Le saviez-vous ? Avec un diamètre équatorial d'environ 143.000 km, Jupiter est la plus grosse planète du système solaire.
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Europe

[ Introduction - Généralités - Photos - Structure - Orbite - Observation et exploration ]

Introduction

Le nom d'Europe a été donné par l'astronome allemand Simon Marius qui affirmait avoir observé les quatre principaux satellites de Jupiter dés novembre 1609. Si la découverte est aujourd'hui attribuée au savant italien Galilée, le nom donné par Simon Marius a été conservé car il fait référence à la mythologie gréco-romaine (fille d'Agénor, Europe fut aimée de Zeus et eut plusieurs enfants de lui), contrairement à celui donné par Galilée. Quoiqu'il en soit, Europe est aujourd'hui l'un des astres du système solaire qui fascinent le plus. En effet, la possible existence d'un océan d'eau salée sous son épaisse banquise fait rêver... Et si une vie primitive était apparue dans les profondeurs de ce petit corps, à près de 800 millions de kilomètres du Soleil ? Après tout, on trouve sur Terre des formes de vie dans des milieux incroyablement hostiles. Alors pourquoi pas ?

Mais gardons les pieds sur Terre : la présence de ce fameux océan n'est encore qu'une hypothèse. La sonde Galileo, qui a étudié Europe à plusieurs reprises entre 1995 et 2003, a certes apporté plusieurs arguments en faveur de cette théorie mais il faudra encore de nombreuses années d'enquête avant d'acquérir la certitude que l'océan d'Europe existe bel et bien. De toute manière, sa composition est encore inconnue et il est donc possible qu'elle soit incompatible avec la vie. Il faut donc rester prudent en abordant ce sujet. Enfin, la question de l'océan souterrain ne doit pas occulter les nombreuses autres interrogations qui subsistent au sujet d'Europe : quelle est sa composition interne ? Possède-t-elle des volcans souterrains ? Comment se comportent exactement les blocs de glace qui recouvrent la lune ?

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Généralités
 
Classification Satellite
Date de découverte Janvier 1610- 
Diamètre 3 138 km
Diamètre (Terre=1) 0,24
Masse 4,8.1022 kg-
Densité moyenne (eau=1) 3,01
Pesanteur 1,31 m/s²
Vitesse de libération 2 km/s
Albédo 0,68
Température moyenne en surface- -180°C-

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Photos

Photo d'Europe prise par la sonde américaine Galileo

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Cliché en fausses couleurs de la région de Minos Linea

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Commentaire des photos

Europe, avec son épaisse couche de glace qui constitue sa surface, apparaît comme un globe lisse (photo n°1). Cependant, on remarque des taches sombres irrégulières ainsi que de nombreuses failles qui parcourent la surface en tous sens (photo n°2). On trouve aussi des cratères mais ils sont peu nombreux ce qui induit un renouvellement de la surface (peut-être permis par les déplacements des blocs de glace superficiels).

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Structure

Atmosphère

Découverte grâce à des observations du télescope spatial Hubble (confirmées ensuite par la sonde Galileo), l'atmosphère qui entoure Europe est constituée à 100% d'oxygène moléculaire. Elle est cependant très ténue : la pression atmosphérique est cent milliards de fois plus faible que sur Terre ! L'oxygène provient probablement de la décomposition des molécules d'eau de la surface glacée du satellite : les atomes d'hydrogène s'échappent dans l'espace alors que les atomes d'oxygène, seize plus lourds, n'y parviennent pas et s'accumulent. La couche de gaz qui entoure Europe est donc suffisamment stable pour être qualifiée d'atmosphère.

Surface et croûte

La surface d'Europe est recouverte par une couche de glace d'eau d'une épaisseur comprise entre 75 et 100 km. Cette banquise est parcourue par de nombreuses failles (d'une largeur variant entre quelques kilomètres et quelques dizaines de kilomètres), ce qui signifie peut-être qu'elle est scindée en une multitude de blocs se déplaçant légèrement les uns par rapport aux autres. Cela impliquerait un renouvellement assez rapide de la banquise et permettrait ainsi d'expliquer le petit nombre de cratères météoritiques observés par les sondes spatiales.

Sous l'épaisse couche de glace se trouve un sol rocheux dont la présence est trahie par les taches sombres visibles dans les régions où la banquise est moins épaisse. Il est possible qu'un océan d'eau salée se situe entre ce sol rocheux et la couche de glace. Certaines données fournies par la sonde Galileo semblent en effet l'indiquer. Cela pourrait en plus expliquer les mouvements des blocs de glace. Si cet océan existe bel et bien, il est peut-être maintenu à l'état liquide grâce à l'échauffement produit par les forces de marée exercées par Jupiter.

Manteau et noyau

La structure interne d'Europe est mal connue et elle reste donc un sujet de débats entre les scientifiques. Cependant, on peut dire que cette lune est suffisamment grande pour posséder un manteau et un noyau différenciés. Le premier serait constitué de roches silicatées et le second pourrait être composé de fer et de nickel. Certains astronomes envisagent même la présence d'éléments radioactifs dans le noyau. La structure interne d'Europe serait donc assez proche de celle d'une planète tellurique.

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Orbite
 
Distance moyenne de Jupiter 670 900 km
Excentricité de l'orbite 0,0101
Inclinaison de l'orbite par rapport à l'équateur de Jupiter- 0,47°
Période de rotation sur elle-même 3,551 jours-
Période de révolution autour de Jupiter 3,551 jours
Vitesse orbitale moyenne 49 320 km/h

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Observation et exploration

Observation depuis la Terre

Europe est l'un des quatre satellites galiléens (nommés ainsi parce qu'ils furent observés pour la première fois par Galilée en 1610). Ceux-ci sont facilement observables avec des jumelles ou une lunette astronomique : ce sont les petits points lumineux qui s'alignent de part et d'autre de Jupiter, au niveau de l'équateur de la planète. En consultant les éphémérides dans un magazine ou sur un site Internet, on peut déterminer lequel de ces points est Europe. Toutefois, la lune glacée n'est pas toujours observable : elle devient invisible lorsqu'elle passe devant ou derrière Jupiter, ou encore dans son ombre.

Exploration par des sondes automatiques

Les quatre premières sondes américaines qui ont survolé Jupiter (Pioneer 10 en 1973, Pioneer 11 en 1974, Voyager 1 et 2 en 1979) ont certes apporté les premières vues rapprochées des satellites de la géante gazeuse mais n'ont pas pu les étudier en profondeur. Grâce l'arrivée de la sonde Galileo en décembre 1995, l'étude des satellites joviens a pris une autre dimension et de nombreuses découvertes inattendues ont été faites. Parmi elles, la possible existence d'un océan d'eau salée sous la croûte glacée d'Europe est sans aucun doute la plus sensationnelle. En effet, les clichés fournis par Galileo ont montré de nombreuses failles dans la banquise, ce qui suggère que celle-ci est constituée de nombreux blocs flottant sur un élément liquide et ne cessant de se briser puis de se ressouder. De plus, le spectromètre infrarouge de la sonde a mis en évidence la présence de cristaux de sulfate de magnésium, que l'on trouvent sur Terre dans les lacs asséchés. Les données enregistrées par le magnétomètre de la sonde sont également venues appuyer l'hypothèse d'un océan souterrain. Par ailleurs, Galileo a observé des cratères issus d'impacts météoritiques plus ou moins récents. Enfin, la sonde américaine a aussi confirmé la présence de la fine atmosphère d'oxygène moléculaire découverte un peu plus tôt grâce au télescope spatial Hubble.

Les importantes découvertes réalisées par la sonde Galileo à propos d'Europe ont confirmé l'intérêt de ce satellite du point de vue de l'exobiologie puisque la présence d'eau liquide a peut-être permis l'émergence d'une vie primitive. C'est pour cette raison que Galileo a été volontairement précipitée dans l'atmosphère de Jupiter le 21 septembre 2003. En effet, la sonde avait pratiquement épuisé son carburant et n'aurait ensuite plus été manoeuvrable. Elle aurait ainsi pu s'écraser un jour sur Europe et y déverser les petites quantités de plutonium qu'elle contenait : c'est donc pour écarter toute risque de contamination de ce satellite que la NASA a décidé de détruire l'engin.

Afin de confirmer la présence d'un océan sous la croûte glacée d'Europe, une nouvelle mission d'exploration, baptisée Europa Orbiter, avait été envisagée. Elle consistait à placer en orbite autour de la lune glacée une sonde équipée d'un radar capable de sonder le sous-sol. Dans le même temps, un engin capable de forer la glace aurait tenté de se poser à la surface. Cependant, après avoir évalué le coût d'un tel projet, la Nasa a renoncé. Une autre mission est aujourd'hui envisagée pour remplacer Europa Orbiter. Il s'agit de la sonde Jimo (Jupiter Icy Moon Orbiter). Europe n'est désormais plus l'unique objectif, puisque Ganymède et Callisto sont également concernés. Malheureusement, le lancement, prévu initialement vers 2015, a été repoussé à une date indéterminée.

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 10 août 2005.