maury

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Tout ce qui a été posté par maury

  1. Il y avait eu un article dans Sky and Telescope expliquant qu'une personne avait reçu un coup de laser vert de 5mW dans les yeux. On ne perd pas la vue, pas plus qu'il reste des effets à long terme, on recouvre bien la vue. Par contre pendant une quinzaine de jours, on a mal. J'ai reçu une fois un coup de laser rouge dans un oeil (0.5mW), et j'ai eu mal pendant 2 jours, avec de la tension oculaire. Donc il faut être averti du risque. Lors de mes observations publiques, je ne laisse jamais le laser à quelqu'un d'autre. On fait souvent deux groupes en même temps, et le laser de l'autre groupe est visible, mais pas gênant et on est à une trentaine de mètres. Je ne vois pas comment montrer le ciel à un groupe sans laser, ou au moins sans maglite ou autre. "Tu vois l'étoile brillante là..., oui, va à 2 heures, à 5 degrés, il y a une autre étoile, etc..." En gros, en trois étapes il y a des gens qui regardent dans Orion et d'autres dans Pégase... C'est complétement nul d'imaginer montrer le ciel sans laser. Clair que de se pointer dans une star party ou des gens photographient le ciel n'est pas la meilleure idée, mais là aussi il faut bien vérifier la gêne réelle. Pendant des années, j'ai pris des photos du ciel depuis Calern, avec souvent le laser du laser lune ou du laser satellite qui travaillaient et on n'a jamais eu la moindre trace sur une plaque photographique. Pour photographier le laser pour faire une image qui montrait le faisceau sur une étoile j'ai du le garder fixe pendant plus de 10 secondes. Donc à part les réactions epsidermiques, tous les gens qui ont essayé l'ont adopté. Alain
  2. Recherche scientifique free-lance

    "Si l'on est pas du sérail et bien pensant, si on encense pas certains responsables et dirigeants (souvent des incompétents notoires mais enflés par l'orgueil d'une connaissance scolaire, étriquée et périmée) donc si on n'a pas une politique personnelle de faux cul à leur égard, il est très difficile de passer la barrière d'un quidam qui met le veto sur vos propositions de publication."Je bois ça comme du petit lait... Il est un fait que rares sont les scientifiques compétents et actifs qui vont s'emmerder avec des tâches administratives. S'ils le font c'est qu'ils en ont besoin (plus de moyens pour leurs manipes??). Il y a ceux qui sont réellement bons et qui sont sollicités de partout, et hélas il y a aussi pas mal de médiocres qui arrivent à des postes à responsabilité...Sinon pour les frais de conférences, il ne faut jamais hésiter à demander à ne pas payer les frais d'inscriptions en expliquant que pour toi les frais de voyages et d'hôtel sont déjà beaucoup à payer. Lorsqu'on organise une conférence, il y a des gens invités, et on ne refuse jamais la participation gratuite d'un amateur avisé (clair qu'en étant un peu connu dans le domaine ca aide, je ne sais pas si un quidam qui veut juste assister à la conférence pour y assister serait reçu). En tout cas dans les conférences sur les astéroïdes c'est le cas. Donc normalement en bossant un peu dans le domaine, en étant un peu connu, ou recommandé par quelques pros, la participation est généralement gratuite. Alain
  3. mars par C Arsidi

    Donc à tenter de traiter avec le morphing sous prism... Prendre ton image finale actuelle comme image de référence, et tout recentrer les images individuelles sur cette image, et recompositer les images morphées. Enfin si ca marche avec autant d'images que ca... Sinon sélectionner plus (enfin prendre moins d'images ?). Ou encore attendre une meilleure turbu, qui là devait déjà pas être mal. Alain
  4. Mars le 29 T600 ludiver en couleur !!!

    Ben disons que comparé à la noir et blanc, celle là semble un modèle de cire que tu aurais fait chauffer au four et qui aurait commencé à fondre. On en oublie facilement la taille réelle de Mars en ce moment, 14 secondes d'arc c'est quand même pas grand chose (genre un tiers de Jupiter en pleine forme)... ceci étant il y a clairement un problème de recentrage... Tu devrais regarder du côté du morphing chez PRISM (morphe les trois couches en noir en blanc et recomposite ensuite en couleur). Montre aussi un peu tes trois images élementaires, pour voir si elles sont déjà fondues Alain
  5. mars par C Arsidi

    Belle image... Sinon question de ce dédoublement, est il sur les images originales, ou seulement les composites. Dans ce cas, effectivemment, tous les logiciels font le même effet, où il y en a qui marchent ? Alain
  6. Recherche scientifique free-lance

    Un fait pas évoqué ici et qui est important est le fait qu'en professionnel comme en amateur, on travaille mal si on travaille seul. Au niveau amateur il existe des dizaines de groupes ou de mailing listes spécialisées où l'on va trouver à la fois des observateurs, des théoriciens, des ingénieurs, etc... qui vont permettre de progresser dans le domaine. C'était l'idée au départ un peu des commissions de la SAF, encore que,ou d'associations plus spécialisées comme l'AFOEV ou le GEOS. De nos jours, au niveau de l'association aude par exemple, plusieurs types d'activités fonctionnent. Découverte d'astéroïdes, suivi photométrique d'astéroïde (un autre astéroïde binaire vient juste d'être annoncé), spectroscopie, occultations, supernovae, etc... Dans tout ça, il est important d'avoir un contact humain important, que ce soit par des réunions annuelles, des missions en commun, que par des échanges de courrier électronique. Dans une rubrique donnée, on voit bien l'interaction entre par exemple les "ingénieurs" et les observateurs. Si de nos jours on peut mesurer les occultations très précisèment c'est parce que certains ont développé des accessoires, par exemple pour la caméra audine, qui permettent de dater très précisèment. Idem, faire de l'astrométrie d'astéroïdes sans un logiciel qui permet de faire la réduction d'astéroïdes sans efforts serait toute une histoire, etc... Donc, travailler en groupe est important, et offre surtout d'avoir souvent plus de ressources que le professionnel. Je n'échangerais pas les compétences de certains de mes amis amateurs actuels (qui sont dans leurs domaines très compétents) pour certains des ingénieurs et techniciens que j'ai vu travailler dans les observatoires français... Alain PS : Bien lire ma dernière phrase, et surtout ne pas l'interpréter comme "tous les techniciens des observatoires sont des branques". Je dis juste que j'en ai vu certains qui ne m'ont pas laissé une impression très forte. Et d'autres si, bien sûr. Et que les gens avec qui je travaille aujourd'hui ne sont pas des branques du tout, et valent largement les meilleurs que j'ai pu rencontrer à l'ESO par exemple (où la la sélection naturelle fait que les ingénieurs y sont généralement plus compétents que la moyenne nationale)... et en plus ce sont des potes de longues dates.
  7. Recherche scientifique free-lance

    Je ne connais exactement comment ça se passe en Astronomie. Mais en général en science ce qui fait la différence entre les "pros" et les "amateurs" c'est en premier lieu les connaissances. Le pro a fait des études où il a appris beaucoup de choses sur le sujet que l'amateur ne soupçonne même pas. Le fait est que c'est le boulot d'un étudiant d'apprendre donc il consacre une grande partie de son temps à ça, ce qui est rarement possible pour un amateur. Là où il n'y a pas de différence c'est au niveau "intelligence" : n'allez pas croire que parce qu'un mec sait plus de choses qu'il est plus intelligence. L'intelligence c'est un potentiel, une capacité.Ensuite quand le gus n'est plus étudiant il es chercheur ou enseignant-chercheur. C'est son boulot de faire de la recherche, et donc il y passe plus de temps que ce que l'amateur peut se permettre, d'où une grande probabilité pour qu'il soit beaucoup plus qualifié pour trouver des choses que l'amateur. Fianelement c'est par la force des choses.Il faut savoir qu'une publication c'est pas comme un bouquin d'Hubert Reeves ou des Bogdanovs. D'ailleurs j'ai jamais réussi à trouver une publi du sieur Reeves :-/ A croire qu'il reste avec sa poussière d'étoiles.Pour finir une "vraie" publi : ça paraît assez chiant quand on n'est pas du domaine parce qu'on y comprend pratiquement rien. C'est le genre de truc hyper spécialisé. Moi je vois ça en informatique. Par exemple j'ai assisté à une conférence sur la théorie des Graphes. Ayant juste étudié ça quelques années, mais n'étant pas ma spécialité je n'y ai pratiquement rien compris et pourtant j'ai de bonnes bases sur le sujet.Bref. Je pense que si l'amateur peut apporter quelque chose : ce sont ses yeux. Le ciel est vaste et je pense que les "pros" ne peuvent pas scruter tout le ciel. Donc un amateur peut trouver des objets dans le ciel bien évidament. Mais après élaborer des modèles et des théories là derrière : il manquera probablement un bagage de connaissances. Et donc à moins de trouver un co-auteur qui connait vraiment le sujet en détails, ça aboutira au maximum à un article de Science et Vie.Mais je pense que ça ne doit certainement pas décourager les astronomes amateurs. Je pense qu'il est de l'intérêt de se consacrer à l'observation qui leur apportera beaucoup plus que de chercher à écrire des papiers dans des revues spécialisées.PS : et encore je ne parle pas de l'étape où il faut passer par le comité de lecture... Déjà que des spécialistes se font refouler leurs paplards
  8. On a déjà découvert des planètes bien plus grosses que Jupiter. Si une planète contient un peu d'hydrogène en son centre, à 13 masses DE JUPITER (j'avais fourché, j'avais écrit solaires), l'hydrogène rentre en fusion, et donc ça s'appelle une étoile. On pourrait certainement imaginer des planètes telluriques beaucoup plus grosses donc sans hydrogène et qui ne fusionneraient pas. Encore que... Pour ce qui est des "jupiters chauds", c'est à dire des planètes très grosses qu'on a découvert et qui orbitent très près de leur soleil, on ne pense pas qu'il s'agisse d'objets gazeux, à cause de la température. Mais bon, rien n'est très sûr dans ce domaine. Depuis la terre on peut faire des modèles physiques, mais pour l'instant en tout cas, pas observer ces objets directement et voir leur composition encore moins. Alain[Ce message a été modifié par maury (Édité le 03-09-2005).]
  9. Recherche scientifique free-lance

    Oui, vous aurez rectifié. Sinon même dans ce sens, c'est rare, c'était la deuxième observée, et bien mieux que la première par ailleurs. Il n'y a pas que les comètes, les astéroïdes normaux sont interessants à découvrir, mais aussi à suivre. Tout un groupe observant avec Raoul Behrend de l'observatoire de Genève fait des mesures de rotation d'astéroïdes et au passage a découvert plusieurs astéroïdes doubles (sans avoir accès à un télescope de 8m et optique adaptative...). Aussi on peut très bien imaginer chercher des novae dans la voie lactée avec un simple APN et une monture goto. Les possibilités sont quand même grande quand on regarde de près et qu'on accepte l'idée qu'on peut le faire. Alain
  10. Recherche scientifique free-lance

    "En règle gnérale les contributions des amateurs ne sont pas bien vues de la part des pros" Tout dépend des pros. Il y a des pros qui voient mal les contributions des autres pros tellement ils sont sûrs d'être très bons. Il y a beaucoup de domaines dans lesquels les échanges sont bons, voir excellents. Ici le mois dernier il y avait toute une équipe de l'observatoire de Paris, et on a observé l'occultation de Charon par une étoile. Il y avait aussi d'autres astronomes français à Paranal et à La Silla (ou les observations ont merdé d'ailleurs... ). De notre site l'observation a été tangente (à 5km près on était hors de l'ombre). Le tout a permis de trouver le diamètre de Charon à qques km près, et il y a un article en préparation dans la revue Nature. On a observé avec un T500 et une audine en mode vidéo. Pour les comètes, idem il y a quelques mois on en a manqué une ici. Mais on ne perd pas espoir. Et deux astronomes amateurs (Charles Juels des USA et Paolo Holvorcem du Brésil qui travaillent ensemble sur un programme d'observation automatisé avec un téléobjectif de 200mm à F/2.8 en sont à leur seconde comète en deux ans... Christophe Demeautis est à St Véran en ce moment avec un groupe d'amateurs et ils trouvent des astéroïdes, dans les mêmes champs que ceux cherchés par LINEAR et consorts... Christian Buil et pas mal d'autres font de la spectrographie d'étoiles de type Be et trouvent eux aussi des trucs interessants, et en collaboration avec des professionnels... Non, il y a de quoi faire. Clair qu'en tant qu'amateur on ne fait pas la même recherche qu'en professionnel, au niveau des moyens... par exemple les professionnels n'ont que quelques nuits par an au mieux sur un télescope. Nous non. Si l'univers ne commençait qu'à la magnitude 25 on serait mal, mais comme il y a encore des gens qui étudient une étoile de magnitude -27, il y a encore, et pour pas mal de temps des choses à faire. Alain
  11. débris spaciaux

    Je ne comprends pas les deux derniers messages. Ceci étant, un débris spatial, comme n'importe quel objet en orbite autour d'un autre objet ne peut pas changer d'orbite tout seul, et donc reste en orbite... S'il y a un changement (pour un frottement par exemple), l'objet perd de l'énergie, donc se rapproche de la Terre. Alain
  12. Mars et Uranus : premiers essais au dob 300

    Une récente circulaire de l'UAI disait : " URANUS L. A. Sromovsky and P. M. Fry, Space Science and Engineering Center, University of Wisconsin, report the discovery of the brightest cloud feature ever observed on Uranus at near-infrared wavelengths, in adaptive-optics (AO) images obtained with the 10-m Keck II telescope (+ NIRC2) on Aug. 14 and 15 (though the feature is large enough and bright enough to be observed without AO, even without excellent seeing). On Aug. 15.433 UT, when it was near latitude 30o N (planetocentric) and crossed the central meridian, the feature was a complex of four parallel components extending over 8 deg of latitude and 13 deg of longitude. Other central meridian crossings can be predicted from its rotation period about the planet's spin axis (16.83-16.90 hr). In the K' band (1.95-2.3 microns), the cloud feature reflected nearly 17 percent of all the light reflected by Uranus. In K' AO images (resolution near 0".05), the peak brightness of the cloud feature was nearly fifty times the brightness of the background atmosphere. Images with the H filter (1.485-1.78 microns) show a lower contrast ratio of about 600 percent at AO resolution, which would drop to about 30 percent at 0".5 seeing and to 10 percent at 1". In a methane-band-filter image covering 1.61-1.75 microns, about 7 percent of the light reflected from Uranus came from this single cloud feature. The previous record fractional cloud brightness was observed in 1999 for the first discrete cloud feature to appear in groundbased digital images of Uranus (Sromovsky et al. 2000, Icarus 146, 307); that feature, recorded at the NASA Infrared Telescope Facility in a somewhat-higher-contrast filter (1.68-1.78 microns), reflected almost 5 percent of the total light reflected by Uranus. The lifetime of this feature is unpredictable, though smaller bright features in the northern hemisphere have persisted for 100 days or more (Karkoschka 1998, Science 280, 570), and more recent observations have identified features of intermediate brightness that survived at least 30 days (Sromovsky and Fry 2005, Icarus, in press). (C) Copyright 2005 CBAT 2005 A ugust 22 (8586) Daniel W. E. Green " Je sais c'est pas bien, normalement on ne doit pas reproduire ces circulaires publiquement. Sinon faudrait refaire d'autres images comme ça, en voyant d'abord si on a la bonne longitude et si les détails vus aux Keck sont visibles ce jour là. En tout cas, d'après ton image, ça devrait commencer à être visible avec un peu de chance, ça vaudrait le coup de perséverer. Peut être avec un filtre IR... Christophe doit savoir comment trouver la longitude d'Uranus à un moment donné ??? Alain
  13. Couleurs de M20?

    Pour D. Malin : Il utilisait, comme tout le monde à l'époque, des plaques IIaO (orthochromatiques, donc insensible au delà de 500nm) avec un filtre GG385 (pour virer l'UV) pour le bleu. Des plaques IIaD, donc sensible uniquement jusqu'au vert, avec un filtre GG495, et des plaques IIaF (ou variantes de celle là) avec un filtre RG610, donc vraiment des bandes bien délimitées. Et sur l'image rouge, point de seconde nébuleuse sur M20 (celle par réflexion). Voir la page 146 du livre "couleur des étoiles" qui est la traduction de "colours of the stars" en français. On voit bien la plaque rouge, et aucune trace de la nébuleuse bleue... Sur un autre livre "A view of the Universe" il y a une image faite à l'AAT montrant la zone de transition de M20, à savoir là où l'émission s'arrête et où la réflection commence (passage du rouge au bleu). Voir page 109 pour ceux qui auraient ce livre et surtout la 110, où l'on voit une zone de transition, où... il y a du vert. Sinon la couleur d'une nébuleuse par reflexion va dépendre de la taille des grains. S'ils sont petits, Rayleigh, donc bleu, même avec une étoile rouge, s'ils sont plus gros, là, on peut prendre la couleur de l'étoile mère. Ici lorsqu'il y a une tempête de sable, le ciel devient jusqu'à ocre, et sinon il est très bleu... M20 semble plutôt dans les nébuleuses bleues. Amusant quand même ce post, parce que finalement personne ne semble avoir une idée bien précise de ce qui se passe lorsqu'on a de plus en plus de lumière en observant une nébuleuse. Moi je penserais que lorsqu'on commence à voir du vert, l'oeil est passé en vision de jour, et que donc on devrait voir du jaune au moins, compte tenu de l'intensité du rouge. Il suffit aussi de regarder les nébuleuses avec des filtres corrects (pas du OIII qui passe du rouge par exemple, le mien, un Astronomik acheté l'année dernière donne des étoiles brillantes bien vertes, pas violettes). J'ai quand même vérifié, et avec ce filtre je vois la nébuleuse par reflexion quand même (donc il y a du vert qui passe) avec comme un gap entre les deux nébuleuses. Je vais regarder ça si j'arrive à mettre la main sur un filtre wratten rouge par exemple. Pour M42 il est vrai qu'elle est verte, mais pas du même vert qu'on voit sur les nébuleuses planétaires par exemple, ce dernier étant nettement plus intense. Peut être (j'en sais rien je dis comme ça) parce qu'on commence à être sensible aussi au rouge ? Bon je vais ressortir mes filtres, maintenant que M42 commence à être un peu loin de la lune. Alain
  14. débris spaciaux

    Ceux en orbite proche finissent par retomber sur Terre à cause des résidus d'atmosphère restant. Par contre plus c'est haut, plus ca reste longtemps, voir indéfiniment. Plus c'est haut aussi, moins c'est facile à ramener. J'avais participé dans les années 90 à 2 réunions de l'ESA sur les débris spatiaux, et en gros les américains proposaient à l'époque de tirer au laser sur les débris en orbite basse, ce qui aurait pour effet de vaporiser une partie du satellite, créant un petit réacteur, précipitant à terme l'objet vers les couches denses de l'atmosphère. En fait le problème majeur est celui de la ceinture géostationnaire où là sauf à aller les chercher (et à quel prix) on ne sait pas comment faire. La loi internationale permet de placer les satellites à seulement 100km l'un de l'autre sur cette orbite. Et au dessus des Amériques ou encore de l'Europe on va vite y arriver. Lorsqu'on laisse un satellite hors de contrôle sur cette orbite, il va progressivement prendre de l'inclinaison et de l'eccentricité, décrivant donc un grand 8 chaque jour par rapport à nous (perturbations notamment de la lune), le tout suit, si je me rappelle bien un cycle de 58 ans (ne me demandez pas pourquoi). Une des craintes aussi est la surpopulation de cette zone, et la possibilité d'une réaction en chaîne, explosion d'un satellite (les comburants et carburants à bord des satellites sont auto inflammables, une fuite sur les deux réservoirs, et le satellite explose), propagation des débris, explosion du suivant, etc... et on se retrouvera avec un bel anneau autour de la Terre. Dans les années 90, on s'est rendu compte du problème, et maintenant, avant leur fin de vie, on place les satellites géostationnaires sur une orbite plus haute. Je pense que ce n'est que mieux reculer l'échéance, à terme on aura 2 anneaux de saturne, peut être dans plusieurs centaines d'années, mais on y arrivera... Sinon un satellite reste en orbite autour de la Terre, ne s'en va pas comme ça. Il y a je crois quelque chose comme 40000 objets en orbite, l'essentiel appelés débris spatiaux et un faible pourcentage de satellites utiles. Hier soir par exemple, j'étais en train de regarder le verseau, et j'ai vu une étoile en trop. Et en fait cette étoile bougeait lentement. C'était assez bizarre, parce qu'il faisait nuit depuis 2 heures et demie. Je l'ai suivi un petit peu et ai du rentrer à la maison (j'étais en train de faire un tour avec des touristes). Il s'agissait d'un Comsat 1992 21A #21939 (après échange d'email avec un expert australien), qui était dans la bonne inclinaison pour faire un reflet avec la lumière du soleil, il était en gros de magnitude 4, et je n'avais jamais vu de satellites si lents si tard dans la nuit. Normalement, ils sont à magnitude 12 et quelques. Ca va être à nouveau réobservable le 30, je tenterai de prendre une photo. Alain
  15. 5 Euros pour une Voie Lactée argentique.... !?

    Clair que ces temps ci, on peut faire de très bonnes affaires en photo argentique avec l'arrivée du numérique. Pas encore en grand format hélas . Sinon images bien piquées, mais le rendu est zarbi... Allez JF fait nous quelque chose de mieux, avec du rouge dans les nébuleuses, juste pour faire plaisir à Serge Brunier . Alain
  16. H-alpha à la découpe

    Filtre Wratten Kodak, numéro 25 ou 92. Je ne sais plus si ca se trouve facilement par contre... Disons filtre rouge plutôt que Halpha... Halpha, on a tendance à penser plutôt filtre interférentiel, à bande étroite. Alain
  17. Quand une équipe d'astronome travaille sur un sujet, son "produit final" est une publication dans une revue astronomique (Astrophysical Journal, Astronomical Journal, Astronomy and Astrophysics, etc...). Ensuite si la découverte est importante, en général, ça peut aussi passer sur des revues comme Nature. Si c'est vraiment un scoop, l'organisme via lequel la "découverte" a été faite peut faire une press release. Aux Etats Unis par exemple, ces annonces sont souvent faites lors d'une des deux réunions annuelles de l'american astronomical society. Les journalistes, et Serge me corrigera peut être, sont abonnés à des réseaux d'informations où passent ces informations. Ce sont à eux de décider ou pas de parler de telle ou telle information. Si on regarde les actualités de Sky and Telescope et de Ciel et Espace, le parallèle est parfois frappant. Si c'est vraiment interessant, alors c'est repris par les réseaux d'informations généralistes, et ça peut arriver à la télé et autre. Souvent on s'aperçoit seulement plusieurs années plus tard à quel point telle ou telle "découverte" est intéressante. Elle peut aussi être publié plutôt dans une revue de physique que d'astro, et la découverte peut avoir été faite en 2005 et être publiée plus tard. Par exemple la découverte de 2003UB313 (le transneptunien de taille lunaire) a été faite avant Juillet dernier. Dans le même ordre d'idée la découverte d'une ceinture transneptunienne n'a pas de date de découverte, c'est une découverte qui a pris plusieurs années. On peut la dater à 1930 (Pluton), 1992 (1992 QB1) ou plus tard. Alain
  18. Une semaine à La Silla!

    C'est quoi ? un 300 F/4 ? Compatible VLT ? P2PP et tout le reste ? Alain
  19. Une semaine à La Silla!

    Quand tu peux, si tu peux, tente de regarder le coucher de Vénus depuis La Silla, vraiment c'est magnifique, tu as des séparations d'images, des couleurs vraiment belles. J'ai même vu une fois deux Vénus à l'oeil nu. Il faut commencer à observer lorsque c'est à quelques degrés au dessus de l'horizon, attendre jusqu'à ce qu'elle soit invisible au télescope, jusqu'à la fin, lorsque Vénus passe dans les couches les plus denses de notre atmosphère, tu as un spectacle magnifique. Sinon de l'autre côté du pôle, 47 Toucan quand même... Juste au dessus du SMC. Alain
  20. Lotissement pour astronomes!

    Il peut y avoir différentes versions de la même chose. En 1997, au Japon j'avais visité la station de Yatsugatake. Là, ce ne sont pas des maisons, mais juste des coupoles ou des abris à toit roulant. Il y a de tout au niveau télescope de 15cm à 40cm. C'est entre Tokyo et Osaka, et les gens louent leur coupole à l'année. Il y a une salle de vie commune avec bibliothèque, et les week end de nouvelle lune c'est plein comme un oeuf, chacun travaillant dans son coin. Le propriétaire des lieux gère et maintient les télescopes. Il a ses propres télescopes avec lequel il fait aussi des animations scolaires dans la semaine. Le tout tient sur un terrain plus petit qu'un terrain de football, le ciel est loin d'être géant, mais c'est le ciel du Japon et ils font avec. Alain
  21. Création de Tycho

    Bien belle réponse, qui rend la lecture du forum interessante. Alain
  22. Couleurs de M20?

    Cette après midi, lavage des deux miroirs du dobson de 33cm, collimation au laser. En début de nuit, lumière zodiacale se perdant dans la voie lactée pas loin du zenith, M20, elle aussi pas loin du zenith, toujours un bordel de pointer si haut avec un dobson, avec mon Nagler de 31mm, pas loin du grossissement équipupillaire, avec un F/D de 4.5, vision indirecte, directe, ce que vous voudrez, tentant de voir une quelconque once de couleur, comparant une partie à l'autre... de façon objective... rien. Pas de couleur, je le savais déjà, mais bon, valait la peine de vérifier. Pas plus que sur M8. Avec mes yeux défaillants, faut que je change de diamètre... Alain
  23. Lotissement pour astronomes!

    Marrant cette réaction. Personne n'oblige à acheter du terrain là bas, et encore moins à dénigrer. Ceux qui achètent là doivent trouver ça bien... Personnellement entre : -Une banlieue pourrie de lumière dans un coin où il ne fait jamais beau (que ce soit en France ou sur la cote est des US). -Une ville dans un coin ensoleillé, mais avec plein de pollution (que ce soit dans le sud de la France ou Las Végas ou Los Angeles) ou il faut faire 300km pour trouver un coin de ciel à peu près noir -Un désert américain avec du ciel noir souvent, même avec pleins d'américains dedans Je choisis quand même le troisième. Bon, je prefère le 4ème, là où je suis, mais faut pas délirer et faire de l'antiaméricanisme ridicule. Clair que c'est assez typique d'avoir des communautés d'intérêt comme ça aux US, mais bon, ils sont comme ça et nous non, ca ne veut pas dire qu'on est meilleur ou qu'ils le sont... Alain
  24. Une semaine à La Silla!

    http://www.ls.eso.org/lasilla/dimm/meteo.html Ca sent la soirée DVD... Même si l'emergency grade 1 a été levée... Ici ciel clair mais un vent assez fort, soirée télé... Il n'y a qu'à Paranal qu'ils doivent observer, les damnés... Sinon sur ta dernière photo, le VLT peak, ou aurait peut être pu être installé le VLT. Peut être le OWL Peak ???? Dans la vallée plus bas, des centaines de pétroglyphes, à aller voir. Demande aux gens d'ici comment y aller, ça fait une belle ballade d'après midi. Sinon pour la bouffe, clair que La Silla ça vaut la Sodexho ou équivalent de Paranal, mais bon, les meilleurs coins, c'est le télescope suisse, lorsqu'il y a fondue et plus si affinités... Sinon pour la bouffe normale, à la fin j'en pouvais plus. Les aliados et autres complétos de une heure du mat, avec du jambon pas bon. beurk. Je préfère largement chez moi... Alain
  25. Ben parce que... - Tous les objets que tu photographies habituellement ont un spectre continu et quelque chose de rouge paraitra toujours rouge, même si tu vires la moitié de la bande spectrale correspondante, l'objet sort toujours rouge, donc pour tous les objets normaux photographiés, le fait que le filtre rouge passe Halpha ou pas ne change rien. - Parce que les détecteurs électroniques sont naturellement beaucoup plus sensibles dans le rouge que dans le bleu. - Pour créer les couleurs, on utilise 3 filtres, bleu vert et rouge. Leur courbe de transmission spectrale ont une forme bien précise, liée aux colorants utilisés, et une transmission maximale donnée. - Comme les fabricants de matériel photographique s'en foutent de la photographie en Halpha comme de l'an 40, la longueur d'onde de coupure est choisie de façon à ce que les trois couches retrouvent une sensibilité équivalente, donc il faut couper pas mal sur le rouge pour compenser la grande sensibilité. Voilà. Alain