28 septembre 2015 depuis l'Observatoire Charles Fehrenbach. Déroulement du phénomène. Télescope Celestron 9,25 F/D = 6,3, APN Canon 350D défiltré, © : Philippe Morel, OBSCF/Télescope René Guichard.
Une éclipse totale de Lune dans un ciel clair
Instants et distances
Entrée dans la pénombre (P1) : 17h 14m 51s UT,
Entrée dans l’ombre (O1) : 18h 24m 29s UT,
Début de totalité (T1) : 19h 30m 17s UT,
Milieu de l’éclipse (M) : 20h 21m 46s UT,
Fin de totalité (T2) : 21h 13m 14s UT,
Sortie de l’ombre (O2) : 22h 19m 01s UT,
Sortie de la pénombre (P2) : 23h 28m 39s UT.
Chacun des graphiques permet de déterminer la hauteur de la Lune aux instants T1, M, T2, O2 et P2. Les graphiques n°2, 4 et 6 correspondent aux instants T1, M et T2 à la hauteur du Soleil sous l’horizon, © : Philippe Morel, OBSCF/ACF.
L’ensemble du phénomène ne sera pas visible de France métropolitaine et il en sera de même pour le début de totalité depuis l’ouest et le nord du pays. D’une manière générale, le sud-est et la Corse seront les plus avantagés par la hauteur de la Lune au-dessus de l’horizon … et la hauteur du Soleil sous l’horizon. Cette totalité sera crépusculaire pour toutes les régions sauf pour le sud-est et la Corse où la fin de totalité se situera en nuit astronomique à 17° de hauteur à Marseille et un peu moins de 20° à Ajaccio. Pour les autres régions, cette totalité sera bien moins facile. Ainsi, à Paris à 20h 21m UT (milieu de totalité) la hauteur de la Lune ne sera que d’un peu plus de 5° juste en fin de crépuscule civil correspondant à l’apparition des étoiles les plus brillantes. Au caractère relativement sombre de ce milieu d’éclipse il faudra donc tenir compte de l’absence de contraste occasionnée par la clarté du ciel à cet instant. A cela il faudra ajouter l’atténuation de l’éclat de la totalité par l’absorption atmosphérique très importante au-dessous de 10° de hauteur (voir plus loin). Où que cela soit, la sortie de l’ombre et de la pénombre seront bien plus faciles. En sortie d’ombre, la Lune sera à 16° de hauteur à Quimper et à 26° au sud de la Corse.
Quand pour la lumière verte, le centre du disque lunaire il faut s’attendre à une brillance de l’éclipse de l’ordre de 1/4500 ème de la brillance de la Pleine lune, c’est sans compter sur l’effet de l’absorption de la lumière par notre atmosphère. La figure ci-dessus indique en fonction de la hauteur sur l’horizon, le coefficient multiplicatif moyen à appliquer au temps d’exposition de référence à une hauteur importante. Si, par exemple, le milieu de totalité se situe à 9° de hauteur, ce qui sera le cas à Lyon, il faudra multiplier la durée d’exposition de référence par 6. La brillance de la totalité ne sera plus alors que de 1/(6 x4500) ème de la brillance de la Pleine lune, soit 1/27000 ème. Si pour une combinaison optique et photographique donnée 1/1000 ème de seconde permet de bien exposer la Pleine Lune très haute dans le ciel, 27 secondes seront nécessaires pour ce milieu de totalité. Mieux vaut donc prévoir des optiques très ouvertes et de hautes sensibilités … à moins de profiter de l’occasion pour ajouter au spectacle de l’éclipse les beautés de l’île de la Réunion.