Bill46

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  1. Retour sur C/2021 A1 (Leonard) avec cette image datée du 12 mars, prise par Denis Buczynski avec un C14 à f/6 depuis son observatoire écossais de Tarbatness (détails sur l'image). Comète de mag. 17 dont on espère beaucoup en fin d'année. Petite coma de 8" environ avec un début de queue ~20" vers PA 190°.

     

    C2021A1Leonard.jpg

     

     

    Et C/2021 D1 (SWAN) imagée dans les mêmes conditions par le même opérateur, toujours le 12 mars, à 19h54 TU (C14 f/6 + CCD ASI 1600MM, 10 x 60 s) : zone centrale brillante de ~15" entourée d'une coma plus faible légèrement décentrée visible sur au moins 1,5', pour une magnitude globale voisine de 12.

     

    C2021D1SWAN.jpg

     

     

    A comparer avec cette autre image de C/2021 D1 (SWAN) de François Kugel prise le même jour à 18h57 TU (T400 f/2,8 + CCD Atik 460EX, 18 x 60 s) où l'on retrouve le même champ stellaire et où l'étendue de la coma (~3') est mieux mise en évidence avec un instrument plus ouvert (le contraste a été ici sensiblement renforcé). Magnitude globale estimée à 11,4.

     

    C2021D1SWAN_Kugel.jpg

    (détails : https://lesia.obspm.fr/comets/lib/display-obs1.php?Num=23053)

     

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  2. Assemblage (recadré et éclairci par moi) par Seán Doran de 4 images SHERLOC/WATSON (dématricées et colorisées) montrant le dessous du rover (au Sol 21, 12 mars 2021) : cette vue met en évidence les 4 caméras HazCam situées à l'avant du rover.

     

    Perseverance-dessous.jpg

     

    Selon la documentation, les caméras HazCam ont un rapport focal de f/12 et la meilleure mise au point se fait à une distance de 0,9 m. Champ de vision de 136° dans le plan horizontal et de 102° dans le plan vertical. Ces caméras sont montées à l'avant et à l'arrière du corps du rover. Les 4 montées à l'avant (ici visibles) constituent une paire de caméras stéréoscopiques (droite et gauche) qui se recouvrent en partie. Elles pointent vers le bas avec un angle de 28° par rapport à l'horizon. Les deux caméras d'extrémité, à droite et à gauche, sont en outre décalées de 10° de chaque côté afin de mieux visualiser les roues. Ces caméras disposent également de pares-soleil pour limiter la dispersion des rayons du Soleil sur les objectifs, utile en fin d'après-midi en particulier lorsque le Soleil est bas sur l'horizon. Les caches de protection maintenus jusqu'après l'atterrissage sont ici relevés au-dessus des objectifs. Tout à fait à droite, au bord de l'image, au-dessus de la roue et sous le châssis du rover (câbles), on peut voir la caméra LCAM qui a été utilisée pour le suivi de terrain au moment de l'atterrissage.

     

    Sous le corps du rover, le gros boîtier (en gris sur la photo ci-après prise au JPL) abrite le drone-hélicoptère Ingenuity. Cette coque de protection sera larguée lorsque le site de décollage aura été sélectionné puis le système de déploiement libérera et basculera l'hélico dans sa configuration pieds vers le bas et déposera doucement le drone sur la surface (voir par exemple la séquence sur la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=d5ehz7pHprk&list=PLTiv_XWHnOZpzQKYC6nLf6M9AuBbng_O8&index=14).

     

    En avant du coffre abritant le drone, sous le rover, se trouve également le panneau de protection du Sampling Caching System (mécanisme de capture et de stockage d'échantillons) qui va être déposé et abandonné lui aussi sur la surface. Encore un déchet...

     

    Perseverance-dessous.jpg

     

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  3. C'est une retombée des observations faites avec la sonde Juno lors de son transfert interplanétaire vers Jupiter. Mars pourrait être à l'origine de la lumière zodiacale !


    Jusqu'à présent, il était couramment admis que la lumière zodiacale, cette faible lueur visible dans le ciel avant ou après le coucher du Soleil, dans le plan de l'écliptique, particulièrement aux équinoxes, était le fruit de la réflexion de la lumière solaire par des particules de poussières essentiellement échappées de comètes. Mais une nouvelle étude impliquant la détection d'impacts par des poussières enregistrés par l'une des 4 caméras de navigation de Juno (utilisées conjointement avec le magnétomètre) raconte une autre histoire.

     

    L'équipe dirigée par le Danois John Leif Jørgensen et l'Américain Jack Connerney a en effet observé sur les images, devant les étoiles du fond du ciel, de multiples objets transitoires, non identifiables, interprétés initialement comme la conséquence d'une fuite au niveau d'un réservoir de carburant de la sonde. Mais après mesure de la taille apparente et de la vitesse de ces particules, il est apparu qu'il s'agissait de minuscules morceaux de la structure de la sonde arrachés suite à des impacts avec des poussières microscopiques du milieu interplanétaire, frappant Juno à près de 16 000 km/h. Une analyse plus approfondie a montré que ces minuscules débris étaient en fait arrachés des immenses panneaux solaires qui faisaient ainsi office de collecteurs naturels.

     

    La distribution de ces poussières a ainsi pu être mesurée tout au long du trajet de la sonde, du Système solaire interne jusqu'à Jupiter en passant par la Ceinture principale des astéroïdes. Or c'est justement entre la Terre et cette ceinture que la majorité des impacts ont été enregistrés, avec des "trous" liés aux effets gravitationnels de Jupiter. Plus précisément, les observations montrent que ce nuage de poussières s'interrompt d'un côté au niveau de la Terre, la gravité de la planète absorbant toutes les particules s'en approchant, et de l'autre à environ 2 UA du Soleil, soit juste après l'orbite de Mars au-delà de laquelle l'influence gravitationnelle de Jupiter (résonance orbitale 4:1) fait office de barrière répulsive, empêchant les poussières de pénétrer plus loin dans le Système solaire, et inversement. Cette barrière naturelle implique que le nuage de poussières est en orbite quasi circulaire autour du Soleil, et le seul autre objet présentant des caractéristiques similaires à 2 UA du Soleil, c'est Mars.

     

    La modélisation par ordinateur a montré que la quantité de lumière réfléchie par ce nuage formant un large disque n'est fonction que de 2 paramètres : l'inclinaison par rapport à l'écliptique et l'excentricité de l'orbite. Et si l'on y injecte ceux de Mars, cela colle parfaitement. La distribution observée à partir des données de Juno correspond bien à la signature de la variation de la lumière zodiacale le long de l'écliptique. Mars serait donc la source des poussières de ce nuage ! Si l'on connait maintenant la distribution orbitale et la source des particules à l'origine de la lumière zodiacale, reste à savoir comment ces poussières ont pu échapper à la gravité martienne.

     

    https://www.jpl.nasa.gov/news/serendipitous-juno-detections-shatter-ideas-about-origin-of-zodiacal-light

    https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1029/2020JE006509

     

     

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  4. Le 21 mars 2021 à 16h03 TU, l'astéroïde potentiellement dangereux (231937) 2001 FO32 "frôlera" la Terre à un peu plus de 2 millions de km (5,2 fois la distance Terre-Lune), ou 0,0135 UA, à la vitesse relative élevée de 34,4 km/s. Son éclat atteindra alors la magnitude 12 (hémisphère sud plus favorablement placé).

     

    Ce NEO de type Apollon, dont l'orbite croise celle de la Terre, mérite une attention particulière car il est de taille imposante, estimée entre 800 et 1700 mètres. Découvert par le relevé LINEAR en mars 2001, ses paramètres orbitaux sont aujourd'hui bien connus, avec notamment une excentricité élevée de 0,83 et une inclinaison de 39° par rapport à l'écliptique. Bien que classé comme dangereux, il ne s'approchera pas à moins de 3,9 fois la distance Terre-Lune dans les 200 prochaines années. En fait, il ne s'approchera pas plus près que cette année durant les 100 prochaines années. Des observations effectuées avec le télescope infrarouge IRTF à Hawaï ont montré qu'il s'agissait d'un astéroïde pierreux de type S. Sa période de rotation principale serait voisine de 40 jours (source ESO).

     

    http://www.minorplanetcenter.net/db_search/show_object?object_id=231937

     

    2001FO32-orbite.JPG

     

    2001FO32-approche.JPG

     


  5. Il y a 3 heures, Huitzilopochtli a dit :

    A vrai dire,  personne ne peut l'affirmer d'une manière aussi catégorique, et pourtant, malgré le très profond désir que j'ai de me voir démenti par les faits, je reste persuadé que cette assertion  se confirmera et que notre vaillant rover restera désespérément "brocouille"

     

    On ne peut être bien sûr affirmatif tant que les analyses complètes des échantillons n'auront pas été effectuées (dans plusieurs années donc, à moins qu'un Martien n'apparaisse brusquement dans le champ d'une caméra du rover et bouleverse toutes nos connaissances...). Je crois aussi que le développement de la vie sur Terre est dû essentiellement au fait que la "planète bleue" est restée bleue très longtemps (sans doute moins aujourd'hui qu'avant lorsque les terres émergées devaient être plus rares). Le déclenchement et l'activité de brassage de la croute dû à la tectonique des plaques sur la Terre, inexistante sur Mars, a été probablement aussi l'une des conséquences de cette importante masse liquide qui a fait rapidement défaut sur Mars. Et ce mécanisme, lié à un volcanisme très actif, est un facteur important de création d'éléments chimiques indispensables au développement de la vie (sous-marine puis terrestre). Mars a été autant bombardée que la Terre par des comètes et des astéroïdes peu après sa formation, créant à sa surface une importante quantité d'eau, c'est quasiment sûr. La question est de savoir pourquoi cette eau a disparu si vite sur Mars (certains avancent en moins de 400 millions d'années), laissant ainsi trop peu de temps à la vie de s'y développer : trop faible gravité, atmosphère pas assez épaisse, disparition du champ magnétique, impacts ?

     

    Si l'on doit rechercher des signes de vie, je serais plus enthousiaste pour aller regarder du côté d'Europe ou d'Encelade par exemple, ces lunes encore actives, riche en eau et où une tectonique existe. La problématique est qu'on est plus loin du Soleil, les atmosphères sont très ténues, il y fait très froid, et Jupiter et Saturne ont une influence importante sur les conditions qui règnent à leurs surfaces. Mais en sous-sol, à l'abri de radiations néfastes et où les températures sont plus élevées, qui sait ? Même sur Titan - mais là je suis moins enthousiaste - les lacs d'hydrocarbures riches en molécules carbonées complexes pourraient être source d'une vie particulière. D'autant qu'il semblerait que là aussi une certaine tectonique des plaques soit active avec un volcanisme certes plus de glace que de lave. Oui, je sais, de futures missions y sont prévues. Mars est plus facilement accessible et notre plus proche voisine, autant commencer par là.

     

    S'il y a eu vie sur Mars - moi aussi je suis sceptique mais je souhaiterais me tromper -, elle se serait probablement arrêtée à un stade extrêmement primitif. Trop primitif pour qu'on puisse en détecter des traces aujourd'hui après plusieurs milliards d'années de sécheresse et d'érosion éolienne et solaire ?

     

     

    Si cela intéresse certains, c'est le 24 mars : https://www.eventbrite.com/e/seti-talks-the-search-for-life-on-mars-with-perseverance-tickets-143224663825

     

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  6. Publié par le Néerlandais Ralf Vandebergh sur spaceweather.com (https://spaceweathergallery.com/indiv_upload.php?upload_id=172920) :

    Citation

    Images télescopiques montrant comment SpaceX est parvenu à réduire l'éclat et la visibilité de satellites Starlink situés en orbite de parking [380 km d'altitude] en modifiant leur configuration/attitude pendant l'année 2020. Images prises avec un télescope de 250 mm.

     

    Starlinks-Vandenbergh.jpg

     


  7. Une liste (à jour fin février 2021) des objets trans-neptuniens binaires ou possédant au moins un satellite naturel (extrait du site du physicien texan Robert Johnston http://www.johnstonsarchive.net/astro/ ). Ce site d'archives qui ne paye pas de mine est pourtant une mine d'informations détaillées et de références, régulièrement mis à jour, sur de nombreux objets du Système solaire.

     

    Beaucoup d'objets répertoriés dans le tableau ci-après sont des "cubewanos", à savoir des planétoïdes de la Ceinture de Kuiper dont les orbites s'étendent entre celles en résonance 2:3 ou 1:2 avec celle de Neptune, soit une zone distante de 42 à 48 UA du Soleil. "Cubewano" vient du prototype 1992 QB1 depuis baptisé (15760) Albion. Le plus gros représentant de cette classe est la planète naine et plutoïde (13472) Makémaké.

     

    TNOsbinaires.JPG

     


  8. Une image contextuelle réalisée par l'artiste costumier nantais et géologue martien Gwen (https://www.facebook.com/GwenCostumingCosplay/). Sympa Gwen ! Au passage, la coque de noix ou grain de beauté perché au sommet du Mont Mercou a donc maintenant un nom : Rocamadour. Et vive le cabécou ! :)

     

    MontMercou-Gwen.jpg

     

    Le modèle 3D sur Sketchfab (attendre quelques secondes pour le chargement) : https://sketchfab.com/3d-models/mont-mercou-outcrop-mars-435f8fea778e4903a9845d80599d9ca7

     

     

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  9. Le 08/03/2021 à 14:53, Bill46 a dit :

    occultation de l'étoile NY Hya par (99942) Apophis dans la nuit du 6 au 7 mars, visible aux Etats-Unis

     

    Quelques résultats préliminaires à propos de l'occultation par (99942) Apophis du 7 mars observée aux Etats-Unis. 3 observateurs situés près d'Oakdale, en Louisiane, ont observé la disparition de l'étoile pendant 0,1 seconde environ. Mais les observations négatives par d'autres observateurs situés juste en dehors du tracé de l'ombre de l'astéroïde ont été aussi importantes puisqu'elles ont permis d'améliorer la précision de l'orbite et donc d'affiner la précision du tracé de l'occultation par le même astéroïde prévue quelques jours plus tard, le 11 mars, visible depuis l'Europe centrale. A suivre.

     

    https://groups.io/g/IOTAoccultations/topic/reports_of_apophis/81204584?p=,,,20,0,0,0::recentpostdate%2Fsticky,,,20,2,0,81204584

    https://www.seti.org/we-got-it (malgré les "cops"...)

    https://asteroid-obs.oca.eu/foswiki/bin/view/Main/Campaigns

     

    Apophis-7mars.jpg

     

    Ci-dessus : cordes d'occultation par Apophis le 7 mars enregistrées par 3 stations situées en Louisiane. Ces cordes ont permis d'estimer la position de l'astéroïde avec une précision de 25 mètres, améliorant ainsi les prévisions pour l'occultation du 11 mars. Une première approximation déduite des cordes donne un rayon de 220 mètres pour l'astéroïde (cercle vert, les tracés en jaune correspondent aux incertitudes de mesure, pas de modèle de forme appliqué).

     

    Une séquence vidéo visible sur Facebook montre le déplacement d'Apophis sur fond d'étoiles le 10 mars entre 10h45 et 15h06 TU (télescope de 1 m de l'observatoire sud-coréen du NYSC/DOAO + CCD, 248 poses de 60 s) : https://www.facebook.com/nysc2010/videos/2828707750720888

     

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  10. A priori la première image de la surface vue de très près, obtenue par la caméra autofocus couleur SHERLOC/WATSON sans son cache protecteur, au Sol 18. Le champ de vision de la caméra est donné pour 2,3 x 1,5 cm. Image brute retraitée avec un algorithme de dématriçage par Paul Hammond

     

    RAW : https://mars.nasa.gov/mars2020/multimedia/raw-images/SI0_0018_0668555815_008ECM_N0030578SRLC08001_0000LUJ

     

    SherlocSol18.jpg


  11. Un exemple d'un petit NEA de type Apollon (taille 5 à 12 m) découvert le 6 mars sur le relevé du Mont Lemmon et ici observé à la magnitude 17,6 le 8 mars à 23h46 TU avec un T250 f/8. Déplacement de 89" par minute pour une distance de 583 000 km à la Terre (plus courte distance lors du passage : 1,53 fois le distance Terre-Lune pour une vitesse relative de 6,24 km/s).


    https://minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21E40.html

     

    2021EZ.jpg

     

    2021EZ-orbite2.jpg

     


  12. il y a une heure, starjack a dit :

    J'ai hésité un bon moment avant de répondre

     

    OK, merci, c'est bon à prendre. Dans la mesure du possible, j'essaie de donner des infos (ou montrer des images) que personne d'autre ne donne (parfois avec un peu d'humour), l'intention étant d'être complémentaire, pas de remplacer ! Mais je conçois le ressenti, pas de souci. C'est vrai qu'à force ça risque de faire "le blog à". De toute façon, avec le temps, il y a de forte chance que je "faiblisse". Par ailleurs, si j'ai ouvert quelques autres sujets (comètes, astéroïdes...), tout le monde peut aussi y participer si envie de poster (ils ne me sont pas réservés !). Ne voyez pas le mal partout, mais à moi aussi de m'adapter. D'où ma question.

     

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  13. Une vue NavCam au Sol 18 (9 mars) de la tourelle au bout du bras robotisé avec : à droite, l'extrémité de la foreuse ; en haut le boîtier de l'instrument PIXL et sa micro-caméra ; derrière, à moitié cachée, la boule du réservoir pressurisé d'azote pour souffler les poussières sur les zones à étudier ; par en-dessous, HOLMES et son assistant WATSON.

     

    Sol18.jpg

    (NASA/JPL-Caltech)

     

    Peut-être mon côté fan de SF, mais en voyant les images du bras de cet hexapode, je serais un Martien qui aurait lu "La Guerre des Mondes" de H.G. Wells, je penserais à un truc comme ça :

     

    Tripode-oeil.jpg

     

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  14. Le 06/03/2021 à 09:43, Huitzilopochtli a dit :

    Voici la première cible de la SuperCam (affleurement plat et clair)

    Les résultats de ses observations seront livrés très rapidement.

     

    Conf. de presse en direct mercredi 10 mars à 17h30 (en français et en anglais) : https://www.paris-centre.cnrs.fr/fr/evenement/premier-bilan-de-sante-de-linstrument-supercam-la-surface-de-mars

     

    En attendant, le premier numéro des aventures de "SuperCam Perseverance superhero" vient de sortir. Disponible chez tous les distributeurs d'Astrouf ;)

     

    SuperCam.jpg

     


  15. Le 18/02/2021 à 15:45, Bill46 a dit :

    Parallèlement, de l'autre côté de la planète, la Russie et la Chine discutent d'un Protocole d'accord pour l'étude de la création d'une "station de recherche" (robotisée dans un premier temps) implantée près du pôle sud de la Lune dans la seconde moitié des années 2020. Ce projet, dit IRLS, serait ouvert à d'autres partenaires internationaux.

     

    Protocole d'accord signé ce jour entre la Russie et la Chine (par visioconférence). https://www.roscosmos.ru/30248/

     

    Le projet russo-chinois de "Station scientifique lunaire internationale" ne précise pas s'il s'agira d'une station (automatisée dans un premier temps) en orbite (à la Lunar Gateway) ou posée en surface, au pôle sud, bien que la Chine ait déjà clairement exprimé un objectif en ce sens. L'Europe s'était déjà déclarée prête à collaborer avec la Chine. La France a d'ailleurs annoncé ce jour que "le Président du CNES et l’Administrateur de la CNSA ont réaffirmé leur volonté de maintenir, voire de renforcer, en dépit du contexte, la remarquable dynamique de la coopération spatiale entre la France et la Chine" (https://presse.cnes.fr/fr/cooperation-spatiale-entre-la-france-et-la-chine-reunion-entre-le-president-du-cnes-et-0), ce qui n'empêche pas la coopération via l'ESA au programme Artemis de la NASA et à la station lunaire Gateway (auxquels la Russie n'a pas donné son accord). Une course à la Lune est-elle (re)lancée ?

     


  16. C/2017 K2 (PANSTARRS) le 8 mars 2021 à 3h15 TU (T300 f/4 + Nikon Z50 modifié, 12 x 170 s), imagée par Michael Jäger dans la constellation de la Lyre. Magnitude voisine de 14.

    En encart en bas, une autre image prise le 10 mars à 4h02 TU par François Kugel, mag. 13,8 (détails : https://lesia.obspm.fr/comets/lib/display-obs1.php?Num=23046).

     

    Découverte à 16 UA du Soleil, au-delà de l'orbite de Saturne, en mai 2017, et déjà active à cette époque (un record), elle est actuellement positionnée à 7 UA de la Terre, entre les orbites de Jupiter et Saturne. La comète distante présente une coma poussiéreuse relativement étendue (60") et asymétrique (2,6' PA 340°), sans couleur apparente. C/2017 K2 s'approchera de la Terre à 1,8 UA en juillet 2022 et atteindra le périhélie en décembre 2022, alors possiblement de magnitude 6-7.

     

    C2017K2PANSTARRS.jpg

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  17. Une autre vue récente de Mars prise à 13 007 km d'altitude avec l'imageur EXI (Emirates eXploration Imager) de l'orbiteur Hope, avec Olympus Mons en vedette. Un peu plus loin, les dômes plus petits des autres volcans Ascraeus, Pavonis et Arsia Mons. Ciquer/afficher pour zoomer.

     

    Hope.jpg

     

     

    En agrandissant, on peut voir des détails de l'atmosphère au-dessus du limbe :

     

    Hope-detail2.jpg

     

     

    Hope devrait atteindre son orbite définitive de 20 000 / 43 000 km parcourue en 55 heures courant mai.

     

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  18. Le 17/02/2021 à 11:35, Bill46 a dit :

    Le 17 février 2021, 409P/LONEOS-Hill, comète périodique de la famille de Jupiter (période 14,9 ans), est imagée vers la magnitude 16 par Michael Jäger.

     

    Un bond au 7 mars pour visualiser l'aspect de cette comète. Située maintenant dans la Chevelure de Bérénice, 409P/LONEOS-Hill est passée au plus près de la Terre le 9 mars, à 0,885 UA. Objet de magnitude 14/15 présentant toujours une petite coma brillante et une queue d'une dizaine de minutes d'arc sensiblement courbée. Ces 2 images de Michael Jäger, prises presque à 24 heures d'intervalle, obtenues avec son T300 f/4, offrent une comparaison entre une vue monochrome (CCD QHY 600) et couleur (capteur Nikon Z50 modifié). Les dates sont indiquées.

     

    409PLONEOSHill.jpg

     

     

    Ci-après une autre image prise par Jean-Paul Desgrees le 10 mars à 23h34 avec un réfracteur de 120 mm f/7 opéré à distance en Espagne + CCD QHY 163M (5 x 180 s).

    Détails : https://lesia.obspm.fr/comets/lib/display-obs1.php?Num=23050.

     

    409PLONEOS-Hill.jpg

     

     

    Ci-après, 409P imagée parmi de lointaines galaxies de la Chevelure de Bérénice le 13 mars à 22h44 TU par Michael Jäger (T300 f/4 + Nikon Z6 modifié, 5 x 170 s) :

     

    409PLONEOS-Hill-Jager.jpg

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  19. Cette image du champ de C/2021 A9 (PANSTARRS) prise le 6 mars par Michael Jäger (T300 f/4 + CCD QHY 600, 13 x 150 s) recèle non seulement la comète (très faible, mag. > 20, périhélie à 7,7 UA en novembre 2023) mais également un certain nombre d'astéroïdes de mag. 18 et plus identifiés dont on voit les déplacements pendant la pose sur l'animation ci-après (2000 EB137 est le plus brillant à mag. 18,3). Ces objets circulent près de l'écliptique, actuellement dans la constellation du Sagittaire. Les astéroïdes font tous partie de la Ceinture Principale, entre Mars et Jupiter, alors que la comète est située au-delà de l'orbite de Jupiter.

     

    https://minorplanetcenter.net/mpec/K21/K21BB9.html

     

    C2021A9PANSTARRS.jpg

     

    file.php?id=9311

     

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  20. Le 06/03/2021 à 08:34, Bill46 a dit :

    Pour clore la série

     

    Pas tout à fait. 141P/Machholz 2 le 7 mars à 20h17 TU par MichaelJäger (T300 f/4 + Nikon Z50 modifié 10 x 170 s) : la luminosité du pseudo noyau semble avoir bien diminué comparée aux jours précédents, la courte queue recourbée faiblit, comète de plus en plus diffuse. En encart en bas, une image du 8 mars à 19h26 TU par François Kugel (T400 f/2,8 +CCD 9 x 60 s - détails :  https://lesia.obspm.fr/comets/lib/display-obs1.php?Num=23039). A quand le prochain sursaut s'il restera encore quelque chose de cette comète ?

     

    141PMachholz-Jager.jpg

     

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  21. Et une autre composition par Elisabetta Bonora & Marco Faccin (un peu trop de bleu à mon goût, mais je ne suis jamais allé sur place, peux pas trop savoir). MastCam droite, Sol 3051.

     

    Haute résolution (139 Mo) : https://www.flickr.com/photos/lunexit/51018721761/

     

    Sol3051.jpg

     

     

    Et ne pas oublier la version Damia Bouic : image redressée ci-dessous par rapport à l'original, mais il faut aller voir la pleine résolution (34,8 Mo) : https://db-prods.net/marsroversimages/curiosity-2020.php#14

     

    Sol3051-Bouic-2.jpg

     

     

    Et pour ceux qui voudraient voir un lever de soleil depuis le (vrai) Mont Mercou : https://www.youtube.com/watch?v=81qqoM07X58 ;)

     

     

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  22. Des nouvelles d'Aiguillon ? On souhaite le même succès aux chercheurs que dans la région des Cotswolds britanniques où plusieurs fragments de la météorite de Winchcombe tombée le 28 février viennent d'être retrouvés. Au moins 300 g d'une rare chondrite carbonée. Une première en Angleterre depuis 30 ans parait-il (et sans doute même un type de météorite jamais encore trouvé sur le sol anglais).

     

    https://ukmeteornetwork.co.uk/news/rare-meteorite-recovered/

    https://www.nhm.ac.uk/discover/news/2021/march/uk-fireball-meteorite-has-been-recovered-driveway-gloucestershire.html

     

    Winchcombe-meteorite.jpg

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  23. Deux autres mosaïques (9 et 7 images MastCam respectivement) toujours prises à la base du Mont Mercou au Sol 3051 montrant la stratigraphie si particulière. Cliquer/afficher pour zoomer.

     

    Pano1.jpg

     

    Pano2.jpg

     

     

    Et quelques détails des ces images (la colorisation est en sus..). On pourrait y passer des heures à explorer le coin !

     

    Pano2-detail.jpg

     

    detail2.jpg

     

    detail3.jpg

     

    Le contraste entre la finesse du sable transporté par le vent et comblant les creux, recouvrant certainement les débris issus du délitement, et la lacération apparente de la roche est étonnant.