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La navette spatiale
américaine - Missions de juin 1985 à 1986 [ << - STS-51G - STS-51F - STS-51I - STS-51J - STS-61A - STS-61B - STS-61C - STS-51L - >> ] STS-51G (Discovery)
Écusson La présence de l'avion sur l'écusson a pour but de montrer les énormes progrès réalisés en moins d'un siècle. Cela rappelle aussi que la navette, qui décolle comme une fusée, revient sur Terre comme un avion. L'aigle qui vole dans la même direction que les deux engins sert à montrer que les Etats-Unis sont à la pointe de la technologie dans les domaines de l'aéronautique et de l'astronautique. La présence des deux étrangers à bord de Discovery est marquée par le petit drapeau à côté de leur nom. Généralités
Objectifs Trois satellites de télécommunications ont pris place dans la soute de Discovery pour ce vol : Morelos-A (Mexique), Arabsat-1B (Arab Satellite Communications Organization) et Telstar-3D (AT&T). Ils sont équipés d'un PAM-D (Payload Assist Module-D), un dispositif propulsif conçu pour placer un satellite sur son orbite définitive après son déploiement par la navette. Outre ces trois engins, la soute de l'orbiteur est également occupée par la plate-forme Spartan-1 (Shuttle Pointed Autonomous Research Tool for Astronomy-1), destinée à être larguée dans l'espace pour effectuer des observations astronomiques (notamment grâce à deux télescope X) puis récupérée peu après. Notons enfin la présence à bord de Discovery de deux expériences biomédicales françaises qui doivent être conduites par Patrick Baudry. Ce sont des nouvelles versions des expériences développées pour le vol de Jean-Loup Chrétien en 1982 (sur un vaisseau Soyouz). Déroulement Discovery s'envole du pas de tir 39A du Kennedy Space Center le 17 juin 1985. A son bord se trouvent deux étrangers : le Français Patrick Baudry et le Saoudien Salman Al-Saud. Quelques heures seulement après le décollage, le satellite mexicain Morelos-A est déployé. Le lendemain (le 18 juin), c'est au tour d'Arabsat-1B d'être placé sur orbite. Puis, le 19, le satellite Telstar-3D est lui aussi déployé. La plate-forme Spartan-1 est larguée dans l'espace le 20 juin. Elle effectue des observations astronomiques pendant 22 heures de vol libre avant d'être récupérée et replacée dans la soute de l'orbiteur. A l'intérieur de ce dernier, les expériences françaises 'Échographie' et 'Équilibre et vertige' menées par Patrick Baudry se déroulent sans soucis et se révèlent très instructives. L'expérience de pointage laser de la navette réalisée depuis Hawaii par les militaires américains est également couronnée de succès. Bref, la mission STS-51G, qui s'achève le 24 juin avec l'atterrissage de Discovery en Californie, est un sans-faute ! Arrêt sur image
Crédits : Nasa-JSC (Johnson Space Center). Équipage
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STS-51F (Challenger)
Écusson Comme le montre l'écusson, la mission STS-51F est intitulée 'Spacelab 2' alors que c'est la troisième fois que le laboratoire européen est envoyé dans l'espace. Par ailleurs, les 19 étoiles représentent le 19e vol d'une navette spatiale américaine. Enfin, le Soleil occupe une place importante sur l'écusson car plusieurs instruments embarqués à bord de Challenger doivent être utilisés pour l'observer. Généralités
Objectifs La mission comporte deux objectifs principaux : vérifier le comportement des systèmes du Spacelab et étudier l'environnement autour de l'orbiteur. Pour ce vol, le laboratoire spatial est constitué de l'Igloo et de trois palettes porteuses d'instruments. L'Igloo est un petit module pressurisé mais qui n'est pas destiné à accueillir les astronautes : il sert pour l'enregistrement des données collectées par les instruments du Spacelab ainsi que pour les transmissions, le contrôle de la température, etc. Comme lors des deux autres missions ayant emporté le Spacelab, les expériences scientifiques sont nombreuses. Elles s'intéressent à sept domaines : les sciences de la vie, l'astronomie, l'astrophysique des hautes énergies, la physique des plasmas, la physique atmosphérique, la physique solaire et la recherche technologique. Déroulement 12 juillet 1985 : la navette Challenger s'apprête à s'envoler vers l'espace. Mais à trois secondes à peine du décollage, tout est annulé. Un problème sur le moteur principal n°2 vient en effet de causer l'arrêt des trois moteurs de l'orbiteur ! Le lancement est donc reporté afin d'analyser l'anomalie et de remplacer les pièces défectueuses. Le 29 juillet, l'orbiteur OV-99 est de nouveau prêt à partir. Mais le décollage est retardé d'une heure et 37 minutes en raison d'un problème de transfert de données. Finalement, à 21h00 TU, les sept astronautes de la mission STS-51F quittent la Terre. A T+2'13 (T désignant l'instant du décollage), les deux boosters sont largués. A T+3'20, un capteur signale une surchauffe anormale de la pompe du moteur principal n°1. A T+5'45, ce dernier s'arrête alors que la navette est encore en pleine ascension. Cette situation délicate est appelée 'Abort To Orbit'. La Nasa envisage alors un atterrissage d'urgence en Europe avant de décider de terminer l'ascension avec les deux autres moteurs. Ceux-ci restent donc allumer environ une minute et demie de plus qu'habituellement afin d'obtenir la satellisation de l'engin. L'orbite atteinte est légèrement plus basse que celle prévue mais cela n'est pas très grave puisqu'il n'y a pas de satellite à déployer lors de ce vol. Les portes de la soute sont ensuite ouvertes afin de mettre en marche les instruments portés par les trois palettes du Spacelab. Malheureusement, le système IPS (Instrument Pointing System) ne fonctionne pas, ce qui empêche plusieurs instruments de travailler. Compte tenu des différents problèmes rencontrés, le vol est prolongé pour permettre aux astronautes de réaliser toutes les expériences prévues. Challenger se pose le 6 août sur la piste 23 de la base d'Edwards. Équipage
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STS-51I (Discovery)
Écusson Deux symboles nationaux sont représentés sur cet écusson : le drapeau américain et l'aigle à tête blanche. Cela montre qu'il s'agit en partie d'une mission militaire (lancement de Syncom IV-4 et réparation de Syncom IV-3). L'onde de choc qui précède l'oiseau symbolise la rentrée de la navette spatiale dans l'atmosphère. Généralités
Objectifs Ce vol doit se dérouler en deux parties. Dans un premier temps, il s'agit de placer en orbite trois satellites de télécommunications. Le premier, ASC-1, provient de la société American Satellite Company. Le deuxième, baptisé Aussat-1, est un engin australien. Le troisième, Syncom IV-4 (aussi connu sous le nom de Leasat 4), a été confié à la Nasa par le ministère de la Défense américain. Dans un second temps, les astronautes doivent récupérer le satellite Syncom IV-3 (lancé lors de la mission STS-51D), le placer dans la soute de Discovery, le réparer et le redéployer. Il est évidemment nécessaire de sortir dans l'espace pour effectuer toutes ces opérations. Enfin, ce vol emporte l'expérience PVTOS (Physical Vapor Transport Organic Solid Experiment). Déroulement Le décollage, prévu le 24 août, est reporté une première fois à cause de la présence d'orages à proximité du Kennedy Space Center. Le lendemain, une panne informatique repousse à nouveau le lancement. Finalement, le 27 août, après un dernier retard dû à l'entrée d'un navire dans la zone de récupération des boosters, Discovery s'élance vers l'espace avec ses cinq passagers. Le satellite Aussat-1 est déployé dés le premier jour car la protection thermique a été déplacée lors de l'ascension de l'orbiteur et il ne peut donc rester dans la soute. De ce fait, le vol est écourté d'une journée. Un peu plus tard, c'est au tour d'ASC-1 d'être libéré. Le satellite Syncom IV-4 est déployé sans soucis le 29 août (il tombera cependant en panne après s'être correctement placé sur son orbite géosynchrone). La première phase de la mission est donc achevée. Suite à cela, Discovery s'approche de Syncom IV-3. Le 31 août, Van Hoften et Fisher s'équipent de leur combinaison spatiale et quittent l'orbiteur. Ils parviennent à placer l'engin dans la soute et effectuent ensuite les réparations nécessaires. Après plus de 7 heures de travail, ils retournent à l'intérieur de la navette. Le lendemain, ils effectuent tous les deux une seconde sortie pour s'occuper du redéploiement du satellite. Tout se passe comme prévu et Syncom IV-3 quitte la soute de l'orbiteur comme neuf ! La mission STS-51I s'achève le 3 septembre à 13h15 TU avec l'atterrissage de Discovery à Edwards. Équipage
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STS-51J (Atlantis)
Écusson La Statue de la Liberté symbolise bien sûr les Etats-Unis et les valeurs qu'ils défendent. Mais elle fait aussi référence à la ville de New York, où sont nés Karol Bobko et Ronald Grabe, respectivement commandant et pilote de cette mission. Le nom de William Pailes est isolé pour montrer qu'il s'agit d'un astronaute du DoD (Department of Defense). Généralités
Objectifs Ce vol est entièrement financé et contrôlé par le ministère de la Défense américain, le DoD (Department of Defense). Deux satellites militaires de télécommunications, DSCS-3B4 et DSCS-3B5 doivent être lancés par la navette Atlantis, dont c'est le premier vol. Évidemment, les informations concernant les caractéristiques des deux satellites ou les autres activités prévues pendant la mission sont confidentielles. Déroulement La deuxième mission 100% militaire de la navette spatiale commence le 3 octobre 1985 à 15h15 TU, après un retard 22 minutes et 30 secondes dû au dysfonctionnement d'un contrôleur de puissance. Après la mise en orbite, les satellites de télécommunications DSCS-3B4 et DSCS-3B5 sont déployés avec succès. En outre, Atlantis bat au cours de ce vol le record de l'altitude atteinte par une navette spatiale (515 kilomètres). Les cinq membres de l'équipage se posent sur la piste 23 de la base d'Edwards le 7 octobre à 17h00 TU, après avoir accompli 64 révolutions autour de notre planète. Équipage
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STS-61A (Challenger)
Écusson Challenger est représentée avec la soute ouverte, afin de montrer le Spacelab (dont c'est le quatrième vol). Son orbite est symbolisée par un drapeau américain et un drapeau allemand. En effet, cette mission, baptisée Spacelab D1, est en grande partie financée par la RFA (République Fédérale d'Allemagne) qui gère donc les expériences scientifiques. Enfin, on peut aussi remarquer que la Terre est orientée de manière à ce que les Etats-Unis et l'Europe soient visibles. Généralités
Objectifs Comme les précédents vols ayant emporté le laboratoire spatial européen, la mission STS-61A fait la part belle aux expériences scientifiques puisque les astronautes doivent en réaliser 75 ! Celles-ci s'intéressent à différents domaines : sciences des matériaux, sciences naturelles, nouvelles technologies, communications et navigation. En outre, Challenger emporte le satellite GLOMR conçu par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), le centre de recherche du ministère de la Défense. Le déploiement de cet engin a échoué au cours de la mission STS-51B en avril 1985. GLOMR est destiné à transmettre les données envoyées par des bouées en mer. Déroulement Le 30 octobre 1985 à 17h00 TU, Challenger s'envole avec huit astronautes à son bord et bat ainsi le record du nombre de passagers emmenés par un vaisseau spatial. C'est également la première fois que trois étrangers prennent place dans une navette spatiale américaine. Cette mission étant en grande partie financée par la RFA (République Fédérale d'Allemagne), c'est cette dernière qui supervise l'ensemble des expériences scientifiques depuis le centre spatial de Oberpfaffenhofen, situé près de Munich. Le vol de l'orbiteur reste évidemment sous le contrôle de la Nasa depuis le Johnson Space Center. Dés la mise en orbite, les expériences commencent. L'équipage est d'ailleurs séparé en deux groupes afin de les mener sans interruption. Le lendemain du décollage, le satellite GLOMR de la DARPA est déployé avec succès. Le vol est marqué par quelques petits incidents, notamment le déclenchement inutile à six reprises de l'alarme à incendie. Finalement, après 112 révolutions autour de la Terre, l'orbiteur rentre dans l'atmosphère et se pose sur la base d'Edwards en Californie. A ce moment, personne ne peut se douter qu'il s'agit du dernier atterrissage de Challenger... Équipage
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STS-61B (Atlantis)
Écusson L'écusson de la mission STS-61B est plutôt classique. On y voit la navette Atlantis en orbite autour de la Terre. L'atmosphère est représentée par un bandeau multicolore. Comme souvent, le drapeau américain est proéminant. Généralités
Objectifs Pour son deuxième vol, Atlantis doit lancer trois satellites de télécommunications : Morelos-B (Mexique), Aussat-2 (Australie) et Satcom KU-2 (RCA Americom). Les deux premiers sont attachés à un PAM-D (Payload Assist Module-D) et le troisième est équipé d'un PAM-D2, conçu pour les charges utiles plus lourdes. D'autre part, deux expériences destinées à tester l'assemblage de grandes structures dans l'espace sont emportées. Baptisées EASE (Experimental Assembly of Structures in Extravehicular activity) et ACCESS (Assembly Concept for Construction of Erectable Space Structure), elles nécessitent deux sorties dans l'espace. Enfin, plusieurs expériences scientifiques sont également programmées. Déroulement Le 27 novembre 1985, la navette Atlantis s'envole (de nuit) avec sept astronautes à son bord, dont Rodolfo Neri Vela, qui devient alors le premier Mexicain envoyé dans l'espace. Le satellite Morelos-B est déployé lors du premier jour de vol. Le lendemain, c'est au tour d'Aussat-2 puis de Satcom KU-2 d'être placés en orbite. Tout se déroule sans problème. Les deux sorties extravéhiculaires nécessaires aux expériences EASE et ACCESS ont lieu le 29 novembre et le 1er décembre et durent respectivement 5h32 et 6h38. Elles sont effectuées par Jerry Ross et Sherwood Spring, qui parviennent assez facilement à assembler (à plusieurs reprises) les structures. Lors de la seconde sortie dans l'espace, la structure de l'expérience ACCESS est même déplacée à l'aide du bras robotique afin de tester sa flexibilité. Le 3 décembre, Atlantis rentre dans l'atmosphère et atterrit sur la piste 22 de la base d'Edwards, en Californie. Équipage
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STS-61C (Columbia)
Écusson On voit sur cet écusson la navette Columbia lors de la rentrée dans l'atmosphère avec au-dessus d'elle l'espace, représenté par des étoiles sur un fond bleu, et en dessous le territoire des Etats-Unis, symbolisé par le drapeau américain. Pour une fois, les noms des astronautes sont inscrits en travers de l'écusson et non sur les bords. Généralités
Objectifs La principale charge utile de cette mission est le satellite de télécommunications Satcom KU-1 provenant de la société RCA Americom. Il est équipé d'un PAM-D2 (Payload Assist Module-D2), une version plus puissante du moteur-fusée PAM-D, afin d'être placé sur son orbite définitive après son déploiement par Columbia. Toutes les autres charges utiles sont destinées à des études scientifiques : observation de la comète de Halley avec Champ (Comet Halley Active Monitoring Program), expérience de stockage de sang humain avec IBSE (Initial Blood Storage Experiment), études sur la fabrication de matériaux avec MSL-2 (Materials Science Laboratory-2), etc. Déroulement Le lancement de la mission STS-61C est initialement prévu pour le 18 décembre 1985 mais il est repoussé à cause d'un problème de fermeture d'un compartiment de l'orbiteur. Le lendemain, le compte à rebours est stoppé à 14 secondes du décollage du fait d'une anomalie au niveau du booster droit. Une nouvelle tentative est réalisée le 6 janvier 1986 mais le lancement est annulé à T-31s : le réservoir externe a accidentellement purgé plus de 2 tonnes d'oxygène liquide. Le 7 janvier, le décollage est reporté à cause des mauvaises conditions météorologiques qui règnent sur les deux sites d'atterrissage d'urgence situés de l'autre côté de l'Atlantique (Moron en Espagne et Dakar au Sénégal)qui peuvent être utiles en cas de défaillance des moteurs de la navette lors de son ascension. Deux jours plus tard, c'est la perte d'un capteur situé dans le moteur principal n°2 qui cause un nouveau retard. Le 10 janvier, de fortes pluies obligent la Nasa à repousser une fois de plus le lancement. Ce n'est donc que le 12 janvier que Columbia peut s'envoler vers l'espace. Le vol se déroule bien : les astronautes réalisent les expériences programmées, Satcom KU-1 est déployé, etc. Seul bémol, l'expérience Champ destinée à l'observation de la comète de Halley ne peut être menée à bien à cause d'un problème de batterie. Le retour sur Terre, d'abord prévu pour le 17 janvier, est ensuite avancé au 16 afin de pouvoir préparer plus rapidement la prochaine mission. Mais les mauvaises conditions météorologiques au-dessus de la Floride ne permettent pas d'effectuer un atterrissage au Kennedy Space Center. La Nasa se replie donc sur la base de l'US Air Force à Edwards (Californie), où Columbia se pose le 18 janvier à 13h58 TU, après un peu plus de 6 jours de vol. Équipage
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STS-51L (Challenger)
Écusson La comète de Halley est représentée sur l'écusson car cette mission comporte deux charges utiles destinées à son observation (la plate-forme Spartan-203 et l'expérience Champ). La traînée orange montre la trajectoire de Challenger, depuis la Floride jusque dans l'espace. Le fond de l'écusson est occupé par un drapeau américain. Généralités
Objectifs La mission STS-51L a pour objectif principal de déployer le satellite TDRS 2 (Tracking and Data Relay Satellite 2). Par ailleurs, deux charges utiles sont consacrées à l'observation de la comète de Halley. Il s'agit d'une part de la plate-forme Spartan-203 (Shuttle Pointed Autonomous Research Tool for Astronomy-203) qui doit être larguée dans l'espace lors du troisième jour de vol puis récupérée le surlendemain et d'autre part de l'expérience Champ (Comet Halley Active Monitoring Program). D'autres expériences scientifiques, s'intéressant par exemple à la dynamique des fluides, sont également embarquées à bord de Challenger. Enfin, la navette emporte aussi le matériel nécessaire à l'institutrice Christa McAuliffe pour les leçons qu'elle doit donner en direct à des milliers d'écoliers américains. Déroulement Le décollage est programmé pour le 22 janvier mais les reports successifs de la mission STS-61C le repousse au 23 puis au 24. Le lancement est ensuite retardé à plusieurs reprises à cause de mauvaises conditions météorologiques sur le site d'atterrissage d'urgence de Dakar (Sénégal) puis sur le Kennedy Space Center lui-même. Le 27 janvier, un nouveau report de 24 heures s'avère nécessaire afin d'effectuer des réparations sur la trappe d'accès à l'orbiteur. Pendant la nuit suivante, les températures descendent largement en dessous de zéro sur le pas de tir 39B, ce qui inquiète certains ingénieurs de la Nasa. Finalement, la décision est prise de procéder au lancement malgré le froid. C'est ainsi que le 28 janvier à 16h38 TU, après un dernier report de 2 heures, Challenger s'envole avec à son bord les astronautes Francis Scobee, Michael Smith, Ellison Onizuka, Ronald McNair, Judith Resnik, Gregory Jarvis et Christa McAuliffe. A T+0'00.678, un petit panache de fumée noire apparaît au niveau du booster droit. Entre T+0'00.836 et T+0'02.500, huit autres panaches sont observés au même endroit. 37 secondes après avoir quitté le sol, Challenger entre dans une zone balayée par un fort vent d'altitude. Le système de guidage de la navette corrige automatiquement les déviations engendrées par les rafales de vent : les boosters répondent correctement aux commandes. A T+0'58.788, une flamme apparaît sur le booster droit. Cette flamme s'agrandit et finit par atteindre le réservoir externe. A T+1'04.660, ce dernier est percé et l'hydrogène qui s'en échappe provoque un brusque changement de forme et de couleur de la flamme. A peine 45 millisecondes plus tard, une lueur apparaît sous le ventre de l'orbiteur. A T+1'12.200, la pièce reliant le réservoir externe et le booster droit casse, provoquant une rotation de ce dernier. A T+1'13.124, une fumée blanche entoure la partie basse du réservoir externe, indiquant que celui-ci est sur le point de céder. Quelques instants plus tard, le réservoir externe se brise, libérant soudainement une grande quantité d'hydrogène liquide. La poussée qui en résulte propulse le réservoir d'hydrogène liquide contre le réservoir d'oxygène liquide. Pendant ce temps, le booster droit continue de pivoter et heurte lui aussi le réservoir d'oxygène liquide. Celui-ci cède à son tour. En quelques instants, une combustion massive d'hydrogène et d'oxygène se produit. A T+1'13.226, Challenger explose à 14 kilomètres d'altitude. Les deux boosters sont éjectés et continuent leur route en décrivant une trajectoire presque aléatoire avant d'être détruits volontairement à environ T+1'50. L'orbiteur est quant à lui pulvérisé en plusieurs morceaux. Mais la cabine de l'équipage n'est pas détruite par l'explosion. Séparée du reste du véhicule, elle poursuit sur sa lancée pendant environ 25 secondes et atteint près de 20 km d'altitude avant d'amorcer sa chute. Elle heurte la surface de l'océan 2 minutes et 45 secondes après l'explosion à plus de 300 km/h, ce qui correspond à une décélération de 200 g. C'est probablement à cet instant que les sept astronautes périssent. On ne sait pas s'ils sont alors conscients ou non... L'enchaînement des événements décrit dans le paragraphe ci-dessus a été déduit grâce à une analyse longue et minutieuse des données enregistrées lors du vol ainsi que des débris récoltés par la suite. Le 28 janvier 1986, personne ne s'est rendu compte de ces anomalies avant l'explosion. L'enquête qui a permis de reconstituer le drame a aussi déterminé l'origine de l'accident : c'est un joint situé dans le booster droit qui a cédé. Le froid l'avait rendu plus fragile... Équipage
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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 28 août 2005.