Bill46

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Tout ce qui a été posté par Bill46

  1. Lancement de OSIRIS-REx le 9 septembre

    On savait déjà que (101955) Bennu était un astéroïde carboné à la structure lâche, très probablement un débris issu de la désintégration d'un corps plus gros. Les observations menées in situ par la sonde OSIRIS-Rex a permis d'obtenir des détails sans précédents de sa surface, de ses roches et de ses cratères d'impacts, et de son évolution complexe sous l'effet de l'érosion spatiale. Des études multispectrales ont permis également de déterminer la présence de matériaux organiques et carbonatés répartis sur toute la surface. Certains blocs rocheux imagés de près, notamment sur le site Nightingale, présentent des veines linéaires claires que plusieurs scientifiques ont interprété, après analyses et comparaisons spectrales, comme étant des substances carbonatées (calcite, dolomite, magnésite) vraisemblablement issues de l'altération aqueuse qui ont affecté dans un lointain passé l'astéroïde parent, caractéristiques que l'on retrouve notamment, mais à plus petite échelle, dans certaines météorites pierreuses (chondrites) retrouvées sur Terre. La présence sur Bennu de ces veines carbonatées, de la taille du mètre, confirmerait un passé hydrothermal actif de l'astéroïde parent qui aurait duré plusieurs centaines de millions d'années avant sa destruction, et avant que certains des ses débris ne se regroupent à nouveau sous forme lâche pour former par exemple ce qu'est aujourd'hui Bennu. Les auteurs de l'article cité en référence ne seraient pas surpris que de tels carbonates soient ultérieurement observés dans les échantillons que la sonde ramène sur Terre. Bright carbonate veins on asteroid (101955) Bennu: Implications for aqueous alteration history, Kaplan et al, Science, 6 Nov. 2020, Vol 370, Issue 6517, https://doi.org/10.1126/science.abc3557 Image panchromatique montrant un rocher de Bennu incluant une veine plus claire, au moins de deux fois plus brillante que le rocher environnant (PolyCam imager, 26 octobre 2019, environ 1,4 cm / pixel)
  2. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Une animation réalisée par Jason Perry représentant les deux survols de Io les 30 décembre 2023 et 3 février 2024, dans le cadre de la mission étendue de Juno (logiciel de simulation Cosmographia). Lors de ces deux survols, à l'approche la plus courte, Juno voit la face non éclairée par le Soleil du satellite.
  3. Extremely Large Telescope de l'ESO

    Un nouveau site web pour l'ELT : https://elt.eso.org/ https://elt.eso.org/public/announcements/ann21001/
  4. New Horizons - Pluton, nous voilà !

    Des discussions ont eu lieu entre Alan Stern, responsable de la mission NH2015, et le directeur de l'observatoire Subaru pour poursuivre de nouvelles recherches avec le télescope géant de 8,2 m de diamètre équipé de sa caméra à large champ HSC. De précédentes campagnes avaient été menées en 2020. Il s'agit d'affiner les orbites de KBOs déjà repérés ou d'en découvrir de nouveaux dans la Ceinture de Kuiper, cibles potentielles qui pourraient être survolées par la sonde New Horizons. Ci-dessous, la camera à grand champ Hyper Suprime-Cam (HSC) placée au foyer primaire du télescope Subaru. Son capteur constitué d'une mosaïque de CCD de 870 Megapixels couvre un champ de vision de 1,5°. Ces CCDs sont installés dans une chambre Dewar cryogénique et opérent à -100 °C. La lentille principale fait 82 cm de diamètre et la longueur du dispositif fait 1,65 m. 6 actionneurs contrôlent avec précision l'alignement optique de l'ensemble. La caméra a vu sa première lumière début 2012. Mais Subaru n'est pas le seul instrument mis à contribution !
  5. Artemis : retour de la NASA sur la Lune en 2024 (?)

    Après de longs mois de négociations entre la NASA et l'agence japonaise JAXA, un accord de participation à la station Lunar Gateway a été officialisé et signé entre les deux parties. Dans le cadre de ce partenariat, l'industrie japonaise fournira des éléments du module d'habitation I-Hab comme le système de contrôle environnemental et de vie, les batteries, le contrôle thermique et divers systèmes d'imagerie. Ces éléments seront intégrés par l'ESA (Thales Alenia Space) avant lancement. Le Japon fournira également les batteries du module HALO, premier élément devant héberger les astronautes. Une étude est aussi menée pour éventuellement adapter le vaisseau cargo HTV-X au ravitaillement de la station lunaire. De futures discussions porteront sur la possibilité d'envoyer des spationautes japonais vers la station. https://www.nasa.gov/press-release/nasa-government-of-japan-formalize-gateway-partnership-for-artemis-program
  6. Une représentation en 3D de la répartition des naines brunes (les taches rouges sur cette animation) au voisinage du Soleil (jusqu'à 65 années-lumière) : (NASA/Jacqueline Faherty (American Museum of Natural History)/OpenSpace)
  7. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Seán Doran est véritablement un artiste qui sait mettre en valeur les images planétaires retournées par les engins spatiaux (ci-après tourbillons de Jupiter, périjove 21).
  8. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    La cargaison de CRS-21 est bien arrivée à Cape Kennedy à bord d'un Eurocopter/Airbus Super Puma EC225LP (photo) après avoir amerri dans le Golfe du Mexique dans la nuit de mercredi à jeudi et récupérée par le navire support "GO Navigator" de la flotte SpaceX. Le Cargo Dragon 2 CRS-21 a passé 38 jours en orbite amarré à la SSI. Il a ramené sur Terre plus de 2 tonnes de matériel électronique, biomédical et d'organismes vivants (dont les fameuses souris). Quelques heureux pourront également ouvrir les 12 bouteilles de Bordeaux également ramenées pour l'occasion (montées à bord d'un cargo Cygnus en 2019) et goûter à ce vin de 14 mois d'âge passé en microgravité (le but est aussi d'analyser comment le vin a vieilli dans un environnement spatial soumis à des radiations). Le retour rapide d'une partie de la cargaison par hélicoptère est aussi crucial pour analyser le stress éventuellement subi par des organismes vivants lors de la rentrée atmosphérique et l'amerrissage. Ce Cargo Dragon 2 a également inauguré la capacité autonome du vaisseau à l'arrimage et désarrimage automatique à la station spatiale, sans utiliser le bras robotisé. CRS-21 a constitué la 21e mission de ravitaillement de la SSI depuis 2012 par un vaisseau conçu et réalisé par SpaceX. https://blogs.nasa.gov/spacestation/2021/01/13/spacex-cargo-dragon-splashes-down-loaded-with-science-experiments/ L'Eurocopter Super Puma EC225LP de la société Air Center Helicopters, immatriculé N554AC, ramenant à Cape Kennedy une partie de la cargaison sensible de Cargo Dragon 2 de la mission CRS-21, le 14 janvier 2021
  9. Astéroïdes géocroiseurs / NEO

    L'astéroïde 2020 WU5, de magnitude 12,8, imagé le 12 janvier entre 20h40 et 20h47 TU par G. van Buitenen depuis Dordrecht aux Pays-Bas. Ce NEO de type Apollo(n) est passé au plus près de la Terre le lendemain à 0,054 UA (à un peu plus de 8 millions de km, soit 21,1 fois la distance Terre-Lune, ce qui reste appréciable) à la vitesse relative de 21,3 km/s. Le diamètre de cet astéroïde classé comme "potentiellement dangereux" est estimé entre 500 m et 1 km. Il effectue une révolution autour du Soleil en 398 jours. Il avait été découvert le 29 novembre 2020 avec le télescope spatial NEOWISE.
  10. Falcon Heavy : l'Odysée de la Tesla dans l'espace

    Deuxième allumage statique pour SN9 :
  11. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Un graphique montrant les périjoves de la phase étendue de la mission (tracés PJ1 à PJ32 de la première partie de la mission en noir - qui s'achève en juillet 2021, tracés PJ34 et au-delà en couleurs) et les approches possibles des satellites galiléens. La mission étendue englobe 42 nouvelles orbites et plusieurs survols de Ganymède, Europe et Io. (Crédit : NASA/JPL-Caltech/SwRI) L'hémisphère austral de Jupiter lors du périjove 31 - le pôle sud est vers le haut (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill)
  12. Arecibo...s'écroule

    Pas vraiment... ces coutumes occidentales ne sont pas bien vues par le gouvernement chinois qui n'apprécient pas les "fake news" et les rumeurs (contre les valeurs du Parti). Même banni depuis 2016.
  13. Arecibo...s'écroule

    Dans l'attente de l'éventuelle reconstruction du radio/radar-télescope d'Arecibo, les Chinois ont proposé d'allouer 10 % de temps d'observation, à partir de 1er avril, à des scientifiques étrangers travaillant sur leur radio-télescope géant FAST (Tianyan), le plus grand radio-télescope fixe au monde, dont la structure est similaire à celle d'Arecibo avec une antenne sphérique constituée de 4450 panneaux triangulaires contrôlés par 2000 actionneurs mécaniques. Avec ses 500 mètres d'ouverture, FAST peut couvrir 40° sur le ciel là où Arecibo n'en couvrait que 20°. S'il est 2,5 fois plus sensible et possède une surface collectrice plus importante, FAST ne dispose pas en revanche de capacités radar (donc ne peut être utilisé par exemple pour l'étude de NEO). FAST est officiellement entré en service en janvier 2020. http://www.chine-info.com/static/content/french/Courriers de Chine/Actualité/2021-01-05/796051947148025856.html https://skyandtelescope.org/astronomy-news/china-opens-worlds-largest-radio-telescope-to-international-scientists/
  14. Les méga-constellations de satellites (Starlink etc.)

    Histoire de remuer le couteau dans la plaie des astronomes, cette autre étude menée par Takashi Horiuchi et al. de la NAOJ (le centre de recherches astronomiques au Japon) et parue dans Astrophysical Journal en décembre 2020. Ces chercheurs ont comparé la luminosité d'un satellite standard de la constellation Starlink avec celle du satellite expérimental "DarkSat" doté d'un revêtement plus sombre. Il en ressort que le gain apporté avec "DarkSat" réduit certes quasiment de moitié l'albédo du satellite, mais pas dans toutes les longueurs d'ondes. L'étude a été faite avec le dispositif MITSuME monté sur le télescope de 105 cm de l'Observatoire Ishigakijima qui permet des observations simultanées dans de mêmes conditions (altitude du satellite, vitesse, etc.) dans 3 couleurs : vert, rouge et proche infra-rouge. Les auteurs ont également comparé l'éclat des satellites avec la luminosité connue d'étoiles de référence. Les résultats sont mitigés : en comparaison avec un satellite Starlink ordinaire de la constellation, la peinture sombre appliquée sur le satellite test réduit sans conteste possible de près de moitié la réflexion de lumière solaire sur sa structure. Mais l'impact négatif sur les observations astronomiques subsistent néanmoins. En effet, si le résultat est plutôt satisfaisant dans le bande UV/optique du spectre visible, le nouveau revêtement sombre augmente en revanche la température de surface de "DarkSat" et donc affecte les observations dans l'infra-rouge moyen. Globalement, plus on va vers le rouge et moins la réduction est significative. SpaceX a lancé en juin et août 2020 un autre prototype de satellite, dit "Visorsat", possédant des "pares-soleil" destinés à améliorer la diminution de leur réflectivité et susceptibles d'être plus efficaces que le revêtement appliqué à "DarkSat". En attendant une étude plus complète, Horiuchi suggère toutefois à SpaceX de relever l'altitude de ses satellites en citant ceux de la constellation OneWeb par exemple, opérant à 1200 km d'altitude, qui apparaissent bien plus sombres. Enfin Horiuchi en appelle, pour faire face à ce genre de situation, à réunir chercheurs, public et opérateurs à travailler ensemble : "le ciel nocturne et ses belles étoiles et nébuleuses sont un trésor commun à tous (...) les astronomes ont besoin de communiquer avec le grand public afin de préserver un tel trésor partagé". https://www.nao.ac.jp/en/news/science/2020/20201208-ishigakijima.html https://iopscience.iop.org/article/10.3847/1538-4357/abc695 Un satellite standard de la constellation Starlink à droite et le prototype DarkSat à gauche
  15. Nouvelles comètes pour 2021

    C/2021 A1 (Leonard) photographiée par Artyom Novichonok le 12 janvier, 9 jours après sa découverte, à la mag. m1 = 18,8 avec un télescope de 36 cm (station du mont Kitab, Ouzbekistan, réseau ISON) opéré à distance. A noter pour les astrophotographes, que le 24 novembre 2021 cette comète qu'on annonce brillante passera devant les galaxies du groupe de NGC 4631 (Chiens de chasse) ainsi que devant l'amas globulaire Messier 3 les 3/4 décembre.
  16. LUCY & PSYCHE, futures missions de la NASA

    La mission Lucy vers les astéroïdes Troyens lancée cette année (fenêtre de lancement 16 octobre - 5 novembre) sera quelque peu tortueuse et utilisera plusieurs fois l'assistance gravitationnelle de la Terre, en octobre 2022, avril 2025 et décembre 2030. Un premier survol de l'astéroïde (52246) Donaldjohanson, dans la Ceinture principale, aura lieu en décembre 2024, puis la rencontre avec 5 Troyens au point de Lagrange L4 Jupiter-Soleil à partir d'août 2027, et enfin 2 autres Troyens, Patrocle et Menoethius, au point de Lagrange L5, en mars 2033. Même à la vitesse moyenne de 63 000 km/h (150 000 km/h au maximum), la sonde Lucy effectuera ce parcours en 11 années. Au voisinage des Troyens, Lucy sera lancée à une vitesse relative de 21 000 à 32 000 km/h, d'où une grande précision demandée lors des approches. Par exemple, Lucy survolera Leucus (34 km de diamètre) en quelques secondes seulement et devra opérer bien entendu en mode totalement autonome, étant à 45 minutes de communications avec la Terre. Afin d'éviter tout écart de trajectoire préjudiciable aux instruments de bord, Lucy utilisera différents algorithmes prédictifs en fonction de sa position précise et de sa vitesse instantanée. Les contrôleurs de vol mettront en place plusieurs scenarii avant les survols, dont le dernier validé devra l'être au moins 60 jours avant le survol effectif. Les dernières modifications sur les paramétrages des caméras de Lucy seront possibles jusqu'à 4 jours avant l'approche la plus courte. Enfin, pendant son voyage vers ces astéroïdes, Lucy utilisera sa caméra T2CAM (Terminal Tracking Camera) pour affiner son approche, tandis que la caméra LORRI (Lucy’s LOng Range Reconnaissance Imager) sera capable de prendre les premières images à haute résolution à partir de 1000 km de distance. http://lucy.swri.edu/2021/01/12/JourneyAhead.html
  17. Actualités de Curiosity - 2013

    Pas du tout ! Il a été envoyé par Elon Musk en éclaireur sur Mars pour préparer l'arrivée des Starships et en attendant il s'occupe de filmer les rovers qu'il rencontre !
  18. Actualités de Curiosity - 2013

    Lui : https://www.uahirise.org/epo/made-with-hirise/doran/
  19. Actualités de Curiosity - 2013

    3082,4737551 jours terrestres passés sur Mars sans rencontrer âme qui vive dans ce désert de cailloux et de sables... (Seán Doran) (la vitesse réelle du rover est en réalité de l'ordre de 0,16 km/h...)
  20. Je n'ai pas retrouvé de fil sur le sujet, mais il est possible qu'il y en ait eu un. Je me permets d'en ouvrir un sur les lunes irrégulières de Jupiter (en dehors donc des satellites galiléens). Une information intéressante : la redécouverte de 4 des 5 lunes "perdues" de Jupiter par un astronome amateur. Je résume en traduisant l'essentiel de cet article écrit par Jeff Hecht et publié dans Sky & Telescope le 11.01.2021 : https://skyandtelescope.org/astronomy-news/amateur-astronomer-finds-lost-moons-of-jupiter/ C'est une première : un astronome amateur, qui se prénomme Kenneth (son nom de famille n'est pas donné), a retrouvé 4 des 5 lunes perdues de Jupiter. Ces satellites font partie des 23 nouveaux petits objets gravitant autour de la planète géante rapportés par Scott S. Sheppard (Carnegie Institution for Science) et al. en 2003. Certains d'entre eux ont par la suite été perdus puis retrouvés, notamment en 2017, sauf 5 à fin novembre 2020. C'est là qu'est intervenu un amateur inspiré par la redécouverte des satellites S/2003 J16 et S/2003 J9 signalée dans les circulaires du MPC début novembre. Il s'est pour cela servi de la base de données canadienne du Solar System Object Image Search (SSOIS) où il a pu identifier les objets sur des images prises avec le télescope de 3,6 m du CFHT à Hawaï. Après avoir téléchargé les données des champs susceptibles de contenir les petites lunes et repéré les étoiles fixes de référence, il a utilisé la technique de la superposition d'images pour faire "clignoter" les objets en mouvement, mesuré leurs coordonnées et enfin calculé leur orbite à l'aide du logiciel Find Orb gratuitement disponible sur internet. Comme le précise l'un de ses collègues qui l'a aidé dans cette tâche, cela parait simple en soi, mais il a fallu pas mal de temps et de ressources pour récupérer les données, les traiter, les mesurer, effectuer les calculs... Et d'insister que ce genre de résultat n'aurait pas été pensable il y a quelques années si les données issues de grands télescope n'étaient pas aujourd'hui librement accessibles, tout comme des logiciels pour les analyser, bien que des progrès restent à faire, notamment dans les interfaces d'accès aux données. S/2003 J23 s'est déplacé sur ces deux images de 300 secondes de pose chacune - la trace est celle d'un satellite artificiel (CFHT / OSSOS / B. Gladman). Le 6 décembre 2020, Kenneth retrouve d'abord S/2003 J23 sur des images prises entre mars et décembre 2003, et en février 2017. Puis il s'attaque à S/2003 J2, que l'on pensait être la lune la plus lointaine de Jupiter, et à S/2003 J12, la plus proche circulant sur une orbite rétrograde. Il s'avère en fait que les orbites de ces deux objets sont relativement banales et se situent entre celles du groupe d'Ananke et de celui des lunes rétrogrades. Au bout de dix jours, Kenneth avait redécouvert S/2003 J4. La recherche de la cinquième lune manquante, S/2003 J10 est quant à elle jusqu'à présent non concluante. Entretemps, et sans que Kenneth ne le sache, Sheppard avait également déjà ré-observé S/2003 J2 et J23, mais sans que cela soit annoncé par le MPC. S/2003 J2 est à peine visible, à la magnitude 24,5, sur ces images qui montrent également quelques galaxies lointaines (CFHT / OSSOS / B. Gladman). Sheppard dit avoir été impressionné par les résultats obtenus par Kenneth à partir d'anciennes images, d'autant que ces objets sont très faibles et que leurs orbites les amènent à parcourir de vastes zones dans le ciel, jusqu'à 5° autour de Jupiter (soit 80° carrés), et que les champs d'observation des grands télescopes sont en général très petits : "autant rechercher une aiguille dans une botte de foin"... La plupart des lunes extérieures de Jupiter sont de petite taille et tournent sur des orbites rétrogrades (elles se déplacent autour de la planète dans la direction opposée à sa rotation), hautement excentiques et inclinées sur le plan de l'écliptique. Ces satellites sont vraisemblablement issus de processus de captures, il y a bien longtemps. Ces lunes appartiennent à 4 familles distinctes, chacune dominée par un objet relativement volumineux. Les plus petits semblent être des fragments issus de collisions passées, et il en reste certainement beaucoup à découvrir. Sur le même sujet, 12 nouvelles lunes de Jupiter découvertes en 2017 par l'équipe de Scott Sheppard : Le tracé des orbites des petites lunes irrégulières de Jupiter au 1er janvier 2021 (en bleu les orbites progrades, en rouge les rétrogrades)
  21. Actualités de Curiosity - 2013

    En revanche, ça c'est plus beau Pour ses 3000 sols passés à la surface de Mars, Curiosity (enfin, la MSL Team) nous offre ce panorama tout en couleur sur la cratère Gale réalisé à partir de 122 images prises par la Mastcam le 18 novembre 2020 (sol 2946). La balance des blancs a été effectuée de manière à faire apparaitre la surface telle qu'on pourrait la voir dans des conditions naturelles d'éclairage de jour sur Terre. (NASA/JPL-Caltech/MSSS) Le lien vers l'image à haute résolution (c'est du lourd : 290 MB) = https://mars.nasa.gov/system/downloadable_items/45561_PIA24180.png Pour donner une idée de la haute résolution avec ce détail extrait de ce panorama :
  22. Lunes irrégulières de Jupiter

    Le 8 septembre 2020, un article paru dans Sky & Telescope faisait état d'une détection par Edward Ashton, Matthew Beaudoin et Brett Gladman (University of British Columbia, Vancouver) de quatre douzaines (!) de nouveaux objets tournant autour de Jupiter, plus petits que ceux qu'avait trouvé Scott Sheppard. Si ce dernier avait alors estimé le nombre de lunes irrégulières de Jupiter à une centaine, eux ont carrément avancé le chiffre de 600 ! https://skyandtelescope.org/astronomy-news/jupiter-could-have-600-moons/#:~:text=Jupiter could have some 600,%2C irregular%2C and retrograde orbits. Toujours en exploitant des archives de la caméra MegaPrime/MegaCam du CFHT (large mosaïque CCD construite en France, bien adaptée pour ce genre de recherches, mise en service en 2003) ayant imagé des champs proches de Jupiter, le groupe d'astronomes ont ainsi identifié 52 nouvelles lunes jusqu'à la magnitude 25,7 correspondant à des objets de taille approximative de 800 mètres. 7 d'entre eux se sont révélés être déjà connus, les autres faisant vraisemblablement partie des lunes à orbites rétrogrades. De ces observations, ils estiment que le nombre total de satellites de cette taille devrait avoisiner les 600. Aujourd'hui seuls 79 satellites naturels sont officiellement enregistrés autour de Jupiter (a priori, l'UAI ne nommera pas des lunes joviennes de moins d'un kilomètre de diamètre). The population of km-scale retrograde jovian irregular moons : https://arxiv.org/pdf/2009.03382.pdf Il est intéressant de noter à ce sujet la remarque qu'avait faite alors Sheppard : "Cela demande beaucoup de temps de télescope de taille importante pour obtenir des orbites fiables pour ces objets nombreux et petits... Et on peut se demander si cela a une valeur scientifique. (...) Il n'y a pas à l'heure actuelle d'observations suivies pour ces nouveaux satellites, mais il serait intéressant de les confirmer." Et aussi de se demander jusqu'à quelle taille peut-on appeler des objets aussi petits des "lunes" (des "lunes naines" ?), surtout si l'on descend jusqu'à la taille des particules constituant les anneaux par exemple. Quoi qu'il en soit, cela n'a pas dû tomber dans l'oreille d'un astronome amateur sourd (voir le début du fil) Exemple de l'image de découverte de l'objet identifié de façon provisoire j22r94a24 (magnitude 24) sur une superposition de plusieurs poses (Edward Ashton, University of British Columbia)
  23. Exoplanètes : dernières découvertes

    Peut-être que cela a déjà été posté et signalé, mais je redonne tout de même les liens vers ces impressionnantes (trop courtes) vidéos en time-lapse faites par Jason Wang (UC Berkeley / Caltech) qui montrent des exoplanètes en rotation autour de leur étoile. Le site web de Jason avec d'autres informations sur ses recherches et les instruments utilisés : https://jasonwang.space/#home HR 8799 imagée avec le télescope Keck (7 images sur 7 ans + interpolations) : 5 super-Jupiters orbitent autour de cette étoile en quelques dizaines d'années à plusieurs siècles 51 Eridani b imagée par le télescope Gemini Sud (5 images sur 4 ans), deux fois la taille de Jupiter, tourne autour de son étoile à la distance de 12 UA ; elle fait partie d'un système triple, les deux autres étoiles évoluant à plus de 2000 UA : L'orbite de β Pictoris b étant vue quasiment par la tranche, on voit ici l'exoplanète disparaitre puis réapparaitre derrière le disque noir du coronographe qui masque l'étoile β Pic dont le système présente un disque de poussières (non visible ici) perturbé par la présence de l'exoplanète (11 images sur 5 ans avec le télescope Gemini Sud) :