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Venus Express

[ Introduction - Généralités - Objectifs - Déroulement - Photos - Instruments ]

Introduction

Cela faisait plus de seize ans que l'Homme n'avait pas consacré de sonde à Vénus. En effet, la dernière en date avant le départ de Venus Express, l'américaine Magellan, a été lancée en mai 1989 par la navette Atlantis. Pourtant, durant la même période, une dizaine d'engins ont été lancés vers Mars ! Certes, Vénus est moins 'attirante' car c'est un monde hostile où toute vie semble impossible... Mais c'est une planète très intéressante dont on est loin d'avoir percer tous les secrets. De plus, elle est, de par sa taille, une 'deuxième Terre' qui a cependant connu un sort très différent de la nôtre. Ainsi, étudier Vénus peut nous permettre d'en savoir plus sur des phénomènes tels que l'effet de serre ou le volcanisme et donc de mieux comment fonctionne notre planète. Ces deux raisons justifient pleinement la nouvelle vague d'exploration de Vénus, dont la mission Venus Express marque le lancement. Le Japon prépare également une sonde consacrée à notre voisine. L'engin est pour le moment connu sous le nom de code de Planet C. Enfin, les sondes Messenger (États-Unis) et Bepi-Columbo (Europe-Japon), à destination de Mercure, participeront aussi à l'étude de Vénus en la survolant.

Revenons à Venus Express. Tout d'abord, pourquoi ce nom ? Parce qu'il met en évidence le peu de temps nécessaire à la définition, à la préparation puis au lancement de la mission. En effet, les instruments de la sonde sont directement dérivés de ceux conçus pour les missions Rosetta et Mars Express, d'où un gain de temps important. Le corps principal de Venus Express est d'ailleurs lui aussi hérité de Mars Express. Ensuite, pourquoi Vénus ? Le paragraphe précédent répond en grande partie à la question. On peut ajouter que cela permet à l'Esa d'être actuellement la seule agence spatiale à explorer ou à préparer l'exploration à la fois de Mercure, de Vénus et de Mars. Enfin, que doit-on attendre de cette mission ? La réponse est simple : des confirmations de choses que l'on soupçonne mais aussi, et surtout, des surprises ! Nul doute en effet qu'à l'instar de Mars Express avec la planète rouge, Venus Express fera de nombreuses découvertes à propos de Vénus. Rendez-vous dans quelques mois...

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Généralités
 
Statut actuel En orbite autour de Vénus
Agence spatiale Esa (Europe)
Fabriquant EADS Astrium (France)
Astre étudié Vénus
Type de sonde Orbiteur
Dimensions (hors panneaux solaires) 1,5 x 1,8 x 1,4 mètres
Masse au décollage 1 270 kg (dont 570 kg de carburant)-
Date de lancement- 9 novembre 2005 à 3h33 TU
Lieu de lancement Baïkonour (Kazakhstan)
Lanceur Soyouz Fregat
Date de mise en orbite autour de Vénus- 11 avril 2006
Durée de la mission 500 jours en orbite vénusienne

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Objectifs

La mission Venus Express s'intéresse, comme son nom l'indique, à la planète Vénus. L'atmosphère de celle-ci, tout d'abord, sera surveillée de près. Sa dynamique, sa composition chimique, sa température ainsi que ses interactions avec la surface et avec le vent solaire seront étudiées par plusieurs instruments de la sonde. Les scientifiques espèrent ainsi mieux comprendre la rotation très rapide de la haute atmosphère, la formation et l'évolution des nuages à différentes altitudes, le rôle de l'effet de serre dans le climat vénusien, etc. Ils aimeraient aussi savoir s'il existe sur Vénus des cycles pour l'eau, le dioxyde de carbone ou l'acide sulfurique. La surface de la planète, ensuite, sera également étudiée en détails. Ainsi, l'instrument PFS est capable d'en déterminer la température et donc d'y détecter une éventuelle activité volcanique. Enfin, la mission Venus Express s'intéresse aussi à l'histoire de la 'sœur jumelle' de la Terre. Elle devrait par exemple apporter des éléments de réponse à une grande question que se pose les planétologues : qu'est-ce qui a provoqué le renouvellement volcanique de la surface il y a 500 millions d'années ? L'étude approfondie de l'atmosphère permettra aussi de mieux comprendre comment un climat aussi extrême a pu se mettre en place. On le voit, cette mission de l'Esa a beau être 'express', elle n'en est pas moins ambitieuse !

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Déroulement

La sonde Venus Express devait initialement partir le 26 octobre 2005 à 4h43 TU à bord d'un lanceur Soyouz Fregat tiré depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan. Mais des particules provenant de la coiffe de la fusée se sont déposées sur la sonde, rendant nécessaire son nettoyage et donc un report du départ. Le lancement a donc finalement eu lieu le 9 novembre à 3h33 TU. Après 153 jours de voyage, la sonde est arrivée aux abords de Vénus le 11 avril 2006. À 7h17 TU, l'engin a allumé son moteur principal pendant 50 minutes afin d'être capturé par la gravité de la planète. Désormais, il reste une série de manœuvres à effectuer dans les semaines à venir afin d'obtenir l'orbite définitive. Celle-ci, de type polaire, est très elliptique. En effet, l'altitude de la sonde variera entre 250 et 66 000 km ! Il faudra ensuite activer les instruments et s'assurer de leur bon fonctionnement. Les recherches scientifiques débuteront au mois de juillet. La durée nominale de la mission est de 500 jours en orbite vénusienne. Toutefois, il est probable qu'elle soit étendue si la sonde est toujours opérationnelle à l'issue de cette période. A noter que l'altitude de Venus Express devra être corrigée tous les 50 jours environ car le péricentre de l'orbite s'élèvera d'à peu près 1,5 km par jour du fait de l'attraction gravitationnelle du Soleil. Cela explique pourquoi Venus Express emporte 20% de carburant en plus par rapport à Mars Express.

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Photos


Cliquez sur une image pour en voir un agrandissement.

La première photographie montre la sonde Venus Express en attente de son transfert au Kazakhstan. Elle se trouve alors dans les locaux d'Intespace, à Toulouse où elle a subi une série de tests environnementaux. La deuxième image indique la disposition des principaux équipements de la sonde. Pour voir plus de photos de la mission, vous pouvez consulter la galerie qui lui est consacrée (cliquez ici pour y accéder).

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Instruments

Aspera 4

L'instrument Aspera 4 (Analyser of Space Plasmas and Energetic Atoms) est chargé d'étudier l'interaction entre le vent solaire et l'atmosphère vénusienne. Pour cela, il détecte et analyse les particules provenant du Soleil et celles sortant de l'atmosphère de la planète. Cela permettra de mieux comprendre comment les molécules et les ions s'échappent vers l'espace. Directement dérivé de l'instrument Aspera 3 embarqué sur la sonde Mars Express, Aspera 4 comprend, d'une part, une unité principale regroupant plusieurs appareils (Digital Processing Unit, Neutral Particle Imager, Neutral Particle Detector, etc.) et, d'autre part, l'Ion Mass Analyser, monté séparément.

Mag

Mag est l'abréviation de Magnetometer : cet instrument sert donc à mesurer la force et la direction du champ magnétique de Vénus. Mag est composé de deux détecteurs (l'un placé sur le corps de la sonde et l'autre situé à l'extrémité d'une antenne d'un mètre de long) et d'une unité de contrôle électronique. L'utilisation de deux détecteurs permet de limiter l'influence du champ magnétique de la sonde sur les mesures. Mag est dérivé de l'instrument Romap de Philae, l'atterrisseur de la mission Rosetta, qui étudiera la comète Churyumov-Gerasimenko en 2014.

PFS

L'instrument PFS (Planetary Fourier Spectrometer) est pratiquement identique à celui installé sur la sonde Mars Express. Quelques modifications ont tout de même été apportées pour adapter l'appareil à l'étude de Vénus. D'un point de vue technique, PFS est un spectromètre infrarouge observant entre 0,9 et 45 micromètres de longueur d'onde. Il peut mesurer la température de l'atmosphère entre 55 et 100 kilomètres d'altitude, mais aussi celle de la surface et donc détecter une éventuelle activité volcanique. Enfin, il est capable de déterminer la composition de l'atmosphère.

Spicav

Fourni par le Cnes, le spectromètre Spicav (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus) est dérivé de l'instrument Spicam installé sur la sonde Mars Express. Comme celui-ci, Spicav est muni d'un canal ultraviolet (0,11 à 0,31 micromètres de longueur d'onde) et d'un canal infrarouge (0,7 à 1,7 µm). Ils permettront l'étude de l'atmosphère et en particulier du cycle de l'eau. Le troisième canal, qui servira à observer le Soleil en infrarouge (2,3 à 4,2 µm) au travers de l'atmosphère vénusienne, est en revanche nouveau.

VeRa

Apparenté à l'instrument RSI de la sonde Rosetta, VeRa (Venus Radio Science) utilise l'antenne à haut gain de la sonde et des stations terrestres pour mener quatre expériences différentes. Tout d'abord, VeRa peut sonder l'atmosphère vénusienne et en donner la densité, la pression et la température avec une résolution inférieure à 100 mètres. Ensuite, il peut sonder l'ionosphère de la planète et ainsi établir un profil précis de la répartition des électrons mais aussi étudier ses interactions avec le vent solaire. Enfin, l'instrument permet aussi d'étudier la surface de Vénus et la couronne solaire.

Virtis

Tout comme l'instrument Spicav, le spectromètre imageur Virtis (Visible and Infrared Thermal Imaging Spectrometer) est fourni par le Cnes. Il a pour but d'étudier la basse atmosphère (entre 0 et 40 km d'altitude) et notamment ses variations spatiales ainsi que ses interactions chimiques avec la surface de la planète. Il observera aussi les nuages qui s'y trouvent dans le visible et l'infrarouge. A noter que l'un des détecteurs de l'instrument doit être maintenu à une température de 70°K, soit à peu près -200°C. Virtis est similaire à l'instrument éponyme embarqué sur la sonde cométaire Rosetta.

VMC

La caméra grand angle VMC (Venus Monitoring Camera) a été mis au point spécialement pour la mission Venus Express, même si elle reprend des éléments de la caméra HRSC de la sonde Mars Express. VMC couvre un champ de 17,5° soit 0,3 radians et peut photographier Vénus dans le proche infrarouge, le visible et l'ultraviolet. Elle observera les nuages et la surface de la planète et permettra ainsi de mieux comprendre les phénomènes détectés par les autres instruments. Enfin, elle sera aussi capable de détecter l'eau située entre 0 et 70 km d'altitude.

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La dernière mise à jour de cette page a été effectuée le 14 avril 2006.