Les systèmes binaires d'étoiles.


L'étoile Sirius (la plus brillante du ciel) est en fait un système binaire

De récentes observations montrent que la majorité des étoiles de notre Galaxie vivent en couple, et non seule. Ces systèmes binaires d'étoiles ont un destin bien différent des étoiles isolées. En effet, deux étoiles en orbite autour d'un même centre d'inertie s'influencent mutuellement et constament tout au long de leur vie. Le coupable de cette influence n'est autre que la force de gravitation. Lors de leur vie de couple, ces étoiles échangeront de la matière entre elles, modifiant ainsi sensiblement leur mode de vie par rapport à une étoile seule. Nous allons voir dans cette partie un nouveau type de supernova: les supernova de type I, mettant en scène ces couples binaires d'étoiles.

Le type d'explosion de ces supernovae met en scène dans le couple binaire une naine blanche composée de carbone et d'oxygène. Celle-ci, extrêmement dense, arrache de l'hélium à sa compagne, qui se dépose peu à peu sur la surface de la naine blanche. L'hélium s'accumule ainsi sur la surface jusqu'à une certaine température et densité critiques. Lorsque cette limite est dépassé, la fusion de l'hélium se déclanche subitement, entraînant un "flash" lumineux puis à une décroissance graduelle de la luminosité.

Il existe cependant une variante à ce modèle. Celui-ci suppose que la naine blanche du couple binaire est très proche de la limite de Chandrasekhar (1,44 masse solaire). Lors de l'accumulation de matière à la surface de la naine blanche, la masse de celle-ci augmente, jusqu'à cette limite critique de 1,44 masse solaire. Là, la naine blanche s'effondre sur elle même, faisant fusionner le carbone en nickel et en fer. L'explosion disloque entièrement cette dernière.

Un dernier modèle existe pour ce type de supernova. Cette fois-ci il suppose que les deux membres du couple soient des naines blanches. Le rayonnement gravitationnel (sous forme d'onde gravitationnelle) dissipe l'énergie orbitale du système, et entraîne un rapprochement des deux étoiles. Celles-ci peuvent ainsi entrer en collision, libérant une énorme quantité d'énergie, comparable à celle des supernova de type I.


Retour vie des étoiles