LA TETE DANS LES ETOILES
31 octobre 2020 : l'astéroïde 2018 VP1
A 5h30 du
matin à faible hauteur au-dessus de l’horizon est
apparait actuellement l’astre
le plus brillant du ciel après le Soleil et la
Lune : la planète Vénus
nommée aussi étoile du berger dont l'apparition
marquait le moment de rentrer
les moutons le soir, et celui de les sortir le matin.
On dit de
Vénus qu’elle est la sœur jumelle de la
Terre : même diamètre, située
plus
près du Soleil et, comme la Terre et Mars, dans la zone
d’habitabilité. Cependant,
les similitudes s’arrêtent là car
vénus est entourée d’une
atmosphère
irrespirable faite d’averses d’acide sulfurique en
altitude, d’une pression
atmosphérique au sol 93 fois supérieure
à celle de la Terre et d’une
température de l’ordre de 470°C
saturée à 96% de gaz carbonique.
La
période de
révolution égale à 4 jours terrestres
de cette atmosphère a été
découverte par
l’astronome amateur français Charles Boyer et a
fait la une de l’actualité
scientifique il y a quelques semaines en raison de la
découverte, dans ses
couches supérieures, de traces de phosphine.
La phosphine
ou hydrure de phosphore a été pour la
première fois identifiée sur Terre en
1988 et a ensuite été trouvée dans les
zones humides et marécages, dans les
sédiments marins et fluviaux, dans le fumier et certains
excréments. Elle est
la conséquence du métabolisme des
bactéries ne pouvant survivre qu’en
l’absence
d’air mais peut aussi être produite dans
l’atmosphère des planètes
géantes
gazeuses du système solaire mais dans des conditions
atmosphériques que l'on ne
retrouve pas sur les planètes rocheuses.
A son
origine : le phosphore, composant important de notre ADN
jouant également
un rôle important dans le processus de
photosynthèse et la respiration des
plantes. À mesure que les étoiles se forment, des
flux de gaz ouvrent des
cavités dans les nuages de gaz entre les étoiles. Le choc
et le rayonnement émanant du
processus créent des molécules de
phosphore le long des parois
de ces cavités. Etoiles,
planètes mais aussi comètes naissent donc dans un
milieu phophoré.
Cette
découverte de la phosphine autour d’une
planète rocheuse autre que la Terre
constitue donc bien, dans l’état actuel des
connaissance, une forte présomption
de présence d’une forme de vie
anaérobie quelque part en ce monde des plus
hostiles.
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