Le site pioneer-astro vous souhaite une excellente année 2007 !
Découvrez toutes les rubriques du site :
Page d'accueil
Actualité du ciel
Système solaire
Univers (C)
Conquête spatiale
Environnement
Biographies
Liens
Jeux
Dictionnaire

Exprimez-vous !
Livre d'or
Forum Webastro
Forum Envigéol'

Des questions ou des problèmes ?
Aide
Contact
Plan du site
Sources

Toute l'actualité :
2003  2004  2005
Début 2006
Octobre 2006
Novembre 2006
Décembre 2006
Janvier 2007
Février 2007
Mars 2007
ActuFlash

Forum Envigéol'

Mieux comprendre notre planète pour mieux la protéger

 

L'actualité du ciel - Décembre 2006

Ariane 5 fait aussi bien qu'en 2005

Dans la nuit du 8 au 9 décembre, le lanceur Ariane 5 ECA a réalisé sa cinquième mission de l'année et a placé sur GTO (orbite de transfert géostationnaire) deux satellites de télécommunications américains. Le décollage a eu lieu à 22h08 TU (soit 23h08 heure de France métropolitaine) depuis le Centre Spatial Guyanais, à Kourou. WildBlue 1, un engin de 4,7 tonnes construit par Space Systems Loral pour le compte de la société WildBlue Communications, fournira des accès Internet à haut débit sur l'ensemble du territoire américain. AMC 18, d'une masse de 2 tonnes, a quant à lui été fabriqué par Lockheed Martin Commercial Space Systems pour la firme SES Americom et assurera la diffusion de programmes de télévision aux États-Unis. Les deux satellites ont été libérés environ une demi-heure après le décollage et devraient désormais fonctionner pendant au moins quinze ans. Enfin, il est à noter que pour ce tir la coiffe de la fusée portait l'inscription 'Ciutat de Barcelona' dans le cadre de la promotion de la Communauté des Villes Ariane.

Ce vol était le dernier de l'année pour le lanceur européen : c'est donc l'heure du bilan. Comme en 2005, cinq missions ont été réalisées et elles ont toutes été couronnées de succès. Mieux, le nombre de satellites mis sur orbite est en augmentation car seule la version ECA (dite 'dix tonnes'), capable d'emporter deux ou trois charges utiles à la fois, a été utilisée. Par ailleurs, l'année n'est pas totalement terminée pour Arianespace qui lancera le 27 décembre le télescope spatial français Corot via sa filiale Starsem.

Ariane 5 ECA lance WildBlue 1 et AMC 18
 

Crédits photographiques : Esa - Cnes - Arianespace - Service Optique CSG.

Date de l'article : lundi 11 décembre 2006.
Source :
arianespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

Discovery illumine le ciel de Floride

Après une mission confiée à Atlantis en septembre dernier, la navette Discovery a repris du service hier en s'élançant vers la Station Spatiale Internationale. Elle a décollé à 1h47 TU (2h47 heure française) du pas de tir 39B du Kennedy Space Center, en Floride. Pour la première fois depuis la perte de Columbia, la Nasa s'est autorisé un lancement de nuit et a ainsi offert au public un spectacle grandiose. La sécurité n'a toutefois pas été négligée puisque l'agence américaine avait réalisé le mois dernier un essai statique d'un booster destiné à préparer au mieux le suivi de l'ascension de Discovery par les caméras au sol. De plus, des inspections en orbite complèteront les données recueillies le jour du lancement. Le programme de la mission STS-116 est plutôt chargé puisqu'il comporte l'installation du segment de poutre P5 sur l'ISS, la réorganisation des panneaux solaires de cette dernière ainsi que l'activation de son système permanent de climatisation. Aux dires de la Nasa, il s'agit même des travaux les plus complexes jamais réalisés dans l'espace ! Ce vol permettra en outre le retour sur Terre de l'astronaute allemand Thomas Reiter puisque l'Américaine Sunita Williams le remplacera au sein de l'Expédition 14. Il est à noter que du fait de la présence du Suédois Christer Fuglesang (qui participera à deux des trois EVA prévues), deux astronautes de l'Esa se côtoieront dans l'espace, ce qui est un événement suffisamment rare pour être souligné ! Enfin, après avoir quitté l'ISS, l'équipage de Discovery devra accomplir une ultime tâche : la mise sur orbite de quatre petits satellites pour le compte de la Darpa et l'US Naval Academy.

Date de l'article : lundi 11 décembre 2006.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), Encyclopédie Wikipédia (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

L'eau coule-t-elle encore aujourd'hui sur la planète Mars ?

Malgré la perte de la sonde le mois dernier, la mission Mars Global Surveyor continue à nous en apprendre beaucoup sur la planète rouge. La Nasa a ainsi révélé il y a quelques jours des images montrant des dépôts brillants engendrés par l'écoulement très récent d'un liquide sur les parois de deux cratères. Ces traces peuvent en effet être datées à quelques années près, tout simplement car elles n'apparaissent pas sur les clichés pris plus tôt au cours de la mission ! L'agence spatiale américaine détiendrait donc la preuve irréfutable que l'eau liquide coule encore de nos jours à la surface de Mars. Même s'il ne s'agit que de phénomènes occasionnels et localisés, cette découverte est absolument primordiale dans la recherche d'éventuelles formes de vie primitives. Seul bémol, mais de taille, rien ne permet pour le moment d'affirmer avec certitude que le liquide en question est bien de l'eau ! Et même si cette hypothèse a la faveur des scientifiques, une étude plus approfondie de ces ravines sera nécessaire pour lever définitivement le doute.

En scrutant la planète rouge pendant sept ans, Mars Global Surveyor a aussi observé des transformations de sa surface liés à des impacts météoritiques. Les clichés réalisés en 2006 montrent vingt cratères qui n'étaient pas présents au début des opérations de cartographie. Le diamètre de ces dépressions varie de 2 à 148 mètres. Ces résultats sont très importants pour les planétologues car ils permettent d'estimer l'intensité du bombardement météoritique et donc d'affiner la datation des formations géologiques.

Apparition d'une nouvelle ravine dans un cratère de la région Centauri
Montes entre août 1999 (à gauche) et septembre 2005 (à droite)

Crédits photographiques : Nasa - JPL - Malin Space Science Systems.

Date de l'article : samedi 16 décembre 2006.
Sources : flashespace.com (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez
ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

Le journal de la mission STS-116

Près de treize jours après avoir quitté la Terre, la navette Discovery a atterri vendredi soir, à 22h32 TU (23h32 heure française), sur la piste 15 du Kennedy Space Center, en Floride. Revenons sur les principaux événements qui ont marqué cette mission.

Le dimanche 10 décembre, à 15h47 TU, a débuté pour les astronautes le deuxième jour de vol, consacré pour l'essentiel à l'inspection de la protection thermique de la navette au moyen du bras robotique muni de son extension OBSS (Orbiter Boom Sensor System) et manipulé par le spécialiste de mission Nicholas Patrick. Par ailleurs, les scaphandres ont été vérifiés en vue des trois sorties extravéhiculaires prévues pour ce vol.

Le lundi 11 décembre, Discovery a 'rattrapé' la Station Spatiale Internationale et s'y est amarrée à 22h12 TU. La trappe séparant les deux vaisseaux a été ouverte à 23h54 TU et les occupants de l'ISS ont alors pu accueillir chaleureusement leurs visiteurs. Plus tard, les astronautes ont procédé à l'extraction du segment de poutre P5 de la soute de la navette, dont ils ont en outre inspecté une nouvelle fois le bouclier thermique.

Le mardi 12 décembre a été principalement marqué par l'EVA de 6 heures et 36 minutes effectuée par l'Américain Robert Curbeam et le Suédois Christer Fuglesang. Assistés par Joan Higginbotham aux commandes du Canadarm 2 (le bras robotique de l'ISS), ils ont installé avec succès la structure P5. Ils ont aussi remplacé une caméra défectueuse sur la portion de poutre S1, avant de regagner l'intérieur de la station à 3h07 TU.

Le mercredi 13 décembre, cinquième jour de vol, a été consacré à la rétraction d'une des deux paires de panneaux solaires portées par la structure P6. Cette opération était nécessaire pour permettre la rotation des nouveaux panneaux installés lors de la mission STS-115 mais n'a pas été un succès total. En effet, le mécanisme s'est montré assez récalcitrant et seuls 14 segments sur 31 se sont repliés correctement.

Le jeudi 14 décembre, Curbeam et Fuglesang ont réalisé la deuxième EVA de la mission. D'une durée de cinq heures, elle leur a permis d'entamer la reconfiguration du système électrique de l'ISS (en 'branchant' deux des quatre canaux d'alimentation provenant des panneaux solaires de la portion de poutre P4) et de déplacer deux chariots de transport de tribord vers bâbord afin qu'ils ne gênent pas les futurs travaux d'assemblage.

Le vendredi 15 décembre, tandis que Curbeam et Fuglesang profitaient d'un repos bien mérité, leurs collègues ont réalisé diverses tâches de nettoyage et de préparation de la troisième sortie extravéhiculaire. En outre, les deux équipages ont posé ensemble pour la traditionnelle photo de groupe et ont participé à une conférence de presse commune, durant laquelle Christer Fuglesang s'est entretenu avec la princesse Victoria de Suède.

Le samedi 16 décembre, au cours d'une EVA de 7 heures et 31 minutes, Robert Curbeam et Sunita Williams ont achevé la reconfiguration du système d'alimentation électrique de la station. Ils ont ensuite essayé de remédier au problème affectant le mécanisme de rétraction des panneaux solaires de la structure P6 mais, malgré leurs efforts, ils ne sont parvenus à replier que six segments supplémentaires.

Le dimanche 17 décembre a été principalement consacré aux préparatifs de la quatrième sortie extravéhiculaire, prévue pour le lendemain. Celle-ci ne figurait pas au programme de la mission mais a été ajoutée par la Nasa qui souhaitait que les panneaux solaires bâbord du segment de poutre P6 soient entièrement repliés en vue du déplacement de cette structure lors d'un prochain vol de navette.

Le lundi 18 décembre, le duo Curbeam-Fuglesang a donc effectué une nouvelle EVA qui a permis d'achever (enfin) la rétraction des panneaux solaires récalcitrants. Les deux astronautes ont pour cela utilisé des outils entourés d'un adhésif en kapton destiné à les isoler électriquement et à protéger les cellules photovoltaïques. À noter que Robert Curbeam est le premier à avoir réalisé quatre sorties durant un même vol de navette.

Le mardi 19 décembre, à 22h10 TU, Discovery s'est séparée de l'ISS, y laissant Sunita Williams et emmenant Thomas Reiter, son prédécesseur au sein de l'Expédition 14. En raison du retard engendré par l'ajout de la quatrième sortie dans l'espace, le pilote n'a pas pu réaliser un tour complet de la station comme lors du vol STS-115. Cependant, l'équipage a tout de même pu prendre quelques photos avant le 'burn' de départ.

Le mercredi 20 décembre, douzième jour de vol, les astronautes ont réalisé une dernière inspection de la protection thermique de leur vaisseau. Ils ont par ailleurs entamé les préparatifs du retour sur Terre et procédé au largage de deux petits satellites : Mepsi (Microelectromechanical System-Based Picosat Inspector) pour la Darpa et Raft (Radar Fence Transponder) pour l'US Naval Academy.

Le jeudi 21 décembre ont été déployés deux autres microsatellites conçus par l'US Naval Academy. Ils sont destinés à mesurer la densité et la composition de l'atmosphère au niveau de l'orbite basse afin de mieux prédire le comportement des objets se trouvant dans cette zone. Hélas, l'un des deux engins semble avoir connu un dysfonctionnement et ne se serait pas séparé de son caisson de lancement.

Le vendredi 22 décembre, l'équipage a terminé les préparatifs pour le retour sur Terre. En raison des conditions météorologiques incertaines, les responsables de la mission ont longtemps hésité entre les trois sites d'atterrissage disponibles sur le territoire national. Ils ont finalement opté pour le Kennedy Space Center afin d'éviter un coûteux transfert de la navette sur le dos d'un Boeing 747 modifié.

Date de l'article : mardi 26 décembre 2006.
Sources : astrocosmos.net (cliquez ici pour accéder à ce site),
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site), Encyclopédie Wikipédia (cliquez ici pour accéder à ce site), nasa.gov (cliquez ici pour accéder à ce site), Nasa TV (cliquez ici pour accéder à ce site), spaceflightnow.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

Marsis révèle les cratères cachés de la planète rouge

Le radar Marsis de la sonde européenne Mars Express vient de révéler aux planétologues une page de l'histoire de Mars qui leur était jusque là totalement inaccessible. En effet, en 'fouillant' le sous-sol de la planète, il a détecté de très nombreux cratères d'impact enfouis, dont le diamètre varie entre 130 et 470 kilomètres. La découverte a été rendue publique par un article paru dans la revue Nature du 14 décembre. C'est surtout dans l'hémisphère Nord, dont les terrains superficiels sont à la fois lisses et jeunes, que la présence de ces dépressions profondes a surpris les scientifiques parce qu'elle suggère que la croûte sous-jacente est au contraire accidentée et ancienne. Plus précisément, elle daterait du Noachien, la première des trois grandes ères géologiques martiennes, qui correspond à un épisode d'intense bombardement météoritique dans tout le système solaire. Or, les terrains les plus anciens de l'hémisphère Sud sont eux aussi datés du Noachien. Ceci semble donc indiquer que la dissemblance entre les deux hémisphères de Mars, que l'on constate aujourd'hui nettement sur une carte topographique, est apparue très tôt dans l'histoire de la planète. Comme c'est souvent le cas, cette découverte apporte aussi son lot de nouvelles questions. À quel(s) phénomène(s) faut-il attribuer la différenciation précoce entre les deux hémisphères ? Comment expliquer la morphologie actuelle des terres septentrionales ? Une chose est sûre, grâce à Marsis (mais aussi à Sharad, le radar de la sonde américaine Mars Reconnaissance Orbiter), le sous-sol de la planète rouge va enfin commencer à révéler ses secrets...

Localisation des cratères enfouis découverts par Marsis
 

Note : la carte topographique servant de support a été établi à partir des données de l'altimètre Mola de la sonde Mars Global Surveyor.

Crédits : Esa - Asi - Nasa - Université de Rome - JPL - Smithsonian.

Date de l'article : jeudi 28 décembre 2006.
Source :
esa.int (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

Corot est sur orbite !

Le télescope spatial français Corot a quitté la Terre mercredi après-midi (à 14h23 TU, soit 15h23 heure de Paris) au sommet d'un lanceur Soyouz tiré depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Cinquante minutes plus tard, le satellite a été injecté sur son orbite polaire circulaire à 896 km d'altitude par l'étage supérieur Fregat. Un lancement parfait, donc, qui constitue un très joli cadeau de Noël pour les équipes du Cnes qui travaille depuis plus de dix ans sur ce projet. Toutefois, à n'en pas douter, l'aventure ne fait que commencer car le plus intéressant reste à venir : les observations scientifiques. Celles-ci débuteront après les tests fonctionnels, destinés à s'assurer du bon état du satellite, et deux semaines dites de calibration au cours desquelles seront analysées les données transmises par les instruments lorsque l'obturateur est fermé. Puis, au cours de la deuxième quinzaine de janvier, ce 'couvercle' sera ouvert et Corot observera alors ses premières étoiles, tandis que les ingénieurs achèveront de calibrer ses capteurs. Enfin, d'ici approximativement deux mois, la phase d'exploitation débutera et c'est à partir de là que le télescope spatial pourra réaliser ses premières découvertes.

Le nom Corot est l'acronyme de Convection, Rotation et Transits planétaires. Ainsi, si la recherche de 'super-Terres' a été largement mise en avant par les médias, il ne faut toutefois pas perdre de vue que la mission porte aussi en grande partie sur la sismologie stellaire. Autrement dit, Corot détectera les infimes variations de luminosité engendrées par les vibrations d'une étoile, ce qui permettra ensuite aux scientifiques d'en déduire des paramètres physiques importants, tels que la taille et la composition du cœur de l'astre, la position de la limite entre zone radiative et convective ou encore le profil de rotation interne. Environ 150 étoiles seront ainsi sondées par Corot. En revanche, le nombre de candidates pour la quête d'exoplanètes est beaucoup plus élevé : on l'estime à près de 200 000 ! En effet, l'observation des transits requiert une sensibilité moindre que la sismologie stellaire et c'est pour cela que le télescope spatial français est si bien armé pour cette mission. Évidemment, il ne détectera pas de nouveaux mondes autour de chacun de ces astres car la méthode de recherche utilisée implique que l'orbite de l'exoplanète l'amène à passer devant son étoile vue depuis la Terre. De plus, Corot ne pourra pas observer d'objets de taille inférieure à deux ou trois fois celle de notre planète, ce qui n'est cependant déjà pas si mal ! Le satellite français laissera ainsi à son futur concurrent américain Kepler, doté d'un miroir principal de 94 cm de diamètre (contre 27 cm pour Corot), le soin de découvrir les véritables exo-Terres...

Décollage de la fusée Soyouz

Vue d'artiste de Corot sur orbite

Crédits : Starsem ; Cnes - D. Ducros.

Date de l'article : jeudi 28 décembre 2006.
Sources :
Espace Magazine n°24 (novembre-décembre 2006), cnes.fr (cliquez ici pour accéder à ce site), starsem.com (cliquez ici pour accéder à ce site).

[ Haut de la page - Réagir à cet article via le forum Webastro ]
 

Plan du site Vous êtes ici : Page d'accueil > Actualité du ciel > Décembre 2006

La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 30 décembre 2006.