Dr Eric Simon

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Tout ce qui a été posté par Dr Eric Simon

  1. Cette chronophoto est une composite de 30 poses de 1/125 s au foyer (derrière une barlowX2) de mon Dobson 254 mm F/D 4.7C'est là pour les curieux : http://drericsimon.blogspot.com/2011/11/chronophotographie-de-jupiter-galopant.html enjoy! Eric http://drericsimon.blogspot.com
  2. Chronophoto de Jupiter au foyer du Dobson

    Merci pour vos encouragements, j'attends impatiemment de faire la même chose avec Saturne (quand ce sera son heure)!...Eric
  3. Vitesse supraluminique confirmée !!

    On pourrait quand même dire que pour l'instant pas un seul papier ne propose une solution qui tienne la route pour expliquer le biais expérimental s'il y en a un...Quant au fait de faire un buzz pour aspirer des fonds, alors là... je dirais qu'ils auraient raison, du moment qu'ils n'ont pas truqué leurs résultats, ce qui se serait vu depuis septembre dernier, vu le buzz justement qui a attiré du monde pour se pencher sur les data.Bon de toute façon faut attendre les résultats de MINOS, dans 2 ans...[Ce message a été modifié par Dr Eric Simon (Édité le 18-11-2011).]
  4. hello,Je me suis amusé à faire un film à partir d'une séquence d'une grosse centaine de poses de 30s avec mon canon 1000D, vous pouvez voir à quoi ça ressemble ici, j'ai visé la Lyre : http://drericsimon.blogspot.com/2011/11/filmer-la-rotation-de-la-terre.html
  5. j'ai fait tourner Véga, si, si !...

    c'est décidé : je serai un chronophotographe ! Merci pour ces jolies illustrations picturales.
  6. j'ai fait tourner Véga, si, si !...

    je cherchais un terme francophone pour time lapse, any idea ?
  7. Lemaître / Hubble : Fin de controverse.

    Perso, je penche très fortement pour la dernière phrase. Je suis sûr d'avoir raison, parce que je sais que je ne sais rien.
  8. Hello !« Mon Dobson ». « Dobby ». Combien de fois ai-je prononcé ces mots pour parler de ce cher télescope qui me plaît tant. Dobson. On devrait dire Newton puisque ce n’est pas pas un Cassegrain ou un Ritchey-Chrétien. Mais non. On dit « Dobson ». Du nom de l’inventeur de cette monture si particulière, si peu onéreuse, qui permet de si grand diamètres…Il est tout de même remarquable de nommer un instrument non par sa formule optique mais par son type de système mécanique, ou plutôt par celui qui l’a inventé… Nous viendrait-il à l’idée d’appeler un 114/900 un « équatorial » ? Et bien nous, heureux possesseurs de Dobsons 10’’, 12’’ voire 18’’ ou plus - la diamètrite est une maladie dobsonienne incurable - , l’appelons ainsi, et non pas « alt azimutal »…Mais que sait-on de cet homme dont nombre d’astronomes amateurs passionnés que nous sommes citent le nom sans forcément le connaître ? Cet homme qui vient de fêter son 96ème anniversaire en septembre dernier ?Né en Chine, John Dobson est arrivé à San Francisco à l’âge de 12 ans en 1927. Il obtint un diplôme de Chimie en 1943.Il se tourne vers la philosophie Hindoue en 1944 et rejoint un monastère de l’ordre Ramakrishna pour y être moine durant 23 ans. Rien que ces quelques éléments biographiques font de cet homme quelqu'un d’intéressant, hors norme pourrait-on dire... Dobson construisit sa première lunette en 1956, à partir d’éléments de récupération, et d'une lentille de 2’’ (51 mm), désireux de découvrir par lui-même l’Univers… et put alors observer Saturne, à la manière d’un certain Galilée...Fasciné par ce qu’il arrivait à voir dans son oculaire de fortune, il entreprit alors de voir plus grand et de tailler et polir un miroir, son premier miroir, à partir d’un hublot de 12’’ récupéré sur un bateau réformé de la Navy. En observant la lune avec ce télescope, les premiers mots qu’il prononça furent : « tout le monde doit voir ça ! », et c’est ce qui le mut dorénavant.Très vite sa passion pour l’astronomie et la construction de télescopes fut contrariée par son activité monastique, si bien que son activité télescopique devint clandestine. Il fabriquait des miroirs sous le manteau, se faisant livrer par des amis dans son monastère de Sacramento toujours plus de hublots cachés dans des caisses d’engrais, ainsi que le matériel de polissage nécessaire. Il est amusant de savoir que dans ses correspondances épistolaires, notre John ne pouvait pas utiliser le mot « télescope » ou « miroir », qu’il remplaça donc par tout un arsenal de codes, un « télescope » devint donc un « géranium ». Un « géranium en pot » la variante pour un télescope muni de son rocker et un « géranium en fleurs » un télescope dont le miroir a été aluminisé... Il en arriva même à devoir s’échapper du monastère la nuit pour aider des amis au polissage de miroirs.L’astronomie sortit finalement vainqueur de ce combat inégal et John Dobson fut viré de son monastère en 1967. Il avait alors 52 ans, et une nouvelle vie commençait pour lui. Il fit alors de sa passion pour les télescopes son métier en devenant enseignant. C’est avec deux élèves qu’il fonda dès 1968 l’organisation des San Fransisco Sidewalk Astronomers qui se mit à installer des gros télescopes au carrefour de Jackson Street et Broderick Street dans la ville du Golden Gate Bridge. Leur premier instrument de trottoir était un 10.5’’ fait de planches de contreplaqué et d’un hublot poli, qui fut décoré de couleurs chatoyantes jaune et rose et fut surnommé la Girafe Psychédélique, tout un programme (San Fransisco 6 mois après le Summer of Love était encore en ébullition…). L’organisation grossit très vite, son but était simple et attachant : donner à voir le ciel au plus grand nombre et encourager la curiosité. En 1970, ils possédaient déjà un 24’’ tout à fait transportable…Cette association à but non lucratif et d’utilité publique, toujours existante et active dans plusieurs pays, a toujours aujourd’hui pour objectif de populariser et démocratiser la découverte du ciel.La méthode était simple et déjà usitée dans les années 30 aux Etats-Unis : installer un ou plusieurs télescopes en pleine ville à la tombée de la nuit sur les lieux les plus fréquentés et offrir ainsi aux passants sur le trottoir l’opportunité de découvrir la Lune, des planètes ou des étoiles brillantes (on est en ville rappelons-le).Et savez-vous comment Monsieur Dobson appela ses télescopes de rue ? Pas des Dobson, - ou des Dobsonians comme outre-atlantique - , non ! simplement des Sidewalk Telescopes ! Des télescopes de trottoir, et oui…. nos Dobsons ne sont que des télescopes de trottoir !La philopsophie sous-jacente au mouvement des SF Sidewalk Astronomers est réellement attachante, car ses objectifs sont si simples : permettre au plus grand nombre de découvrir l’Univers, que ce soit en accédant à des observations organisées, ou bien et surtout en pouvant construire le plus facilement possible son propre instrument et observer par soi-même les beautés du ciel.Ces astronomes bricoleurs n’organisent effectivement pas que des observations un peu sauvages aux carrefours des grandes villes, mais aussi des star parties plus éloignées de la pollution lumineuse , dans des parcs naturels comme Yellowstone, auxquelles est invité - gratuitement bien sûr - le grand public.Mais la plus grande action de John Dobson et de son association est bien évidemment la promotion de la construction de télescopes de trottoir réellement faciles à fabriquer, et pour le coût le plus faible possible. Depuis 1968, il n’a eu de cesse de parcourir d’abord les Etats-Unis, puis le monde entier, de colloques en rencontres de clubs et associations d’astronomes pour expliquer inlassablement comment fabriquer ses télescopes de grand diamètre dédiés à l’observation visuelle.Dobson a toujours refusé de breveter son concept (difficilement brevetable de toute façon) ou encore de déposer son nom en marque commerciale (facilement faisable en revanche, mais je ne parle pas du mot « trottoir » là !).Ce que l’on sait peut-être moins sur John Dobson, c’est qu’il profitait et profite encore de sa notoriété grandissante dans le monde des astronomes en culotte courte pour proposer sa vision de la cosmologie, très marginale vis-à-vis du paradigme actuel, influencée par la philosophie hindoue, défendant vigoureusement une vision anti-Big-Bang, comme par exemple un univers sans début ni fin, et fustigeant parfois la communauté des astrophysiciens professionnels pour leur manque d’imagination dans leur volonté de toujours conserver un modèle dit « standard » d’un Univers en expansion créé à partir de rien en étant contraints de lui appliquer une multitude de rustines théoriques pour sauver ce modèle-passoire troué de toute part par de la matière noire par ci, de l’énergie noire par là, et autres inflations inflationnaires… Dobson propose une vision d’un Univers à la fois en expansion mais dans un état stationnaire, en perpétuel renouvellement dans lequel la matière se recycle, tout en suivant rigoureusement les lois de la relativité générale et les principes de la mécanique quantique.L’iconoclaste John Dobson est sans conteste un homme qui aura marqué durablement les 50 dernières années dans la communauté des astronomes amateurs et également au delà pour la popularisation de l’astronomie en général, en démontrant qu’elle pouvait être accessible à tous.Qu’attendons-nous pour renouer chez nous avec la belle idée initiale de John Dobson ? Pourquoi ne pas installer de temps en temps nos rockers et nos tubes sur les trottoirs de nos villes à la nuit tombante ? Et pourquoi ne pas militer pour que toutes nos écoles, collèges ou lycées (où l’enseignement de l’astronomie est cruellement absent!), à former des ateliers de construction de télescopes à la méthode Dobson ? Imaginez ne serait-ce qu'un seul 10’’ dans chaque école du pays, certainement le rêve d’un certain John Dobson… Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  9. John L. Dobson, astronome des trottoirs...

    Pour répondre à jldauvergne, j'ai puisé les anecdotes sur J. Dobson dans la biographie qui lui est consacrée sur le site des SF sidewalk astronomers ainsi que via la page wiki US qui lui est consacrée et est fort bien documentée. http://www.sfsidewalkastronomers.org/index.php?page=the-sidewalk http://en.wikipedia.org/wiki/John_Dobson_%28amateur_astronomer%29
  10. John L. Dobson, astronome des trottoirs...

    Merci beaucoup pour ces photos ! Géniales pour illustrer le propos.Eric
  11. Après l'annonce fracassante sur la mise en évidence de neutrinos supraluminiques par l'expérience OPERA, on se penche vers ces leptons pas banals que sont les neutrinos... Et saviez-vous qu'avant la mise en évidence d'une vitesse bizarre, les neutrinos avaient déjà montré une anomalie totalement incomprise ?Cette anomalie s'appelle dans le jargon l'"Anomalie des Neutrinos de Réacteur" (ANR). Qu'est ce que c'est ? Et bien il se trouve que tous les réacteurs nucléaires de production d’électricité ou de recherche produisent dans leur cœur une quantité phénoménale de neutrinos (ou plutôt d'antineutrinos, mais ça ne change rien à notre histoire) . Ils sont émis au cours de la décroissance radioactive des produits de fission issus de la fission nucléaire de l'uranium 235 ou du plutonium 239. La décroissance béta transforme un noyau radioactif en un noyau différent (encore radioactif ou bien stable) par l'émission d'un électron (rayonnement béta) accompagné d'un antineutrino électronique. Ces antineutrinos interagissent très faiblement avec la matière qui les entoure et peuvent donc sortir allègrement des centrales nucléaires, a contrario - heureusement- des autres rayonnements (alpha, béta, gamma ou neutronique). Rassurez-vous tout de suite, ces neutrinos ou antineutrinos n'ont aucun effet néfaste pour nous, puisqu'ils nous traversent totalement sans laisser la moindre énergie dans nos cellules. En revanche, on arrive à construire des détecteurs qui permettent de les arrêter et donc de les détecter et de les compter.... Et c'est là que le bas blesse. Lorsque l'on dénombre les antineutrinos qui arrivent à proximité (quelques dizaines de mètres) des réacteurs - la manip a été effectuée sur une dizaine d'installations nucléaires - , et bien le nombre auquel on s'attend à partir de nos modèles physiques prenant tout en compte, ne correspond pas au nombre mesuré! Il en manque. Environ 10%. Et on ne comprend pas pourquoi on observe ce résultat systématiquement sur des centrales aussi différentes que des centrales russes, françaises, américaines, ... Alors on se met à échafauder des nouvelles théories, puisque ces neutrinos semblent vraiment devant être à l'origine d'une nouvelle physique... Il faut se rappeler également que les neutrinos sont les deuxièmes particules les plus abondantes dans l'Univers, juste après les photons. Vous avez bien lu : on ne connaît presque rien sur les particules les plus abondantes dans l'Univers (visible) après les photons. Et là on ne parle pas de matière noire... Mais attendez! Y'a peut-être bien un lien...Quelle est l'une des solutions avancées pour résoudre cette Anomalie des Neutrinos de Réacteurs ? Et bien comme on le sait, il existe dans le modèle standard actuel de la physique des particules 3 types de neutrinos (et leur anti associé) : le neutrino électronique, le neutrino muonique et le neutrino tauique. Ces trois leptons interagissent chacun à leur manière par interaction électrofaible avec les leptons. Bien. Et on sait également qu'il existe un phénomène d'oscillation qui permet à ces 3 neutrinos de se transformer en l'une des deux autres saveur : un neutrino e peut se transformer en neutrino mu avec une certaine probabilité puis redevenir un neutrino e par exemple. Cette oscillation "classique" désormais même si découverte il y a moins de 15 ans, ne permet pas d'expliquer l'ANR. En revanche... en revanche... si on invente un quatrième neutrino, qui aurait la subtile caractéristique de n'interagir avec strictement rien, mais pourraient osciller avec les trois autres neutrinos en se transformant avec lui, alors là... tout devient possible et pourrait résoudre l'ANR. Ce nouveau type de neutrino s'appelle le neutrino stérile. Stérile parce que ne produisant aucune interaction avec la matière.Mais il y a un petit abus de langage quand on dit "aucune interaction", et c'est là que ça devient fort intéressant cosmologiquement parlant... parce que ce neutrino stérile, comme ces confrères non-stériles, aurait une petite masse. Oh, peut-être seulement 1 électron-volt, ce n'est pas grand chose, mais, ça ne vous dit rien une particule très abondante dans l'Univers, qui n'interagit avec rien, mais qui produit des effets gravitationnels par sa masse ? Une matière bien noire...Mais revenons à notre Anomalie des neutrinos de réacteur et à cette hypothèse de 4ème sorte de neutrinos. Une récente étude [2] a montré qu'en fait, une seule famille de neutrinos stériles ne suffisait pas a expliquer l'ensemble du phénomène observé sur toutes les centrales depuis des dizaines d'années, il en faudrait en fait 2 ! Soit 3 neutrinos "normaux" et 2 neutrinos stériles.Et ce n'est pas tout ! Quoi ? Et bien l'ajout de 2 neutrinos stériles dans le modèle de la physique des particules a en plus un impact énorme sur plein de domaines en permettant d'expliquer nombre de questions restant en suspend ! En effet, l'existence de ces 2 neutrinos stériles autorise ce qu'on appelle la violation de la symétrie CP (Charge-Parité) pour les leptons - c'est la symétrie qui fait que particules et antiparticules agissent comme des miroirs les unes pour les autres - ou bien autorise l'existence d'une différence entre oscillation des neutrinos et oscillation des antineutrinos... C'est énorme. Une telle violation de CP peut ainsi aider à expliquer un truc mal compris en astrophysique stellaire (plus exactement en nucléosynthèse), ce qu'on appelle le "processus-r", dans lequel les éléments lourds sont produits dans les étoiles par réactions nucléaires de capture de neutrons rapides (id est très énergétiques). Elle permet aussi d'expliquer un autre phénomène mal saisi qui est la production d'éléments lourds au cours de bursts de neutrinos lors des explosions de supernovae.Cerise sur le gâteau, la violation de CP pour les leptons peut permettre d'expliquer pourquoi l'Univers est dominé par la matière et non par l'antimatière!... Cette problématique est aujourd'hui encore totalement incomprise, ce serait effectivement énorme.Au vu de toutes ces implications merveilleuses à la fois pour la physique des particules, la physique nucléaire, l'astrophysique et la cosmologie, on peut rêver à une mise en évidence expérimentale de ces neutrinos stériles, à côté de laquelle la découverte du boson de Higgs tant médiatisée ne vaut pas tripette... Et encore plus, pourquoi pas, si on pouvait montrer qu'il existe un lien entre ce nouveau type de neutrinos et la vitesse supraluminique observée récemment.... Mais nous nous affolons pas, car il reste tout de même quelques problèmes de cohérence malheureusement... Kopp et al. indiquent que la somme des masses des 5 neutrinos proposés devrait être d'environ 1.7 eV, or, d'après le modèle cosmologique en vigueur, cette masse neutrinoique ne devrait pas excéder de 0.7 à 1.5 eV, sinon quoi l'Univers ne ressemblerait pas à ce que nous pouvons voir toutes les nuits...C'est un peu embêtant.Il ne reste donc plus qu'à essayer de prouver leur existence expérimentalement, et c'est ce que vont faire (ou continuer à faire) plusieurs équipes de chercheurs à travers le monde dans les années à venir, par exemple à l'aide d'expériences exploitant des sources radioactives, des réacteurs nucléaires, des accélérateurs ou même la détection des neutrinos venant de l'atmosphère comme l'expérience IceCube située au Pôle Sud.Par moments j'ai vraiment l'impression de vivre une époque formidable...Bibliographie : [1] Louis W.C., Nature 478, 328–329 (20 October 2011) [2] Kopp, J., Maltoni, M. & Schwetz, T. Phys. Rev. Lett. 107, 091801 (2011) [3] Mention, G. et al. Phys. Rev. D 83, 073006 (2011)Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  12. Un Nobel pour la cosmologie

    <QUOTE> Si on regarde la bibliographie qui fait référence à cet article c'est impressionnant : 5773 ! La grande majorité concerne l'interprétation, assez peu la "mesure".</QUOTE>Tu as lu le contenu des 5773 publis pour dire ça ?Par ailleurs, l'article chinois que tu cites n'est pas un article mais plutôt une thèse, ça fait 184 pages un peu indigestes... Et tu as oublié de mentionner la dernière phrase qui dit : "La découverte de la nature de l'énergie noire et la compréhension de son origine sont sans aucun doute l'une des histoires les plus excitantes de la science moderne"... [Ce message a été modifié par Dr Eric Simon (Édité le 08-10-2011).]
  13. Randonnée automnale (this is a CROA)

    Merci à tous pour vos petits mots et encouragements!bon ciel Eric
  14. Les conditions atmosphériques étaient enchanteresses samedi soir, à 21h, aucun scintillement distinguable, nuages définitivement absents, même de haute altitude... Et ce croissant qui se couche vers 21h30.... Dobby allait donc retrouver sa garrigue préférée. Arrivée vers 22h sur place, je voyais facilement Asterope dans les Pléiades (mag 5.75) et j'ai réussi à compter 12 étoiles dans le carré de Pégase, ce qui situe la magnitude visible limite à au moins 5.95, plutôt un bon score... Le vent est nul, la température sympathique (environ 15°), et la turbulence très faible.C'est donc avec un certain entrain que je parfis ma collimation sous une voie lactée éblouissante dès l'arrivée sur site.J'ai un programme assez chargé, j'ignore si j'aurais le courage de le parcourir en entier, je passe la première heure à faire des essais de photos du ciel au reflex, histoire de m'entraîner un peu pour les Draconides du 8 octobre (on en reparlera sûrement). Je suis assez content du résultat. Mais je vois qu'il est impossible de dépasser 20 secondes de pose sous peine de bouger stellaire... c'est pas beaucoup... même ouvert à 3.5, on n'a pas le temps de capter tous les photons que l'on souhaiterait... Mazette.Le voyage de ce soir doit nous conduire de Hercule jusqu'à Cassiopée, via le Cygne et Pégase.Nous débutons donc notre rando dobsonienne par deux amas globulaires classiques de Hercule, M92 et M13, cousins germains, tous deux à la beauté fracassante, montrant des milliers d'étoiles et une densité étourdissante. M13 au Nagler 13 est sans concurrence, même si M92 se montre bien combatif également. J'aime ces globuleux, ces petites galaxies comme je me complais à les appeler... On reste un instant dans Hercule pour aller chercher alpha Her, de son petit nom Ras Algethi. Cette étoile est une double très très jolie, aux teintes albireoesques, c'est à dire jaune et bleu. Mais beaucoup plus serrée que son modèle. Il faut passer le 5 mm (x240) pour bien séparer les deux composantes.On passe maintenant à la constellation voisine, un peu plus vers le sud, la Lyre. Nous allons regarder une étoile singulière, il s'agit de T Lyr, que l'on peut reconnaître très facilement dans le champ stellaire malgré son faible éclat, puisqu'elle est rouge comme une brique de maison cht'i, si si, vraiment. Il paraîtrait qu'elle a un indice de couleur B-V de +5.5, ce qui en fait l'une des étoiles les plus rouge connues (150 fois plus brillante dans le rouge que dans le vert...), et je confirme! Une point tout rouge brique sur un fond d'étoiles blanches ou bleutées, on la cherche et on la trouve sans mal. On pivote le rocker en passant devant Véga qui nous aveugle et nous allons ensuite sur une étoile double évidente, éta Lyr, deux blanches qui attendaient qu'on vienne les regarder. On descend ensuite d'à peine 1 degré vers le sud pour trouver une autre double, celle-ci beaucoup plus écartée que éta : c'est théta Lyr. Celle-ci aussi attendait son tour, et avec d'autres atouts puisqu'elle s'est mis en tête de prendre Albiréo elle aussi comme modèle (ou bien est-ce moi qui ai choisi d'aller voir des clones de cette célébrité, allez savoir...). Trève de plaisanterie, quittons un peu les étoiles vivantes pour aller observer un cadavre, exquis, certes, puisque c'est M57, cet anneau explosif, ce petit cercle si aisé à pointer au telrad. J'enfile le filtre OIII sur mon 3.5mm et hop, M57 occupe la moitié de mon champ oculaire (j'exagère peut-être un peu). On ne s'en lasse pas, c'est bizarre, hein ? Maintenant on descend vers le Cygne, mais on doit s'arrêter un instant car un globuleux nous appelle à la rescousse, il souhaite être regardé par un Dobson 254 mm. Ca tombe bien, je suis là. Je vais à sa rencontre, et que me dit-il ? Ah mais des bonnes chose, certes M56 est moins puissant que ces congénères Herculéens, mais j'aime son noyau brillant et ses contours un peu flous. La vision décalée est ici obligatoire.Maintenant que l'on est là, aux confins de Lyre et du Cygne, vous savez forcément quel objet va suivre dans notre périple. Oui. Gagné. Nous allons nous incliner devant la célébrité jaune-bleu, les yeux de notre oiseau estival-automnal préféré. Albiréo est toujours aussi bluffant quand on arrive dessus, je ne sais si c'est l'éclat en parfait accord des deux composantes, ou bien ces teintes de couleurs primitives, mais voilà, on peut difficilement trouver une double aussi belle dans le ciel boréal... Restons chez le séducteur de Léda, et promenons nous le long de son aile pour aller sombrer dans le monde nébuleux. C'est vrai, je m'y perd rarement, dans ce monde là, mais là je dois dire que les Dentelles, c'est le must en ce qui concerne les nébuleuse, avec peut-être le grande d'Orion. Nous nous rendons d'abord sur la petite dentelle, NGC 6960, que l'on pointe facilement avec la double 52 Cyg. Spectacle abracadabrantesque s'il en est, puis la grande NGC 6992 et 6995 en se rapprochant de l'aile du Cygne. Il faut absolument utiliser le filtre OIII ici, et sur l'oculaire au grossissement le plus faible, sous peine de ne pas profiter pleinement de ces volutes découpées, des cette fumée diaphane qui flotte on ne sait trop comment, du gaz, ce n'est que du gaz éclairé par quelques étoiles... Splendide, mais trop vaste!... mon champ (25 mm 60°) est bien trop faible pour saisir cet ensemble.Avant de changer de destination, un petit détour vers Jupiter s'impose, pour voir si jamais la grosse tâche serait du bon côté ce soir : que nenni, encore chou blanc! Point de grosse tâche, mais plein de jolis détails quand même, comme par exemple une tâche de moyenne dimension qui est clairement visible au centre de l'une des deux grosses bandes équatoriales. Ce n'est que partie remise pour la grosse.Petite pause café/gâteaux et on repart du côté du petit losange qui s'appelle le Dauphin. Et dans le Dauphin, j'appelle l'étoile qui forme le haut du losange (par rapport à l'horizon), c'est à dire gamma Del. Gamma est une étoile double, qui a une particularité, c'est d'être composée d'une jaune et d'une...grisâtre !?. Limite jaunâtre. Toujours joli à regarder quand c'est pas blanc anyway...Direction le gros carré, maintenant, Pégase. Par là, il y a un globuleux qui doit mériter le détour, on ne m'en a dit que du bien, c'est M15. Mais oui ! Cet amas est fort bien pourvu ! Granuleux, brillant, vaste. Superbe, en un mot. Avant de quitter Pégase, on va quand même aller voir une galaxie, et je choisis NGC7331. Cette spirale vue presque par la tranche n'est pas très lumineuse, mais suffisamment pour en distinguer les contours. En route vers Andromède maintenant, et on change d'instrument, allez, soyons fous. Euh, ah oui, c'est une bonne idée, parce qu'on se rapproche dangereusement du zénith, là... C'est M31 que je regarde avec mes Juju 10x50... Noyaux bien brillant, bras devinables, mais presque au zénith... Alors, pour être plus confort, je ne trouve que la solution de m'allonger de tout mon long sur le sol rocailleux, et c'est parfait...Je profite d'avoir les Jujus en main pour parcourir la voie lactée à la recherche d'amas égarés, mais aussi me détourner vers les Pléiades qui sont encore là, fidèles à elles-mêmes. Je jette deux yeux aussi sur Jupiter, histoire de faire la différence avec ce que je voyais tout à l'heure... Le silence est farouche tout autour, pas un poil de vent ne fait bruisser quoi que ce soit, aucun bruit animal, ni végétal, si tant est que les végétaux puissent faire du bruit... C'est un peu surnaturel, allongé là au milieu de nulle part...Allez, il est temps de se relever pour finir cette séance d'observation, on reste un peu dans Andromède, pour aller voir du côté de la petite sœur de M31, savoir M33, au 25 mm bien sûr, pas moins. Encore chez Andromède, une étoile double est inscrite sur mon plan d'expérience, c'est gamma And, et vous savez quoi ? Elle a pour modèle une certaine... Albireo, étonnant non ? Mais là la bleu est petite et la jaune orangée est grosse (comprendre brillante). Sehr schön, aurait dit Goethe.Il est un peu plus de 3h et je tente quelque chose qu'il ne faut pas faire, terminer sur du difficile, c'est à dire viser des objets au zénith. Il faut être un peu fou pour faire ça, la fatigue s'ajoutant au cou tordu et au dos cassé ne donne jamais rien de bon, et pourtant je parviens tout de même à accrocher M52, on est ici dans Cassiopée. Et c'est une chouette récompense parce que cet amas ouvert a presque une densité de globulaire (j'exagère mais j'avais le cou tordu), une densité rocambolesque, presque étourdissante à en avoir le cou détordu... Vient ensuite un autre amas ouvert, de son petit nom l'amas du Hibou ou encore NGC 457, avec une assez grosse double pour compagne (orange-bleu, évidemment) Pour finir sur une note d'ouverture là encore, M103 vient se jeter à mon cou cervicalement détruit pour me montrer qu'il arbore fièrement trois étoiles brillantes en son sein, comme si il voulait se distinguer dans cette obscurité silencieuse... Le temps est venu de refermer le thermos, le paquet de gâteaux, les étuis d'oculaires sans rien oublier par terre, les paupières sont trop lourdes, pleines de couleurs et de petits points, pleines d'espoir aussi, l'espoir de longues nuits à venir.Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  15. Nébuleuse du Crabe : des pulses Gamma !

    Mais... c'est bien plus que juste des gammas. Oui d'autres manips avaient déjà mesuré des gammas jusqu'à 20 GeV, mais là on parle de 120 GeV, et ça change tout ! Puisque maintenant, le modèle de production gamma par rayonnement synchrotron n'est plus valide... et il faut trouver un autre phénomène (comme le Compton inverse qui est brièvement proposé dans le papier).Quand on regarde le graphe issu de cette publi de Science, on comprend bien le saut fourni par ces dernière données de VERITAS : http://2.bp.blogspot.com/-xUR7i3I4J3U/To8j3GDpOiI/AAAAAAAABrk/cJS_3UJWgck/s640/verit as.png Et ce n'est pas pour rien si ces résultats ont été publiés dans Science et pas dans the Astrophysical Journal...Quant à l'argumentaire sur les mérites comparés des exobiologistes et des traqueurs de gamma ultra énergétiques, je ne crois pas que ce raisonnement soit tenable 2 secondes. Tous les secteurs de la recherche défendent leur bout de gras, et il n'y a pas moins de mérite à essayer de comprendre comment marche un système complexe comme un pulsar que de chercher des traces de molécules organiques organisées...[Ce message a été modifié par Dr Eric Simon (Édité le 07-10-2011).][Ce message a été modifié par Dr Eric Simon (Édité le 07-10-2011).][Ce message a été modifié par Dr Eric Simon (Édité le 07-10-2011).]
  16. On connait bien cet objet un peu mythique qu'est la nébuleuse du Crabe et qui provient d'une explosion d'étoile (supernova) qui a pu être observée et rapportée en 1054 par les astronomes chinois...On savait qu'en son cœur résidait le résidu de l'étoile morte, un pulsar, étoile à neutrons tournant à très grande vitesse sur elle-même en émettant des pulses en fréquence radio (à la fréquence de rotation), mais une équipe américaine a eu l'idée saugrenue d'aller regarder l’émission gamma de cet objet...Et surprise ! Alors qu'ils ne s'y attendaient pas du tout, le pulsar du Crabe émet des rayons gamma en pulsation également ! Et pas des petits gammas de rien du tout, non non, des rayons gammas de très très haute énergie : 120 GeV et plus....Une explication avancée serait un effet de diffusion Compton inverse, c'est à dire une accélération des photons (déjà d'énergie assez importante) par des collisions élastiques d'électrons accélérés eux mêmes très fortement dans le champ magnétique crée par le pulsar en rotation.Autant dire que le modèle des pulsars actuel est lui aussi à revoir, comme d'autres modèles physiques et astro ses temps ci...Les chercheurs ont utilisé le télescope VERITAS (Very Energetic Radiation Imaging Telescope Array System) pour détecter ces rayons gamma très énergétiques. VERITAS est un réseau de télescopes captant la lumière Cerenkov produite dans l'atmosphère par des particules très énergétiques.Source : ScienceDr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  17. Salut;Il semblerait que notre bon vieux soleil va nous faire le coup de la panne, diantre... Plusieurs études semblent converger vers un prochain cycle (le 25) extrêmement faible, voir sans tâches du tout.Ce qui s'était déjà vu sur 6 cycles d'affilée lors du petit âge glaciaire, le minimum de Maunder, entre 1645 et 1715.Bon, le lien entre faiblesse de l'activité solaire et climat terrestre n'est pas complètement démontré, mais ça fait réfléchir tout de même.En tout cas, c'est un moment passionnant qui n'arrive pas si souvent que ça, et si ça arrive vraiment, nous serons aux premières loges. Comme un cycle solaire a des prémisses au cours du cycle précédent de nombreuses années avant son début officiel, on en saura bientôt plus. Maximum du cycle 24 prévu maintenant pour 2013 (il a déjà été repoussé plusieurs fois, ce cycle déjà très faiblard) et début du 25 (normalement) vers 2022, pour un maximum en... 2100 ?? Et qui sait, peut-être devrons nous quand même enfiler nos moufles pour admirer ce soleil immaculé... malgré les milliards de tonnes de CO2 et CH4 injectés dans l'atmosphère...Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  18. Soleil immaculé, vers un âge glaciaire ?

    hello,La courbe s'extrapole tout de même... on arrive à un max entrer 40 et 90 tâches, on peut qualifier ça de faible je crois...
  19. Soleil immaculé, vers un âge glaciaire ?

    Vous aurez remarqué que les études que je citais concernent le cycle 25, pas l'actuel 24... On peut aussi penser qu'il s'agit d'intox de la part d'américains (mes sources viennent du National Solar Observatory) qui veulent continuer à aller chercher le courrier en 4x4 et à vivre dans des habitations climatisées aux fenêtres qui ne s'ouvrent pas...
  20. Petit CROA du 20/09/11

    Très sympathique CROA, ça donne des idées...Il faut que tu réessaye Uranus, c'est le bon moment, elle est vraiment magnifique en ce moment.
  21. Trois géantes gazeuses et des sangliers

    J'imagine que l'avantage avec les moufettes, c'est qu'on peut les sentir arriver ;-) On en est épargné en Europe, ici les gros sangliers font la loi...
  22. Et voilà, de retour aux affaires astronomiques... Malgré un vent assez pénible, le ciel étant parfait, je ressors mon ami Dobson resté trop longtemps remisé à prendre la poussière...Bon, oui, il ne s'agira pas de ciel profond, évidemment, la lune étant presque pleine, on y voit comme en plein jour... Non, j'ai décidé de regarder un trio gazeux. Plus exactement le trio de nos géantes gazeuses préférées.Au programme de cette soirée : Neptune, située presque à l'aplomb de la lune, à environ une dizaine de degrés seulement... Autant dire un petit challenge en soi.Ensuite, direction Uranus, assez simple à trouver grâce au carré de Pégase, et pour finir, celle qui fut la première lumière de ce Dobson, et qu'on avait quittée il y a de longs mois : Jupiter...Arrivé sur mon site préféré au milieu de la garrigue vers 23h. L'éclairement lunaire est vraiment énorme, on y voit vraiment comme en plein jour... Et je vérifie tout de suite que je peux voir le carré de Pégase, qui sera mon repère pour Uranus. C'est limite, mais OK. Ouf.Reprenons dans l'ordre, on commence par Neptune, déjà entraperçue à la fin du printemps si je ne m'abuse. Mais cette fois, point de repère, à part cette lune terrifiante. Allons-y... C'est armé de mon seul telrad que je me mets en quête.... D'après mon Stellarium, Neptune se trouve à 1,5 cercle environ, c'est tout ce que je sais. Autant dire que je tâtonne un peu. La méthode ? Positionner au telrad, regarder au viseur, chercher le point le plus bleu et brillant dans le champ puis regarder dans mon oculaire le plus gros (25 mm) pour vérifier si ça ressemble à la Neptune que j'avais vue la dernière fois... Et si ça colle, passer le 3.5 mm.Il m'a fallu sans doute une bonne heure pour la trouver, je dois dire. Mais très heureux de retrouver ce petit point bleu, très petit certes, mais bien là. Challenge réussi.Passons à la suite maintenant. Le carré de Pégase est toujours limite visible (bon on ne voit que les quatre étoiles du carré, rien d'autre...). Et pour localiser Uranus, il "suffit" de poursuivre le côté du carré le plus éloigné de la Lune et de descendre de la même distance que le côté. Vous me suivez ? Et bien sûr, tout ça en aveugle comme avant, alors après c'est viseur, à la recherche d'un point brillant et bleu si possible puis oculaire à faible grossissement puis on grossit. Méthode chevaline s'il en ait, mais il faut bien s'adapter.Je dirais que vingt minutes m'ont suffit pour trouver ma chère Uranus, que mon ami Dobson voit pour la première fois. Ce joli petit disque bleu-vert, tout seul suspendu dans un ciel tout sauf noir. C'est beau, mais manque cruellement de fond étoilé...Il est 0h40 et une petite pause café/casse-croûte s'impose avant de se jeter à corps perdu dans le monde Jovien.Pour le coup, il m'a fallu quelques secondes pour fixer Jupiter directement dans mon Nagler 3.5 mm. C'est simple, après la Lune, ce soir, on ne voit qu'elle!... Bref, d'emblée à 340x, ça fout le tournis. Ca doit faire 5 mois que je ne l'avais plus regardée, cette Jupiter. Mais que c'est beau! Que de détails... Je n'avais pas encore ce Nagler 3.5 mm la dernière fois... Mais là je suis sous le charme de tous ces détails, de nombreuses bandes équatoriales, ces teintes oranges, blanches, de très fines bandes au Sud. J'ai presque l'impression de distinguer l'aplatissement du disque, il ne m'apparaît pas rond mais bien aplati...Soudain, un bruit dans le silence de la nuit.Qu'est ce que c'est que ça ?Un grognement, ou plutôt un bruit de cochon... ça bouge dans les fourrés tout près. D'autres bruits de fouissement, c'est tout près. Je suis figé, j'ai Jupiter dans l’œil gauche et je surveille le fourré d'à côté de l’œil droit (le fourré est à ma gauche...). Je me souviens qu'un sanglier n'est pas que herbivore mais que ça bouffe de tout, ça pourrait même avaler une optique de pointe à 8 lentilles.... ;-), ou encore un gars hilare penché sur un tube blanc au milieu de nulle part...Bref, ça farfouille en grognant comme ça une bonne dizaine de minutes sans que je parvienne à voir les bestioles... Pendant ce temps, je ne pense même pas à changer d'oculaire, je reste à 342X, mais en fait le vent est gênant, il fait bouger le tube, ce qui fait danser Jupiter et ses satellites (c'est bien le vent, oui, oui, ce n'est pas moi qui tremble, je ne vais pas me laisser intimider par un vulgaire cochon poilu).Enfin, le silence revient. Et Jupiter est toujours là, majestueuse. Et je dégrossis enfin, passant à un Nag13+barlowX2, pour un grossissement sympathique de 185X.Le spectacle est parfait, plus que parfait. Subjectif. Il ne manque qu'une seule chose finalement, c'est la grosse tâche, aaah... faudrait attendre encore un moment pour que la rotation fasse son boulot... mais je n'aurais pas le courage ce soir (matin). Restons sur cette image magnifique et gardons le grosse tâche pour plus tard. L'hiver sera long...Il est presque 2h00 quand je remballe dans une humidité saisissante. Les sangliers sont déjà couchés, ouais, mais eux n'ont jamais vu Ganymède...Dr Eric Simon http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad
  23. Bonjour à tous,La collaboration allemande CRESST vient d'annoncer la mise en évidence de matière noire (WIMPS). Mise en évidence d'événements qui ne peuvent pas correspondre à du bruit de fond : ils montrent plusieurs dizaines de candidats à basse énergie. Deux solutions sont données : soit un WIMP de 25.6 GeV avec une section efficace 1.6E-6 picobarns ou bien avec une masse de 11.6 GeV avec une section efficace de 3.7E-5 picobarns. Cette nouvelle vient après des résultats d'autres expériences qui pensaient avoir observé quelques événements peut-être significatifs (EDELWEISS, CDMS et COGENT), sans se risquer à annoncer de la détection..., mais là c'est du lourd! :be:Je vous mets ci-dessous l'abstract de la publi (en angliche) que vous pouvez retrouver là : http://arxiv.org/abs/1109.0702 The CRESST-II cryogenic Dark Matter search, aiming at detection of WIMPs via elastic scattering of nuclei in CaWO4 crystals, completed 730 kg days of data taking in 2011. We present the data collected with eight detector modules, each with a two-channel readout; one for a phonon signal and the other for coincidently produced scintillation light. The former provides a precise measure of the energy deposited by an interaction, and the ratio of scintillation light to deposited energy can be used to discriminate dierent types of interacting particles and thus to distinguish possible signal events from the dominant backgrounds.Sixty-seven events are found in the acceptance region where a WIMP signal in the form of low energy nuclear recoils would be expected. We estimate background contributions to this observation from four sources: 1) \leakage" from the e-gamma band 2)\leakage" from the -particle band 3) neutrons and 4) 206Pb recoils from 210Po decay. Using a maximum likelihood analysis, we nd, at a high statistical signicance, that these sources alone are not sucient to explain the data. The addition of a signal due to scattering of relatively light WIMPs could account for this discrepancy, and we determine the associated WIMP parameters. Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad http://drericsimon.blogspot.com
  24. Découverte de matière noire (WIMPS)

    Si la masse du neutralino est plus faible que prévu, les théoriciens vont avoir encore un peu de boulot... Tant mieux pour eux!
  25. Cette semaine, nous avons appris que notre cher télescope orbital Hubble avait découvert un nouveau petit caillou qui tourne autour de Pluton. Oui, mais Pluton n'est plus une planète depuis quelques années...Ce petit caillou dénommé pour le moment P4 (on imagine qu'il sera bientôt baptisé autrement) est une petite chose entre 13 et 34 km d'après les observations, dont l'orbite se situe entre celles de deux autres satellites plutoniens Nix et Hydra.La planète naine Pluton a donc officiellement 4 satellites maintenant (et oui, P4...) : Charon, Nix, Hydra et... P4. On suivra de près le baptème officiel de ce caillou, on peut parier sur l'un des enfants de la déesse grecque de la Nuit Nix, un petit frère ou petite sœur de Charon , allez au choix : Moïra, la Destinée ; Géras, la Vieillesse Philotès, l'Amour; Momos, le Sarcasme ; Apaté, la Tromperie ; Dolos, la Ruse ; Moros, le Sort ; Oizès, la Misère ; Hypnos, le Sommeil, les Oneiroi (les Songes) dont l'un des plus célèbres est Morphée ; Thanatos, la Mort ; Némésis, la Vengeance et la Justice Divine Érinyes, divinités persécutrices ; Kères, les Esprits des morts violentes ; Éris, la Discorde ; Lyssa, la Colère ; Hécate, la déesse de la sorcellerie Styx, un autre fleuve des Enfers.Faites vos jeux...Dr Eric SIMON http://drericsimon.blogspot.com Dobson Sky Watcher 254 mm F/4.7 TV Nagler 13 mm, TV Nagler 3.5 mm, HR planetary 5 mm, Plössl 10 mm, Plössl 25 mm, Barlow TV x2 filtres Moon et OIII, Guided by Telrad