Méthodes d'imagerie

L'imagerie planétaire

Pour l’imagerie planétaire, une mise en station approximative peu suffire. Néanmoins celle-ci devra être plus précise si l’on veut pratiquer de fort grossissement notamment celui de la focale de résolution max pour détailler au mieux nos images.

On utilisera un montage optique avec une ou plusieurs lentilles de barlow pour atteindre cette focale. Cette dernière permettant d’augmenter la focale de notre instrument.

Les images pourront être réaliser avec une monture de type équatoriale ou azimutale. 

On choisira une caméra munie d’un capteur CCD ou CMOS assez sensible à pixel fins (environ 2 à 3 fois la résolution de l’instrument) et permettant un taux d’acquisition important afin de limiter le temps d’exposition et pour éviter le flou causé par la rotation propre des objets planétaires (comme celle de Jupiter en 9h 46 min) et figer la turbulence causée par notre atmosphère.

Des raccords ou des bagues allonges seront nécessaires pour atteindre le foyer de notre instrument où se forme l’image à partir du porte oculaire de notre instrument télescope ou lunette.

Les acquisitions se feront sous forme de vidéos à l’aide d’un ordinateur. Si le capteur est noir et blanc, il sera nécessaire de réaliser trois vidéos avec des filtres de couleurs différents R, V, B ou C, M, J voir avec un filtre de luminance L (anti UV/IR) utilisé aussi sur caméra couleur.

Le filtre de luminance permet en laissant uniquement passer la lumière visible de supprimer les halos de l’infrarouge  et le signal ultraviolet qui pourraient altérer la netteté des images planétaires.

 

Schéma imagerie planétaire

On essaiera d’imager les planètes proche de leur opposition (alignement Soleil-Terre-Planète) et au passage du méridien du lieu (arc de cercle Nord-Sud).

Cas particuliers pour le Soleil, on préfèrera l’imager le matin pour plus de stabilité (atmosphère moins chaude) avant son passage au méridien.

L’atmosphère doit être de préférence stable : peu ou pas de vent, peu d’humidité et peu de gradient de température entre le jour et la nuit afin de permettre la capture des plus fins détails et de diminuer la dispersion atmosphérique.

On peut utiliser un accessoire optique prismatique appelé ADC permettant de limiter les effets de l’atmosphère en corrigeant la dispersion de la lumière.

Le ciel doit être dégagé (pas nuages ni de brume ou légère).

 

L'imagerie du Ciel Profond

Pour le ciel profond, il y a plus de contraintes sur la mise en station qui doit être la plus précise possible surtout si l’on souhaite réaliser de long temps d’exposition.

On pourra s’aider d’un autoguidage à l’aide d’une lunette guide ou d’un diviseur optique sur une étoile afin d’affiner cette précision.

La monture doit être nécessairement de type équatorial afin d’éviter la rotation du champ, motorisée double axe  pour l’exécution des corrections nécessaires de suivi et munie d’un viseur polaire.

On utilisera au choix caméra ou APN muni d’un capteur CCD ou CMOS permettant de réaliser des temps d’exposition longue c’est-à-dire au delà de 30s et ayant un faible bruit thermique. L’emploi d’un système de refroidissement de type Peltier pourra être nécessaire. La résolution des pixels doit être de 2 à 3’’ d’arc.

L’ajout d’une bague de type T sera nécessaire pour l’APN ainsi que l’ajout d’un raccord tout comme la caméra pour atteindre le foyer de l’instrument.

On pourra également utiliser un réducteur de focale et/ou correcteur de champs pour profiter de la taille de notre capteur.

L’acquisition sera réalisée image par image et pourra être effectuée avec des filtres spéciaux de raie d’émissions particulières (H-alpha, OIII…) de préférence avec un capteur noir et blanc.

 

Schéma imagerie Ciel Profond (version caméra)

 

Schéma imagerie Ciel Profond (version APN)

Les objets seront photographiés de préférence à proximité du méridien du lieu d’observation.

Le ciel sera dégagé sans nuages et de préférence loin de la pollution lumineuse (s’éloigner des villes) afin de limiter la luminosité et la coloration du fond du ciel. Ainsi, les nuits sans Lune seront également les plus propices pour ce type d’imagerie.

De plus il est préférable d’attendre 2 h après le coucher de Soleil ou/et d’arrêter 2 h avant pour réaliser les images excepté dans le cas des comètes. En effet, les sursauts de luminosité de ces dernières se réalisent souvent à proximité du Soleil.

Le champ photographique devra être adapté en fonction de l’étendue de l’objet.

La durée de pose pourra être virtuellement augmentée par le cumul des images.

 

Autres dispositifs photographique

D’autres dispositifs pour réaliser des images sont disponibles tels que les systèmes afocaux (digiscopie).

Les images contrairement au dispositif précédent sont réalisées après le foyer à partir de l’image donnée par un oculaire. L’image est capturer à l’aide d’un appareil photo à objectif non démontable ou smartphone.

L’avantage est de pouvoir modifier le grossissement avec l’oculaire.

Les désavantages sont les problèmes d’alignement et l’ajout d’optique supplémentaires pour obtenir une image.

Ces dispositifs sont plutôt dédiés à l’imagerie planétaire.

Support afocale pour smartphone

Support afocale pour compact ou bridge

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