jackbauer

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Messages posté(e)s par jackbauer


  1. OK, on ne peut-être qu'admiratif devant ces réalisations un peu "avant-gardistes" serait-on tenté de dire !
    Je suis quand même étonné de constater que leurs concepteurs sont parvenus à convaincre les ministères de débloquer des budgets sans nul doute considérables vu l'immensité des détecteurs... Tout cela sans aucunne garantie de résultats ! Et sans savoir si on pourra les interpreter...

  2. Je pense aussi que les rovers ou autres robots ne suffiront pas pour explorer convenablement les zones les plus intéressantes de Mars en ce qui concerne une possible "activité biologique" ; Les cavernes découvertes recemment (article ci-dessous) ne livreront leurs secrets qu'à une expédition humaine !!


    "Mars : découvertes de cavernes crevant la surface"
    Par Jean Etienne, Futura-Sciences

    Les chercheurs de la NASA indiquent que les images de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter montrent la présence, à la surface de la Planète rouge, de cavernes de la dimension approximative d'un terrain de football.
    Selon eux, il pourrait s'agir de points d'entrée à un réseau de souterrains ou de grottes, qui auraient percé la surface selon un processus connu aussi sur Terre sous le nom de puits d'effondrement, un phénomène géologique dans lequel le matériau de surface tombe dans un vide ou une dépression généralement créée par l'activité sismique.
    L'étude approfondie de ces zones pourrait se révéler cruciale, car les scientifiques ont toujours estimé que des cavernes martiennes constitueraient le meilleur refuge pour la vie, considérant la protection naturelle qu'elles procurent contre les rayonnements solaires, surtout les UV particulièrement intenses en l'absence de filtration atmosphérique efficace.
    Des structures similaires avaient déjà été observées auparavant. Mais selon les chercheurs, les sept ouvertures dont il est question ici sont différentes car elles ne présentent pas de remparts ou de gradins d'effondrement. Contrairement aux cratères, on n'observe pas de traces de projections ou d'éjectas de matière.
    Ces sept puits ont été officieusement baptisés des noms de Dena, Chloe, Wendy, Annie, Abbey, Nikki et Jeanne.
    Les chercheurs admettent qu'ils n'ont encore pu déterminer la nature exacte de ces structures, mais ils ont aussi utilisé l'instrument THEMIS de Mars Odyssey en se concentrant sur l'une d'elles, Annie. Et les résultats sont déroutants. La température interne d'Annie est beaucoup plus élevée que les zones ombragées des cratères voisins durant l'après-midi martien, et se refroidit beaucoup plus lentement durant la nuit. Les mesures ont aussi révélé que le "plancher" d'Annie doit se situer à 130 mètres de profondeur.
    Les biologistes de la NASA considèrent que cette découverte est réellement importante, car n'importe quelle excavation d'au moins 50 mètres sous la surface martienne constitue un endroit privilégié pour la recherche d'une vie résiduelle. Qui sait, disent-ils, des bactéries nous attendent peut-être là-bas…


  3. Un article du Monde relate la mise en service de cet énorme machin qui devait, on s'en souvient, révolutionner l'astronomie en apportant une nouvelle fenêtre sur l'univers. A la lecture du papier on est en droit d'en douter :

    Reportage
    " Près de Pise, le détecteur astronomique Virgo traque le passage des ondes
    gravitationnelles"
    LE MONDE | 23.05.07 | 15h05


    On peut rechercher les événements les plus brutaux de l'Univers et
    craindre les trottinements d'une visite d'écoliers. Depuis le début
    de son exploitation scientifique, vendredi 18 mai près de Pise, le
    détecteur géant Virgo pose les tout premiers jalons d'une astronomie
    de l'extrême, qui doit éliminer les plus anodins des mouvements
    terrestres pour discerner les traces de cataclysmes lointains.


    Ce paradoxe apparent reflète celui de la gravitation, dont le
    pouvoir sur l'infiniment grand et sur les masses gigantesques des
    galaxies masque une insigne faiblesse par rapport aux trois autres
    forces fondamentales de la nature. "Pour la concevoir, considérez
    qu'il suffit d'un petit aimant pour soulever un clou tombé par
    terre, écrit l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan dans Les Voies de la
    lumière (Fayard). Ce qui veut dire que la force électromagnétique
    exercée par l'aimant sur le clou est de loin supérieure à la force
    de gravité exercée sur lui par les 6 000 milliards de milliards de
    tonnes de la masse de la Terre."
    Ce manque de vigueur est l'une des causes de la complexité de la
    tâche assignée à Virgo : la détection des ondes gravitationnelles,
    prédites par la relativité générale d'Einstein, et qui n'ont encore
    été décelées que de manière indirecte. A la manière des vaguelettes
    qui plissent la surface d'un étang trouée par un caillou, ces
    ondulations se propagent à la vitesse de la lumière en déformant la
    géométrie de l'espace-temps et en modifiant localement la distance
    entre deux points. Elles sont déclenchées par des catastrophes
    cosmiques, comme les explosions de certaines étoiles en supernovae
    ou la fusion de deux corps massifs, trous noirs ou étoiles à
    neutrons.
    Mesurer l'amplitude de ces rides compléterait notre connaissance de
    l'Univers, en permettant aux astronomes de s'appuyer sur d'autres
    observations que celles des rayons lumineux. Mais les fluctuations
    provoquées par les ondes gravitationnelles sont infimes. Sur la
    distance de la Terre à la Lune, cette variation serait de l'ordre de
    la taille d'un atome.
    Pour la détecter, Virgo, fruit d'une collaboration franco-italienne
    entre le CNRS et l'Institut national de physique nucléaire, déploie
    dans la plaine pisane un grand L composé de deux bras
    perpendiculaires de 3 km chacun. Un faisceau laser, divisé en deux,
    parcourt à l'intérieur de chaque bras environ 150 km, grâce à un jeu
    de miroirs. Toute variation du signal lumineux doit trahir une
    modification de la distance entre les miroirs causée par une onde
    gravitationnelle.
    Pour obtenir cette précision de l'ordre du milliardième de
    milliardième de mètre, le système doit être d'une stabilité sans
    défaut. Le faisceau, irréprochable, doit se déployer dans un vide de
    qualité spatiale et être reflété par des miroirs parfaits, eux-mêmes
    protégés du bruit de fond sismique - causés par exemple par le
    fracas des vagues sur la côte toscane - par une chaîne de filtres
    suspendus les uns aux autres.
    Ces prouesses technologiques ont construit un système
    particulièrement ardu à mettre au point. C'est ce qui explique que
    quatre années de réglage aient été finalement nécessaires, alors que
    le calendrier n'en prévoyait qu'une après l'inauguration de 2003.
    Ces trésors de précautions n'ont toutefois pas éliminé toutes les
    angoisses des scientifiques, et de nombreux sources parasites
    doivent encore être prises en compte en ce début de phase
    scientifique. Le passage des avions brouille le signal, comme celui
    de certaines masses nuageuses. Le veilleur de nuit devra, lui,
    renoncer à ses rondes dont la trace apparaît sur les données
    recueillies.
    De plus, il est un paramètre crucial sur lequel les chercheurs n'ont
    que peu de prise : le nombre d'événement détectables. L'équipe de
    Virgo guette des phénomènes mal connus, dont les statistiques sont
    approximatives. "La capacité des supernovae à produire des ondes
    gravitationnelles avait été surestimée par les théories", assure
    Benoît Mours, porte-parole du projet. La probabilité d'un événement
    perceptible ne dépasse guère aujourd'hui un par an. Avec cette
    proportion, une découverte s'apparenterait à une divine surprise.
    Pour augmenter ces chances, une alliance vient d'être conclue avec
    les deux détecteurs du système américain LIGO, qui prennent des
    mesures depuis cinq ans, sans avoir encore rien vu. Renonçant à
    toute concurrence, les équipes mettront en commun leur données.
    Les chercheurs comptent surtout sur une amélioration des capacités
    de Virgo, qui permettra de détecter des événements plus lointains,
    donc plus faibles mais aussi statistiquement plus nombreux. Un
    première modification est prévue en 2009 puis, surtout, une
    amélioration plus radicale à l'horizon 2014. Le taux d'événements
    détectables aura alors été multiplié par 1 000 et l'ère de
    l'astronomie gravitationnelle aura vraiment commencé.

    Jérôme Fenoglio

    [Ce message a été modifié par jackbauer (Édité le 24-05-2007).]


  4. Sur le site du JPL, Mars Science Laboratory est prévu pour un lancement en 2009 et une arrivée en octobre 2010.

    Vu le faible budget de l'ESA, mieux vaut que leurs projets soient complémentaires plutôt que concurents vis à vis des américains ! Et de ce point de vue c'est bien joué je trouve : Mars Express est la 1ère sonde à emporter un radar pour sonder le sous-sol de la planète rouge ; Si ExoMars est lancé un jour, le plus important sera l'endroit choisi, pas la date de lancement !
    La planète Mars est largement gâtée ces dernières années, il me semble que la priorité pour la suite de l'exploration du système solaire est de préparer des missions dédiées à Titan (voir Encelade) et Europe, et là la coopération internationale a donné de ramarquables résultats (mission Cassini huygens) les coûts sont partagés et les compétences complémentaires (les européens ne maîtrisent pas la technologie des RTG par ex).
    Malgré des moyens modestes,les européens avec les missions COROT, GAIA, PLANCK ect.. font plus que bonne figure face à la NASA
    Et c'est vrai de dire que l'astronomie, qui est une activité qui a 0 retombée économique ou pratique n'a pas trop à se plaindre du traitement... même si ce n'est jamais assez pour les passionnés comme nous !


  5. Bon documentaire (c'est de la BBC) mais inutilement dramatique...
    L'astéroïde 1950 D A (1,1 km de diamètre) ne va frôler ou percuter la Terre qu'en... 2880 ! ça nous laisse plus de 8 siècles pour nous preparer quand même...
    Et pour les menaces éventuelles qui pourraient survenir, le plus important est évidemment de les detecter ; L'idée de les dévier avec un "collecteur solaire" est séduisante sur le papier...
    Il me semble qu'il y a des menaces plus graves pour l'instant, mais des sentinelles ne sont pas inutiles.

  6. Des p'tits jeunes parcourent peut-être le forum et rêvent de faire de leur passion leur métier... pas facile !
    J'ai trouvé ce témoignage :

    "Comment devenir astronome"
    article de Fabrice Mottez


    Beaucoup d’astronomes amateurs souhaitent faire de leur passion un
    métier. Dans un observatoire, on rencontre des chercheurs, et
    presque autant d’ingénieurs et de techniciens. Voici une brève
    description des itinéraires menant aux professions liées à la
    recherche en astronomie.

    Les études à suivre pour devenir chercheur : Pour devenir chercheur,
    il faut commencer par faire des études scientifiques axées sur la
    physique et les mathématiques.


    Et comme la langue anglaise est la langue internationale des
    sciences, il faut l’apprendre. Inutile de parler comme Shakespeare ;
    il faut connaître la syntaxe, assez de grammaire, du vocabulaire de
    base, et s’habituer à parler et à écouter. (Une bonne astuce pour
    s’entraîner « en plus » des cours sans trop s’ennuyer : revoir des
    films que vous aimez bien, en DVD, mais en sélectionnant la langue
    anglaise, et les sous-titres anglais.) Le vocabulaire scientifique
    est facile à acquérir, car les mots des sciences se ressemblent
    beaucoup entre le français et l’anglais.
    Au lycée, mieux vaut préparer un bac S. Ensuite, on peut soit aller
    à l’université, soit aller en classe préparatoire aux écoles
    d’ingénieurs. Le tout, c’est de faire des mathématiques et de la
    physique. Le point faible des élèves en sciences, de nos jours,
    c'est le calcul : si la vue d'une équation vous dégoûte, vous
    souffrirez beaucoup et mieux vaut songer à un autre métier. En
    astronomie, on emploie beaucoup les mathématiques.
    Puis il faut faire, à l’Université, un mastère sur un sujet lié à
    l’astrophysique. C’est possible soit à l’université après la licence
    (Bac+3), soit en école d’ingénieur après le diplôme, ou bien,
    parfois, dans certaines écoles, en équivalence de la dernière année.

    Un mastère dure deux ans. (Avant la réforme des diplômes
    universitaires, la mastère 2ème année correspondait à un DEA). A la
    fin du mastère, on a un niveau Bac+5.
    On peut aussi faire un mastère en physique théorique, ou bien en
    physique atomique, ou en physique des plasmas… On se renseigne
    précisément là-dessus quand on a déjà bien entamé la Licence ou son
    cursus d’ingénieur. Pas besoin de se soucier dès la sortie du bac du
    Mastère qu’on fera trois ans après.
    Au mastère, il faut s’arranger pour être bien classé, c’est plus
    facile pour obtenir une bourse de thèse (à Bac+5, il faut songer à
    son autonomie financière). En même temps, on s’informe de la vie des
    laboratoires, et sur les sujets de thèse proposés par les
    chercheurs. Il faudra en choisir un.
    Puis on prépare la thèse. Un thésitif (quelqu’un préparant une
    thèse) est une sorte d’apprenti chercheur. Une thèse réussie doit
    comporter des résultats originaux, que l’on publie en général dans
    des journaux scientifiques professionnels. Une thèse en
    astrophysique dure typiquement trois ans. Une fois qu’elle est
    prête, on la soutient devant un jury, en séance publique (on a
    invité les copains, les collègues, la famille, les voisins… ). Si
    tout se passe bien le jury décerne le diplôme de docteur.
    Avec un tel diplôme, on a le droit de se présenter aux concours de
    recrutement pour les postes de chercheur.
    Les concours ont lieu une fois par an. Si on veut les passer, en
    attendant, on travaille dans un laboratoire avec un statut de jeune
    chercheur. On est payé sur des contrats qui durent typiquement entre
    un et trois ans, on appelle ça des « post-docs ». C’est une
    situation intéressante sur le plan professionnel, car on travaille
    en général dans d’autres laboratoires que celui de sa thèse, et
    souvent dans un autre pays. Mais c’est un statut précaire, avec un
    salaire correct mais sans plus (en Europe, bien moindre que celui
    d'un ingénieur dans le privé), et il ne faut pas trop en abuser. Il
    vaut mieux se faire embaucher au plus vite. Ce qui n’arrive
    malheureusement aujourd'hui qu’à partir de l’age de 30 ans en
    astronomie. (Il y a quelque temps, on entrait vers 26-30 ans, mais
    aujourd’hui, c’est fini, les statuts précaires sont à la mode dans
    le monde cruel d’aujourd’hui. Si vous êtes actuellement au lycée, il
    est possible que d’ici là, les choses évoluent encore. En bien ? En
    mal ?) Le nombre de poste de chercheurs en astronomie est restreint
    : 10 à 20 postes par an (Université, Observatoires, CNRS), pour
    environ 200 candidats ayant passé avec succès toutes les étapes
    décrites ci-dessus.
    Bref, il faut être patient...
    Sachez, si ce long cursus vous décourage, qu’il existe d’autres
    professions dans la recherche. Les laboratoires d’astrophysique ont
    besoin de techniciens et d’ingénieurs pour fabriquer leurs
    expériences.
    Dans un observatoire, il y a à peu près autant de techniciens et
    d’ingénieurs que de chercheurs.
    Les diplômes techniques appréciés sont souvent des DUT de mesures
    physiques, d’électronique, liés à l’optique, ou bien en
    informatique.
    Les ingénieurs électroniciens, les opticiens, les ingénieurs
    spécialisés en traitement du signal ou en informatique sont très
    recherchés.
    Le recrutement des ingénieurs et des techniciens se fait également
    par concours, une fois par an, en général.
    Voilà pour les études et le commencement de la carrière.
    Tous les astrophysiciens n’ont pas été astronomes amateurs. Beaucoup
    d’entre eux se sont d’abord intéressés à la physique et se sont
    orientés vers l’astronomie seulement au cours de leurs études
    supérieures ou de leur vie de chercheur. Mais si vous êtes jeune et
    que vous souhaitez faire de l’astronomie, n’hésitez surtout pas à
    lire des livres sur l’astronomie, la physique, ou encore, les
    mathématiques, l’histoire des sciences...
    Si vous aimez bricoler, n ‘hésitez pas à mêler vos talents de
    bricoleur et votre intérêt pour la physique. Fabriquer une lunette
    astronomique n’est pas très compliqué (en faire une bonne est plus
    difficile), c’est une bonne façon de découvrir l’optique, très
    complémentaire de l’approche théorique enseignée au lycée.
    Si il y a un club d’astronomie aux alentour de chez vous, pourquoi
    ne pas y aller ? Ca peut être l’occasion de vous familiariser avec
    l’observation du ciel.
    Au cours de vos études, vous serez conduit à faire des stages en
    entreprise. Pourquoi ne pas essayer d’en faire un dans un
    laboratoire ou dans un observatoire ? Il se peut qu’un laboratoire
    réponde négativement à votre demande. Ne vous découragez pas, vous
    pourrez sans doute vous présenter à nouveau plus tard, quand vous
    aurez un niveau d’études plus élevé (si on vous refuse pour un stage
    de troisième, cela ne signifie pas que l’on ne voudra pas de vous
    pour un stage de licence ou de mastère quelques années après).


  7. Génial cette histoire d'OVNI !!

    "Nous sommes allés sur la Lune non pas parceque c'est facile, mais parceque c'est difficile"

    Voila, tout est dit, cette phrase suffit à tout résumer et symbolise la specificité du génie humain ; Tout le reste on s'en fout.


  8. Alors là chapeau !!
    Bravo à toute l'équipe qui a participé à la découverte !!
    Je dois avouer que je ne connais pas cet observatoire !
    Quel telescope et instrument avez-vous utilisé pour cette observation ?
    Cette planète va attiser la curiosité à n'en pas douter...

    [Ce message a été modifié par jackbauer (Édité le 16-05-2007).]


  9. Il y a peut-être une explication beaucoup plus simple, qui ne fait pas appel à de nouvelles particules inconnues !
    cf site de Ciel et espace :

    "De la matière noire pas si exotique"

    De quoi est constituée l’énigmatique matière noire, dont la
    gravitation influe sur la matière visible mais qu’aucun astronome
    n’a encore jamais vue ? En combinant simulations numériques et
    observations radio de NGC5291, un système de galaxies en interaction
    dans l’Hydre, Frédéric Bournaud (CEA) et ses collègues européens
    viennent de lever un coin du voile. Dans les galaxies naines de
    marées, qui naissent dans le sillage des grandes collisions
    galactiques, la matière noire pourrait être constituée...
    d’hydrogène moléculaire !

    Voilà qui a de quoi surprendre. Les astronomes expliquent
    généralement la discrétion de la matière noire par son caractère
    exotique. Il s’agirait de neutralinos, d’axions ou d’autres
    particules hypothétiques qu’il reste à découvrir.

    Dans les débris de collisions galactiques, pourtant, la matière
    cachée mise en évidence par Frédéric Bournaud ne peut pas être de ce
    type. Bien que les naines de marées de NGC5291 soient trois fois
    plus massives qu’elles ne le paraissent, invoquer ici la présence de
    matière noire exotique contredirait les meilleurs modèles de
    formation des galaxies !

    En effet, selon ces modèles, la matière noire exotique se cantonne
    aux halos sphériques qui enveloppent les galaxies. Or les
    simulations numériques montrent que les naines de marées de NGC5291
    se sont formées en arrachant de la matière aux disques de leurs
    galaxies mères. Si ces naines possèdent de la matière cachée, elle
    n’est donc pas du même type que celle que l’on trouve dans les
    halos...

    De quoi est constituée cette matière noire non exotique ? Il y a peu
    de candidats. Sous la forme d’un gaz moléculaire, très froid,
    l’hydrogène pourrait faire l’affaire. Il a très bien pu échapper
    jusqu’ici aux astronomes. À l’observatoire de Paris,
    l’astrophysicienne Françoise Combes milite depuis plusieurs années
    pour la construction d’un satellite dédié à sa recherche. À suivre,
    donc !

    David Fossé
    Le 10 mai 2007

    > Pour en savoir plus : "De la matière noire dans les débris d’une
    collision entre deux galaxies" un podcast à écouter sur Ciel &
    Espace radio avec Frédéric Bournaud, astrophysicien au CEA.


  10. Dernières nouvelles (pas très positives...) :

    "Le LHC ne démarrera peut-être qu’au printemps 2008"
    Par Laurent Sacco, Futura-Sciences

    Le plus grand accélérateur de particules au monde se rapproche de sa mise en
    service. Cependant, même si les travaux d'interconnexion entre les aimants du
    dernier octant du LHC ont commencé avec deux semaines d'avance par rapport au
    calendrier général du LHC, il semble de plus en plus probable qu’il ne
    fonctionnera pas en novembre 2007 comme initialement prévu.

    Avec ses 27 km de circonférence et ses détecteurs grands comme des immeubles de
    plusieurs étages, le LHC peut être comparé à une cathédrale des temps modernes.
    6 500 physiciens et probablement autant de techniciens et d’ingénieurs de plus
    de 80 pays participent à cette aventure dont le but n’est rien de moins que de
    percer les secrets les plus fondamentaux de l’Univers, comme l’origine des
    masses des particules, et de recréer les conditions physiques des tout premiers
    instants de l’Univers quand celui-ci n’était âgé que de quelques millionièmes de
    seconde. Des faisceaux de protons et d’ions lourds circuleront à des vitesses
    proches de celle de la lumière et, dans la fournaise infernale produite lors des
    collisions, les quatre détecteurs principaux du LHC traqueront des particules
    aussi célèbres que le boson de Higgs ou les neutralinos, les particules
    supersymétriques hypothétiques constituant peut-être la fameuse matière noire.
    La mise en service du LHC est donc attendue avec beaucoup d’impatience de par le
    monde. Toutefois, d’après des déclarations faites récemment par des
    responsables du CERN à Genève, les quelques problèmes imprévus qui sont apparus
    dernièrement pourraient bien repousser la date de circulation des premiers
    faisceaux dans le collisionneur à 100 m de profondeur sous la frontière
    franco-suisse, au printemps 2008.

    Les résultats récents de l’échec du test de résistance des supports de certains
    aimants supraconducteurs fournis par le FERMILAB en est une cause possible mais
    elle n’est pas la seule. James Gillies, le porte parole du CERN, vient en effet
    d’expliquer qu’un certain nombre de difficultés, bien compréhensibles étant
    donné l’envergure du projet, s’étaient présentées. Le processus de
    refroidissement des aimants, bien que se poursuivant sans problème particulier,
    a pris plus de temps que prévu par exemple. En ce qui concerne le problème des
    supports des quadripôles fournis par le FERMILAB, les deux laboratoires
    réfléchissent à la meilleure stratégie pour le résoudre et perdre le moins de
    temps et d’argent possible. Rappelons que les 20 états européens et leurs
    partenaires, comme les USA et le Japon, dépensent presque 800 millions de
    dollars par an depuis quelques années pour l’achèvement de ce projet titanesque.


  11. C'est vrai qu'employer le mot "cartographie" est un peu fort pour le résultat assez grossier, mais c'est une première :

    Première cartographie d'une exoplanète

    Même si elle est encore extrêmement peu détaillée, la première carte
    des températures d'une planète extrasolaire vient d'être établie par
    des astronomes. La planète est une géante gazeuse nuageuse connue
    sous le nom de HD 189733b et est située à 60 années-lumière de la
    Terre, dans la direction de la constellation du Petit Renard. Elle
    est trop éloignée pour que sa lumière puisse être distinguée de
    celle de son étoile par les meilleurs télescopes mais à l'aide de la
    vision infrarouge du télescope spatial Spitzer, les astronomes ont
    réussi à analyser sa température de surface.

    Les scientifiques ont tout d'abord observé la planète lors de son
    passage devant son étoile puis derrière, comme on le voit sur
    l'animation. HD 189733b est une planète en transit, ce qui signifie
    que l'inclinaison de son orbite fait qu'elle occulte son étoile vue
    de la Terre. La rotation de cette planète est, selon les astronomes,
    verrouillée à son étoile, ce qui veut dire qu'un de ses hémisphères,
    appelé diurne, fait continuellement face à son brûlant Soleil.

    Les observations de Spitzer ont commencé alors que la planète se
    situait entre son étoile et nous et qu'elle nous présentait donc sa
    face nocturne, la plus froide. Au fil de sa révolution, la face
    diurne plus chaude est progressivement apparue à nos yeux (à ceux du
    télescope) et les émissions infrarouges reçues ont augmenté. Les
    mesures de ces variations ont permis aux astronomes de déterminer la
    façon dont la température variait sur la totalité de la surface de
    la planète.

    Mais pourquoi avoir utilisé les longueurs d'ondes infrarouges ? Il
    se trouve que la lumière propre d'une planète se distingue beaucoup
    plus nettement de celle de son étoile à ces longueurs d'onde. Dans
    le domaine visible, la lumière de la planète est noyée dans celle de
    son étoile.

    En déduisant la chaleur émise uniquement par la planète des mesures
    infrarouges ainsi effectuées, les astronomes en ont déterminé sa
    température. La carte révèle que HD 189733b possède une température
    de surface d'environ 650 °C sur sa face nocturne et d'environ 930 °C
    sur sa face exposée à son soleil. Une si faible différence laisse
    présager l'existence de vents violents qui balaient la surface de
    gaz chauds depuis la face diurne vers la face nocturne.


    Source: NASA
    Illustrations: NASA/JPL-Caltech/Harvard-Smithsonian CfA

    [Ce message a été modifié par jackbauer (Édité le 14-05-2007).]


  12. Serge parlait dans sa chronique du telescope spatial SPITZER qui observe en infrarouge, il a observé en transit l'exoplanète HD 189733b et a réussi à dressé une cartographie de la chaleur à la surface, ce qui n'est pas un mince exploit !!

    Ce qui m'amène à un autre point : j'ai compris que si la 1ère planète découverte par COROT ne reprenais pas le nom de l'étoile hôte, c'était parceque l'équipe le gardait secret !! Est-ce bien courant ce genre de cachoteries ? Y a t-il règle en la matière fixée par l'IAU ? Y a t-il un délai après lequel les résultats sont accessibles aux autres équipes de recherche ?

    Et aussi : les mesures du telescope de COROT sont si précises qu'il sera, dans certains cas, possible d'obtenir des renseignements sur les atmosphères ou la composition chimique des planètes : est-ce qu'on aura droit à des résultats que l'on espérait pas obtenir avant 10 ou 15 ans ?


  13. houla... je viens d'entendre un monsieur sur France Info qui a dit que l'équipe de COROT va bientôt annoncer la découverte d'une "nouvelle Terre"...

    J'en profite pour signaler que sur le site du CNES il y a maintenant un reportage (good) intitulé "une journée avec l'équipe du projet Corot" ; Il est daté du... 5 février !!
    A ne pas rater si l'aventure vous passionne.
    Découvert en kiosque un magazine scientifique que je ne connaissais pas, EOS SCIENCES (n°4, bimestriel, 5€95) on peut y lire une interview de Marc Ollivier qui a bossé sur le projet (on peut l'écouter en podcast aussi sur le site de Ciel et espace)


  14. Cette dépêche me laisse perplexe : HE 1523-0901 est présentée comme "une étoile relativement brillante" et se situant dans notre propre galaxie, donc très proche de nous...
    Connait-on son type spectral ? Parceque si elle est du type G2, G3 ou plus elle devrait déjà être morte logiquement !? En dessous (G5, K, M...) elle ne devrait pas briller assez... sauf si je sous-estime les capacités du VLT.
    Autre point : une étoile de 1ère génération peut-elle renfermer de l'uranium et du thorium ? Si ce n'est pas le cas cela signifie t-il qu'il y a des étoiles encore plus vieilles ? On se rapproche dangereusement du Big Bang, clef de voûte de tout l'édifice...

  15. Ce documentaire est en fait une conférence filmée, agrémentée de quelques images de synthèse et de photos mais pas trop : là où les anglo-saxons nous submergeraient d'images fabriquées par des ordinateurs, JP Luminet nous la fait "à la française", en utilisant un bas résille, un bas de soie et une boule de pétanque pour expliquer la relativité d'Einstein.
    Après une évoquation rapide de son enfance dans sa Provence natale, JP Luminet évoque ce qui a fait sa célebrité (les trous noirs) puis son "dada" actuel, "l'univers chiffoné".
    L'intérêt principal du documentaire, me semble t-il, est de démontrer, s'il en est besoin, l'importance du talent de vulgarisateur pour transmetre des notions assez ardues pour le grand public, et JP Luminet y parvient parfaitement.

  16. Suis également scandalisé par cette honteuse ségrégation envers les planètes de petite taille !! Pourquoi pas dégrader Mercure pendant qu'on y est !?
    Pour ma part à partir du moment où c'est rond, avec une orbite bien définie autour de son étoile, je ne vois pas de raisons pour la mépriser ! Non mais...

  17. A t-on une idée de ce que représente, en %, la masse de notre galaxie composée de cadavres d'étoiles : trous noirs, étoiles à neutron, naines blanches ? A t-on assayé d'évaluer leur nombre ? Doit quand même y en avoir un paquet depuis la naissance de la Voie lactée...