Autoguidage

L'Autoguidage

Le but de l'autoguidage est d'améliorer le guidage d’un objet dans un instrument dans le but de réaliser des images longues poses pour le Ciel Profond.

Le guidage d’un instrument est soumis aux imperfections suivantes :

- la mise en station

L’axe d’ascension n’est pas parfaitement parallèle à l’axe de rotation de la Terre. On observe alors une dérive sur l’axe de déclinaison.

- l'erreur périodique

Cette erreur périodique est une erreur de type mécanique dépendant principalement de l’usinage de la vis sans fin entrainant l’axe d’ascension droite ainsi que des jeux mécaniques. Cette erreur est reproductible dans le temps et correspond à 1 tour de vis sans fin. L’activation de la PEC permet d’atténuer cette erreur.

- la précision de la vitesse sidérale

Elle dépend des composants électroniques et des moteurs utilisés ainsi que de la précision d’usinage et du nombre de dent de la roue dentée de l’axe d’ascension droite (plus il y en, meilleur est la précision).

- la température et l'humidité

Les moteurs, l’électronique et la mécanique peuvent être affectés par les variations de température et l’humidité.

- les flexions

La mise en place des différents composants de l’autoguidage peut induire des flexions mécaniques et donc de l’imprécision dans le suivi. Un bon équilibrage de la monture est nécessaire pour les diminuer en n’oubliant pas de laisser une très légère tendance en AD dans le sens contraire de l’entrainement.

- la vitesse apparente des objets

La réfraction atmosphérique dévie avec la hauteur sur l’horizon la lumière reçu des objets célestes. Ainsi la vitesse apparente de ces objets est supérieur à la vitesse sidérale d’autant plus que l’objet est bas. On utilise la vitesse King à la place de la vitesse sidérale pour améliorer le suivi pour les objets à faible hauteur apparente.

- de la focale

Plus la focale est longue et plus le suivi devra être rigoureux. En effet, une focale élevée augmente la résolution de notre capteur et ainsi la sensibilité au bougé d’après la formule d’échantillonnage suivante :

R(‘’)= 206xP/F

F : focale du montage optique

P : taille du côté d’un pixel

- du binning

Le binning est une métode disponible sur certaine caméra qui permet de « fusionner » plusieurs pixels en 1 seul plus gros : binning 2x2 et binning 3x3 ou plus.

La sensibilité est alors augmentée au détriment de la résolution chutant du facteur du binning. Cette méthode est utile pour la recherche d’objet faible ou pour améliorer le guidage avec de longues focales.

Au vue des erreurs de suivi possible, l’Autoguidage est donc indispensable si l’on souhaite aborder sérieusement l’astrophotographie.

L’autoguidage consiste ainsi à compenser tous les défauts de suivi cités précédemment en s’appuyant sur le suivi d’une étoile dans le champ de l’objet imagé. Bien entendu moins il y aura de défaut à corriger plus l’autoguidage sera efficace et plus on pourra augmenter le temps de pose.

Il existe deux types d'autoguidage :

- Le guidage manuel

- Le guidage autonome