LA TETE DANS LES ETOILES


17 octobre 2020 : L'Aratea de Leyde

Au fil de ces chroniques vous allez prendre le chemin des étoiles et pour cela il vous faudra utiliser des cartes.

Le moment est donc venu de nous intéresser aux constellations qui, sur la carte du ciel, constituent des jalons définis par les anciens et constitués d’étoiles n’ayant aucune proximité entre elles dans l’espace.

Selon les civilisations ces constellations prennent des formes et des noms différents mais la définition de la plupart d’entre elles remonte à la nuit des temps.

Le concept de constellation remonte à la Mésopotamie et si, dans le découpage actuel du ciel on en compte 88, 48 d’entre-elles ont été définies il y a un peu plus de 2300 ans par le philosophe et poète grec Aratos de Soles auteur des « Phénomènes » ou il en représente le dessin mais aussi les légendes s’y rapportant.

C’est le moment de se souvenir que l’une des plus anciennes transcriptions manuscrite de cette œuvre datant de l’an 825 réalisée sur commande probable de Louis le Pieux au profit des moines de l’abbaye de Saint Bertin dont les vestiges existent encore près de Saint Omer.

Vers l’an 1000 le manuscrit s’y trouvait. En 1573 le poète jésuite Jacob Susius l’acquiert  à Gand puis ce dernier passe dans les mains de l’humaniste et juriste Hugo Grotius puis à la reine Christine de Suède avant de devenir la propriété du bibliophile néerlandais Isaac Vossius qui le léguera en 1690 à la bibliothèque de l’université de Leyde ou il se trouve toujours et a été dénommé « Aratea de Leyde ».

Pour en savoir plus :

The Leyden Aratea : Ancient Constellations in a Medieval Manuscript, © : Getty editions.

Leiden Universieitsbibliothek Voss lat 4° 79 Germanicus, Aratea (interspersed with sections from Avienus, Aratea).



 

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