Géo le curieux

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Tout ce qui a été posté par Géo le curieux

  1. Actualités de Curiosity - 2013

    Merci d'avance Vauffy. C'est non seulement "géologique", mais aussi "géomorphologique" et technique (et en anglais...). On s'y perd un peu dans une foule de détails (dont les noms des divers affleurements). Je n'ai rien trouvé concernant la Crête Vera Rubin qui pose un problème d'interprétation géologique pour sa formation. Globalement, je retiens que, faisant suite à un long épisode de dépôts lacustres explorés jusque-là, on arrive à la zone de transition avec les épais dépôts phosphatés situés au dessus ("Sulfate-Bearing Unit"). Ces dépôts marquent un changement important dans les conditions de sédimentation. avec une sédimentation en milieu aqueux plus acide entrecoupée, comme semblent l'indiquer ces études, par des épisodes d'assèchement. C'est une période charnière qui a affecté l'ensemble de la planète Mars (la fin du Noachien et le début de l'Hespérien). Elle correspond au début d'une intense activité volcanique et à la chute de très gros astéroïdes (les deux étant peut-être liés). De quoi changer assez radicalement l'atmosphère, le climat martien et le devenir de l'eau à la surface de la planète. L'étude de cette période charnière par Curiosity dans le cratère Gale n'en est que plus intéressante.
  2. ça me saoule

    Je ne trouve pas ça inintéressant, mais il y en a un peu trop. Hier, j'ai été comme Strajack frappé par l'omniprésence sur presque tous les fils des contributions de Bill46. Place aux autres qui n'en sont pas moins intéressants avec leur pluralité de points de vue. Trop d'informations tue parfois l'information et ne laisse plus de place au débat.
  3. mars 2020 rover

    Oui, voilà un objectif intéressant. La recherche sur Mars de possibles traces de vie primitive semble être un des objectifs majeur de la plupart des missions martiennes. C'est passionnant, soulève l'enthousiasme et permet de financer ces coûteuses missions. Mais cela s'avère très difficile et incertain (d'où sans doute le coup de blues de 8zi). Personnellement, en tant que géologue, j'ai un peu l'impression que l'on met la charrue avant les bœufs. On connaît encore très mal l'histoire géologique de Mars, sans doute assez complexe sur des milliards d'années. Avant d'y rechercher à tout prix d'éventuelles traces de vie, peut-être conviendrait il d'abord de chercher à mieux comprendre cette histoire, laquelle conditionne les possibilités que la vie ait pu apparaître. Y chercher des traces de vie, c'est bien, mais défricher un peu mieux l'histoire encore très floue de la vie de cette planète, même abiotique, de mon point de vue, c'est tout aussi passionnant. Allez ! Persévérance... on va sans doute en apprendre plus.
  4. Actualités de Curiosity - 2013

    À la vue du déplacement des ombres, ce forage de quelques cm semble avoir pris pas mal de temps.
  5. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Merci Bill pour cette information clairement expliquée. Une découverte inattendue faite avec un matériel qui n'était pas prévu pour ça (le rôle des panneaux solaires) et aux effets judicieusement exploités.
  6. Actualités de Curiosity - 2013

    Nontron, Rocamadour, voilà qui fleure bon notre beau vieux terroir français. Y trouvera-t-on, comme dans le Périgord, des traces d'habitations passées, mais encore plus anciennes, datant du Noachien ?
  7. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Oui, sans doute. Stéphane Israël, actuel PDG d'Arianespace, ce haut fonctionnaire ex magistrat à la cours des comptes, fait beaucoup moins rêver que l'audacieux et dynamique entrepreneur Ellon Musk. Ils n'ont pas la même philosophie. La conquête de l'espace, l’aventure, la découverte, il faut que cela fasse rêver.
  8. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Je viens de visionner un document de l'ESA nous montrant l'arrivée d'un prototype "opérationnel" de l'étage supérieur d'Ariane 6 (avec le nouveau moteur réallumable Vinci) pour des premiers essais. Le contraste est saisissant avec la manière dont Space X procède pour les essais de sa fusée Starship. D'un côté (Esa): haute technologie et centre d'essai dernier cri impeccablement aménagé (en Allemagne), de l'autre (Space X): un terrain vague du Texas, hangars rudimentaires, abris sous tente, grues de chantier et promeneurs venant en famille prendre des photos devant la fusée au cours d'une ballade en vélo. Le contraste est le même avec l'aspect de la fusée, celle de Space X faisant un peu bricolo avec ses airs rétro et cabossés posée sur un socle rudimentaire. Deux "philosophies" radicalement différentes pour concevoir et mettre au point une fusée. Avec Space X on est étonné que ça marche, quand ça marche, avec en prime un suspense à chaque tir d'essai (pétera-pétera pas ?) et quand ça pète on a un beau feu d'artifice. Dans tous les cas : Bravo! beau spectacle ! Résultat : 289 pages de discussions et vidéos pleines de suspense haletant sur Astrosurf. Combien de pages sur Ariane 6 ? (je ne sais même pas où est enfoui le fil dédié).
  9. Honneur à quelques femmes chercheuses

    Bonne idée en ce jour de la femme de rappeler la contribution de Damia Bouic aux belles images astronomiques qui agrémentent ce forum. La parole des femmes semble rare sur ce site consacré à l'astronomie, c'est dommage. A moins qu'elles ne se cachent sous des pseudos tels que "Bill", "Superfulgur" ou le nom d'un dieu serpent aztèque...
  10. Rotondité terrestre (suite)

    Sur cette photo à 360° de Persévérance on voit bien avec la courbure de l'horizon que la planète Mars est ronde. (...et n'a pas l'air plus grande que la planète du petit prince de Saint-Exupéry) ___________________ Par contre sur cette autre photo on voit que la courbure de l'horizon est "négative" (en "selle de cheval", comme pour la courbure de l'espace-temps).
  11. Rotondité terrestre (suite)

    Et ça donne quoi, en terme de précision ? Supposons que le diamètre terrestre R ne soit pas connu (comme du temps d'Ératosthène). Concrètement, avec ton matériel Toutiet, quelle précision peut-on avoir sur la valeur du diamètre terrestre à partir des mesures que tu as réalisé sur cette "flèche" de courbure ?
  12. INSIGHT : sonder l'intérieur de Mars

    Mars est poussiéreux et le dépôt de ces poussières sur les panneaux solaires pose un problème récurrent, l'expérience l'a prouvé. Insight semble en souffrir à son tour. Pour les futures sondes martiennes munies de panneaux solaires la question de Jackbauer 2 me semble donc pertinente. Quelle solution peut-on envisager pour pouvoir les dépoussiérer ? Cela a bien dû être étudié... Qu'en est-il ?
  13. Sur la majorité des photos de tunnels de lave visitables sur Terre (tunnels relativement récents) on peut voir un sol le plus souvent plat ou peu accidenté. Ce sol correspond à l'ancien lit d'écoulement de la lave qui s'est figée. Ce n'est pas le cas sur la coupe présentant le projet espagnol ci-dessus où le sol est représenté comme très accidenté, ce qui ne devrait pas en faciliter la visite. Espérons que sur la Lune, après des milliards d'années, le sol des tunnels de lave soit resté suffisamment plat et encombré de peu d'éboulements pour qu'on puisse y faire circuler un engin d'exploration (comme c'est par ailleurs représenté sur d'autres schémas dans les vidéos du lien).
  14. Pouvoir séparateur et intrication quantique

    En ce qui concerne la lumière, la seule "intrication quantique" que je connaisse concerne sa polarisation (qui dépend du spin de chacun de ses photons). La polarisation n'a par ailleurs théoriquement aucun lien avec la fréquence de la lumière correspondante. Cette propriété quantique d'intrication qui ne concerne que la polarisation n'a donc pas d'influence en interférométrie. Georges Black a donc raison de dire que l'intrication quantique de la polarisation des photons n'a rien à voir avec l'interférométrie astronomique (y compris quand on l'utilise pour tenter de visualiser des trous noirs). Merci à jmr pour la petite vidéo de présentation de la théorie quantique des champs. C'est facilement accessible à l'entendement à l'aide d'une représentation géométrique dans l'espace (l'espace-temps), et non de complexes explications mathématiques purement abstraites réservées aux spécialistes.
  15. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Merci Bill d'animer sur ce fil l'actualité de cette mission et pour cette référence. J'invite également tous les amoureux de belles images d'aller voir celles de Sean Doran.
  16. Actualités de Curiosity - 2013

    Effectivement. Je pensais jusque là que le "mont Sharp" et sa partie la plus haute était constitué par l'énorme accumulation de sédiments situé au Nord du pic central et non pas le pic central lui-même. J'ai sans doute été influencé par toutes les vues prises jusque là par Curiosity qui ne montraient pas le pic central mais cette énorme accumulation située au Nord désignée comme "Mont Sharp". Merci de cette précision.
  17. Actualités de Curiosity - 2013

    Sur le beau panorama 3D de Sean Doran, il me semble que le sommet indiqué comme "sommet du Mont Sharp" correspond en fait à un pic situé vers le centre du cratère Gale (un reste du pic central lié à la formation du cratère ???). Le sommet du Mont Sharp est plus élevé et se situe davantage sur la gauche (hors du champ de l'image).
  18. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Jadis, la Nasa n'avait pas l'habitude de nous faire vivre en direct le moindre de ses essais. Avec Musk, et internet, on y a droit, y compris aux sauts de puce de ses "bidons" expérimentaux ou à de brefs essais d'allumage de réacteurs. Il semble qu'il y ait en permanence au moins une webcam qui film en continu ce qui se passe (parfois rien pendant longtemps sinon des jets de vapeurs). On est loin des profonds mystères qui entouraient dans les années soixante les essais des fusées soviétiques. Cela occupe pendant le confinement des longues soirées d'hiver et participe au fait qu'on finit par s'y intéresser et qu'on parle de Space X et de Musk. Médiatiquement, c'est bien joué.
  19. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Un bien bel œil, monstrueusement grand ! Jupiter : Une soyeuse boule de marbre cyclope.
  20. Actualités de Curiosity - 2013

    Merci Vaufrèges pour ce plaisir des yeux avec ces belles vagues figées aux rides et moirures argentées et pour ces explications claires sur le fonctionnement de l'instrument de mesure au sibyllin nom d'"APXS". Bonne continuation et bonne année martienne et ici aussi sur Terre.
  21. Décès de Chuck Yeager

    97 ans ! Qui va piano va sano, dit-on. Un dicton de pantouflards. La vitesse ça peut conserver. Bravo Chuck, you've got the stuff !
  22. Alain Aspect sur France Culture

    Merci pour ces liens, clairs et instructifs. Le dogme des explications paradoxales de la physique quantique commence à céder la place à un autre champ d'explication. On parle maintenant de potentialités multiples plutôt que "d'états superposés". J'ai personnellement émis l'hypothèse suivante, qui pourrait avoir un lien avec l'astronomie : En physique quantique on part du postulat que les fonctions mathématiques, dites "fonctions d'onde", qui décrivent les particules, ou un "objet quantique", sont "portées" par les particules. En d'autre termes que les caractéristiques quantiques ne dépendent que de la particule (comme contenues dans la particule), à l'exclusion d'autres éventuelles influences (ou "variables cachées") qui lui seraient extérieures (donc "délocalisées"). Comme les "probabilités" de la physique quantique sont toujours vérifiées, si de telles influences extérieures existent, elles doivent être universelles, avec partout le même effet, du moins à notre échelle ici sur Terre ou son voisinage. Supposons que ces influences, qui donnent le "hasard quantique" et ses "probabilités" particulières soient dues à l'influence du reste de l'Univers (ou la résultante de tout ce qui n'est pas pris en compte dans la formulation des fonctions d'onde). Cette influence est partout présente en tous moments et en tous lieux. Cette influence affecte aussi bien l'émetteur des particules que les particules elles-mêmes ou les détecteurs. L'ensemble de tout le dispositif de l'expérience est sous cette même influence. La "fonction d'onde" en décrit mathématiquement la résultante. Elle n'est donc pas fonction que de la particule. On peut alors expliquer ce curieux phénomène d'intrication à distance entre deux photons sans faire intervenir une mystérieuse "interaction" en provenance des détecteurs ou des polariseurs ou de n'importe quel observateur et voyageant plus vite que la lumière, puisque ce qui détermine le résultat statistique (la probabilité quantique résultante) est déjà présent en tous moments et en tous lieux. Cette interprétation ne me semble pas en contradiction avec les raisonnements de Bell, bien au contraire, ni avec toutes les expériences quantiques dont j'ai connaissance. Cela ne me semble également pas, à priori, en contradiction avec la logique mathématique utilisée dans le formalisme de la physique quantique à base de nombres complexes et d'équivalences dans des espaces théoriques où covarient, sur tous les axes référentiels à la fois, des équivalences entre plusieurs valeurs possibles. Or ces axes référentiels théoriques, tous postulés équivalents et bien orthogonaux, dans notre réalité ne le sont pas (en particulier à cause de la gravitation qui introduit une direction vectorielle particulière sur un des axes). Il en résulte une sorte de dissymétrie qui conduit aux inégalités de Bell (les lois statistiques habituelles ne sont plus respectées). Cette interprétation permet de réconcilier Einstein (idéaliste) et Bohr (plus pragmatique) : - Oui, comme le dit Einstein, la physique quantique ne donne pas une description complète de la réalité, (puisqu'elle ne tient pas compte de l'influence du reste de l'Univers, ou de l'environnement, sinon assortie d'un hasard quantique) - oui, comme le dit Bohr, la physique quantique décrit bien notre réalité qui est entachée d'une incertitude fondamentale (due à l'influence du reste de l'Univers, ou de l'environnement, qui est indéterminable, sinon par ses effets mesurables limités par des quanta observables). Le monde reste déterministe comme le souhaite Einstein, mais il a une part encore indéterminée comme le calcule Bohr. On peut envisager qu'un jour l'origine de ces incertitudes (ou de cette indétermination probabiliste de type quantique) devienne davantage déterminable, ou que l'on arrive à mieux la cerner et en expliquer certains aspects. Good sky (mais sans remontées mécaniques, corona oblige...)
  23. Actualités de Curiosity - 2013

    Merci Vaufrèges et Adlucem. Ce n'était donc pas à l'horizon qu'on les voyait, mais bien tout proche. Je cours chercher un grill pour les chipos et de quoi ouvrir les huîtres.
  24. Actualités de Curiosity - 2013

    J'ai du mal à situer sur les vues satellites cette "zone de blocs lumineux" visible à l'horizon depuis la situation de Curiosity au 2 décembre. Le zoom de ces photos donne sans doute l'impression trompeuse qu'ils sont assez proches et les dunes de sable, sans doute cachées par une bosse au premier plan, n'apparaissent pas sur ces photos. S'agirait-il du secteur de la zone notée "MSAR v9" sur le trajet prévisionnel posté le 30 novembre ? Auquel cas cette zone de blocs est encore assez loin. Il semble prévu d'aller les voir et d'y rouler en revenant, derrière les dunes de sables, vers Greenheugh et Gediz Vallis. Ces dépôts seraient situées juste au pied des premiers affleurements des dépôts phosphatés. Une zone de transition intéressante à étudier, mais où les déplacements ne vont pas être faciles.
  25. Apophis vs Supervolcan

    En complément, pour ce scénario de catastrophe apophisaire en 2036 après passage dans un trou de souris, si Apophis tombe au droit d'une fosse océanique (comme celle qui accompagne la ceinture de feu), il y a là plusieurs km d'eau de mer pour amortir le choc avec le fond océanique qui en souffrira donc d'autant moins que l'océan y est profond (je ne suis pas spécialiste mais cela devrait dissiper pas mal d'énergie). La Terre étant constitué d'une majorité d'océan (dont près de la moitié dépasse 3 km de profondeur), l'astéroïde a donc davantage de chance de tomber là plutôt que sur la terre ferme. Pour un astéroïde de la taille d"Apophis (300 m environ), selon certaines études, tomber au milieu d'un océan est le meilleur des scénarios possibles, celui qui engendrerait le moins de dégâts, avec un tsunami d'ampleur relativement limité.