Bill46

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Everything posted by Bill46

  1. Chang'E-4 : the dark side of the moon

    Le lapin et l'atterrisseur se sont bien réveillés le 7 janvier (drôle de mois pour sortir d'une hibernation !). Ils prennent actuellement leur petit déjeuner avant de se remettre à travailler. Le cercle en pointillés rouges marque l'emplacement d'un ancien cratère très dégradé. Les petits cratères cerclés en violet marquent des événements plus récents que Yutu va sans doute aller regarder de plus près.
  2. L'équipe chinoise en train de transporter les cartons contenant les échantillons lunaires de Chang'e-5 vers un hangar secret ! Patience...
  3. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Une autre vue de la JunoCam lors du périjove 31 avec une partie de l'hémisphère austral et quelques cyclones autour du pôle sud de Jupiter, à 81600 km de distance (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill). https://www.flickr.com/photos/kevinmgill/50811906507/
  4. Actualités de Curiosity - 2013

    Une vue intéressante proposée par Seán Doran à partir d'images à haute résolution obtenues par l'orbiteur HiRISE. Elle montre un zone d'envirion 2 km carrés de la région du cratère Gale où se trouve actuellement Curiosity, au-delà de la crête Vera Rubin, avec les dunes des "Sables de Forvie" apparaissant en sombre et, en fond, la vallée de (de la, du) Gediz. Modèle 3d : https://sketchfab.com/3d-models/mars-gale-crater-beyond-vera-rubin-ridge-a5d53ce23f3043d6b93af804b11a6b9a Une autre vue panoramique proposée par Seán Doran (toujours à partir d'images HiRISE) montrant la zone dans laquelle évolue Curiosity (vers le gauche, la zone de Gediz Vallis, une tranchée NW-SE dans les pics du Mont Sharp (Aeolis Mons) et dont les dépôts sont plus jeunes que les hauteurs alentours, tranchée que le rover va traverser et explorer). Panorama : http://www.gigapan.com/gigapans/196659
  5. 4e réutilisation pour le booster 1060 qui a déjà lancé un satellite GPS III le 30 juin 2020 et 2 volées de 60 Starlink(s) les 3 septembre et 24 octobre 2020. Les deux demi-coiffes devraient être aussi récupérées.
  6. Deep Space Gateway : c'est parti !

    L'ESA a signé ce jour un contrat de 296,5 millions d'euros avec Thales Alenia Space (Cannes) pour la construction du module européen de la station Lunar Gateway. L'Europe fournit le module ESPRIT (European System Providing Refueling, Infrastructure and Telecommunications) qui inclut une coupole d'observation à 360°. Ce module est en fait composé de deux éléments : un premier qui assurera les télécommunications entre la station et la surface de la Lune, et un second qui abritera les réserves en xénon et autres gaz propulsifs pour assurer d'une part le maintien à poste de la station et d'autre part, dans le futur, pour servir de "station service" pour les transports vers la Lune. Le premier élément du module ESPRIT devra être disponible en 2024 et sera rattaché au module HALO (Habitation and Logistics Outpost) construit par Northrop Grumman pour la NASA. Le second élément est prévu pour 2026. L'Europe contribue déjà à ARTEMIS avec la fourniture du module de service du vaisseau Orion et la participation au module international I-Hab de la station (Cislunar Habitation Module) avec Airbus et Thales Alenia Space. Par ailleurs un MoU (Protocole d'accord) a été signé en octobre 2020 entre la NASA et l'ESA pour le vol de 3 astronautes européens vers la station Gateway (dates indéterminées).
  7. Sonde JUNO : destination Jupiter

    En tout cas, on ne s'en lassera jamais de cette (grosse) bille de marbre. (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill) Images source : https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?source=junocam Image composite retraitée (5 images) : https://www.flickr.com/photos/kevinmgill/50807806538/ Un détail :
  8. Actualités de Curiosity - 2013

    En regardant attentivement quelques dernières images brutes prises par Curiosity, j'ai remarqué celle-ci (dont j'ai augmenté le contraste) qui montre l'empreinte d'une des roues (laquelle ?) du rover qui a écrasé un peu de sable des dunes des "Sables de Forvie", image enregistrée par la caméra de descente MARDI au sol 2992. Au centre se situe une petite empreinte carrée (un sorte de "timbre") que j'ai entourée de rouge : à quoi cela correspond-il ? Ai-je la berlue (un défaut de l'image ou une illusion d'optique) ? Ou alors est-ce que ça correspond à un trou dans une des roues (qui sont passablement abîmées) ? Ou à un relief au sol ? Ou à rien d'intéressant (là c'est probable) ? Vu les chevrons, ce n'est pas au niveau de l'odomètre. D'après Fred Calef, aux sols 2994-2995, le rover va de nouveau piétiner le sable au niveau d'une ondulation pour fournir une vue en 3 dimensions de la façon dont les grains s'accumulent au fil du temps ("we'll turn the rover in place to re-scuff a ripple to provide a three dimensional view into how the sand grains built up over time") : intéressant ! images brutes
  9. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Vues de haut, certaines images de la surface chaotique et turbulente de Jupiter ont une texture qui fait penser à des plissements de soie... ou à une peinture de van Gogh. (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill, JunoCam PJ31, 30.12.2020, altitude 8987 km) Image originale : https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?id=JNCE_2020365_31C00019_V01 Image retraitée (détail) : https://www.flickr.com/photos/kevinmgill/50800509643/
  10. Je ne sais plus si de telles images normalisées et à haute résolution avaient été montrées... Elles sont extraites d'un article publié en février 2020 dans la revue Icarus ("A high-resolution global basemap of (101955) Bennu", par C.A. Bennett et al. - https://doi.org/10.1016/j.icarus.2020.113690 ).Ces cartes ont été réalisées sur la base d'une résolution approximative au sol de 5 cm et avec une précision spatiale d'environ 30 cm. Rappelons que l'astéroïde Bennu mesure 564,73 ± 0,12 × 536,10 ± 0,12 m à l'équateur et 498,49 ± 0,12 m entre les deux pôles. C'est pour l'instant le plus petit objet céleste autour duquel une sonde a été mise en orbite (Bennu est par exemple deux fois plus petit que Ryugu visité par Hayabusa 2). C'est en mars 2021 qu'OSIRIS-Rex devrait quitter Bennu pour entamer un voyage de retour de 2 ans et demi vers la Terre. Mosaïque globale de la surface de Bennu réalisée à partir de données recueillies par l'instrument PolyCam de la sonde OSIRIS-Rex (projection cylindrique équidistante) : L'image suivante montre quelques détails dans des encarts à la résolution de base de la mosaïque : Une projection stéréographique polaire montre les latitudes de l'équateur aux pôles (avec grille de latitudes tous les 10°) :
  11. mars 2020 rover

    Une publication intéressante (accessible en anglais) traitant de la SuperCam, instrument à moitié français monté sur le rover Perseverance : "The SuperCam Instrument Suite on the NASA Mars 2020 Rover: Body Unit and Combined System Tests.", Roger C. Wiens et al., Space Science Reviews Volume 217, Issue 1, February 2021. (https://doi.org/10.1007/s11214-020-00777-5) Pour rappel : (https://supercam.cnes.fr/fr) Quelques illustrations proposées dans l'article de Space Science Reviews : Les différents éléments de la SuperCam montés sur l'astromobile "Perseverance" avec, à droite, le dessous du rover inversé avec l'emplacement du "Body Unit". Les 3 éléments constituant la SuperCam : (a) l'unité montée sur le mat (MU) comprenant le laser, le télescope et les miroirs périscopiques (38 × 20 × 16 cm) - cet élément a été conçu, construit et testé en France sous la direction du CNES (b) le boîtier principal (BU) décrit ci-dessous (22 × 15 × 20 cm) - élément conçu, construit et testé au Los Alamos National Laboratory aux Etats-Unis (c) la plaque de calibration comprenant différentes cibles (11 × 10 × 1,7 cm) - élément issu d'une collaboration internationale, notamment européenne avec la participation active de l'Université de Valladolid en Espagne le tout nécessitant 70 W de consommation électrique maximale pour une masse totale de 10,80 kg. Image comparative du boîtier principal de la ChemCam (Curiosity) et SuperCam (Perseverance) : celui de la SuperCam est 315 g plus léger et occupe un volume plus réduit. La structure modulaire de ce boîtier comprend 5 sous-ensembles : la partie électronique, le démultiplexeur, les spectromètres à réflexion (UV & VIO LBS), les spectromètres à transmission (Raman/TRL/VIS/LIBS) et la structure de fixation. Différents instruments de la SuperCam : - LIBS permet de déterminer les abondances quantitatives en éléments par l'émission atomique de la matière ablatée par les tirs au laser - Raman et TRL permettent l'identification spectroscopique de ces matériaux, minéraux et organiques, y compris d'éléments terrestres rares - VISIR (fenêtre spectrale de 0,40 à 2,6 μm) permet également l'identification de matière minérale et participe à l'étude atmosphérique par spectroscopie passive - RMI s'intéresse à la texture des roches par imagerie optique à haute résolution - Microphone, par l'analyse des signaux acoustiques produits par les ondes de chocs de LIBS, s'adresse aux propriétés physiques des roches et participe aussi à l'étude atmosphérique
  12. Actualités de Curiosity - 2013

    Un début de panorama en couleur (Thomas Appéré). Qui fera le plus joli ?
  13. Chang'E-4 : the dark side of the moon

    Lever de soleil dans le cratère Von Kármán où Chang'e-4 et Yutu-2 devraient sortir de leur hibernation et reprendre leur activité à partir du 8 janvier pour le 26e jour lunaire. Sur cette image, le Lapin de Jade n° 2 regarde en arrière vers son clapier d'atterrissage, en haut à droite, à environ 600 mètres de distance (CNSA/CLEP). La mission Chang'e-4 a fêté le 3 janvier le 2e anniversaire de son atterrissage sur la face cachée de la Lune. Les positions des deux engins vues par LRO en octobre 2020 : Et le déplacement du petit rover : Le trajet en jours lunaires (Andrew Jones via Phil Stooke) :
  14. Actualités de Curiosity - 2013

    Cette vue, prise au sol 2991, regarde vers l'entrée étroite de la Vallée de Gediz (flèche sur la carte de situation ci-après, d'après fredk). Sur Terre, le Gediz est le second plus long (401 km) fleuve d'Anatolie, en Turquie, qui se jette dans la mer Egée par un delta dans le golfe d'Izmir.
  15. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Un possible éclair (la tâche bleutée) vu dans l'un des cyclones circumpolaires de Jupiter (JunoCam RVB, périjove 31, 32.12.2020, altitude 32137 km). L'auteur du traitement, Kevin Gill, précise toutefois que cela pourrait aussi être le résultat d'une particule de haute énergie ayant frappé le détecteur de la caméra, bien que son aspect diffère quelque peu des tâches habituellement observées. Il rajoute que "cet éclair semble avoir illuminé les gaz environnants sur 100 à 200 km de distance". A confirmer. Image source : https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?id=9731 Traitement Kevin M. Gill : https://www.flickr.com/photos/kevinmgill/50804466588/
  16. Sonde JUNO : destination Jupiter

    Périjove 31, JunoCam du 30 décembre 2020, Ceinture Tempérée Sud (NASA/JPL-Caltech/SwRI/MSSS/Kevin M. Gill) : (source non retraitée : https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?id=9835)
  17. SDO - Solar Dynamics Observatory

    Un déjà vieux sujet également (cela va faire 11 ans que l'observatoire solaire SDO a été lancé), mais les données de la sonde sont toujours exploitées et produisent de nombreux articles scientifiques. Dans un récent communiqué émanant du Goddard Space Flight Center de la NASA, il est fait par exemple mention des tremblements solaires (sunquakes). SDO a permis notamment de s'apercevoir que de tels phénomènes, que l'ont pensait auparavant produits par le puissant champ magnétique dans la haute héliosphère, émaneraient en fait des profondeurs de l'étoile. Des observations datant de 2011 effectuées avec l'instrument de cartographie HMI (Helioseismic and Magnetic Imager) de SDO ont ainsi permis de mesurer les vitesses de déplacement à la surface d'ondes produites par un tremblement associé à une éruption de moyenne importance, et de remonter à leur source par une technique appelée "holographie héliosismique" (déjà utilisée pour suivre les ondes acoustiques). Ainsi, les chercheurs ont pu montrer que ces ondes proviennent d'un séisme profond (environ 1000 km sous la surface) et émergent juste après l'apparition d'une éruption dans l'atmosphère située au-dessus. Le mécanisme qui déclenche un tremblement solaire n'est actuellement pas complètement élucidé, mais ces observations ont tendance à montrer que leur origine se situe bien sous la surface. https://www.nasa.gov/goddard/2021/feature/secrets-behind-sunquakes-could-lurk-beneath-the-solar-surface
  18. Le PDF de l'article en question : https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/2101/2101.00374.pdf Le PDF d'un article précédent du même auteur : https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/2006/2006.08422.pdf Bonne lecture.
  19. Actualités de Curiosity - 2013

    Dans la famille Bouic, Appéré, van Driel, je voudrais... le Néerlandais ! Panorama sur les dunes des "Sables de Forvie" augmenté de 5 nouvelles images NavCam (droite). J'aime bien ce détail, vue reminiscente d'une approche maritime le long d'une côte sauvage et désertique... :
  20. Perspectives spatiales 2021

    Un récap en vidéo pour l'ESA en 2021 :
  21. Des nouvelles du télescope eROSITA de l'observatoire à rayons X russe Spektr-RG : Le deuxième relevé d'imagerie de tout le ciel s'est achevé mi-décembre 2020 et un 3e relevé a pris la suite (8 au total sont prévus). Des observations conduites début novembre 2020 ont conduit à la détection d'une émission transitoire de rayons X extragalactiques, d'une résolution énergétique de 70 keV, associée à la destruction d'une étoile par effet de marée au voisinage d'un trou noir. Quelques mois plus tôt, un sursaut optique dans une galaxie banale avait été observé par le Zwicky Transient Facility (caméra installée sur le télescope de Schmidt Samuel-Oschin de l'observatoire Palomar aux Etats-Unis) et le phénomène classé comme possible supernova. Deux semaines après la détection de rayons X par le télescope en orbite eROSITA, un spectre de l'objet présentant des raies en émission de l'hydrogène et de l'oxygène ionisés a été obtenu avec le télescope Keck à Hawaï. Ces caractéristiques spectrales ont confirmé l'hypothèse selon laquelle la source du phénomène serait bien la destruction d'une étoile au voisinage d'un trou noir dans une galaxie lointaine dont le décalage vers le rouge a été mesuré à z = 0,0942. Le gaz stellaire ainsi déchiré par de puissantes forces gravitationnelles forme ensuite un disque d'accrétion et finit par être absorbé par la singularité en émettant le rayonnement X détecté. https://www.roscosmos.ru/29780/ Images radiographiques d'une zone de 5 × 5 minutes d'arc du ciel dans la gamme 0,3-2,2 keV, obtenues par le télescope eROSITA lors du premier (à gauche) et le deuxième (à droite) relevés du ciel. Chaque point lumineux représente un (ou plusieurs) photons X. Aucun photon X n'a été détecté sur le premier relevé, à proximité de la source, alors qu'il y en a plus d'une centaine sur le deuxième relevé.
  22. Perspectives spatiales 2021

    Ah oui, dernière nouvelle importante : Tom Cruise ne s'envolera pas vers la SSI en 2021 : Mission too much impossible ! https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/tourisme-spatial-nasa-mission-tom-cruise-bord-iss-precise-83898/ Peut-être en 2022...
  23. Perspectives spatiales 2021

    Parmi les missions spatiales à venir en 2021, il y en a une qui mérite d'être aussi mentionnée : il s'agit du démonstrateur ELSA-d (End-of-Life Service by Astroscale-demonstration) de la société singapourienne Astroscale et qui devrait être placé en orbite terrestre, vers 550 km d'altitude, par un lanceur Soyouz depuis Baïkonour, au mois de mars 2021, sous la supervisation de GK Launch Services. Cette mission vise à démontrer la faisabilité de capturer des engins spatiaux. Elle est composée de 2 éléments : un module "chasseur" fourni par Astroscale et un module "cible" fourni par la société britannique SSTL. Les deux modules seront attachés au lancement, puis se sépareront une fois en orbite afin d'accomplir une série de rendez-vous et de captures (ainsi que diverses autres manoeuvres tests : recherche et approche, observation de la cible, dé-orbitation et passivation...). Des réflecteurs laser placés sur la cible permettront au "chasseur", d'une masse de 180 kg et équipé de senseurs optiques, de se positionner correctement et de déclencher son mécanisme de capture magnétique. Une caméra HD placée sur le satellite cible, d'une masse de 20 kg, filmera la séquence d'approche et de capture. ELSA-d est une étape technologique importante qui devrait permettre de valider certaines techniques de dé-orbitation de satellites en fin de vie (dans la mesure ou ces éléments - dits "semi-collaboratifs" - seront, dans le futur, équipés de plates-formes d'arrimage afin d'être capturés) et d'élimination de débris orbitaux (eux totalement passifs car non équipés de tels facilitateurs, et qui plus est avec une attitude non contrôlée) de plus en plus nombreux et potentiellement dangereux. https://astroscale.com/services/end-of-life-eol/ https://directory.eoportal.org/web/eoportal/satellite-missions/content/-/article/elsa-d