Tecumseh

Membre
  • Compteur de contenus

    2
  • Inscription

  • Dernière visite

    jamais
  • Last Connexion

    Soon available - 49834

Réputation sur la communauté

1 Neutre

À propos de Tecumseh

  • Rang
    Membre peu actif
  1. Séquence nostalgie: 9 janvier 1982

    Je prends connaissance de ce forum relancé par Phil à chaque date anniversaire du 9 janvier 1982. Cette éclipse de Lune me laisse aussi un souvenir empreint d'émotion. En déplacement chez des amis astrams dans le Nord de la France durant les vacances de Noël, nous avions été invités à une réunion préparatoire du club Uranie de Saint-Saulves, près de Valenciennes. Le jour J, avec la Société Astronomique de l'Hérault où je m'investissais alors dans la renaissance astronomique de l'Observatoire de la Babote à Montpellier, une observation publique était organisée sur l'Esplanade du Peyrou par notre Président Pierre Vauriot, professeur de Mathématiques, avec une lunette installée sur le cadran solaire analemmatique établi près du château d’eau par Pierre Humbert depuis 1927. La météo ne s'annonçant pas très favorable, avec quelques jeunes observateurs, nous décidions d'embarquer pour une expédition improvisée sur les hauteurs des Cévennes. Nous étions un groupe de jeunes nîmois et montpelliérains âgés de quinze à une vingtaine d’années. Gravissant dans la nuit une petite route escarpée vers Ganges et Le Vigan, au fur et à mesure que l’on s’élevait entre les montagnes, le ciel nous dévoilait une éclipse splendide. Elle était majestueuse, avec la Pleine Lune, très haute dans le ciel d'hiver. Non seulement elle fut l'une des plus longues dans la durée, mais surtout, elle était incroyablement spectaculaire, tant par son diamètre apparent qu’avec une couleur orangée très marquée, dont je garde un souvenir unique. La nuit avançant, un peu à regret, mais tant il faisait froid, nous décidions de rentrer vers Nîmes. Il me reste ces images fugitives en traversant des paysages éclairés par la Lune cette nuit-là avec cette connotation orange que je n’ai jamais revue. De toutes les éclipses de Lune que j'ai observées depuis une quarantaine d'années, aucune ne m'a semblé atteindre une telle luminosité, la plupart étant certes fort belles avec des teintes plutôt roses ou cuivrées, mais souvent d’un aspect plus ténu, voire légèrement perceptible comme la dernière, celle de la "SuperMoon" en septembre, Lune éclipsée au plus près de la Terre depuis 1982. Ce n’est que 33 ans plus tard que j’ai compris pourquoi cette éclipse m’avait tant marqué. A l’époque -du moins en France- on ne parlait pas encore de SuperLune, expression pourtant introduite par un astrologue américain dès 1979. Mais elle relevait des éclipses de SuperLune, son maximum survenant 32 heures environ après le périgée, alors que l’éclipse du 30 décembre de la même année survenait 10 heures avant. Un phénomène qu’on retrouvera le 21 janvier 2019, donc bien avant 2033 comme cela a été abondamment diffusé ! Le secret de cette nuit mémorable réside dans l’alchimie entre la découverte du ciel autour d’un phénomène rare, ces moments partagés de la jeunesse et les radiations de la lumière solaire par cette Lune orangée qui traversaient même les nuages et irradiaient totalement de bonheur les noctambules qui étaient sortis. Pour moi également, cette éclipse est source de nostalgie… Avec le recul du temps et les relations peu fréquentes qu’on en rencontre, je mesure la chance que j’ai eu de l’admirer et je tenais à vous en offrir ce témoignage. Emergeant des brumes et des frimas inhérents à cette saison hivernale, chaque année en janvier, son souvenir devient un peu plus mythique !