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L'actualité du ciel - Janvier 2007

Titan : le cycle du méthane se précise

Alors que le deuxième anniversaire de l'atterrissage de la sonde européenne Huygens sur Titan se profile à l'horizon, la plus grande lune de Saturne continue de nous révéler ses secrets petit à petit. Ainsi, en juillet dernier, suite à un nouveau survol du satellite par le vaisseau américain Cassini, la Nasa et le JPL annonçaient la détection par radar, à proximité du pôle Nord, de nombreuses taches sombres interprétées comme étant des lacs de méthane ou d'éthane. La découverte vient d'être définitivement confirmée par un article publié dans la revue Nature du 4 janvier. Au total, les scientifiques ont donc répertorié près de 75 lacs dont la taille varie de 3 à 70 kilomètres. Certains apparaissent partiellement asséchés (sans que l'on sache si cela est lié à un processus d'évaporation ou non) tandis que d'autres semblent au contraire bien remplis. En outre, quelques-uns présentent des similitudes avec les lacs terrestres, notamment ceux qui occupent un bassin d'impact ou une caldeira volcanique. Cependant, la plupart des lacs titaniens ayant des contours assez irréguliers, ils semblent peu probables qu'ils aient été formés par des collisions météoritiques. En revanche, l'hypothèse volcanique n'est pas écartée. Quoi qu'il en soit, après les chenaux et les cryovolcans, les planétologues détiennent désormais avec certitude une nouvelle pièce du grand puzzle que constitue le cycle du méthane sur Titan. Et il leur reste encore plus de vingt survols par la sonde Cassini (dont la mission principale s'achèvera en 2008) pour réaliser d'autres découvertes aussi passionnantes, comme les fameux réservoirs de méthane souterrains, par exemple !

Vue en fausses couleurs des lacs de Titan
 

Crédits : Nasa - JPL - USGS.

Date de l'article : dimanche 7 janvier 2007.
Sources :
flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), jpl.nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Spirit et Opportunity ont reçu leur cadeau d'anniversaire

Ce mois-ci, respectivement le 4 et le 25, les rovers américains Spirit et Opportunity célèbrent leur troisième anniversaire à la surface de Mars. À cette occasion, ils ont reçu un cadeau de la part des ingénieurs de la Nasa : il s'agit d'un nouveau logiciel destiné à leur donner plus d'autonomie et de polyvalence. Par exemple, les deux robots seront désormais capables de détecter eux-mêmes les nuages ainsi que les tourbillons de poussière (les fameux 'dust devils') et pourront donc effectuer un premier tri des images du ciel martien avant de les transmettre à la Terre. En outre, ils sauront maintenant reconnaître un objet environnant (un rocher, par exemple) même en s'en approchant ou en le contournant. Parallèlement à cette nouvelle aptitude, ils seront aussi en mesure de déterminer quel est le meilleur endroit pour placer sur cet objet leurs instruments de contact, en tenant compte des possibilités d'extension du bras qui les portent. Enfin, le nouveau logiciel améliorera la capacité de deux robots à éviter les obstacles.

On le voit, toutes ces innovations vont permettre un gain de temps considérable à la fois dans le guidage des rovers et dans l'exploitation de leurs données. Par ailleurs, la consommation d'énergie devrait baisser, ce qui est loin d'être un luxe après trois ans d'exposition des panneaux solaires à la poussière martienne. Enfin, si elle est destinée avant tout à améliorer les performances de Spirit et Opportunity, l'installation de ce nouveau logiciel n'en constitue pas moins une étape importante dans la préparation de leurs successeurs, Mars Science Laboratory (Nasa) et ExoMars (Esa) en tête.

Date de l'article : jeudi 18 janvier 2007.
Sources : astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site),
futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Une (belle) surprise nommée McNaught

Lorsqu'il découvrit le 7 août dernier la comète qui porte aujourd'hui son nom, l'Australien Robert McNaught était sans doute loin d'imaginer qu'elle deviendrait l'un des plus beaux phénomènes astronomiques de ces dernières décennies. Personne d'autre d'ailleurs ne l'avait prévu et c'est donc à la surprise générale que l'astre chevelu a progressivement atteint l'éclat de Vénus au début du mois. Les observateurs de l'hémisphère Nord ont été les premiers à profiter du spectacle, certains d'entre eux parvenant même à distinguer la comète en plein jour ! S'approchant ensuite à seulement 0,17 UA du Soleil, McNaught a été provisoirement inaccessible aux amateurs, ceux-ci s'en remettant alors aux images fournies par le coronographe Lasco du satellite Soho pour continuer à suivre l'événement. Enfin, à partir du 15 janvier, les astronomes de l'hémisphère Sud ont pris le relai et ont pu constater que la queue de la comète décrivait désormais un immense arc de cercle d'environ 25° de large matérialisant dans le ciel la trajectoire de l'astre. Mieux encore, sur certains clichés pris au crépuscule, les multiples traînées radiales évoquent une aurore polaire : tout simplement grandiose ! Hélas, l'éclat de McNaught s'estompe déjà et, après ces quelques semaines de gloire, elle va maintenant retomber peu à peu dans l'anonymat. La Grande Comète de 2007 nous quitte, mais elle laisse derrière elle des milliers d'astronomes et de curieux comblés !

La comète McNaught depuis le site du Very Large Telescope
 

Crédits : Eso (European Southern Observatory).

Date de l'article : lundi 22 janvier 2007.
Sources :
cieletespace.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), futura-sciences.com (cliquez ici pour accéder à ce site), PGJ Astronomie (cliquez ici pour accéder à ce site).

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Nouvelle panne de la caméra ACS du télescope spatial Hubble

Coup dur pour la Nasa : l'Advanced Camera for Surveys du télescope spatial Hubble est à nouveau tombée en panne avant-hier et, aux dires des responsables du programme, les dommages sont partiellement irrémédiables. Pourtant, l'instrument avait déjà connu un dysfonctionnement similaire en juin 2006 et tout était finalement rentré dans l'ordre grâce à l'activation de son système d'alimentation électrique de secours. Mais c'est justement sur celui-ci que s'est produit samedi le court-circuit qui a coupé la caméra et causé la mise en mode de sécurité du télescope spatial. Par conséquent, s'ils veulent remettre en route l'ACS, les ingénieurs américains n'ont pas le choix : ils doivent la refaire basculer sur son système d'alimentation primaire défaillant. Au mieux, la caméra ne retrouvera donc qu'un tiers de ses capacités et ce au plutôt tôt début mars. En attendant, Hubble ne restera toutefois pas inactif. Ses autres instruments devraient ainsi être réactivés cette semaine et un programme d'observations spécial, préparé au mois de novembre par le Space Telescope Science Institute dans l'éventualité d'une telle situation, sera lancé afin d'exploiter au mieux les capacités restantes du satellite.

La cinquième et dernière mission de la navette dédiée à l'entretien de Hubble aura lieu l'an prochain. Si, au premier abord, il pourrait sembler évident que la Nasa en profitera pour réparer la caméra ACS, ceci est en fait loin d'être acquis. En effet, un tel travail nécessiterait de revoir le programme déjà très chargé de la mission (cinq sorties dans l'espace sont prévues) et d'adapter l'entraînement des astronautes. Par ailleurs, ce vol étant déjà considéré comme 'à risque' puisque l'ISS ne sera pas à portée de la navette en cas d'avarie, il est peu vraisemblable que l'agence américaine décide d'en augmenter la durée. On peut par contre compter sur la communauté scientifique pour faire pression en faveur d'une réparation de cet instrument qui, rappelons-le, est le plus sollicité du télescope spatial. Enfin, il n'est pas du tout certain que la Nasa soit prête à se séparer d'un si bon outil de communication puisque c'est l'ACS qui produit les superbes images du ciel profond régulièrement à la une des revues scientifiques. Affaire à suivre, donc...

Date de l'article : lundi 29 janvier 2007.
Sources :
flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Yahoo! Actualités (cliquez ici pour accéder à ce site).

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 29 janvier 2007.