econseil

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Messages posté(e)s par econseil


  1. Citation

    Quand une supernova apparaît dans une autre galaxie, comme c'était par exemple le cas il y a quelques mois dans NGC 5353, généralement sa luminosité met un certain temps à atteindre son pic à partir du moment de la détection. Physiquement un passage instantané de la magnitude 1 ou 2 à -10 semble d'ailleurs impossible puisque l'état de supernova se fait par rebond et friction des couches externes de l'étoile plongeant sur le noyau. Or, en supposant que ces couches externes sont aussi éloignées du coeur que Mars ou Jupiter le sont du Soleil, ben même en dégringolant "à toute vitesse" (je ne sais pas précisément laquelle, et dans tous les cas, pas plus vite que la lumière !), elles ne créeront jamais d'explosion purement instantanée...

     

    Donc, Bételgeuse à mag -10, oui, mais après combien d'heures/jours de hausse de luminosité ?

     

    Pour une supernova, c'est une vingtaine de jours entre le début de l'explosion et le maximum de luminosité. Pas de montée directe de mag 1 à mag -10. La durée évolue un peu en fonction du type de supernova, mais on est dans cet ordre de grandeur à 2-3 jours près.

    Ensuite ça baisse pendant des années. Et si ça monte à mag -10, ça restera visible à l’œil nu une bonne année. Ça laissera aux humains de l'époque du temps pour lui dire "adieu".

    Comme ce sera une supernova de type II (effondrement de coeur), on peut gagner encore quelques semaines d'observations s'il s'avère que c'est un sous-type IIp, mais je n'ai jamais lu quoi que ce soit comme prédiction de sous-type pour Bételgeuse.

     

    Par contre, si on veut vraiment bien suivre l'explosion de Bételgeuse, elle serait sympa d'attendre un mois d'Août, quand Orion revient dans le ciel du matin, pour qu'on puisse en profiter pendant de nombreux mois sans interruption. L'écliptique passe tout près d'elle. Donc si le Soleil est dans le secteur, ça compliquera toutes les observations pour l'ensemble des observateurs.

    • J'aime 5

  2. 1992 QB1, le premier transneptunien (hors Pluton) découvert vient enfin de se voir attribuer un p'tit nom : Albion

    On le trouve à l'avant-dernière page du dernier MPC : https://minorplanetcenter.net/iau/ECS/MPCArchive/2018/MPC_20180131.pdf

     

    Son nom avait servi à créer une classe  de corps présentant des caractéristiques orbitales semblables (les cubewanos). Le papier ne dit pas si cette famille sera rebaptisée également.

    • J'aime 1
    • Merci 1

  3. Et nous accueillons 2 climato-sceptiques de plus. 2 d'un coup : http://www.europe1.fr/sciences/les-freres-bogdanov-ont-une-solution-au-rechauffement-climatique-2858857#xtor=CS1-16
    Pas besoin de faire baisser les taux de GES, ils vont refroidir la Terre avec des climatiseurs. C'est bête, il n'y ont pas pensé à la COP21...

    D'autant que, si j'ai bien suivi, les infrarouges qu'ils veulent renvoyer dans l'espace vont se heurter aux GES (qu'ils ne feront pas baisser), et rester piégés sur Terre, non ?


  4. tout à fait Kirth.
    Il y a toujours des projets de survol ou de mise en orbite qui concernent Uranus et Neptune. C'est juste qu'au moment de faire des choix budgétaires, ils sont pour l'instant systématiquement remis aux calendes grecques.
    Neptune Orbiter en était un : http://en.wikipedia.org/wiki/Neptune_Orbiter
    Ceci dit, tant qu'on ne va pas là-bas, on va à d'autres endroits forts intéressants.

    Techniquement, il n'y a pas de problème pour y aller. Si on veut profiter de l'effet de fronde de Jupiter pour se lancer tout là-bas dans le fond du Système Solaire, on attend quelques années, pas plusieurs générations.


  5. Merci à Ciel & Espace pour ce numéro qui cherche à montrer que la science participative en astro, ce n'est pas aussi compliqué qu'on le croit.

    La poésie n'est pas vraiment présente dans le magazine lui-même, mais ceux qui participent à ces programmes s'en chargent sur leurs sites web respectifs. Quand on vit ces choses-là, on a qu'une envie, c'est de les partager !

    L'idée de mettre un contact amateur à (presque) chaque rubrique devrait inciter ceux que ça titille à franchir le pas. Contacter un pro, ça peut paraître compliqué quand on est un amateur (à tord, mais beaucoup le pensent). Contacter un amateur peut sembler plus facile.

    Etant le contact de la rubrique "Supernovae sans sortir de chez soi", je pourrai compter ceux que ce numéro a motivés


  6. Salut,

    Oui, pendant le passage de New Horizons dans l'ombre de Pluton, il est prévu qu'elle "se retourne" pour prendre ce genre de cliché. Ca peut aider à trouver de très fins anneaux, s'ils ne sont pas déjà découverts d'ici là.
    Le spectromètre UV Alice en profitera aussi pour analyser la dispersion de la lumière solaire à travers l'atmosphère de Pluton.


  7. S. Vogt avait sorti un autre papier en 2012, où il disait que les chances que le signal de "sa" planète soit faux étaient inférieures à 4% :
    This signal has a False Alarm Probability of <4% and is consistent with a planet of minimum mass of 2.2 Earth-masses, orbiting squarely in the star's Habitable Zone at 0.13 AU, where liquid water on planetary surfaces is a distinct possibility
    http://arxiv.org/abs/1207.4515

    Apparemment c'est raté


  8. Non, ils cherchent depuis 2004 et pensaient vraiment en trouver. Mais les télescopes au sol n'ont rien trouvé de survolable à courte distance. D'où l'appel en catastrophe au HST.
    En 2004, la zone à scanner était très grande. Plus on se rapproche du moment fatidique et plus les KBO "rencontrables" sont concentrés dans une petite zone, si toutefois ils existent. Le HST ne pouvait pas faire du scan du ciel à tord et à travers en 2010, 2011. Maintenant il peut, vu que la zone à scanner est réduite.


  9. @nicospace > Oui, le programme d'approche démarrera environ 6 mois avant le survol et prévoit des images de toutes sortes (recherche de satellites, d'anneaux, étude de l'albedo, ...).
    Idem après le survol.
    Voici le programme détaillé : https://planetary.s3.amazonaws.com/assets/images/charts-diagrams/20130201_new_horizons_science_overview.jpg

  10. Ils disent que ce n'est pas étonnant de l'avoir loupé vu les 9 jours de mesure en 2000, mais que c'est pour ça qu'il faut intensifier la surveillance de ces cailloux, et ne pas se contenter de les découvrir.
    La découverte seule ne sert pas à grand chose. Il faut les suivre longtemps pour affiner l'orbite et faciliter une redécouverte à l'opposition suivante (ou au survol suivant). Ne pas se retrouver dans cette situation absurde : on sait qu'un gros caillou traîne dans nos parages, mais au bout d'un an on l'a perdu de vue.
    Sur celui-là, on a perdu 14 ans.

  11. En fait tout est parti du site Slooh.com (télescopes robotisés accessibles au public) qui annonçait qu'il allait faire un suivi public de cet astéroïde à l'occasion de son passage au plus près de la Terre. L'objectif est de sensibiliser ses utilisateurs à la recherche d'astéroïdes dans leurs images (Je suis un utilisateur de Slooh). Le site essaye depuis quelques temps de devenir "utile" à la recherche de NEO.
    Ils ont fait un peu de pub autour d'eux, et ça s'est rapidement transformé dans la presse Internet en "Un astéroïde potentiellement dangereux va frôler la Terre".
    En soit, c'est un PHA, donc potentiellement dangereux, mais pas pour le passage de cette année.
    Le buzz a fait le reste...

    La vidéo de la soirée est ici : http://events.slooh.com/stadium/potentially-hazardous-asteroid-zips-earth-canary-islands-february-17-2014

    Il disent que cet astéroïde est passé dans le coin en 2002, 2003, 2006, 2009, 2011 et 2012. Mais jamais retrouvé. (A partir de 46'25").
    C'est aussi pour ça que le MPC l'indique comme "Leave for survey recovery".
    Ils espéraient l'avoir, mais en fait non...

    1995 CR est un autre objet.