Alain MOREAU

Je n’avais pas écouté cette intervention d’Aurélien Barrau, mais voilà qui rejoint parfaitement le fond de ma pensée.

Excellente référence, dont l’évidence m’avait échappé en raison de mon exil volontaire dans le trou du cul du monde, et du filtrage peut-être excessif auquel je soumet ma quête d’informations... Le sujet lancé par Chonum prend ainsi une autre dimension sous cet éclairage en effet : l’angle technologique n’y serait alors qu’un prétexte à mettre en perspective la vision d’un nouveau monde. Qu’en pense l’auteur du fil ? Souhaite-t-il s’en expliquer ?

Tu as raison dans l’absolu, évidemment : ce n’est pas d’hier que l’homme a cultivé cette dangereuse tendance à demander plus à la nature que ce qu’elle peut lui offrir... Cependant il ne l’a jamais fait à un tel rythme ni à une telle échelle. Je vis sur un caillou minuscule où déjà le problème de la surexploitation de certaines ressources se pose ou s’est posé (surpêche, déforestation). Mais grâce je pense à une encore grande proximité avec - et dépendance de - la nature, ce problème récurrent chez les humains trouve ici localement des solutions pour préserver ou restaurer les ressources avant qu’elles ne soient trop épuisées pour être régénérées. Solutions certes imparfaites car il demeure toujours une frange d’individus réfractaires à toute contrainte ou incapables d’en saisir l’impérieuse nécessité. Toutefois l’insularité et la petitesse de l’île trouvent là un rôle régulateur : à la longue ceux qui ne jouent pas le jeu sont soumis à la pression réprobatrice de ceux qui en comprennent l’obligation contraignante mais salutaire ; ça limite pas mal les dégâts et en tout cas ça évite les gros excès. Le problème principal qu’il nous faut affronter à présent au niveau mondial, c’est le facteur d’échelle engendré par une population qui ne se stabilisera de toute façon pas avant d’atteindre au moins dix milliards d’individus, dont la plupart ont été privés jusqu’à présent des richesses, conforts, sécurités matérielles, que le commerce planétaire a fait miroiter et vendu comme indispensables au bonheur de chacun. C’est vrai bien sûr pour certaines choses, mais pas forcément généralisable ni toujours pour les plus consommatrices de ressources et/ou destructrices d’environnement. Toutefois tous les symboles du superflu et de la consommation sont ancrés dans la tête de chacun à présent, et faire passer l’idée que ceux qui n’y ont jamais eu droit n’y auront désormais jamais droit, c’est forcément vécu comme une injustice insupportable, rigoureusement inentendable... À cela s’ajoute, bien sûr, la pression formidable du système marchand, qui lui évidemment n’a aucun intérêt à entendre, sauf à se condamner lui-même ! De solution pacifique librement adoptée et d’effort indispensable volontairement consenti par tous dans ce contexte, je vois cela malheureusement comme une pure et douce utopie : dans ce genre de situation les humains ont toujours préféré se foutre sur la gueule que coopérer, c’est inscrit dans leurs gènes. Aussi pour en revenir au titre original du fil : la "fin du monde ancien" ne me dit rien qui vaille personnellement, je redoute qu’elle ne soit plus annonciatrice de cataclysmes que de bienheureuse félicité.

Oui, mais l’inertie...

Chonum : "J'ai vu finir le monde ancien" Moi aussi Pourtant je n’en conçois aucun sentiment de triomphe ni de perspective enthousiasmante : J’assiste impuissant à la destruction systématique du vivant et de la nature en général, au pillage méthodique, accéléré, irrationnel, des ressources vitales non-renouvelables, à la croissance exponentielle d’une population humaine toujours plus avide et consommatrice de gadgets à mille lieues de ses besoins fondamentaux (cependant que par sa propre faute elle s’apprête à crever de soif par exemple, au propre comme au figuré). Malgré la pression croissante générée par son expansion démographique vertigineuse, la raréfaction puis l’épuisement rapide et prévisible de ses ressources, l’Homme du monde nouveau demeure irrémédiablement irréfléchi, égoïste, incapable de se réguler et de se raisonner, toujours plus dans l’excès, la démesure, le gaspillage criminel, l’irresponsabilité aveugle, la fuite en avant, l’inconscience des conséquences mortelles de ses comportements. Il y a des exceptions naturellement ; mais tellement minoritaires ! Avec le monde ancien, j’ai surtout vu disparaître les derniers humains faisant preuve d’assez de sagesse et de lucidité pour user de la nature sans en abuser, afin de pérenniser leur existence par un savant équilibre empreint de respect et de conscience de l’impératif vital de ne pas scier la branche sur laquelle ils étaient assis... Seulement ces hommes-là ont été exterminés par les hommes nouveaux, qui ont surexploité au point de détruire sans état d’âme leur biotope, préfigurant voici seulement deux générations barbares l’épuisement fatal de leurs ressources qui s’observe maintenant à l’échelle planétaire et va toucher sous peu l’ensemble des humains. Pour satisfaire l’appât du gain immodéré de certains, tous auront à en payer le prix : Cet homme nouveau n’est toujours pas plus partageur, il entretient au contraire, voire agrave toujours plus, l’inéquité des chances et des droits de chaque être sur Terre à jouir d’une part légitime du gâteau planétaire, seulement dans les limites imposées en définitive à l’ensemble des vivants par la finitude des consommables épuisables et non recyclables, désormais évidente, de leur vaisseau-monde. Comment croire encore si naïvement qu’une révolution technologique quelconque pourra améliorer le sort de la plus grande partie de l’humanité, aussi longtemps que cette dernière demeurera aussi immature ? Comment croire qu’une telle innovation bénéficiera aux vivants en général dans le cadre d’un fonctionnement sociétal généralisé aussi primaire, au pire sens du terme ? En fait de fin d’un monde ancien, j’assiste surtout au naufrage du nouveau, à la perte de l’intelligence naturelle et d’une sagesse immémoriale dictée par une dépendance consciente à la nature. En choisissant de l’ignorer délibérément, ivre d’un sentiment de toute puissance, grisé par ses artefacts technologiques l’enfermant de plus en plus dans une virtualité qui l’éloigne d’une perception intime du concret et du réel, l’homme nouveau s’enfonce et se retranche dans la négation du réel sans parvenir à percevoir qu’il est déjà dos au mur. Pour se fuir lui-même, il se gave désormais de "réalité virtuelle" ... Comment la réalité pourrait-elle être virtuelle ? Au pire ça profitera aux mieux nantis comme d'habitude - à nous peut-être, qui faisons encore partie par inertie des privilégiés de ce monde - jusqu’à ce que notre déclin collectif et cognitif renvoie sous peu notre défunte et éphémère prospérité à la poubelle de l’Histoire... Ce que j’observe, c’est un homme qui ne s’est jamais senti aussi puissant, aussi intelligent, mais qui concrètement, dans les faits, dans la réalité réelle et non virtuelle, n’a jamais autant agi comme un crétin. Et j’ai une théorie à ce sujet : C’était dans le monde ancien la sélection naturelle qui empêchait les crétins de se reproduire exagérément et de proliférer en masse. Je gagerai volontiers que dans le monde prochain, c’est encore elle qui va régler le problème, radicalement, massivement, au prix d’une hécatombe. Hélas. Ce n’est pas de progrès technologique dont l’Homme a le plus urgemment besoin pour se sauver et sauver ce qui peut encore l’être de sa planète : c’est d’enrayer au plus vite le naufrage de son intelligence et de sa conscience. Or il s’est empressé en guère plus de deux siècles de détruire les derniers dépositaires de ces qualités les plus précieuses, exterminant partout sur la planète les ultimes représentants de cette sagesse aussi ancienne que l’humanité (j’ai parlé de celle des peuples premiers, qui prélevaient de quoi vivre exclusivement dans la partie renouvelable des ressources naturelles de leur environnement, avec lequel ils vivaient en symbiose) pour se précipiter dans le mirage de l’abondance et de la gabegie illimitées avec la "révolution industrielle" ! On commence à en voir - un peu tard - le résultat : faute de réaction radicale et violente, nos jours en tant que civilisation industrielle, littéralement, sont comptés. Alors si j’ai bien vu finir le monde ancien pour ma part*, je ne crois plus une seconde aux promesses merveilleuses du monde à venir. Trop d’évidences sont là pour mettre KO les technologues, éternels rêveurs idéologues du progrès technologique comme moteur inéluctable du bonheur et du mieux-être pour tous. Je ne doute aucunement en revanche qu’ils nous promettent, à nous et notre descendance - ces prophètes du miracle technologique, dans leur profonde ignorance/négation de la nature perverse de l’Homme - carnage et désolation à une échelle sans précédent dans l’histoire humaine, si nous ne parvenons pas à changer à temps de mentalité. Vaste programme. (un programme court en l’occurrence, qui demandera beaucoup de virtuosité mais n’autorisera que très peu de patinage). * C’est la triste histoire de mes amis Dayaks de Bornéo, et la pathétique destinée de leurs exterminateurs - qui n’ont pas survécu aux destructions qu’ils ont perpétuées, et crèvent dans la misère la plus noire à présent...

C'est vrai que c'est d’un ridicule à la fin toutes ces lunes de mon c.l ! J’oserais pourtant pas vous montrer la mienne : un accident cardiaque est si vite arrivé !

Les ingénieurs sont humains comme nous tous, donc faillibles. N’en déduisons pas pour autant que les machines ne le sont pas...

Oui mais la nature étant bien faite en général : on n’en viendrait pas à bout avec une bonne dose de plomb ?

Bonjour Jérémy, non tu n’es pas au bon endroit : poste cette question sur le forum Astronomie pratique, tu y auras beaucoup plus de chance d'avoir une réponse

Les légendes des deux premières images sont inversées. À part ça la résolution est bluffante !

La suite ! La suite !

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Si on peut même pu rigoler...

Si fait, il faut le faire avec délicatesse, juste histoire de piquer leur curiosité : nos astropotes états-uniens font preuve par défaut (même si ce n’en est pas toujours un) d’une fierté nationale assez exacerbée de nature à contrarier possiblement leur objectivité

Énorme !

Gros challenge quand même : je crois que ça ne m'est jamais arrivé de pouvoir enchaîner une lunaison entière de ciel clair... en 50 ans d'astro et malgré quelques séjours (trop courts sans doute et centrés sur d'autres objectifs) dans des contrées arrides.

Si si, très affectueux au contraire : un garçon qui regarde la Lune plutôt que le doigt qui la pointe mérite tout mon respect

Rater la Lune c'est banal : y en a bien qui rateraient même un éléphant dans un couloir...

Ça ressemble à la réponse typique - hors-sujet donc dépourvue du moindre intérêt - d’une IA à la politesse aussi artificielle que convenue. (seul un robot peut répondre aussi vite une platitude pareille, avec un message offrant toutes les apparences de la politesse et de la vraisemblance, sans pour autant traiter une seule seconde de la question posée : ça sent à plein nez le chat-j’ai-pété ) Sinon ton idée de tuiles manquantes à combler pour publier une belle image me semble une piste plus vraisemblable...

Là, c’est toi qui dérape complètement : qui a écrit cela ici ??? Cite-le ou excuse-toi. En tout cas excuse-toi auprès de tous ceux qui ne l’ont pas écrit. Comment ose-tu penser même que quelqu’un ici le pense ? Excuse-toi pour la démesure et l’inconscience de tes propos. Excuse-toi auprès de ceux qui se sont battus en silence contre ces mêmes menaces durant la guerre froide, et qui ont risqué leur peau pour la liberté dont tu jouis aujourd’hui encore - si peu - et dont ils ont cru naïvement que tu ferais meilleur usage que les insulter du haut de ton inconscience, ton arrogance et ton ingratitude. Tu crois quoi ? Que parmi tous les lecteurs de ta prose, aucun n’est jamais allé au carton pour défendre tes beaux idéaux ? T’étais où toi d’ailleurs, quand ça chauffait en Afghanistan, en Libye ou au Tchad ? J’en ai autant à ton attention pour une fois, Super : il y a des limites à ce que peut laisser dire sans sursauter un mec qui y est allé pour de bon, au carton, et aux premières loges. T’imagines qu’on dégaine son flingue aussi facilement que sa plume ? Aussi impunément ? Avec aussi peu d’état d’âme ? Tu crois qu’on prône la retenue juste parce qu’on n’a pas de couilles ? La mesure des propos parce qu’on n’a rien à défendre ? Toi aussi excuse-toi. Pas qu’auprès de ma famille et de mes poissons rouges cette fois. Ça paraîtrait déplacé. D’autant qu’ils ont été relativement décimés par la connerie humaine eux aussi. Les uns et les autres vous avez perdu le sens des réalités, de la raison, de la mesure. Vous supposez tout connaître et avoir le droit d’asséner un avis radical et définitif sur tout - et pire sur des gens - y compris ce et ceux dont vous ignorez tout : vous feriez mieux de revenir vite fait à la raison. L’émotion vous égare, l’irrationnel vous perd, l’information manipulée vous trompe, le manque de lucidité vous fait confondre des bémols avec des fausses notes, et bientôt, par l’interprétation de votre bouche vociférante, on va s’entendre accuser de proférer des horreurs qu’on a toujours combattues ! Ça va bien la tête ??? Voilà la raison pour laquelle je pensais plus sage de rester dans le sujet. Non pour éviter celui qui fâche mais pour le traiter dans un autre cadre. Je n’aurais pas eu à remettre cette foutue pendule à l’heure d’un autre temps. Ça ne m’a pas réjoui d’être obligé de le faire croyez-le bien ; j’en sors plutôt désabusé. Bien que déjà sans illusions - et pour cause - sur l’éternel belliqueux humain. Décidément l’intelligence n’est pas la vertu dominante de l’homme à notre époque. Faut pas s’étonner de courir plus vite que jamais à la catastrophe irréparable. Les hommes n’ont pas leur pareil pour commettre l’irréparable. Ils sont beaucoup plus doués pour cela que pour construire du solide et du durable. La preuve : ça commence ici. On avertit, on annonce, on prévient... mais non : l’ego est le plus fort quitte à tout massacrer avec le plus grand mépris et dans le plus grand aveuglement. Vous m’avez assez fatigué tous pour aujourd’hui, tchao. Et pour certains qui se reconnaîtront, pour cette fois je ne vous salue pas.

C’est très exactement ce que tu viens pourtant de faire.

Étant le premier à volontiers digresser de temps à autre, je ne suis certainement pas le mieux placé pour exprimer des réserves dans ce contexte. Je pense néanmoins que pour cette fois nous devrions nous en tenir aux aspects strictement scientifiques et technique de cette mission. Beaucoup trop de charge émotionnelle ainsi qu’un manque inévitable de recul ne sauraient nous permettre actuellement d’échanger sereinement si nous cédons à la tentation de dérapages hors de ce champ bien circonscrit. Dans l’ambiance actuelle, ça me semble même voué par mimétisme au pugilat le plus stérile. Ne me sentant pour ma part aucunement en mesure d’agir positivement pour minimiser ce désastre atterrant, la seule chose que je puisse faire ici qui me paraisse raisonnable sera donc au mieux de ne pas en rajouter. Quant à la nature humaine, au noir & blanc et aux nuances de gris, mon vécu m’a au moins appris ceci : il n’est guère avisé de trop tarder à faire la paix avec ses adversaires quand la guerre suivante ne sera d’évidence jamais bien loin. Elle gît en chacun de nous, toujours prompte à se déchaîner. Par ailleurs n’oublions jamais que dans un conflit comme celui-ci où s’impliquent de nombreuses nations, chacune y va de son couplet pour justifier ses positions, et de sa "communication" pour mobiliser son opinion à des fins qui lui sont propres. Si aucun monopole n’existe dans une situation comme celle-ci, c’est bien celui de la propagande, de la révision et de la récupération XXL. Nous devrions pourtant en avoir appris un rayon sur le sujet depuis quelques années. Mais il semble que le cerveau humain se grippe dès lors qu’il cède aux mouvements de foules... Choisir son camp n’implique pas forcément de surenchérir sur la folie collective : trouver une voie moins destructrice peut aussi consister à faire entendre d’autres voix que celles des canons. Et c’est pareil [ça commence déjà par] entre nous. Tant que nous en sommes incapables - ce qui est manifestement le cas - mieux vaut se taire. Ce sera tout pour ma part.

Ce n’est pas le genre de la maison.

Oui mais là on parle de professionnels expérimentés, qui ne procèdent pas tout à fait comme des amateurs Les emmerdements, ils en résolvent un maximum en amont, chacun dans son domaine d’expertise. Ils ne peuvent tout résoudre par anticipation évidemment : il en restera forcément un paquet à résoudre in fine, mais l’essentiel des points critiques de la conception sont testés et validés en amont, de façon à ne pas risquer une impasse insoluble à terme, seulement au pire des performances un peu moins bonnes qu’espérées. Il va sans dire que rien n’est garanti à 100% lorsqu’on prend le risque de franchir un tel gap technologique, mais assurément l’ESO a du métier, et les compagnies parties prenantes de tous les éléments du puzzle ont toutes fait la preuve de leurs compétences et de leur professionnalisme. Ça va fonctionner j’en suis sûr

On peut voir cela sous cet angle bien sûr. Mais cet engin étant son propre prototype, et selon toute vraisemblance voué à demeurer unique, je ne suis pas choqué qu’on considère être à la moitié de son achèvement si on inclut explicitement dans l’ensemble des travaux indispensables à sa réalisation, bel et bien déjà effectués, les phases d’études & conception, la construction des sous-unités qui le composent, celle de son instrumentation initiale, etc, etc. Ce qu’on accomplit à Cerro Armazone actuellement consiste à ce stade au montage d’un Meccano géant constitué essentiellement d’éléments préfabriqués : ce n’est qu’une petite partie de toutes les fabrications en cours, pour beaucoup déjà très avancées, chez tous les contracteurs du projet. Par ailleurs le gros-oeuvre initial, l’implantation du télescope lui-même mais aussi de ses annexes indispensables, la voirie d’accès, la centrale solaire chargée de l’alimenter, toute la chaîne logistique, tout cela est en place et d’ores et déjà fonctionnel. L’article de l’ESO est explicite sur ces points et sur d’autres, y compris le mode de calcul de cette évaluation, il suffit de le lire intégralement, et même s’il ne détaille pas l’avancement précis de chaque sous-ensemble, il donne des ordres de grandeur et je ne pense pas qu’il raconte de sottises pour autant. Le contraste dont tu parles entre le titre de l’article et son illustration peut donc aussi être vu comme une incitation délibérée - pourquoi pas sciemment provocatrice - à lire ce qui suit afin de comprendre que ce qu’on voit là sur le chantier n’est que la partie émergée d’un énorme iceberg dont la plus grande partie - pour invisible qu’elle soit encore - n’en existe pas moins et se trouve déjà bien avancée. Dans cette perspective le terme "honteux" pourrait paraître quelque peu excessif voire déplacé