Maïcé

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Messages posté(e)s par Maïcé


  1. On peut acheter un dobson manuel et installer une aide au pointage ultérieurement avec des systèmes de disques digitaux tels que Sky commander ou Argonavis... C'est un investissement assez conséquent sûrement par rapport à un télescope acheté équipé, mais tu récupères le système quand tu envisages un télescope plus grand. Nous avons installé un Argonavis sur notre dobson 250 maison, le pointage est extrêment précis et aisé après mise en station sur 2 étoiles de ton choix, le seul reproche que je fais à ce produit, c'est la taille de la raquette (une cassette vidéo )

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    Bonnes nuits! Et faites-nous en profiter
    Maïcé


  2. je trouve les ETX et Nextar de ce diamètre (5" n'est ce pas?) bien chers... Le choix d'un maksutof en planétaire semble judicieux, en ciel profond, leur petit diamètre les dessert. Le goto est loin d'être indispensable et si la compacité est un critère important, je regarderais du côté des maksutov skywatcher qui sont des jumeaux des ETX mais manuels, donc (beaucoup) moins chers.
    Si le ciel profond te tente vraiment, je pense qu'un dobson de 200 ou 250mm serait plus adapté, d'autant qu'avec un bon miroir et une bonne collimation, c'est un choix qui n'a rien de pénalisant en planétaire, ... sauf si tu envisages l'imagerie.

  3. Plus c'est gros, meilleur c'est! (Au moins en astro), mais ça n'empêche pas de se faire déjà très plaisir avec un diamètre plus petit.
    Nous avons passé beaucoup plus de temps à observer au 250 pendant ce séjour et j'en garderai un sacré souvenir! Car, à mon sens, il est préférable d'observer toute la nuit sur un instrument même pas très grand plutôt que de passer son temps à faire la queue pour quelques minutes, fussent-elles de rêve, dans un grand diamètre.

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    Maïcé


  4. Après la nuit planétaire commentée par Bob, en voici une en ciel profond, même lieu, mêmes participants, même punition .
    C’est la 3ème nuit d’observation dans les Alpes de Haute Provence, pour moi, la plus longue et la meilleure… Je suis enfin habituée au rythme nocturne, plus de migraine pour gâcher la soirée.
    Nous avons passé l’après-midi à l’OHP, pour une visite guidée par Luc Arnold, merci David d’avoir tes entrées avec, cerise sur le gâteau, un speech de Labeyrie himself !
    Au retour, repas roboratif préparé amoureusement par mes soins depuis 2 jours, la choucroute !
    Quand nous sortons de table, lestés de calories en quantité suffisante, le ciel est tristounet, on n’y voit pas plus d’étoiles que dans notre banlieue, même si elles sont sur fond gris et non orange. La voie lactée ne donne pas suffisamment de lumière pour nous guider jusqu’aux télescopes dans le champ sans allumer la frontale. Il fait un froid raisonnable (autour de –5°), les bouses craquent sous les bottes. Comme la transparence est plus que moyenne et que la turbulence est plus forte que pour la soirée mémorable de samedi en planétaire, nous nous lançons dans ces objets plus faciles que sont les amas ouverts, comme si nous étions en région parisienne. Bien sûr comme je n’ai pris aucune note de la soirée, je n’ai retenu que les objets marquants.
    Collinder 69 autour de la tête d’Orion, cet amas est lâche dominé par un alignement nord sud d’étoiles très brillantes.
    Je passe rapidement à M41, je vais désoler Bruno, je n’ai pas réussi à lui trouver un surnom, sa forme ne m’a pas évoqué l’image définitive, contrairement à M50 qui m’a évoqué un cœur, un grand cœur avec une initiale gravée dessus, un L tout en boucles.
    Je reviens sur un amas très sympa observé la veille : M46 avec sa nébuleuse planétaire NGC 2438 ! C’est une vision très jolie, l’amas est assez dense comme une pelote d’épingles avec un gros flocon.
    Puisqu’on navigue entre Orion, Grand Chien et Licorne, allons voir NGC 2264, l’arbre de Noël est bien visible, avec la tête en bas. On voit bien la nébulosité qui s’étend largement autour de S monoceros mais pas trace du cône. Nous n’avons pas refait la Rosette qu’on avait vue tellement bien la veille au 250 même si la nébuleuse ne tenait pas dans le champ du nagler 20. Avec l’OIII ICS, la vision en est aussi lumineuse que dans le 300 mais le champ d’un 250 à f6 est plus restreint que celui d’un 300 ouvert à 4, donc avantage au 300… Elle est facile en vision directe et pas uniforme avec des zones plus sombres. C’est la première fois que je vois aussi bien les nébulosités.
    La nuit s’avance, le froid et l’humidité ont raison des autres. Une erreur de manipulation du contenu de mes poches, m’a fait ouvrir des chaufferettes par inadvertance. Me voilà obligée de les mettre dans les bottes dès maintenant pour ne pas les perdre, nous resterons donc encore un peu… D’ailleurs c’est trop tôt pour la pause casse-croûte, d’autant que nous avons pris thermos de café, nonnettes et bouteille d’eau. David laisse le 600 à notre disposition, mais pour les amas ouverts, je préfère le 250.
    On remonte vers le zénith, M35 toujours joli et tout piqueté d’étoiles fines avec NGC 2158 dans le même champ tellement serré qu’on dirait presqu’un globulaire.
    Un peu plus loin, NGC 2266, encore un amas ouvert, tout groupé en triangle.
    La nuit s’avance… Le ciel semble s’améliorer, retour sur M42, mais la vision en est décevante, les couleurs qu’on avait si bien vues autour du trapèze se refusent aujourd’hui. Le trapèze n’a que 5 étoiles aussi au même grossissement que samedi, la turbulence si elle s’est un peu améliorée, n’est pas aussi faible que l’autre jour où nous avions vu bien séparées les étoiles E et F au nagler 13.
    Après cet intermède, une nonnette, un peu d’eau… qui est en train de geler dans la bouteille… Je secoue pour casser la glace et boire une gorgée glacée. On se rattrape sur le café.
    Retour dans les Gémeaux avec la nébuleuse de l’eskimo. On y devine la double enveloppe mais impossible de voir la zone sombre déjà vue avec cet instrument.
    A partir de maintenant, nous allons alterner les observations au 250 et au 600 laissé à notre disposition, le diamètre apportant toujours des détails sur les nébuleuses et les galaxies. M97, la nébuleuse du Hibou, montre en vision décalée un léger assombrissement vertical au 250 alors qu’on distingue les 2 « yeux » au 600.
    Vers 1 heure du matin, le ciel s’est sensiblement amélioré, la voie lactée est bien plus nette, c’est le moment de tenter les galaxies qui me font tant rêver.
    Commençons facile, celles qu’on voit à l’ETX, dans le Lion :
    · NGC 2903 est vraiment brillante et en vision décalée, elle semble s’enrouler… Pas de doute, c’est bien une spirale, même si on n’en voit pas les bras à proprement parler… L’enroulement perceptible au 250 à 115x est évident dans le 600 au nagler 20 (dommage qu’on n’aie pas songé à plonger dans la boîte à oculaires de David pour augmenter le grossissement, nous nous sommes contentés de pointer le 600 dans la même direction que le 250 : L’air de la montagne qui annihile l’activité de la glande de l’initiative, sans doute !)
    · M65/66 et NGC 3628 dans le même champ au nagler 16, mais pas au 13. (Rah, voilà, je n’ai pas pris assez de notes et je mélange toutes les visions.) M66 présente des irrégularités, contrairement à M65 dont on ne reconnaît pas la structure spirale dans la forme allongée. La plus intéressante du lot reste tout de même NGC 3628 dont on voit distinctement la bande d’absorption avec le 250, même si le halo est plus étendu avec le 600.
    · NGC 4244 est un fuseau sans détail quel que soit l’instrument.
    · M106 avec NGC 4248 dans le même champ. J’ai cherché à voir la structure spirale de M106 mais même au 600, je n’ai pas vu les bras. Mais à 100x, ce n’était peut-être pas suffisant.
    · NGC 4449, voilà une galaxie insolite… Sa forme est vraiment irrégulière, il est assez difficile de la définir, si bien que je l’ai appelée la patate, elle n’est pas oblongue, ni en fuseau, ni ronde… Informe ! Je savais qu’elle présentait un grand nombre de régions HII, mais elle est restée assez homogène dans le 250. Par contre, le 600 faisait une réelle différence, on y voyait nettement des nodosités. La patate germée !
    · NGC 4490 et 4485. 4490 ressemble à une grosse goutte dont la pointe est tournée vers 4485, elle même un peu pointue vers sa grande sœur. Les 2 galaxies sont « perpendiculaires ». au 600, les galaxies gagnent en luminosité mais pas en détails.
    · NGC 4656 et sa petite sœur NGC 4657. Dans le 250, on reconnaît la crosse de hockey mais le halo de 4656 est très limité, le noyau très lumineux en est « tordu » aussi, pas dans l’axe. La petite galaxie 4657 (mag. 13.0) est paradoxalement aussi brillante en visuel que sa voisine de mag. 10.7. Dans le 600, cet objet devient beaucoup plus évident…

    L’heure tourne et nous sommes toujours seuls à observer… La pause café des autres me paraît bien longue… Il y a longtemps que la bouteille d’eau a gelé, les gâteaux ont été engloutis… Un petit coup d’œil à Thierry m’apprend que nous nous sommes transformés en bonhommes de givre, la capuche et les épaules de nos anoraks sont tous blancs. Sous prétexte de renouveler les provisions de bouche, je retourne au gîte plongé dans la pénombre. Je ne trouve que MatP et Eta, penchés tête contre tête sur un atlas qu’ils consultent à la lueur romantique des dernières braises qui rougeoient dans l’âtre, les autres sont tous couchés… J’avale un bol de soupe qui réchauffe doucement sur le coin du fourneau et j’empoche un nouveau paquet de nonnettes avant de crier à la cantonade que le ciel est terrible.
    Lorsque je reviens , je trouve Thierry sèche cheveux en main… Le secondaire du 250 est embué, l’oculaire est réchauffé par son manchon résistant, mais la lentille qui fait face au secondaire s’embue aussi… le telrad du 600 est totalement givré, le pointage devient difficile, le quickfinder est encore opérationnel mais pour combien de temps ? Heureusement l’argonavis qui affiche une précision redoutable permet de centrer toujours exactement l’objet recherché dans l’oculaire.
    · NGC 4631 avec sa petite 4627 posée sur le dos (sauf qu’elles sont à l’envers à l’oculaire). Au 250, elles sont visibles toutes les 2, bien que 4627 ait un noyau quasi stellaire, 4631 est un fuseau renflé reconnaissable. Au 600, le halo de 4627 est bien plus évident, la galaxie perd son aspect stellaire.
    Un bruit de voix qui approchent nous révèle que d’aucuns ont entendu que le ciel n’était pas si mauvais… Finie la tranquillité ! Matthieu et Fany s’installent au 300, mais horreur, il est totalement givré ! De l’oculaire au secondaire en passant par le tube et le telrad… Il est inutilisable ! Fany va passer un bon quart d’heure à essayer de le remettre en service… En vain ! Bob arrive derrière et c’est son tour de manipuler le sèche cheveux… Mais il renonce bientôt, lui aussi. Quand David arrive, bon dernier, il s’étonne que personne n’observe au 300… Et pour cause. Pendant ce temps, nous continuons notre balade dans les chiens de chasse et la chevelure de Bérénice.
    · Un classique que David va repointer au 600 à la bino pour voir si le ciel valait le coup de se lever, M51…Me voilà donc limitée au 250 à partir de maintenant, la tête bino n’étant pas pour moi hélas ! je jetterai tout de même un œil avant qu’il monte la tête binoculaire. Au 250, on voit très bien la spirale, c’est sûrement la galaxie de face qui offre ses bras avec le plus de facilité. On voit 3 étoiles en surimpression sur la galaxie. D’après guide 8, la magnitude va au delà de 15… Je n’y crois pas, du coup j’ai un doute sur la précision de mes notes, peut être qu’il y en avait au bord et pas sur la galaxie elle-même. Et je n’ai pas de dessin pour vérifier leur position. Au 600 en vision monoculaire, on distingue en plus le départ des bras juste contre le noyau et les 2 grandes zones HII sont bien brillantes et font des renflements sur le bras le plus proche de NGC 5195. Et les galaxies sont incomparablement plus lumineuses, blanches comme du coton sur fond noir.
    · M98 observée ensuite ne m’a pas laissé de souvenir impérissable, il faut dire que de plus en plus souvent, le sèche cheveux entre en action, à tel point qu’on change de batterie de peur de vider totalement la première. Peut-être y avait il de la buée sur le secondaire au moment où je l’ai observée.
    · NGC 4565, cette merveille de notre ciel ! Elle est longue et élégante en équilibre sur la petite étoile avec sa bande d’absorption qui la coupe en 2 parties pas tout à fait égales. Sur les photos, on voit une autre étoile en face tout contre le bulbe de la galaxie… Je l’ai cherchée. Elle s’est refusée aussi bien au 600 qu’au 250.
    · NGC 4725, le T-fighter dont la vision au 800 en janvier 2003 m’a laissé le souvenir d’un disque brillant barré et entre 2 parenthèses. Au 250, j’ai peine à reconnaître la forme si caractéristique de cette galaxie qui m’avait emballée. Dans le 250, le halo est étendu, je distingue en vision décalée un renforcement orienté Nord Est/Sud Ouest, Thierry voit une moitié des « parenthèses ». Au 600 tout est beaucoup plus simple, la « barre » est nettement orientée et le bord du halo est plus brillant, les parenthèses apparaissent sans difficulté mais l’impression est différente, on y voit une spire qui va en s’élargissant… Malgré tout, le T-Fighter n’est pas aussi évident que dans mon souvenir de l’image au 800.

    Arf, les retardataires demandent à revoir les objets les plus beaux que nous avons observés… C’est parti, Thierry se transforme en guide touristique au 600. Je pointe à l’argonavis, il se repère au quickfinder et va pointer le 600 au telrad que tout le monde profite des galaxies de la nuit.
    Vers 6 heures, nous croyons que le jour se lève : une lueur éclaire le ciel au sud est dans l’échancrure des montagnes… Nous nous préparons à remballer… Mais ce n’est que la lumière zodiacale !
    Avant le petit déjeuner, le ciel d’été se lève, Déjà hier, ils ont pointé M57, le fœtus (NGC 6888), les dentelles. Aujourd’hui, on a juste le temps de se succéder sur M13. Le Y plus sombre est évident (heureusement ! mais comme il n’y a pas longtemps que je le connais, je vérifie à chaque fois) tout comme NGC 6207… Par contre le 250 ne permet pas de repérer IC 4617.
    Il nous faut jouer du sèche cheveux tellement souvent que les observations s’espacent. On range le matériel couvert de givre, il a fait –7°… Le ciel s’éclaircit, c’est bientôt l’aube.
    Quand nous rentrons pour le petit déjeuner, Mezzo se lève, c’est le matin de son départ. Nous partageons le pâté de l’amitié. David cherche ses chaussons au milieu des affaires qui traînent … Il soupçonne Mezzo de les avoir embarqués en souvenir, nous sortons tout ce qui porte semelle de sous les meubles et fauteuils, mais rien à faire, ils restent introuvables, même à l’odorat. Jusqu’à ce que, Bob, grand seigneur les découvre sous la table, à ses pieds et les tende à leur propriétaire reconnaissant. Tout rentre dans l’ordre, nous pouvons aller nous coucher.


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    Maïcé


    [Ce message a été modifié par Maïcé (Édité le 26-02-2004).]


  5. Non, avec des jumelles c'est pas pareil... La preuve, aussi bien Bob que moi, on rafolle des Canon 15x45 IS.
    C'est juste que le relief d'oeil des oculaires mis sur la tête bino était peut-être un peu trop important que les réglages sont un peu plus ardus que sur les jumelles. A retenter avec d'autres oculaires et en prenant son temps pour les réglages, sans la pression des jeunes qui piaffaient d'impatience.

    [Ce message a été modifié par Maïcé (Édité le 24-02-2004).]


  6. Encore une M42... Ca manque d'originalité tout ça!
    Heureusement, le coureur dans le même champ rattrape l'image...
    Meuh non, pleure pas Chris! Je la trouve très bien, surtout le coureur... Je vais finir par avoir un faible pour les hommes bien bâtis... Comme le coureur

  7. Oui, y en a qui ont fait le plein de géantes gazeuses le premier soir et qui ont dégazé le reste de la semaine!
    Quant à moi, je suis comme Bob, la vision binoculaire est un plaisir qui m'est interdit
    Je suis restée sur le dobson 250 où personne ne m'a disputé la place... Jupiter montrait déjà de belles plumes bleues entre les bandes équatoriales. Et les satellites étaient des billes de taille et de luminosité différentes.

  8. Patrick, je t'admire...
    Tenter les objets éphémères quand on a une météo pourrie est un défi qui m'impressionne. Il y a beau temps (enfin pas si beau que ça côté météo) que j'ai renoncé à programmer des observations d'objets temporaires, me contentant du ciel profond qui reste immuable à notre échelle.

  9. Le porte oculaire monté sur le tube n'est pas doté d'un adaptateur? Le porte oculaire que j'ai acheté en est doté, la powermate en 2" que j'ai achetée aussi... Je croyais que c'était fourni d'origine avec les accessoires 2". Renseigne-toi.
    Sinon, un plus c'est un pas de vis pour monter un filtre qui t'évite de monter le filtre sur les oculaires mais sur l'adaptateur, tu peux changer de grossissement et garder le filtre.

  10. on oppose rarement dobson / newton, mais dobson /schmidt-cassegrain.
    en l'occurence, il s'agit bien de 2 formules optiques différentes... Mais surtout de 2 philosophies différentes.
    Les gens qui achètent des schmidt-cassegrain le font pour faire de l'imagerie et pour l'encombrement moindre du tube.
    Les gens qui achètent ou se fabriquent des dobson sont assoiffés de diamètre.
    Maintenant, certains essayent d'allier diamètre et imagerie en montant leur dobson sur table équatoriale.