Dabrand

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Messages posté(e)s par Dabrand


  1. Salut. Pour la partie collage carbone/silicone pas de problème, il faut simplement s’assurer que la plaque utilisée soit bien lisse, sans trop d’aspérités (avec une finition époxy par exemple on se rapproche pas mal de l’aspect du verre, souvent utilisé avec ces colles aquarium).
    Par contre j’éviterais d’utiliser un stratifié carbone brut qui présente une surface plus irrégulière.

    Coté support/plaque carbone, si le support est en alu il vaudrait mieux que celui-ci soit anodisé, c’est préférable pour éviter la corrosion galvanique à long terme. Pour la même raison j’éviterai de percer le support alu pour le fixer à la plaque, ou alors bien charger les percages en colle avant de visser pour isoler au mieux les matériaux.

    Il doit me rester des chutes de 6mm de carbone/époxy, si ca t’intéresse et en fonction de la dimension de ta plaque je peux te faire un usinage de pièce (sans contrepartie hein, je précise ;)

    • Merci 1

  2. Bonjour,

    J'ai récemment vu cette pierre chez un ami, qui m'a confié l'avoir trouvée au Maroc il y a une vingtaine d'années.

    Son aspect m'a intrigué mais c'est en soupesant l'objet (très dense, peut-être ferreux ?) que j'ai pensé à une météorite (chondrite ?)

    N'y connaissant pas grand chose j'ai pensé vous soumettre quelques images pour avoir votre opinion sur la nature de cet objet.

    Alors à votre avis, céleste ou terrestre ?

    David

    IMG_0144.jpg

    IMG_0145.jpg

    IMG_0147.jpg


  3. Bonjour,

    Regarde chez les couteliers il y a des plaques de 300x600mm, voir plus grand mais ca chiffre un peu pour un morceau de PVC/ABS. Sinon le simple PVC est moins souple et un peu plus lourd mais en faible épaisseur ca peut le faire, bien plus abordable et facilement trouvable en grandes dimensions. L'aspect est cependant moins flatteur.

    David


  4. Superbe réalisation, bravo Jose ! Tu t'en es vraiment bien sorti avec la dépose des tissus, c'est du prepreg ? Je serais curieux de connaitre le matériau employé pour le baffle du secondaire, serait-ce simplement une feuille de carbone peinte en mat ?

    En tout cas ton dob est vraiment très chouette, et moins de 15kg ca va être dur dur de faire moins !

    • J'aime 1

  5. Ah ok, je me disais aussi, c'est quand même costaud une résine. En plus tu m'avais déjà répondu sur un autre fil à ce sujet, méa culpa. Perso j'aime beaucoup le rendu du tissu à nu mais les petits chocs et possibles délaminations m'ont poussé à recouvrir malgré tout , d'autant que l'aspect brut de carbone n'était pas aussi réussi que le tien.

    Sinon je suis bien d'accord, on apprend forcément plein de trucs en mettant la main à la pâte, et lorsque au bout du compte les choses fonctionnent plus ou moins comme prévu, quelle récompense..

    (pour répondre à ta question, le 400 a changé de continent il y a quelques mois déjà - son propriétaire a l'air heureux, j'espère que c'est réciproque ;) Je lui ai fait quelques modifs, encodeurs sur bande magnétique et bras carbone pour un Nexus, ca marche au top ces petits capteurs et c'est assez discret)

    Régale toi bien et poste nous de belles images stp !

    David

     

    Froggy, je te conseille d'éviter l'expansé, prend plutôt du poly extrudé, ca marche très bien avec l'époxy (pas autant qu'un balsa cependant), c'est pas cher et on en trouve partout, c'est parfait pour se faire la main. Le polyuréthane est certes plus rigide, mais présente moins d'effet de mémoire de forme : il faudra donc faire des peaux plus épaisses pour protéger tes pièces de la pression des manips ou des chocs légers, sans quoi du aura des problèmes de cohésion entre ton âme et tes tissus (des vides sous la peau, pas bon à long terme). Le polyuréthane s'associe tout de même très bien avec l'époxy mais tu aura d'autres contraintes d'entrée de jeu si tu débute dans les composites. Bref du poly extrudé ca va super, le plus important est d'orienter tes différentes couches de tissus en fonction de l'effort de travail de ta pièce (mais pour ca tout est dans le post de Jean-Marc).

    • Merci 1

  6. Salut JMarc, ah ok merci pour ces précisions, pas la peine de s'embêter avec cette technique du coup.

    Serge, merci pour ton retour constructif, c'est un plaisir de lire les critiques de ceux qui m'ont inspiré cette réalisation !

    Alors pour l'araignée : le secondaire pèse tout de même dans les 550g, aussi j'ai pensé que le système à 3 branches ne serait peut être pas le plus approprié (j'imaginais un porte à faux qui provoque une flexion des branches). N'ayant pas fait de tests pour vérifier ce point, cette supposition est peut être erronée..
    Mais oui ! l'araignée et ses 4 branches dissymétriques, c'est tellement évident maintenant que tu l'as fait J'ai découvert trop tard la page du T600ACA, bravo pour ce dobson bourré d'idée géniales (j'adore l'équerre qui relie les tubes/triangulation et son pion..) A l'époque je n'ai pas pensé à ce principe des branches déportées.. Au niveau des aigrettes cependant, ca en fait 8 à l'oculaire il me semble, ca n'est pas gênant sur les amas brillants avec ce diamètre ?
    Pour l'accroche des tubes en haut de la cage, c'est idem, je n'ai pas eu cette idée de serrage conique. Mécaniquement ca semble imparable, plus de jeu possible. Simple et efficace, bravo.
    Au sujet de la plaque sous le barillet, et bien elle permet simplement de fermer la caisse primaire (car le miroir reste à demeure). Je l'ai voulue amovible (1 vis bouton) pour faciliter le changement de batterie du ventilo et aussi pour permettre l'accès au barillet. Elle sert aussi à mieux répartir l'appui de la caisse primaire dans le rocker lorsque le télescope est démonté (il y a 4 patins/pieds fixés à cette plaque). Sans elle, les 18kgs de la caisse reposeraient sur les tranches de la caisse primaire, à même la strat du rocker. Dernier argument , il m'arrive souvent de laisser le matériel dans le jardin après les observations, les limaces et autres bestioles ne peuvent pas accéder au miroir, car il y a la plaque

    Merci d'être passé par ici, tu m'as donné d'autres idées pour la suite
    Le meilleur à M78 et ses acteurs ingénieux, merci pour tous vos partages !
    David


  7. Merci beaucoup Mister Strock, par contre il y a confuse, il s'agit là d'un modèle de disciple

    JMarc, je sens bien que t'es pas convaincu mais non c'est pas mon domaine. Si tu voyais mon étuve tu changerais probablement d'avis (poly, ampoules 100w et ventilos).
    Puisque ton tube est sorti de moule, pourquoi ne pas avoir utilisé la technique de l'infusion justement, à cause du nida ? Y'avait dans les 20% de poids de résine à gagner non ?

    Très intéressant ton papier siliconé, je ferai des tests pour les pièces à venir, merci pour l'info. Dans le même genre, un truc qui marche super pour les formes plates ou les grandes courbes, le film PET : finition résine nickel avec à peine quelques petits trous, sans irrégularités de surface.

    Sinon mon vrai prénom était déjà sous mes messages (ok pas sur tous)
    Bye
    David


  8. Bonsoir jmpg86,
    Joli, j'aime beaucoup le monobras et le support du secondaire. Bien vu pour le rangement, il a l'air bien optimisé. Pour la peinture je pencherai pour un primaire + peinture + vernis (ou pas !), le tout en bi-composants. Si tu n'as pas de compresseur ca existe aussi en bombe et ca marche plutôt pas mal. Je vois qu'on a la même daube de chercheur

  9. JMarc,

    oui en barbouille pour ces pièces, pas en infusion (je voulais parler de cuisson). D'ailleurs l'infusion aurait sûrement été la meilleure solution rapport au poids, mais bonjour le travail de préparation pour un seul exemplaire.

    Concernant la séparation douloureuse c'est la condition qui fera qu'il y en aura un autre, bon ca va quand même me faire tout drôle si il part En fait j'y pense depuis la fin de la tête secondaire de ce 400, qui a ouvert pas mal de possibilités pour cet autre projet que je pensais hors de portée.
    J'ai vu tes posts et ton tube en nida, superbe ! Pas le droit à l'erreur avec des longueurs de tissus pareils.. J'ai pas trouvé dans ton post, tu as fait un gel-coat après coup, en finition ?

    Yannick,

    ah t'es aussi sur un 600 ! Bon courage pour la suite alors, j'espère que ca va marcher au poil et que l'on pourra admirer les 2 bêtes bientôt.
    Pour la profondeur d'encastrement c'est exactement ca : 60mm. C'est suffisant vu la longueur et la section de mes tubes. Surtout, l'angle imposé par le V inversé les maintiens en place sans avoir besoin de serrer fort.

    Rolf, Non les extrémités ne sont pas coniques, elles s'emboitent jusqu'au bout puis sont pressées sur toute leur longueur - et leur circonférence - par la petite pièce. Leurs angles par paire font qu'elles ne peuvent plus se déplacer vers le haut (en emboitant un seul tube et en serrant normalement il ne bouge déjà plus, mais il n'est retenu que par la force de serrage, alors qu'avec les 2 emboités c'est du béton : pas de jeu et mécaniquement impossible pour les tubes de bouger vers le haut). Je ne sais pas si tu vois le truc ?


  10. Salut

    jmpg86, le vinyle thermo sur le rocker, c'est pour protéger la peinture des frottements lorsque la caisse primaire est posée dedans. Sur les tubes c'est idem, pour éviter les rayures, surtout en bas car pour enlever le couvercle il n'y a pas beaucoup de marge entre les tubes.
    Sinon effectivement j'ai un peu l'expérience des composites mais c'est pas mon job. Le truc c'est que tout a été modélisé en 3d avant de débuter la construction, ça a permis d'optimiser et beaucoup aidé pour la réalisation des pièces.

    Yannick, oui tu as raison elles sont toutes réutilisables (comme toi j'utilise du feutre de drainage et autres , le hic c'est les trous des connecteurs pour le passage des tubes reliés à la pompe, en fonction des pièces je ne les mets pas aux mêmes endroits (ça limite l'emploi du tube spirale). Elle est pas donnée la diatex, perso je prend une 1000% d'élongation pour les pièces complexes, meilleur marché mais elle n'aime pas trop les infusions à répétition..
    Il est fini ton 400 ? Si oui et que tu veux bien mettre ici quelques images ça pourrait être sympa de voir nos différentes techniques, y'a tellement de possibilités avec les composites

    Toutiet, j'ai aussi un 250 avec des lattes à la place des tubes, mais des lattes en carbone )

    Et alors pour les fixes basses des tubes, et ben bravo Alain Moreau, dans le mille !

    Ca ne se voit pas mais il y a des rondelles ressorts qui écartent la partie mobile quand on desserre, je jeu étant juste suffisant pour le passage des tubes. La difficulté de ces pièces a surtout été l'usinage de l'intérieur avec le respect de l'angle, d'où la technique employée.

    JMBeraud, bah il y a des trucs ici ou là qui auraient pu être améliorés, mais je ne suis pas un pro, juste un passionné. Les "inévitables petites choses" ont été réglées avant les finitions, ça fait déjà un moment que j'observe avec ce scope. Par exemple lors des premiers test sur le ciel, le primaire subissait un pincement dû aux supports latéraux, pas mal d'essais et de modifs ont été nécessaires sur ce point avant de trouver une solution adéquate. Le seul truc qui reste à faire c'est un protège secondaire facile à mettre et à retirer, dès que c'est fait, zou, dans les PA car j'ai d'autres idées d'engin à concrétiser (mais pas un 600, je sais pas où tu as vu ça).

    Maire, c'est trop d'éloges, je n'ai pas trouvé le smiley qui rougit..


  11. Voilà donc la suite

    Les tubes : carbone pultrudé de 18mm de section, inserts alu noyés dans l'époxy pour éviter le phénomène de corrosion galvanique au contact du carbone.
    L'alu est un 6061 choisi pour sa bonne résistance à la corrosion. Les sections de revêtement noir visibles en haut et en bas sont en vinyle thermoformable.


    La pièce bleue permet de relier le tout pour le transport. L'ensemble pèse moins de 2kg.


    Le bas des tubes se glisse dans des presses en alu et vient taper sur une pièce en pomC, pour éviter d'abimer les embouts.
    Les découpes qui accueillent les embouts ont été usinées par électro-érosion, l'extérieur est réalisé par usinage classique.


    Les fixations des tubes sont reliées au cadre du barillet par dessous, mais aussi sur l'intérieur de la caisse du primaire (4 vis à chaque angle). Les parois de cette caisse reprennent les efforts exercés sur la structure, formant une ceinture autour du barillet. Cette pièce se devait d'être costaud pour garantir la rigidité du bas : elle est en balsa + multiplis marine pour les angles, le tout est stratifié de 4 plis de 400g sur chaque face + renforts aux 8 angles de liaison. Les tranches ont été évidées sur tout le tour, en haut et en bas, sur 5mm d'épaisseur puis remplies de choucroute époxy+fibres carbone mixées.


    Le barillet reprend le système présenté sur Magnitude78 et expliqué par Serge Vieillard. J'ai ajouté une barre (qui forme le carré) qui permet de soutenir les efforts appliqués sur les supports latéraux. Les carrés d'alu font 20mm de section pour 2mm d'épaisseur (alu 6061, renforts collés/rivetés en 7075 et rivets inox à tête large, ma riveteuse est pas près de l'oublier !). Les triangles de flottaison sont en balsa/carbone (2x4 couches croisées) et reposent sur des rotules en alu anodisé. Points d'appuis du miroir en téflon. Les bascules de chaque paire de triangles sont montées sur des axes en laiton.


    Les supports latéraux sont usinés dans une plaque de carbone de 5mm d'épaisseur, assemblés à l'époxy.
    Le miroir repose sur des patins téflon enchassés dans des boules réglables pour assurer le centrage du primaire sur ses 18 points.

    La collimation se fait donc par le haut, l'oeil à l'oculaire, via 2 tiges carbone qui s'emboitent dans les petites pièces blanches (guides pour faciliter l'assemblage).
    La mise en place des tiges ne nécessite pas d'outil (aucun n'est d'ailleurs nécessaire pour le montage, démontage ou réglage de l'engin).


    Le fond de la caisse s'enlève via une seule vis, il est en polystyrène extrudé recouvert de 2 couches de carbone et 1 de fibre de verre et accueille un ventilo silencieux alimenté par une pile rechargeable de 9V.
    Les angles de ce fond de caisse ont été évidés puis renforcés à la choucroute carbone afin d'y fixer des patins d'appui. Ces patins supportent le poids de la caisse lorsqu'elle repose dans la base (lors du rangement).
    Les poignées alcôves sont imprimées en PETG et fixées à la ceinture par des rivets. Poids de la caisse primaire avec fond et couvercle, sans le miroir : 6kg500g. Le miroir pèse 10,7kg.


    Le couvercle est également en poly extrudé, 2 couches de verre et 4 de carbone pour être bien rigide (car le miroir n'est pas loin en dessous).
    On voit aussi les inserts qui reçoivent les tiges/boutons inox de ø10mm permettant la fixation des tourillons. Ces inserts sont fixés dans le cadre du barillet et prennent les parois de la caisse en sandwich.
    Hauteur totale de la caisse : 12cm.


    Les tourillons sont surdimensionnés pour assurer un bon équilibrage lors du passage de l'observation mono à bino sans ajout de contrepoids.
    Des accroches ont toutefois été prévues dans la structure de la caisse (masquées sous des caches amovibles) au cas où je me serai planté dans le calcul du centre de gravité.
    Je n'ai pas eu à m'en servir : en mono avec paracorr et un oculaire léger en 31,75 ca ne bascule pas vers l'arrière, en bino + 2 pano 24 ca ne bascule pas vers l'avant. Ouf !
    Il y a encore de la marge pour ajouter un viseur digne de ce nom car le point rouge actuel est une grosse daube
    Les tourillons font 26mm d'épaisseur et sont composés de poly et de 14 couches de composites par unité pour un poids de 440g chacun.
    Un des deux a des butées imprimées en PETG pour bloquer le mouvement (j'ai laissé quelques degrés de liberté pour le pointage au zénith).


    Le rocker, toujours la même recette, poly + couches carbone et verre + carbone pour le dessous.


    Les glissements se font sur patins téflons, une protection vinyle est découpée pour protéger les zones qui peuvent frotter avec la caisse primaire une fois celle-ci posée à l'intérieur.


    La base est en multiplis marine recouverte d'un gel coat maison, puis peinture et vernis. La rotation se fait sur patins téflons/ebony star autour d'un axe en cuivre équipé de rondelles téflon.
    La tension est réglable via une vis pour assurer des mouvements doux. Les 3 patins qui reposent au sol sont en époxy lourdement chargé de 3 ou 4mm d'épaisseur (à mon avis, inusables).
    L'ensemble pèse 3kg800, avec le recul j'aurai pu gagner au moins 1kg sur la base.


    Vue de dos, la plaque arrière se retire grâce au bouton situé sous le ventilo.


    N'ayant pas constaté de flexions, je n'ai pas ajouté de triangulation pour relier l'extrémité des tourillons à la caisse primaire.

    Pour finir, une petite animation du montage, qui prend moins de 5 min.

    Je me rend compte que j'ai oublié de monter la jupe basse pour les photos, bon c'est une jupe quoi

    Bye, et bon ciel !

    [Ce message a été modifié par Dabrand (Édité le 20-12-2016).]


  12. Yannick,
    Non désolé je n'ai pas pris d'images de ces étapes. Pour le maintien des pièces il a fallu construire un moule en bois qui enveloppe à peu près les 2/3 de la hauteur de la couronne pour empêcher le retrait. J'ai recouvert l'intérieur de tissu d'arrachage (mais pas du peel ply comme toi si je vois bien sur ton image, sinon il aurait été impossible de décoller la pièce). Puis j'ai posé les peaux en laissant de quoi recouvrir le dernier tiers hors moule avant d'insérer la couronne 3d. Si c'était à refaire je ferai un moule directement en fibre de verre, en 2 pièces pour presser la strat et éviter une grosse partie du poncage fastidieux après démoulage.
    C'est quoi ta bâche à vide jaune, une réutilisable ?

    [Ce message a été modifié par Dabrand (Édité le 10-12-2016).]


  13. Eric, José, merci
    Si ça peut servir à d'autres c'est tant mieux, mais il y a sûrement d'autres manières d'aborder la chose, expérimenter pour trouver sa solution je crois que c'est le meilleur en fait (à part d'observer avec à la fin, bien entendu

    Cédric, ben plus gros c'est pas vraiment le but en fait, enfin pas tout de suite. Pour l'instant je pense plus à un scope "sac à dos" qui m'accompagnera en rando. Du coup probablement moins que 400, car déjà un primaire de 12kg sur le dos..

    Christophe, alors pour le traitement de l'abs on peut aussi faire sans mais c'est un pari risqué (décollement à cause de chocs thermiques répétés). Pour une bonne cohésion avec l'époxy je commence par lisser les pièces aux vapeurs d'acétone pour bien fermer les pores de l'impression, puis poncage (du 180 au 400 en fonction des pièces) et enfin oxydation à la flamme par des passages rapides au chalumeau (gare aux cloisons ABS fines . Un ABS blanc aide à voir ce que l'on fait. Attention aussi aux compositions des filaments, c'est un peu la jungle, il y a souvent des mélanges avec un peu de polycarbonate, parfois du nylon.. qui ne font pas bon ménage avec l'époxy. Certains polymères réagissent très mal et sont fragilisés rapidement. Par contre les "mauvaises" propriétés de certains plastiques peuvent être mises à profit pour réaliser des moules faciles à retirer sur des formes complexes..

    Merci Maire, vos réalisations au look steampunk - si je peux me permettre - valent le détour
    J'avoue avoir utilisé l'impression 3d pour d'autres petites choses sur le bas, je file traiter les photos pour vous montrer tout ça.


  14. Merci à tous pour vos retours, ca me fait bien plaisir de constater qu'il vous plait Jusqu'à présent on m'a surtout dit "il est bizarre ton teléscope, ya pas de tube ?"

    Rolf, je vois que nous avons adopté la même solution. A vrai dire j'ai un peu hésité avec un système de serrage sur boules mais ce dernier s'avérait largement plus encombrant. Autre avantage à mon avis, il est probablement plus aisé d'emboiter la cage secondaire avec ce système qui guide les axes lors du montage. J'aime bien votre idée des butées sur écrou. Si des marques de frottements devaient apparaitre elles seront de toute manière invisibles une fois la tête installée (mais j'en doute car le mélange époxy/fibres mixées est vraiment très résistant à l'usure, très dur à poncer !). C'est d'ailleurs ce qui a été utilisé pour la base et ses points de contact avec le sol.

    jmpg86, merci, j'ai cru voir passer sur ce même forum une monture équatoriale faite maison qui n'était pas réalisée par 2 mains gauches

    camopi31, Alain Moreau, amateurAstro64, merci c'est sympa, à vrai dire la réflexion sur les aspects techniques est passée avant les choix esthétiques. Le reste est plus "carré"..

    chonum, oui je compte le vendre pour financer mon prochain instrument car les matériaux, outre les miroirs, ne sont pas donnés. C'est bien le problème avec les composites, d'ailleurs ca fait mal quand il y a des ratés et qu'il faut recommencer

    zorgdotnl, je ne crois pas que je ferai une modif sur la cage à cette étape mais je suis curieux de savoir ce que vous avez en tête (ca peut servir pour le prochain !)

    Pas trop le temps aujourd'hui pour les images désolé, demain sans faute.

    David


  15. Merci pour votre accueil sympa
    Je vais essayer d'apporter des précisions en y allant par étapes (de toute façon dans mon coin paumé des Deux Sêvres la connexion internet c'est vraiment pas ca et uploader les images prend une plombe). Si j'ai pas fait de bêtises les images devraient être accessibles en plus grand en cliquant dessus.

    Alors je commence par le haut


    Dimensions de la cage du secondaire : 48,5cm x 18cm de haut pour une épaisseur de couronne de 15mm. Les branches de l'araignée font 3,2mm d'épaisseur, ce qui peut sembler beaucoup. Mais cette formule pyramidale ne permet pas la tension des branches et celles-ci devaient être assez costauds pour supporter un gros secondaire (je tenais à avoir un cercle de pleine lumière conséquent pour conserver une illumination optimale avec les oculaires 2" et la bino sans vignettage), je n'ai pas vraiment eu le choix. Les aigrettes générées restent cependant assez fines à mon goût et les images sont contrastées en planétaire malgré l'obstruction de 0,26. Poids total à nu de la cage (sans PO ni miroir secondaire) 870g.

    Elle est composée d'une coque en abs (imprimée 3d) qui a subie une oxydation de surface pour augmenter l'adhésion de la résine epoxy. De la mousse a ensuite été injectée dans la couronne (entre autres pour supprimer les corps creux et donc minimiser les effets de résonance et atténuer les vibrations) avant l'étape de stratification carbone, une grosse galère sur cette pièce que j'ai du refaire 2 fois.


    Les différentes couches de tissus, plusieurs épaisseurs de 160g et 200g, ont été appliquées sous vide et sous étuve pour éviter le trop plein de résine qui alourdi énormément les pièces pour rien. Quelques renforts en 400g ont été ajoutés de ci de là, notamment autour du PO pour supprimer les éventuelles flexions et permettre l'accueil des inserts (toute la quincaillerie du scope est en inox, laiton et certaines en téflon). La difficulté a été le placement des différentes parties, couronne, branches et support du secondaire de manière précise et surtout sans que ca bouge pendant la stratification. C'est ici que j'ai échoué et il a fallu bidouiller un moule pour s'affranchir des contraintes de la polymérisation (léger retrait, fatal pour la géométrie de l'ensemble).

    L'élément central qui relie les branches (ainsi que la plaque au dos du secondaire) est en polymère chargé de fibre de verre. Cette pièce héberge le ressort de compression de la plaque secondaire. Elle est d'abord stratifiée carbone sans pompe à vide pour résister à la strat finale qui elle a eu lieu sous vide. La plaque du secondaire reçoit des touches en laiton qui permettent le réglage du miroir selon le principe point/trait/plan défini par Pierre Strock et Serge Vieillard sur le site Magnitude78 (c'est tellement évident qu'il fallait quand même l'imaginer merci messieurs !).
    Les pattes qui permettent l'accroche des tubes sont aussi en polymère chargé de fdv, noyées dans la strat finale puis recouvertes d'époxy chargé de fibres carbones mixées pour protéger la strat (et pour pouvoir serrer fort sans crainte de rupture). Du coup c'est léger et vraiment solide.

    Le miroir est en appui sur des supports en téflon réglables (pas de contact avec la plaque qui subit la tension du ressort). On les aperçoit sur cette image :


    Les pattes de maintien du secondaire ont été les premières pièces fabriquées. Elles sont faites de 12 plis de carbone 200g, contraints sous vide sur une forme imprimée 3d pour épouser au mieux la forme du miroir. Le résine utilisée est résistante aux UV et permet une polymérisation à froid (ce qui a été fort utile pour certaines pièces) suivi d'une cuisson de 15h à 80°.


    L'accès au réglage en hauteur du miroir secondaire se fait en retirant le cache central de l'araignée (en PETG pour la résistance aux écarts de température), visible ci-dessous. L'image montre aussi la couverture de survie qui protège le secondaire de l'humidité. J'avoue avoir été très dubitatif sur son efficacité et j'avais dans un premier temps prévu l'installation de résistances chauffantes et de planquer l'alim sous le cache central. Des essais m'ont convaincu l'hiver dernier : en fin de nuit le givre avait recouvert le haut de la structure et le bas suintait d'humidité, mais pas de trace de buée sur le miroir. Seul bémol, impossible de coller cette couverture sans faire de plis ! Elle est donc simplement fixée au scotch double face pour pouvoir la changer facilement en cas de besoin, car je ne sais pas comment elle vieillira à long terme.


    La forme aplatie de la couronne passe au plus près du chemin optique, sans le rogner, ce qui permet de gagner un peu pour le recul nécessaire à l'utilisation d'une bino (le PO est un profil bas). Et puis c'est plus pratique pour fixer les inserts et le PO

    Voilà pour la téte secondaire, la prochaine fois je vous montre le bas, mais c'est quand même cette pièce qui m'a donné le plus de fil à retordre.

    David

    [Ce message a été modifié par Dabrand (Édité le 06-12-2016).]


  16. Bonjour à tous et toutes,
    J'ai 43 ans et je pratique l'astronomie avec un télescope de 250mm depuis une vingtaine d'années. Je n'ai certainement pas fait le tour des possibilités offertes par cet instrument mais voilà, l'appel du diamètre se faisait insistant depuis quelque temps (difficile de percevoir clairement les bras spiraux de galaxies avec mon "petit" 250, ou de résoudre correctement certains amas globulaires, ou encore.. la liste est longue, l'appel du diamètre quoi !). Pour autant il y a une chose que j'apprécie vraiment avec le 250 (un "pop-up Dobsonian") : sa simplicité et sa légèreté (ce qui fait 2 choses . Pas de contraintes, vite installé et vite remballé. Il m'est rapidement apparu que ca ne serait pas évident d'avoir un diamètre plus conséquent et de conserver cet avantage de la transportabilité.

    Après avoir regardé ce qui se fait dans le commerce j'ai décidé de m'y coller et de bricoler l'instrument de mes rêves. Le choix du dobson me paraissait incontournable et après avoir posé les contraintes de réalisation j'ai fini par dégoter un primaire de 400mm chez John Lightholder et un secondaire chez Zen optique. Les critères de fabrication étaient les suivants : encombrement et poids réduits ; focale courte pour profiter d'un champ large aux faibles grossissements ; possibilité de monter des oculaires en 2 pouces ainsi qu'une bino ; stabilité (critère qui faisait défaut avec le 250, trop peu rigide et sensible au vent) ; le tout léger pour ne pas renoncer à sortir le matériel sur un coup de tête.
    Bref, c'était pas gagné.. Un an et pas mal de prises de tête plus tard, l'engin est enfin opérationnel.

    Le voilà dans son jus, encore brut de carbone et avec sa préparation peinture. Les finitions devaient attendre que tous les problèmes - y'en a eu quelques uns soient résolus :

    Quand enfin les images m'ont donné satisfaction, ce fut le moment de la peinture (bi-composant epoxy ultra mat + vernis de protection mat) :

    Le matériel empilé :

    Régler tous les détails techniques n'aura pas été de la tarte (hormis les presses tubes tout est fait maison), du coup j'ai beaucoup appris de cette aventure et je tiens à remercier ici les intervenants des sites Magnitude78 (Serge Vieillard et Pierre Strock) et Altaz (les articles de Sebastien Debruyne, David Vernet et Daniel Palazy), les superbes réalisations de Frédéric Géa et les composites géniaux de Jacques Civetta. Sans les articles et les conseils en ligne de ces passionnés je pense que j'y serai encore..

    Au final l'engin fait 26kg tout compris (optiques, PO et paracorr inclus) pour un encombrement de 56x56x40 cm (les tourillons dépassent un peu) + le fagot de tubes. La hauteur de l'oculaire quand le téléscope pointe au zénith est de 1m56, pas besoin de marchepied. Le champ abstenu avec un Ethos 21 est de 1°12 à 90x et me procure des vues inoubliables sur les objets étendus (les dentelles du Cygne, terribles !). La qualité des miroirs et la simplicité de la collimation par le haut (barillet modifié mais bassement copié chez Magnitude78) est un régal et du coup la collim se fait très simplement (c'est vraiment agréable de ne plus avoir à faire d'aller retours au dos du miroir). Ce qui m'a le plus bluffé avec le changement de diamètre, outre le changement d'apparence radical de certains objets, c'est la perception des couleurs, sur les étoiles et les planètes mais aussi, à ma grande surprise, sur la lune (qui m'apparait moins monochrome qu'avant, légèrement dorée en fait aux faibles grossissements (la première fois j'ai pensé que c'était une vue de l'esprit, mais il semble bien que non).

    Bref j'arrête ici, j'ai pris un pied énorme à construire cet instrument et tout autant à observer avec. Je crois bien que je suis devenu encore plus accro et depuis je planche sur un autre instrument, encore plus léger et compact, plus petit pour être transportable au point de pouvoir tenir sur le dos (un scope pour emmener en haut des montagnes). Bref, c'est pas gagné

    ps : j'ai pris plein de clichés de cet engin et si ca intéresse du monde je posterai des infos sur la réalisation avec plaisir, car c'est surtout par ce biais que ce 400 a pu voir le jour.

    Désolé, j'arrive pas à coller des liens vers les images grand format (depuis les vignettes), je laisse les petites (si quelqu'un connait la manip..)

    [Ce message a été modifié par Dabrand (Édité le 20-12-2016).]