vaufrègesI3

Tant que le système considère que le rover n'est pas posé, les câbles ne se libèrent pas... mais il n'a pas pas la capacité de faire se déplacer latéralement la "grue" pour chercher un autre site..Sachant que la garde au sol du rover est énorme (60 cm), les contraintes retenues pour la zone d'atterrissage imposent une probabilité de moins de 0,5% de rencontrer un rocher de plus de 55 cm dans une zone de 4 m2. MRO est performant à ce niveau de définition, mais comment être absolument sûr de la réalité du terrain.. Impossible.. La caméra "MARDI" commencera à prendre des photos du sol martien sous le rover au rythme de 5 images par seconde dès que le bouclier thermique avant n'obstruera plus le champ de son optique jusqu'à l'atterrissage environ 2 minutes plus tard : Mais bien entendu les images ne seront exploitées par les scientifiques qu'après l'atterrissage pour situer la future zone d'atterrissage et identifier les formations géologiques intéressantes à explorer situées à moins de 2 km de celui-ci..[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 01-07-2012).]

Grace à MRO et comme pour Phoenix, la Nasa espère saisir l'instant où MSL sera suspendu sous son parachute... Même si l'image ci-dessous ne sera jamais réalisée, c'est bien elle qui manquera le plus dans le tableau : Avant de pénétrer dans l'atmosphère martienne le rover se séparera de l'étage de croisière qui a géré le long voyage Terre-Mars.En quelques 7 à 8 minutes, la vitesse de l'engin va devoir passer de mach 24 (6km/s) en rentrée atmosphérique à 226 km d'altitude... à 0,75 m/s à 21 m d'altitude ! Quand MSL entame sa descente vers le sol martien il est toujours à l'intérieur d'une "enveloppe" qui l'a protégé durant le trajet Terre-Mars, image ci-dessous : Le freinage atmosphérique va porter la température du bouclier thermique à 1450°C. Durant cette phase l'angle d'entrée est régulièrement ajusté. Quatre minutes et demi après le début de la rentrée, tandis que la vitesse est descendue à mach 2, le bouclier est largué et une demi minute plus tard et à environ mach 2 (450 m/s), un parachute se déploie (21,5 mètres de diamètre). La phase de descente en parachute dure seulement 50 à 90 secondes (en fonction des conditions de densité de l'atmosphère). Il aura pemis de consommer 95% de l'énergie cinétique restante : Quand le rover atteint l'altitude de 1 500 mètres, le parachute est largué et l'étage de descente allume ses 8 moteurs pour achever de freiner la descente : Alors que l'altitude n'est plus que de 17,6 m, un système pyrotechnique désolidarise le rover de l'étage de descente. Le rover descend au bout de trois câbles longs de 7,50 mètres tout en déployant ses roues (qui serviront de "train d'atterrissage"). Un cordon ombilical entre l'ordinateur du rover et l'étage de descente permet de contrôler le déroulement de l'opération. Sept secondes après le début de cette séquence les câbles sont complètement déroulés. Durant les 2 secondes qui suivront, le système a pour objectif d'amortir les mouvements provoqués par l'interruption du déroulement des câbles. On est alors prêt pour la prise du contact avec le sol. Celle-ci est détectée lorsque la traction sur les câbles diminue, imposant une réduction importante de la poussée exercée par les moteurs pour maintenir une vitesse de descente constante. L'ordinateur de bord étudie sur une période d'une seconde l'évolution du comportement de l'étage de descente (valeur de la poussée des moteurs et variation de celle-ci) avant de décider que le rover est correctement posé sur le sol. Lorsque le contact avec le sol est confirmé, l'ordre de couper les suspentes au niveau du rover est donné. Puis l'étage de descente entame une manoeuvre qui doit l'écarter de la zone d'atterrissage : la poussée des moteurs est augmentée pour que l'étage de descente reprenne de l'altitude puis celui-ci modifie son orientation de 45° et maintient ce mode de fonctionnement jusqu'à épuisement du carburant. Il est prévu que l'étage de descente s'écrase à au moins 150 mètres du lieu d'atterrissage du rover..

Un info importante Alex : J'ai appris (par la bande) qu'au retour du Chili une petite fait l'avion avec notre Serge !!!

Le micro-imager scrute la roche affleurante (26 juin - sol 2995) Aspect tourmenté, probablement par érosion éolienne (Stu-umsf): Image du 26 juin l'outil d'abrasion (RAT) en action : La trace de l'abrasion de la couche superficielle : En fausses couleurs :

Mardi 26 juin, troisième correction de trajectoire de vol réussie pour l'étage de croisière de Curiosity.La manoeuvre a utilisé 4 moteurs fusées pendant 40 secondes afin d'affiner l'angle d'arrivée de l'engin dans l'atmosphère martienne La manoeuvre a servi à la fois à corriger les erreurs dans la trajectoire de vol suite aux corrections précédentes, et à à tenir compte de la décision de déplacer la cible d'atterrissage d'environ 7 kilomètres, plus proche du mont Sharp. Ceci permettant de réduire de plusieurs mois le temps nécessaire pour parvenit aux terrains les plus prometteurs sur les premières pentes. Il est encore prévu un maximum de trois autres manoeuvres de correction de trajectoire au cours des huit derniers jours d'approche. http://www.jpl.nasa.gov/news/news.cfm?release=2012-188 Vidéo : "Curiosity's Seven Minutes of Terror" Bon là, c'est pas mal fait mais ils poussent un peu quand même, MSL version Hollywoodienne : Visages tendus des ingés filmés en clair obscur, ton grave,"zéro marge de manoeuvre"etc... Bref, si Curiosity se rate, suicide collectif au JPL : http://www.jpl.nasa.gov/video/index.cfm?id=1090 [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 28-06-2012).]

Voui.. un modeste en plus ...Sacré Tintin..... C'est marrant, j'ai connu une fan très admirative de la verve d'Hergé..

Dans toute la région de Terra Meridiani, la nature des roches plates et fracturées rencontrées partout par le rover (depuis son site d'atterrissage) est sédimentaire. Elles sont très riches en sulfates et constellées de "myrtilles", sortes de petites billes d'hématie, parfois incrustées, qui attestent d'un dépôt en présence d'eau liquide, mais très probablement dans un milieu acide..Ce qui différencie le site de Cap York et Endeavour, c'est que les roches y sont plus anciennes, datées du "Noachien" (autour de 4 milliards d'année ou plus). Un bloc de matière éjectée (nommé "Tisdale") au bord de l'extrémité sud de C.Y. contenait des traces de zinc, ce qui le désigne comme une roche hydrothermalisée, tout comme le processus ayant formé le gypse découvert dans une veine claire (nommée "Homestaque") dans une fracture située au bord nord ouest de C.Y.. Dans les deux cas de figure, le milieu ayant autorisé ces formations serait NON acide..Le substrat rocheux situé actuellement autour d'Oppy à l'extrémité nord ouest de C.Y. semble lui constitué de grès de sulfate sédimentaire plus récent, mais il reste à vérifier si le gypse présent tout près n'y est pas représenté..Mais vivement que le rover aborde le versant Est de C.Y., la présence d'argiles y est avérée par MRO et son spectro.. Les premiers argiles découvert sur Mars seraient alors à mettre au crédit d'Opportunity, avant même Curiosity qui les cherchera (on l'espère) sur les pentes du Mont Sharp.

Oui, il est vraiment inspiré le Serge, il sait parfaitement nous faire partager son périple dans ce désert, il le connait si bien..Ah !.. ces photos sublimes réalisées sur la "rute de la muerte" : Les images de murs décrépis des ruines des “oficininas salitreras” et des “estacion”, on entre dans une toute autre dimension de son travail là, dans la lignée des "fantômes de l'Atacama" (voir son site).. Superbe !.. http://ciel.science-et-vie.com/2012/06/24/sur-la-route-de-chajnantor/ [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 25-06-2012).]

La position d'Oppy et son environnement proche bien illustrés ici (7 images des 20 et 21 juin) : http://www.planete-mars.com/opportunity-sur-les-limites-de-cape-york/

Ah ben, Melbourne est snobée là .. Merki Simon ..In French : http://press.web.cern.ch/press/PressReleases/Releases2012/PR16.12F.html

Adieu les gars, on vous aimait bien ... (on dit toujours ça hein..)

Le rover a parcouru 17 m le 12 juin (sol 2981) et 5m le 20 juin (sol 2989), toujours vers le nord, il se situe maintenant à l'extrémité de Cap York, une frontière matérialisée par une géologie de surface très différenciée entre Meridiani et C.Y... Oppy totalise 34,492 km.. Grace aux récents phénomènes venteux évoqués plus haut, la production d'énergie affiche 526 watt/heure confortables (au 20 juin)..La recherche d'une veine de gypse assez large pour l'analyse ne semble plus d'actualité car la zone où se situe le rover est recouverte d'un large substrat rocheux morcelé qui semble intéresser le JPL. Images du 20 juin : [/URL]Toujours des nuées de "myrtilles" :

Pffff.. On trouvera jamais rien au LHC ... sont toujours en congés ces feignasses du Bosondromme !.. PS > Bonne bourlingue, mais fais gaffe aux serpents, sont pas sympas du tout là bas..

Laisse tomber la SF Descharles : Au cours des milliards d'années passées, la nature a déjà produit sur Terre autant de collisions qu'en généreraient un million d'expériences LHC... et notre planète est toujours là, si je ne m'abuse .. Les hypothèses sur la création d’éventuels trous noirs microscopiques au LHC se réfèrent à d'hypothétiques particules produites lors des collisions.. C'est de toute façon pour le moins spéculatif, car si on se réfère à ce qu'on connait de la gravité décrite par la R.G., aucun trou noir (microscopique) ne peut être produit au LHC, car même dans l'hypothèse où ces particules seraient effectivement produites, elles se désintègreraient instantanément.. Pour le reste, si ça t'intéresse, il y a quelques posts explicatifs dans ce fil de fin décembre 2011.. : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum1/HTML/003431.html

Attendons donc..Mais t'es pénib' ..

Y'a strictement rien à méditer Zeubeu..Faut simplement et joyeusement considérer "ceux qui ne se prennent pas inutilement au sérieux" comme le souligne justement Alain Moreau..C'est assez rare à observer..

S'il existe vraiment quelque chose à 125/126 GeV, avec cette masse de nouvelles données, on devrait pouvoir faire "pêter le sigma" au niveau requis et annoncer enfin la nouvelle à Melbourne..Non ?... Mmmmmh Simon ??... Tant pis , j'aurais essayé ..

Toujours plus ..Image du 20 Juin - Sol 2989 (Tesheiner-umsf): Image cliquable : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=26957 Position au 20 juin 2012 (Tesheiner-umsf) : [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 22-06-2012).]

Deux comprimés le matin au réveil :

OK Huitzy', merci..Il reste à espérer que la "roue à réaction" de secours du système d'orientation d'Odyssey puisse relayer correctement celle qui est HS. En effet, il sera encore plus important de pouvoir disposer des deux orbiteurs, MRO et Mars Odyssey, lorsque Curiosity sera à pied d'oeuvre (même si l'orbiteur de l'ESA (Mars Express) pourrait être un dernier recours). Un pano depuis la position actuelle du rover (Stu-umsf) :

Merci encore Superfulgur, mais on va pas te plaindre non plus ... Quand on imagine que d'ici peu des norias de camions et d'engins vont investir ce sommet pour l'araser et y couler des milliers de tonnes de béton, le coin va devenir un tantinet plus animé...Le vent y souffle souvent ainsi ?

Désolé Descharles, mais ce florilège d'hypothèses pour le moins étranges , c'est du genre "gloubi-boulga" d'astrophysique mal digéré.. Ici, on essaye généralement et avant tout de comprendre et de commenter certains aspects de divers articles scientifiques qui naissent sur ce sujet complexe.. C'est déjà pas simple..Par ailleurs, il n'était pas nécessaire d'ouvrir un nouveau sujet, il existe déjà et tu y as posté exactement la même chose..

"Il jouait du D3S debout / c'est peut être un détail pour vous / Ne me dites pas que ce garçon était fou..."Il prend les photos comme un pied..

Ah voui, punaise.. depuis 87, tous les ans... l'Atacama, c'est chez toi quelque part ..Encore merci pour ce récit et ces images superbes, tu chômes pas, le temps doit passer très/trop vite .. J'ai été conduit jadis à résider et à barouder dans le sud saharien, ceci pendant plus d'un an (au nord du Tchad). J'en ai conservé une grande fascination pour les déserts. Saint Ex. a bien saisi le truc :"On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence". Un conseil : En plein désert, il ne faut pas craindre pas la bise..

Pareil, dingue comme rendu en H-alpha..Excellent, Bravo !