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Les archives des éditoriaux - 2006

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Éditorial du mois de janvier 2006

Avant de tourner la page de l'année 2005, je vous propose d'y jeter un dernier coup d'œil... Souvenez-vous, tout commence par un événement historique, le 14 janvier : l'atterrissage de la sonde européenne Huygens à la surface de Titan, le plus grand satellite de Saturne. En février, l'observatoire spatial Soho découvre sa millième comète alors que la sonde Rosetta, justement destinée à l'étude d'une comète, survole notre planète. Un peu plus tard, en mai, on a la confirmation que le cliché réalisé par le VLT et publié en septembre 2004 montre bien une exoplanète : c'est une première ! Toujours en mai, le rover Opportunity se retrouve bloqué dans une dune de sable sur Mars. Il faut ensuite plusieurs semaines aux ingénieurs du JPL pour sortir leur bébé de ce piège. Le 4 juillet, l'impacteur de la sonde américaine Deep Impact heurte la comète Tempel 1. Puis, le 26, la navette Discovery décolle et rejoint l'ISS, deux ans et demi après la perte de Columbia. En août, la sonde Mars Reconnaissance Orbiter s'élance vers la planète rouge. Quelques jours plus tard, une équipe de chercheurs américains annonce la découverte de 2003 UB313, un objet transneptunien plus gros que Pluton ! Au mois de septembre, la Nasa dévoile son plan pour renvoyer des Hommes sur la Lune. Début octobre, une belle éclipse annulaire émerveille les habitants de l'Europe et de l'Afrique. Peu après, la Chine lance son deuxième vol habité, qui est couronné de succès. En novembre, on apprend grâce au télescope spatial Hubble que Pluton n'a pas une mais trois lunes ! La sonde européenne Venus Express s'élance ensuite vers l'Étoile du Berger tandis que la japonaise Hayabusa atterrit à deux reprises sur l'astéroïde Itokawa mais sans parvenir à y prélever des échantillons. Enfin, en décembre, le lanceur Ariane 5 signe son cinquième succès de l'année et on apprend par ailleurs la découverte par Hubble de deux nouveaux anneaux et de deux nouvelles lunes autour d'Uranus. Bref, 2005 est une année tout simplement inoubliable ! Mais il est maintenant temps d'entamer la suivante, que je vous souhaite remplie de bonheur et bien sûr de belles nuits étoilées !

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Éditorial du mois de février 2006

Avec l'atterrissage de la capsule Stardust et le lancement de la sonde New Horizons, sans oublier le deuxième anniversaire de l'arrivée des rovers Spirit et Opportunity à la surface de Mars, la Nasa a connu un mois de janvier triomphal. Aucun doute, l'agence spatiale américaine est toujours la plus puissante du monde. Il faut dire qu'avec un budget annuel de plus de 16 milliards de dollars, elle est loin devant ses 'concurrentes'. L'Esa (European Space Agency), par exemple, dispose chaque année d'une enveloppe d'environ 3 milliards de dollars. Rien d'étonnant donc à ce que les missions européennes soient très souvent éclipsées par les exploits réalisés outre-Atlantique. Pourtant, cela pourrait changer dans les années à venir. En effet, la Nasa, qui doit gérer des projets colossaux tels que l'achèvement de l'ISS ou le retour sur la Lune d'ici 2018, réduit peu à peu ses dépenses consacrées aux missions scientifiques. Elle hésite notamment à accorder des rallonges budgétaires pour certains projets comme la sonde Dawn, destinée à l'exploration de la ceinture d'astéroïdes, ou le télescope spatial James Webb. Cette nouvelle politique de la Nasa est donc l'occasion pour les autres puissances spatiales (l'Europe, la Russie et le Japon en particulier) d'occuper plus souvent le devant de la scène. Espérons qu'elles sauront saisir cette opportunité et qu'elles ne se contenteront plus de jouer les seconds rôles dans les programmes américains.

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Éditorial du mois de mars 2006

Ce mois-ci, la Lune et le Soleil nous offre un ballet de toute beauté, en deux actes. Le premier aura lieu le mardi 14 : vers 21h30 TU, notre satellite entre dans la pénombre de la Terre. Certes, le phénomène ne sera pas très impressionnant car l'assombrissement restera difficile à percevoir mais il faut savoir qu'il ne se reproduira pas avant... 2053 ! Le deuxième acte se déroulera le mercredi 29 : dans la matinée, la Lune viendra éclipser entièrement le Soleil, révélant sa superbe couronne aux observateurs situés en Afrique, en Turquie ou en Asie. En France, l'événement ne sera 'que' partiel mais n'en sera pas moins splendide. Seul ombre au tableau : le mercredi 29 est un jour d'école. Or, la dernière éclipse (celle du 3 octobre 2005, également partielle dans notre pays) a été présentée aux élèves comme un phénomène dangereux à ne surtout pas observer, comme l'explique le magazine Ciel & Espace dans son numéro de ce mois-ci. Faute d'informations données suffisamment tôt aux enseignants, la plupart d'entre eux ont préféré prendre des précautions exagérées, au lieu de se servir de l'éclipse comme d'un outil pédagogique. Pourtant, même avec peu de matériel, il est possible de faire profiter à tous du spectacle : un carton percé d'un trou permet de projeter l'image du croissant de Soleil sur le sol, que l'on peut alors admirer sans aucun risque. Espérons donc que le scénario ne répétera pas, car il serait bien dommage que les enfants se mettent à craindre un événement aussi magique !

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Éditorial du mois d'avril 2006

L'actualité du mois dernier a été marquée par l'échec du vol inaugural du lanceur privé Falcon 1, développé par la société américaine SpaceX. Malgré cette déconvenue, cette dernière ambitionne toujours de réduire considérablement (d'un facteur 10 !) le coût de l'accès à l'espace. Toutefois, elle n'a désormais plus le droit à l'erreur car un deuxième échec remettrait en cause le principe même d'une fusée 'low cost'. En effet, on peut se demander s'il est possible, dans ce domaine de haute technologie, de réaliser de réelles économies sans réduire automatiquement la fiabilité. Les divers problèmes rencontrés par SpaceX durant les préparatifs du premier vol du Falcon 1 (défaut structurel, fuite de carburant, etc.) peuvent en tout cas laisser sceptique... Certains dispositifs, tels que la couverture isolante maintenue par de simples Velcro, semblent même ne pas avoir leur place sur une fusée ! Mais ne soyons pas trop critiques vis-à-vis de SpaceX, qui a le mérite d'être la première société à tenter d'introduire une véritable concurrence sur le 'marché' des lancements commerciaux. Laissons à ses responsables une chance de nous prouver qu'ils peuvent gagner ce pari et souhaitons à Falcon 1 une aussi belle carrière qu'Ariane 5... qui, rappelons-le, avait elle aussi échoué lors de son vol inaugural !

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Éditorial du mois de mai 2006

L'Agence Spatiale Européenne vient de publier deux nouveaux films créés à partir des images fournies par la sonde Huygens lors de sa descente dans l'atmosphère de Titan, le 14 janvier 2005. Impressionnants et émouvants, ces films permettent au spectateur de revivre, cette fois 'de l'intérieur', cet événement historique. Indirectement, ils montrent aussi le retentissement qu'a eu cette mission. En effet, en seulement quelques heures, Huygens a fourni des données qui ont bouleversé notre vision de Titan. Auparavant, les scientifiques ignoraient presque tout de ce qui se cachait sous l'atmosphère opaque de la plus grande lune de Saturne : ils ne savaient même pas si la sonde allait atterrir ou amerrir ! Cela prouve que l'audace a sa place dans l'exploration spatiale, c'est même l'un de ses principaux moteurs ! Car, de fait, ce sont souvent les paris audacieux qui en écrivent les plus belles pages : le départ de Youri Gagarine à bord d'une fusée à la fiabilité plutôt incertaine, le discours de John Fitzgerald Kennedy en 1961 lançant le programme Apollo alors que les États-Unis ont alors un retard considérable sur l'URSS, l'invention d'un vaisseau spatial qui se pose comme un avion (la navette) ou encore, plus récemment, l'atterrissage sur la planète rouge de la sonde Mars Pathfinder à l'aide d'airbags. Aujourd'hui, l'aventure se poursuit avec des missions telles que Rosetta (largage d'un module d'atterrissage sur une comète) ou Dawn (mise en orbite autour de deux astéroïdes). Mais indiscutablement, la mission la plus audacieuse de ce siècle sera celle qui permettra à l'Homme de fouler pour la première fois le sol de Mars...

Pour télécharger les films de l'arrivée de Huygens sur Titan, cliquez ici (lien vers le site de l'Agence Spatiale Européenne).

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Éditorial du mois de juin 2006

Il y a quelques jours, l'île de Java (Indonésie) a été frappée par un séisme de magnitude 6,3 sur l'échelle de Richter. Les derniers bilans font état d'environ 6 000 morts, 30 000 blessés et 650 000 sinistrés. Face à un tel drame, les satellites qui survolent notre planète à plusieurs centaines de kilomètres paraissent bien impuissants. Pourtant, ils peuvent apporter une aide précieuse pour l'organisation des secours et des réparations grâce à la charte internationale 'Espace et catastrophes majeures'. Issue d'un accord entre différentes agences (notamment l'Esa, le Cnes, la Jaxa et l'ASC), celle-ci permet de mobiliser de nombreux satellites d'observation de la Terre tels que ERS, Envisat, Spot, Radarsat, Alos, etc. Ainsi, des images à haute résolution de la région touchée sont rapidement fournies aux organismes chargés des secours, qui peuvent alors évaluer quelles sont les zones prioritaires. Mieux encore, les satellites pourraient, dans un avenir pas si lointain, permettre de prévoir certaines catastrophes naturelles (et en particulier les séismes et les éruptions volcaniques) en détectant les phénomènes physiques anormaux qui leur sont associés. C'était d'ailleurs la mission du satellite Compass 2, lancé par la Russie dans la nuit du 26 au 27 mai dernier. Hélas, l'engin a cessé de fonctionner seulement quelques heures après sa mise en orbite... Quoiqu'il en soit, cela prouve que les activités spatiales ne se contentent plus d'améliorer nos vies : désormais, elles peuvent 'tout simplement' les sauver !

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Éditorial du mois de juillet 2006

Près d'un an après sa dernière mission, la navette Discovery devrait rejoindre ce mois-ci l'ISS au cours d'un vol qui s'annonce décisif pour la Nasa et pour l'exploration spatiale en elle-même. En effet, après un retour en vol gâché par la perte d'un gros morceau de mousse isolante, un nouveau faux-pas pourrait avoir de lourdes conséquences. L'avenir du programme STS est évidemment en jeu, mais pas uniquement... Celui de l'ISS, tout d'abord, l'est aussi car la navette est indispensable pour achever son assemblage. Par ailleurs, le télescope Hubble, dont les ennuis de santé se multiplient, attend avec impatience une nouvelle visite de l'avion spatial américain, sans laquelle il ne 'survivra' pas jusqu'à la mise à poste de son successeur, le James Webb Space Telescope, prévue au plus tôt en 2013. Enfin, la Nasa a besoin de la navette pour préparer son retour vers la Lune ainsi que son grand voyage vers Mars, puisque les lanceurs Ares 1 et 5 qu'elle met au point actuellement en reprendront de nombreux éléments. La mission STS-121 est donc bien cruciale : un échec provoquerait sans doute la fin définitive de l'aventure de la navette, tandis qu'un succès permettrait en revanche d'aborder avec sérénité les quatre années qui séparent encore Discovery, Atlantis et Endeavour de leur retraite méritée. 2006-2010 : le dernier baroud d'honneur de la navette spatiale américaine ?

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Éditorial du mois d'août 2006

Ouf ! Plus encore que le retour en vol de juillet 2005, la mission STS-121, effectuée le mois dernier par la navette Discovery, est un véritable soulagement pour la Nasa ainsi que pour ses partenaires internationaux impliqués dans le programme ISS. En effet, il semble que les modifications apportées au réservoir externe aient fini par porter leurs fruits, puisque aucun gros morceau de mousse isolante ne s'en est détaché. Certes, le traumatisme lié à la perte de Columbia est toujours très présent outre-Atlantique, mais ce succès va sans doute redonner confiance à la Nasa et ainsi permettre d'accélérer sensiblement le rythme des vols de la navette, d'autant plus que la date butoir de 2010 se rapproche inexorablement. Il est en effet peu probable que la mise à la retraite des trois orbiteurs restants soit repoussée, même de quelques mois, et ce malgré l'important retard accumulé dans la conception du Crew Exploration Vehicle et des deux lanceurs qui lui seront associés. Par conséquent, l'assemblage de l'ISS doit désormais reprendre au plus vite : ce sera bientôt chose faite grâce à la navette Atlantis, qui décollera à la fin du mois pour la mission STS-115. Mais il faudra surtout qu'il se poursuive ensuite de manière régulière durant les quatre années à venir, ce qui suppose qu'aucun incident ne vienne le perturber. Autrement dit, les prochains vols devront se passer aussi bien que celui du mois de juillet. Et c'est tout le mal que l'on souhaite à la Nasa !

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Éditorial du mois de septembre 2006

Rarement notre vision du système solaire aura été autant bouleversée qu'en ce mois d'août 2006. On a d'abord cru, pendant quelques jours, passer de 9 à 12 planètes avant de finalement revenir à 8 ! Car l'Union Astronomique Internationale, réunie à Prague, l'a décidé : Pluton n'est pas une planète. Du coup, la 'structure' du système solaire semble soudain beaucoup plus intuitive : une étoile, quatre planètes, une première ceinture, à nouveau quatre planètes et enfin une seconde ceinture. Facile ? Un peu trop peut-être. En effet, certains astronomes critiquent le fait que les critères retenus soient inadaptés aux exoplanètes. Par exemple, le problème des planètes flottantes n'est pas résolu : doit-on les appeler ainsi alors qu'elles ne dépendent d'aucune étoile ? Quoi qu'il en soit, il faut bien admettre que la décision de l'UAI a le mérite de clore le débat concernant le statut de Pluton et de quelques uns de ses compagnons transneptuniens (2003 UB313 en tête), débat qui n'avait finalement rien de très scientifique : après tout, peu importe le nom qu'on leur donne (planète, naine, astéroïde, objet de la ceinture de Kuiper, etc.), tous les corps qui gravitent autour de notre étoile ont une histoire différente et donc quelque chose à nous apprendre sur nos origines. Explorer ne se réduit pas au fait de baptiser ce que l'on découvre. Explorer, c'est chercher à comprendre.

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Éditorial du mois d'octobre 2006

On se demande souvent ce que ressentent les astronautes lorsqu'ils arrivent 'là-haut', aussi bien physiquement qu'émotionnellement. Car si beaucoup s'expriment à travers des interviews pendant ou après leur vol, il est hélas assez difficile, de par le caractère extraordinaire d'un tel voyage, de vraiment comprendre ces témoignages et d'imaginer ce que l'on ressentirait soi-même. Grâce au blog qu'elle a tenu tout au long de son séjour à bord de la Station Spatiale Internationale le mois dernier, l'Américano-iranienne Anousheh Ansari a pu raconter de manière très naturelle, très authentique, l'expérience hors du commun qu'elle a vécu. Dans ses messages, elle décrit ses pensées et ses sensations, elle parle des liens qui se sont tissés avec ses compagnons de vol, elle relate de petites anecdotes, etc. Petit à petit, on s'identifie à elle, on s'imagine à sa place à bord du Soyouz puis de la station, on comprend son émotion à la veille du retour sur Terre... Bien sûr, un récit ne remplacera jamais un véritable voyage, mais à travers son blog la première touriste spatiale nous a offert à tous un petit morceau du rêve qu'elle était en train de réaliser. Et en rassemblant sur sa combinaison les couleurs des États-Unis et de l'Iran, elle en a même incarné un second : celui de voir les peuples enfin cesser leurs querelles pour regarder ensemble vers les étoiles.

Cliquez ici pour découvrir le blog d'Anousheh Ansari.

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Éditorial du mois de novembre 2006

Mille jours martiens ! Le rover américain Spirit a franchi le 26 octobre le cap des mille sols d'activité à la surface de la planète rouge, ce qui correspond à un peu plus de onze fois la durée de vie prévue initialement par ses concepteurs. Et la Nasa ne compte pas en rester là, puisqu'elle a d'ores et déjà prolongé sa mission jusqu'en septembre 2007. De son côté, Opportunity est arrivé récemment aux abords du cratère Victoria, dont les parois présentent des affleurements susceptibles de contenir de précieuses informations sur l'histoire géologique de la région, voire de la planète toute entière. C'est à cet endroit qu'il a été photographié par la sonde Mars Reconnaissance Orbiter, le nouveau fleuron de la Nasa. L'image a déjà fait le tour du monde : on y distingue aisément le mât et les panneaux solaires du rover, mais aussi son ombre projetée sur le sol et les traces laissées par ses roues dans le sable. Bref, en matière d'exploration spatiale, les robots réalisent des performances de plus de plus impressionnantes. A l'heure où les États-Unis mettent au point le vaisseau qui leur permettra d'envoyer des Hommes sur la Lune et sur Mars, ceci pourrait bien relancer le débat sur l'utilité des missions habitées. On peut en effet se demander quels atouts a encore l'être humain face à des machines capables de résister plusieurs années au rude climat martien ou de distinguer depuis l'orbite des objets mesurant à peine quelques dizaines de centimètres. Cette interrogation est légitime mais la réponse n'a pas changé depuis le programme Apollo : il restera toujours à l'Homme l'autonomie et la connaissance. Car lorsqu'un rover prend une direction plutôt qu'une autre ou étudie une roche plutôt qu'une autre, c'est qu'un Homme lui a indiqué quoi faire. Et puis, en fin de compte, le fantastique défi que représente le voyage habité vers Mars n'est-il pas en lui-même une raison de se lancer ? Comme le disait Constantin Tsiolkovski, on ne passe pas toute sa vie dans son berceau...

Cliquez ici pour voir la photo d'Opportunity prise par MRO.

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Éditorial du mois de décembre 2006

Après dix ans de bons et loyaux services, la sonde américaine Mars Global Surveyor a cessé d'émettre au début du mois dernier. Il est probable que l'on ne sache jamais ce qui s'est passé : problème informatique ou panne mécanique ? Quoi qu'il en soit, MGS a désormais rejoint le panthéon des sondes martiennes au côté des Mariner, des Viking ou encore de Mars Pathfinder. En effet, elle a véritablement révolutionné notre vision de la planète rouge, notamment au travers des quelques 240 000 clichés pris par sa caméra MOC qui continueront d'occuper les planétologues pendant de nombreuses années. Il ne faut toutefois pas oublier que les autres instruments ont eux aussi fourni de précieuses informations : l'altimètre laser a dressé une carte topographique d'une précision jamais atteinte, le spectromètre a détecté des minéraux formés en présence d'eau liquide, le magnétomètre a étudié l'aimantation fossile de la croûte martienne, etc. Il ne faut pas non plus oublier le rôle primordial joué par MGS dans le formidable succès des rovers Spirit et Opportunity, aussi bien pour le choix de leurs sites d'atterrissage que pour la transmission de leurs données vers la Terre. En fait, nous n'avons probablement pas assez de recul pour nous rendre compte de l'impact de la mission MGS, tant au niveau scientifique que technologique. Et si on ne peut donc que déplorer la perte de la sonde, on peut tout de même se consoler en regardant les photos extraordinaires envoyées récemment par Mars Reconnaissance Orbiter. Vas en paix MGS, la relève est assurée !

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 30 décembre 2006.