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Messages posté(e)s par vaufrègesI3
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Il y a 6 heures, Superfulgur a dit :Il a été décidé par le Conseil de l'ESO d'ouvrir cette capsule temporelle à l'occasion de la première lumière du télescope.
Et l'aut' là.... pfffff... et en plus ça vous fait rigoler !..
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il y a 37 minutes, Superfulgur a dit :Ya pu le côté érotique de la découverte, du dévoilement, en fait, c'est fini.
Mais si... T'es un peu déprimé.. comme moi.. épicétout !..
Je connais un bon docteur marseillais qui préconise plutôt de faire une cure sérieuse de ce breuvage délicat :
C'est bon pour tous nos maux..
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Il y a 3 heures, Huitzilopochtli a dit :Je peux comprendre ce point de vue sans pour autant le partager. Je prendrais quelques instants pour t'expliquer pourquoi la chose n'est pas complètement sans intérêt
Je ne crois pas une seule seconde que Super se désintéresse de la découverte d'un astéroïde, mais je suis un peu dans le même état d'esprit que lui face à la névrose hystérique guerrière d'une bonne part du monde actuel. Je suis d'une génération qui a vu "passer" pas mal d'abominations, mais là on a franchi allègrement un nouveau seuil dans l'horreur et la négation de tout ce qui peut construire une forme véritable d'Humanité.
Pris dans le tourbillon des tracas de l'existence et du quotidien, je ne suis pas certains qu'il y ait une vraie prise de conscience de la situation, en tout cas en France.
En tout cas, difficile d'évacuer cette actualité désespérante pour se concentrer sur les parts pourtant bien plus nobles de l'activité humaine.
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il y a une heure, Mercure a dit :C'est combien d'€ le like une fois passé les 1000?
Oui.. les "likes", la "célébrité" sur Astrouf ou ailleurs.. c'est plaisant on va dire..
... mais bon... malheureusement c'est un peu comme devenir riche au Monopoly
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Pfffff...
Ristourne possible sur présentation de la carte de membre d'Astrouf :
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CONSO ET PUSSANCE APPELÉE EN SE BASANT SUR 48 % DU PASSAGE DU PARC AUTO DES PARTICULIERS À L'ÉLECTRICITÉ EN FRANCE EN 2040 :
POUR (beaucoup) PLUS DE DÉTAILS :
https://selectra.info/energie/actualites/insolite/consommation-vehicules-electriques-france-2040
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Curiosity est toujours stationné à l’emplacement du 39ème forage nommé "Sequoia" et termine son programme de prélèvements d’échantillons et d’analyses. Il devrait demeurer sur cet emplacement au moins jusqu'à la fin de la conjonction, soit au moins fin novembre.
PANO NAVCAM - 26 OCTOBRE 2023 (SOL 3989) - NASA/JPL-Caltech :
NAVCAM - 22 OCTOBRE 2023 (SOL 3985) :
Le temps est relativement clair actuellement et permet d'admirer les remparts Nord du cratère Gale situés à environ 30 à 35 km et qui culminent à près de 3000 m de haut)
NAVCAM - 25 OCTOBRE 2023 (SOL 3990) :
Ici vers le Nord Est
Les résultats de la première analyse minéralogique avec le labo CheMIN ont permis de valider l’intérêt d’effectuer une analyse chimique et biologique avec le labo SAM.
Mais il y a eu un petit souci. Je cite : " Lorsque nous voulons livrer un échantillon à SAM pour analyse, nous effectuons d'abord des vérifications de "préconditionnement", essentiellement pour s'assurer que SAM est en bon état de fonctionnement pour recevoir l'échantillon. Le week-end dernier (21 et 22 octobre), lorsqu'un plan d’activité à trois sols - sols 3984-3986 (21 au 23 oct) a été envoyé au rover, nous avions prévu que le préconditionnement aurait lieu lors de l'un des sols. Malheureusement, le préconditionnement n'a pas passé toutes les vérifications, et nous avons donc dû reporter le dépôt initialement prévu pour lundi 23 octobre.
Une partie de ce réarrangement a impliqué d'avancer une deuxième analyse CheMin de Sequoia et de reprogrammer l'analyse SAM plus tard dans la semaine.
Lundi 23 octobre, nous avons relancé le préconditionnement de SAM, qui s’est passé avec succès cette fois-ci ! Au premier sol de notre plan – sol 3989 (26 octobre) nous pourrons enfin livrer notre échantillon à SAM pour analyse.
FIN DE CITATION
Par ailleurs, le 23 octobre ChemCam a ciblé un bloc de roche baptisé "Pear Lake" juste à droite de l'espace de travail devant le rover et une longue et fine lame de matériau dépassant de ce bloc de roche. Il sera intéressant de voir si la chimie des deux cibles varie et peut donner une idée de la raison pour laquelle le matériau (probablement du sulfate de calcium) qui sort du bloc est plus résistant à l'érosion.
MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) :
La "fine lame" au bas de l'image à gauche
MOSAÏQUE MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) - Robert Charbonneau :
La "fine lame" désignée par une flèche
NAVCAM - 26 OCTOBRE 2023 (SOL 3989) :
L'image ci-dessous montre le pont supérieur du rover - vous pouvez voir deux couvercles d'entrée pour SAM à l'avant (dont un est ouvert), et un pour l'instrument CheMin à l'arrière. Ces couvercles s'ouvrent et se ferment au fur et à mesure de l’acheminement des échantillons vers les instruments à l'aide du bras robotique :
Je cite Remington Free, ingénieur en systèmes d'exploitation au JPL :
"Dans le cadre de ce plan d’activité des sols 3989/3990 - 26 et 27 octobre, nous envoyons également des plans de conjonction au rover. La conjonction est une période pendant laquelle Mars, le Soleil et la Terre sont alignés, mais comme le Soleil nous cache Mars, nous ne pouvons communiquer avec aucune de nos missions martiennes ! Cette année, la conjonction se produira pendant plusieurs semaines au cours du mois de novembre. Notre équipe élabore des plans pour assurer la sécurité et la productivité du rover en attendant que la communication reprenne, plans qui ont été transmis à bord du rover dans le cadre du plan d'aujourd'hui. Bien que nous ne soyons pas encore en phase de conjonction, il est toujours préférable d'être prêt !"
L'une des priorités scientifiques du plan d’activité de fin de semaine dernière – sols 3991 à 3993 – 28 au 30 octobre - était que l'instrument CheMin déverse un troisième échantillon au cours du sol 3991.
En outre, Curiosity renverra vers la Terre les données de sa deuxième analyse CheMin.
Par ailleurs une autre série de diagnostics sera effectuée sur la roue à filtres de la Mastcam (qui avait connu un blocage, voir plus haut mon message du 20 octobre).
Je cite Remington Free, ingénieur en systèmes d'exploitation au JPL :
"Ce week-end des 28 et 29 octobre, cinq blocs scientifiques sont également prévus pour l'observation du terrain et du ciel autour du site de forage Sequoia. De nombreuses observations atmosphériques ont été prévues, notamment plusieurs films Navcam sur les tourbillons de poussière, des mesures de l'opacité des poussières atmosphériques par Navcam et Mastcam, des films Navcam sur l'altitude des nuages, l'observation passive du ciel par ChemCam, et des relevés du ciel par fonction de phase Navcam le soir et le matin.
Enfin, l'observation de la cible "Fang Turret" consistera en une ligne de tirs laser sur la face d'une ailette de couleur foncée en saillie verticale, comme le montre l'image ci-dessous" :
MASTCAM - 19 OCTOBRE 2023 (SOL 3982) :
En fonction des résultats initiaux du labo SAM, une analyse chimique plus détaillée pourrait être effectuée cette semaine avant que l'équipe ne commence à restreindre ses activités en préparation de la conjonction solaire. La dernière session de planification avant la conjonction aura lieu le lundi 6 novembre, et les communications avec Curiosity reprendront pour une session de planification le 29 novembre.
NAVCAM - 21 OCTOBRE 2023 (SOL 3984) :
Extrémité Sud de "Gediz Vallis" - à droite la butte nommée "Texoli", au loin les zones claires érodées par le vent (les Yardangs).
Noter que Curiosity ne devrait pas atteindre cette extrémité, il se dirigera à droite vers l'Ouest avant même d'arriver au niveau de "Texoli".
PANO MASTCAM - 20 et 21 OCTOBRE 2023 (SOLS 3983/3984) - Neville Thompson :
Au Nord Est
http://www.gigapan.com/gigapans/233708
PANO MASTCAM - 21 OCTOBRE 2023 (SOL 3984) - Thomas Appéré :
Idem Nord Est
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Le 27/10/2023 à 12:13, George Black a dit :la Nature n'a quant à elle rien à faire de nos croyances philosophiques. Au final, c'est la Nature qui a le dernier mot au travers des mesures !
Les philosophes ont-ils besoin de connaître la cosmologie et les cosmologistes peuvent ils profiter de discussions avec les philosophes ?
En introduisant des dimensions spatiales supplémentaires, des mondes parallèles et en parlant d’un avant Big Bang, les physiciens transgressent ils les bornes de la science, ou au contraire ne sont-ils pas en train de rejoindre les questions posées et débattues depuis plus de deux mille ans par les philosophes ?
Ainsi s’exprimait Karl Popper dans un extrait de la préface à l'édition anglaise de "La logique de la découverte scientifique" en 1959 :
"Je crois personnellement qu'il y au moins un problème philosophique qui intéresse tous les hommes qui pensent. C'est le problème de la cosmologie : le problème de comprendre le monde, nous-mêmes et notre connaissance en tant qu'elle fait partie du monde. Je crois que toute science est cosmologie et, pour moi, l'intérêt de la philosophie, aussi bien que celui de la science, réside uniquement dans leurs contributions à l'étude du monde. Pour moi en tout cas la philosophie, comme la science, perdraient tout leur attrait si elles devaient renoncer à un effort dans ce sens".
Plutôt que de gloser sur la philo en l'identifiant à des "croyances", il est certainement plus judicieux de trouver une séparation sûre entre sciences et pseudo-sciences, de déterminer un critère de démarcation . Popper lui même ne considérait pas comme vide de sens et sans valeur pour la croissance de la connaissance scientifique les questions philosophiques et métaphysiques issues de la pensée grecque.
Depuis le milieu du XIXième siècle, une bonne part de la communauté scientifique se désintéresse des questions philosophiques qu’elle considère souvent comme des interrogations oiseuses et stériles. En fait, les grands créateurs de la science moderne, parmi lesquels s’imposent les noms d’Einstein, Bohr, Heisenberg et Schrödinger, tout en détestant le verbiage philosophique et métaphysique, étaient profondément influencés par la philosophie, qu’elle soit occidentale ou orientale. Einstein faisait souvent référence aux écrits de Spinoza, Kant et Hume. Heisenberg mentionna à plusieurs reprises des liens entre la physique quantique, la théorie des particules élémentaires et les philosophies d’Aristote et de Platon. Schrödinger, enfin, avait consacré beaucoup de temps à la philosophie et notamment à la philosophie hindoue.
En retour, les relativités restreinte et générale, la cosmologie relativiste, la mécanique ondulatoire et la mécanique matricielle allaient influencer la pensée philosophique du XXième siècle, notamment au niveau de l’épistémologie mais aussi au niveau d’une redéfinition de la place de l’Homme dans l’Univers.
La cosmologie est sans nul doute le domaine où le questionnement scientifique et le questionnement philosophique le plus ancien sont en train de retrouver une unité naturelle. A part les rapports entre l’esprit et la matière, quoi de plus fondamental en effet que la question de l’origine de l’Univers ?
Le vrai danger pour la connaissance... c'est entre autres il me semble la montée vertigineuse d'une forme de crétinisme très répandue aujourd'hui au travers du "relativisme radical", forme de pensée caricaturée ci-dessous:
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Pffff... Arrêtez de râler, c'est bon !!
Les bornes se développent enfin en France, on avance !!!
Cette station vient d'être inaugurée et attend les clients :
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Il y a 14 heures, JPP 78 a dit :il me semble que l'émerveillement ne se "décide" pas.
Je comprend tout à fait tes réserves, mais il ne faut pas voir “l’émerveillement est une faculté poétique qui se décide” comme un axiome qui s'appliquerait en un claquement de doigts. Ce n'est pas aussi simple, on est d'accord.
Sachant qu'à Marseille il a existé aussi un JPP (ballon d'or 1991) qui, clairement, nous a tous décidé à nous émerveiller .
L’émerveillement c'est en quelque sorte un état de grâce, un moment d'extase, un moment de bonheur suspendu, une absolue connexion avec ce qui en est la source. Mais parallèlement comment résister à la lassitude comme au cynisme ambiant ? À quoi tient cette capacité ? Comment la développer, ou, plutôt, la retrouver et ne plus la lâcher ?
Aujourd’hui nous évoluons dans une société qui s’attache uniquement à nous responsabiliser, tout d'abord sur la performance et l’efficacité, en tous domaines. Au boulot bien sûr, au niveau familial, face aux administrations qui, dès qu’on lève le petit doigt, nous infligent de multiples parcours obligés et des procédures tordues, quasi exclusivement au travers du monde virtuel et totalement désincarné des ordinateurs. Et nous nous retrouvons enfermés à gérer toutes ces urgences, absorbés par une foule de contraintes, devenant finalement imperméables aux beautés imprévisibles qui pourtant s’offrent à nous. Sachant que très souvent et dans ce cadre tout problème de santé devient catastrophique, ingérable.
En sortant de l’enfance nous échangeons peu à peu notre capacité d’émerveillement contre la capacité de comprendre, d’affronter, et de tenter de maîtriser les arcanes compliqués de la vie, il nous faut avancer envers et contre tout. En supportant parfois l’âpreté et les rudesses inouïes de l’existence, risquant ainsi de perdre de vue la beauté, le mystère, la magie du monde.
S’émerveiller ne résulte pas d’un trait de caractère dont seraient dotées seulement une infime partie de la population, d’une forme de naïveté inhérente à l’enfance, ou le fait d’une "nature", mais peut renaître du choix délibéré, conscient, libre de refuser l’aigreur, la dureté et la peur pour aborder le monde avec ouverture et gourmandise. Facile à dire, mais comment faire ?
Édouard de Perrot, spécialiste en neurosciences, suggère une clé : "À force d’intelligence, on peut perdre de vue son esprit. S’émerveiller, c’est accepter de ne pas tout comprendre. Et laisser les choses s’éclairer plutôt que vouloir les expliquer".
Des épreuves, on en a tous vécu, mais il y a toujours quelque chose d’étonnant à en tirer. L’épreuve, la difficulté, l’angoisse, ce sont elles qui nous privent de notre capacité d’émerveillement. Mais ce sont elles qui nous y ramènent, aussi.
Tel Hubert Reeves, les grands émerveillés sont aussi très souvent des vivants formidables et font des indignés magnifiques, pourfendeurs de l’injustice. Rien à voir avec la naïveté ou l’ingénuité, voire l’ignorance ou la niaiserie !
Être un humain émerveillé se choisit et s’apprend, résolument, avec plus ou moins de facilité en fonction de l’histoire et du vécu de chaque individu. Ce qui implique un parti pris réaliste et concret devant lequel nous ne sommes pas tous égaux. Sachant que le merveilleux peut se nicher aussi dans la vie ordinaire, le quotidien. Voir ses enfants grandir, faire des projets, refaire le monde au bout d’un bar, ou sur Astrosurf avec les copains … Je donne, je reçois, je partage.
Et retrouver une certaine innocence :
"L’enfance est dans la vie comme une chambre éclairée dans une maison noire. Les enfants n’aiment pas aller dormir, n’aiment pas ce congé chaque soir donné à la vie. Cette résistance au sommeil, c’est le visage de l’enfance et c’est la figure même de l’excès : poser des questions qu’aucune réponse ne viendra endormir".
Christian Bobin : "La merveille et l’obscur".
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Il y a 3 heures, JPP 78 a dit :De la petite fenêtre depuis laquelle nous observons le ciel, je nous trouve bien prétentieux de prétendre comprendre tout ce qui nous entoure...
Prétentieux non, humains OUI..
Les sciences se situent bien dans "l'allégorie de la caverne" de Platon :
Lorsqu'une connaissance "supérieure" est atteinte, rien ne dit que cette connaissance est la vérité ultime. En effet, le monde extérieur à la caverne peut lui aussi s'avérer n'être fait que d'ombres, d'apparences. Le monde réel semble formé de couches successives à découvrir, le monde devant la caverne n'étant que l'avant-dernière. L'homme étant curieux par nature va demander ce qui se passe à l'extérieur de la caverne tant qu'il peut croire que le monde extérieur est la réalité ultime.
Les deux seules conditions pour que l'approche objective de la connaissance soit étendue à la totalité du savoir, c'est : 1) que nos prémisses soient toujours assurés de leur vérité, 2) qu'on garde toujours l'ordre qu'il faut pour les déduire les unes des autres..
Idéalement en effet, on ne considère rationnelles que les démonstrations ayant recours à des idées claires et distinctes, comme les notions mathématiques.
Cependant, il faut noter que Descartes a clairement eu conscience que si, en théorie, nous ne devrions nous fier qu'à la force de la démonstration mathématique, en pratique nous devons souvent nous contenter du probable, accepter l'incertain.
Entre autres le modèle "mathesis universalis" reste limité.
Loin de cet "idéal" Richard Feynman estime que "si la physique est mathématique, c’est parce que c’est le langage le plus adapté à l’homme". Il retire ainsi à la nature la faculté de "parler math" exclusivement. Il rejoint aussi la pensée de Pierre Duhem sur la physique mathématique comme fournissant en général la meilleure image du monde, mais qui n’est pas le langage dans lequel la nature nous livre ses plus précieux secrets.
Au-delà des concepts, Hubert Reeves avait cette capacité à réveiller notre émerveillement. Qu’est devenu en nous le petit enfant qui savait s’émerveiller devant la poussière qui dansait dans des raies de lumière, ou devant une fleur au printemps, un avion dans le ciel ? Pour affronter le monde des adultes, des responsabilités et des conflits, sans même nous en rendre compte nous avons peu à peu perdu une bonne part de notre capacité enfantine à nous enthousiasmer.
Il paraît que l’enfant est capable de s’enthousiasmer avec intensité et concentration toutes les 2 à 3 minutes, alors qu’un adulte s’enthousiasme avec la même intensité.. environ 2 à 3 fois... par an !
Lire ou écouter Hubert Reeves nous rend la possibilité de réapprendre cette faculté poétique de nous émerveiller de la nature, de la science, de notre monde. Il démontrait sans cesse que l’enthousiasme est une ressource disponible à tout âge et intarissable ! Comme le philosophe Bertrand Vergely, il considérait sans doute que “l’émerveillement est une faculté poétique qui se décide”..
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La priorité absolue de ce week-end était l'activité de préparation (pré conditionnement) du labo SAM. Ceci en prévision d'une analyse biologique (EGA) des gaz évolués (Evolved Gas Analysis) de l'échantillon de forage à "Sequoia" dans la semaine actuelle.
CHEMCAM - 18 OCTOBRE 2023 (SOL 3981) :
L’instrument dédié "SAM" est le plus complexe jamais utilisé dans une mission d'exploration planétaire. Il est destiné à l'étude de composés organiques dans les roches et les sols, mais aussi à l'étude de l'atmosphère. Sachant que ces composés pourraient éventuellement être liés à une activité biologique passée. Il s'agit en fait d'une suite de trois instruments distincts : Un spectromètre de masse, un chromatographe en phase gazeuse et un spectromètre laser. C'est la pièce maîtresse du rover, le cœur de la mission. Avec ses 38 kg il représente environ la moitié de la charge utile !
Au fur et à mesure que des échantillons (quelques dizaines de milligrammes) sont pyrolysés (chauffés) jusqu’à environ 900°C dans SAM, les composants qu’ils contiennent se vaporisent et sont acheminés vers les différents instruments. Le spectromètre de masse sépare les éléments et les composés par masse pour l’identification et la mesure afin d'obtenir une information sur la structure des molécules. La séparation est effectuée à l'aide de 6 colonnes chromatographiques, chaque colonne étant dédiée à une famille de composés chimiques. Quant au spectromètre laser il permet d’analyser l’atmosphère martienne et d'obtenir des ratios précis des isotopes de carbone et d'oxygène dans le dioxyde de carbone et de mesurer les traces de méthane et ses isotopes du carbone mesure l’abondance de divers isotopes de carbone, d’hydrogène et d’oxygène dans les gaz atmosphériques tels que le méthane, la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone.
Il conviendra tout d’abord d’examiner les résultats d'analyse minéralogique du labo CheMin obtenus ce week-end dernier afin de prendre une décision finale quant à l'opportunité de procéder à l'EGA de SAM dès ce lundi. Curiosity est situé ~60 m plus haut que le précédent site de forage d'"Ubajara".
La minéralogie du nouvel échantillon de forage sera-t-elle la même, ou pourrait-il y avoir des changements au fur et à mesure de la montée dans les couches de roches sulfatées exposées sur le Mont Sharp ? Les changements dans la minéralogie pourraient indiquer des conditions changeantes lors du dépôt initial des sédiments qui composent la roche, ou peut-être des processus d'altération ultérieurs. Pour soutenir l'EGA de SAM à venir, gourmande en énergie, il a été nécessaire de préserver l'énergie dans les activités du week-end. Cependant, il a été permis d'effectuer de nombreuses observations scientifiques des roches et du terrain qui nous entourent, ainsi que des études atmosphériques.
ChemCam analysera trois autres cibles rocheuses afin d'étudier les variations de composition à travers les couches présentes dans le même bloc que le trou de forage de "Sequoia". Les couches pourraient représenter une partie du matériel échantillonné pendant le forage, et la chimie des différentes couches peut donc aider à l'interprétation des résultats de CheMin et SAM. MastCam prendra également des images de ces cibles pour la documentation des couleurs.
Puis le bras robotique placera l'APXS sur les résidus de forage et comparera leur chimie avec ce qui a été mesuré en surface.
Mosaïque MastCam iconique de Curiosity dans la traversée haute de "Marker Band Valley" le 8 Avril 2023 (SOL 3299) :
Il semble qu’aujourd’hui et plus que jamais il soit utile de s’attacher à contempler et à apprécier (entre autres) les images et les infos que produit Curiosity. Contempler avec cette joie que l'on éprouve à se délecter de tout nouveau savoir.. qui nous met souvent un peu plus face à notre ignorance. Mais l’homme ne se construit qu’en poursuivant ce qui le dépasse… "l’inchoatif de l’ineffable" selon la fulgurance d'A.B. ..
Albert Einstein a déclaré à peu près ceci : " Si l’on considère l’ensemble des connaissances possibles dans l’Univers, entre l’ignorant et le savant il y a à peu près un centimètre"... c'est dire ..
Avec l'exploration par les sondes spatiales et l'observation du ciel, on peut tenter d’entrouvrir une petite fenêtre sur la possibilité de "voir l’emboîtement de tous les ordres" dans le ciel, tout le poids de tout ce qu’il a fallu pour en arriver jusqu'à la Vie et à l’Homme. On peut alors éprouver ce qu’on appelait au 18ème siècle le "sentiment du sublime", à la fois écrasant et valorisant car il suggère la dimension spirituelle et l'intelligence des hommes qui ont permis qu'aujourd'hui on puisse comprendre une part de ce que nous observons et admirons derrière l'oculaire.
Sachant que la vieillesse survient quand le poids de l’expérience dépasse celui de l’espérance ..
Et Curiosity vieillit malheureusement, son espérance de vie va bientôt atteindre ses limites.
Car indépendamment d’éventuels problèmes logiciels, techniques ou budgétaires, on sait que son générateur est en sérieux déclin. Au fil du temps, la performance du MMRTG ("Multi-Mission Radioisotope Thermoelectric Generator") se décompose à un taux d’environ 1 watt tous les 80 sols. En effet contrairement au plutonium, les thermocouples du générateur se dégradent plus rapidement avec l’âge. Au début de la mission, les ingénieurs estimaient que le MMRTG produirait seulement 54 watts 17 ans après avoir été alimenté (en 2008), soit à terme le 28 octobre 2025, ce qui correspondrait au sol 4702.
Une puissance qui ne pourra même plus permettre au rover de se "réveiller", sachant qu’il peut consommer jusqu’à 70 w pendant son sommeil !
Curiosity dispose de deux batteries rechargeables lithium-ion alimentées par le MMRTG et nécessaires pour soutenir les grandes charges transitoires. Le rover peut fonctionner la nuit, mais en fait il utilise de plus grandes quantités d'énergie pendant la journée et recharge prioritairement la batterie pendant la nuit. Faire déplacer le Rover de nuit en même temps que la recharge s’avérerait trop gourmand en énergie..
Lorsqu’ils ont été alimentés pour la première fois, les thermocouples de Curiosity ont converti initialement une puissance d'environ 2000 w thermiques en 120 watts électriques. Le système de rejet de chaleur du rover utilise une partie des 1900 watts de chaleur restants pour garder le caisson de l'électronique du rover au chaud (situé dans la partie centrale du rover : "boîte électronique chaude" - Warm Electronics Box ou WEB), le reste de la chaleur rayonnant dans l’air martien. Le rover a besoin de 45 à 70 watts de cette puissance en tout temps pendant son "sommeil". Il consomme au moins 150 watts chaque fois qu’il est éveillé, et jusqu’à 500 watts en roulant. Il faut donc bien comprendre que ce sont les batteries qui sont sollicitées, car l'ensemble des instruments et des systèmes de Curiosity consomment bien davantage que ce que le RTG peut produire au "fil de l'eau". Par conséquent, le rover est complètement dépendant de ses batteries et passe la plupart de son temps à "dormir" et à recharger. Il n’est actif que pendant environ 6 heures chaque jour martien, en moyenne.
Depuis son atterrissage Curiosity a visité des régions bien différentes à mesure qu'il gagnait de l'altitude (environ 800 mètres de dénivelé aujourd'hui)… :
NAVCAM - 22 OCTOBRE 2023 (SOL 3985) :
Vues au Nord de la vallée ayant vu l'atterrissage du rover - au loin les remparts Nord du cratère Gale
Grâce à ses instruments embarqués Curiosity a réalisé 39 forages et des centaines d’analyses minéralogiques, biochimiques, des milliers d’analyses spectroscopiques. Plaines, crêtes, lits de rivière, berges, dunes de sable, dépôts de sédiments, zones argileuses et roches diverses… Curiosity a coché pas mal de cases de la liste préparée par les chercheurs. Il reste les sulfates dont l'histoire est d'autant plus riche et compliquée que l'on sait qu'il y a eu aussi de multiples périodes au cours desquelles les eaux souterraines se sont écoulées et ont reflué, laissant aux scientifiques de Curiosity une multitude de pièces de puzzle à assembler pour établir une chronologie précise.
Parmi les différents mécanismes ayant pu conduire à leur formation, le plus vraisemblable est une altération de roches volcaniques par une eau acide ou par des pluies, du gel ou de la neige acide. L’olivine aurait alors donné naissance aux sulfates de magnésium, et les pyroxènes riches en calcium aux sulfates de calcium. Il est également possible que certains dépôts se soient formés suite à l’évaporation d’une eau riche en sulfates. Sur Terre, ces roches évaporites sont situées dans des lacs peu profonds en cours d’assèchement (playas) ou dans des lagunes reliées à la mer (sabkhas).
Sur Terre, de nombreux lacs salins et hypersalins hébergent une large diversité de formes de vie microbiennes adaptées à ces conditions extrêmes. La cristallisation précoce de sels sulfatés a pu favoriser la séquestration et la préservation de biosignatures moléculaires et microfossiles, pouvant faire de ces dépôts une cible de choix. Un mince espoir vu la faible profondeur de forage et les difficultés d'analyse dans ce milieu acide.
PANO NAVCAM - 20 OCTOBRE 2023 (SOL 3983) - NASA/JPL-Caltech :
MOSAÏQUES MASTCAM - Robert Charbonneau :
16 OCTOBRE 2023 (sol 3979) :
Noter la roche en lévitation en haut de l'image
19 OCTOBRE 2023 (sol 3982) :
Un "aileron" de sulfate de calcium émerge délicatement
MASTCAM - 9 OCTOBRE 2023 (sol 3973) :
MASTCAM - 06 OCTOBRE 2023 (SOL 3969) :
Attention ! Mars fait dans la dentelle !!
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il y a 23 minutes, Alain MOREAU a dit :Merci d’être de retour par minous cher Daniel : chat fait plaisir ! 😸
On va dire que côté disponibilité du cerveau, chat va un peu mieux... mais pas encore jusqu'à pouvoir ronronner
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il y a une heure, XavierD a dit :Intéressant et surtout une annonce forte en fin de podcast !
Notre "petite planète bleue".. insignifiante et noyée dans tout ce tableau démesuré.. passionnant.
Il y a 2 heures, jackbauer 2 a dit :je ne suis pas insensible à son charme...
Oui.. pareil..
Mais laisse tomber... y'en a déjà un par ici qui est sur le coup... depuis pas mal de temps (selon mes sources).. mais chuuuut... il "rame" le pôvre ..
PS > Qui ??.. ben un membre hein.. heu.. d'Astrosurf j'veux dire
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39ème FORAGE RÉUSSI !
Les images de la caméra HiRISE de MRO depuis l’orbite montrent que Curiosity traverse une section de roches stratifiées sur le mont Sharp, et que les couches sont constituées de bandes alternées de roches claires et de roches grises/foncées qui présentent toutes des signatures de sulfate de magnésium depuis l’orbite. Quelle est la cause de la variation de couleur de ces roches qui donne à ce terrain l'aspect d'une bande depuis l'orbite ? Il peut s'agir de différences dans la composition ou la chimie des roches, d'une altération survenue après leur formation, de l'érosion des roches à l'intérieur de chaque bande ou d'une couverture de sable plus ou moins importante.
Au fur et à mesure de la montée, Curiosity utilise donc son ensemble d'instruments pour étudier la chimie et la texture de la roche mère afin de déterminer la nature et l'origine de ces bandes.
MOSAÏQUE MASTCAM - 06 ET 07 OCTOBRE 2023 (SOLS 3969/3970) - Neville Thompson :
http://www.gigapan.com/gigapans/233620
L'hiver est à moitié terminé à Gale, mais Curiosity n'hiberne toujours pas !
La dernière fois que le rover s’est arrêté longuement sur plusieurs sols, c'était le 9 mai 2023 pour le 38ème forage sur la cible "Ubaraja", près d'un kilomètre plus bas et 150 sols en arrière.
Le 9 octobre, soit cinq mois plus tard, il s’est enfin positionné sur le site du 39ème forage dans cette zone de couches rubanées alternées et dispersées dans du sable lithifié.
PANO NAVCAM - 16 OCTOBRE 2023 (SOL 3974) :
Les planificateurs du Rover continuent à diriger Curiosity le long de la route prévisionnelle MSAR (Mount Sharp Ascent Route). Au 20 octobre et depuis mon dernier message, au sol 3960 (27 septembre 2023), le rover n’a parcouru que 21 mètres. Un parcours modeste car consacré à une recherche méthodique d’un site de forage, recherche ayant nécessité plusieurs petits repositionnements en raison de roches parasites sous les roues ou/et de la mise en position la plus favorable du bras pour forer.
POSITION AU 16 OCTOBRE 2023 (SOL 3974) :
CONTEXTE :
Le 9 octobre (sol 3972) le mauvais positionnement de la roue avant gauche du rover ne permettait pas de manœuvrer le bras robotique. Le 11 octobre (sol 3974) le rover a très légèrement bougé pour déloger sa roue perchée sur une roche, et le 16 octobre (sol 3979) la campagne de forage de deux à trois semaines a commencé sur une roche nommée "Sequoia".
HAZCAM AVANT - 11 OCTOBRE 2023 (SOL 3974) :
Zone de forage sur la roche "Sequoia"
Le bras robotique a donc pu être désarrimé pour les recherches avant forage sur la cible "Sequoia". Cela inclut l'utilisation du spectromètre APXS ainsi que l'imagerie MAHLI avant et après le dépoussiérage de la cible avec la brosse DRT. Ensuite est effectué ce que l'on appelle un "test de précharge" au cours duquel le foret est placé en appui sur "Sequoia" (sans activer la rotation) pour voir comment la roche réagit à cette force. Les résultats du test de précharge sont ensuite documentés par la caméra MAHLI.
Pour un motif qui n’a pas été précisé ce test a été présenté comme un "échec" (très probablement en raison d’une position du bras non correcte). Il a donc été choisi de déplacer le point de forage de quelques cm avec une répétition de la caractérisation de la cible de forage (avec APXS et MAHLI mais pas de brossage DRT).
Le 18 octobre (sol 3981) le 39ème forage de la cible "Sequoia" s’est déroulé avec succès !
Le foret en action
NAVCAM - 18 OCTOBRE 2023 (SOL 3981) :
MASTCAM - 18 OCTOBRE 2023 (SOL 3981) :
Curiosity restera en place un peu plus longtemps pour l'analyse minéralogique du matériau foré par le labo CheMin. ChemCam prendra le relais pour deux observations laser LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) du trou de forage et des résidus afin de déterminer la composition chimique. La Mastcam intervient à la fin du premier bloc d'activités pour documenter les activités de ChemCam sur "Sequoia" et tenter à nouveau d'identifier tout changement dû à l'activité éolienne.
ChemCam se tournera ensuite vers une cible laser LIBS sur le même bloc que le trou de forage, cible nommée "Angel Wings". Cette observation est à nouveau couplée à une image de documentation Mastcam. ChemCam se tournera ensuite vers l’Est et la butte voisine nommée 'Kukenan' pour une RMI (Remote Micro-Imager) longue distance ChemCam, ainsi qu'une belle et grande mosaïque Mastcam de la face entière de la butte !
Noter que l'équipe doit terminer cette campagne de forage d’ici le 11 novembre, car elle se projette également dans l'avenir, jusqu'à la conjonction solaire, au cours de laquelle Mars passera derrière le soleil. Pendant ces trois semaines environ qui se dérouleront en novembre, les contacts avec Curiosity seront minimes, de sorte que l'engin sera livré à lui-même ; toutefois, la planification de cet événement est en cours d’élaboration afin de sélectionner toutes les activités que Curiosity devra réaliser. Ainsi, bien que les types d'activités soient limités pendant cette période du fait des difficultés de communications, Curiosity pourra rester relativement occupé.
Concernant les capacités d'imagerie multispectrale de Mastcam, noter que sur le sol 3953 (20 septembre 2023), il a été signalé que la roue à filtres de la Mastcam-34mm (Mastcam Left) a décroché entre les filtres L0 (clair) et L1 (vert) lors de l'exécution d'une séquence d'imagerie multispectrale de l'opacité atmosphérique (tau). Depuis lors, l'équipe Mastcam a envoyé une série de commandes de diagnostic avec différents paramètres d'entraînement du moteur dans le but de caractériser le problème et de ramener la roue filtrante à la position L0 où elle est le plus souvent utilisée. À ce jour, des progrès ont été réalisés et l'équipe espère que la position L0 sera bientôt atteinte. L'analyse se poursuivra alors pour déterminer si la roue filtrante peut être remise en service en toute sécurité.
Depuis cette info aucun autre commentaire n’a plus été communiqué sur ce point. On peut supposer que le problème a été réglé vu que la MastCam semble avoir été totalement opérationnelle sur les opérations de forage à "Sequoia".
RAPPEL : À l'aide d'une série de filtres, Mastcam est capable de contrôler finement les longueurs d'onde de la lumière qui entrent dans la caméra. Cela signifie qu'il est possible de calibrer avec précision les données afin de quantifier la façon dont les surfaces reflètent des longueurs d'onde spécifiques de la lumière. En outre, Mastcam peut enregistrer des longueurs d'ondes au-delà de la sensibilité de l'oeil humain dans l'infrarouge proche, et cette information supplémentaire peut être utilisée pour approfondir la composition de la surface martienne. Tout comme la façon dont le sel de table est blanc et les grenats sont rouges, d'autres matériaux géologiques présentent également des signatures uniques dans l'infrarouge. En conséquence, Mastcam est un outil géologique extrêmement utile car il permet d'étudier les différences dans la composition des surfaces, proches ou éloignées du rover.
Noter aussi par ailleurs que Curiosity a quitté le quadrant "Roraima" et se situe actuellement dans un nouveau quadrilatère de cartographie dénommé officieusement sous le nom de quad "Bishop". La convention de dénomination informelle est de diviser la région d’exploration en quadrants carrés ( de 1,2 kilomètre de côtés) et chaque quad se voit attribuer le nom d’une ville de moins de 100 000 habitants. Comme Curiosity étudie les cibles dans un quad, on attribue des noms aux cibles qui correspondent aux formations géologiques et aux caractéristiques de cette ville sur Terre. Bishop California est situé dans la vallée d’Owens et est le point de départ de voyages dans la Haute Sierra, y compris une géologie impressionnante.
Pour plus d’informations sur comment et pourquoi les équipes de rover nomment des caractéristiques sur Mars, voir ici :
https://mars.nasa.gov/news/9413/why-and-how-nasa-gives-a-name-to-every-spot-it-studies-on-mars/
Cette carte montre tous les quadrants nommés pour le rover. L’ovale rouge indique l’ellipse d’atterrissage où le rover devait atterrir en 2012. Les quadrants teintés de jaune sont des zones traversées depuis lors. Les thèmes sont choisis avant l’arrivée du rover dans un nouveau quadrant.
Avec la mission Curiosity, les scientifiques ont commencé à utiliser des thèmes de quadrants pour organiser les longues listes de surnoms non officiels nécessaires pour cataloguer ses observations, qu’il s’agisse de collines, de cratères, de rochers, de roches et même de minuscules caractéristiques à la surface des roches. Les scientifiques épuisent rapidement ces listes de noms, en particulier avec Curiosity, qui a utilisé plus de 10 000 noms en près de 11 ans d’exploration de Mars. Différentes « cibles » scientifiques nécessitent toutes des noms, y compris les cibles des caméras du rover, les roches sur lesquelles il place ses instruments de bras et sa foreuse, et les surfaces qu’il zappe avec son instrument laser.
Les quadrants précédemment explorés incluent celui nommé Nontron petite ville située en Dordogne (département où je suis né.. heu.. vers le milieu du 20ème siècle). Alors qu’il se trouvait dans le quadrant de Nontron, qui était situé dans une région enrichie en argile, Curiosity a foré un échantillon de roche qui comprenait une quantité notable de "nontronite" – un type de minéral argileux qui a été découvert pour la première fois sur Terre près de Nontron.
J'ai une affection particulière pour cet épisode qui a permis de nommer des cibles martiennes avec des noms de lieux magnifiques, pour moi intimes, très familiers, où j'ai véritablement et longtemps batifolé pendant une large part de mon enfance.
Du coup, sur Mars.. je me sens un peu chez moi ..
N'en déplaise à certains qui envisagent de se l'attribuer
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il y a 58 minutes, penn a dit :Il faut reconnaitre que les IA sont courtoises, c'est agréable
Impeccable !!
À contrario et face à nos angoisses existentielles, il faut bien reconnaître qu'il peut arriver que le corps médical puisse manquer d'empathie et d'élégance ..
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il y a 41 minutes, polo0258 a dit :c'est le motard qui s'endort sur la béquille , parce que madame ne veut pas ??
Parfois c'est pas le bon moment, mieux vaut différer...
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Quel génie quand même ce Lao machin !- 5
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Il y a 15 heures, jackbauer 2 a dit :Un nouvel outil d’intelligence artificielle supprime les humains de l’ensemble du processus de recherche et de découverte
Ah !....OK... mais attention quand même hein... ça pourrait mener loin cette affaire...
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Très triste jour
En cette période, cet extrait de "Poussières d'étoiles" résonne malheureusement plus que jamais :
"Mais que dire de l’histoire des hommes ? Une suite de guerres et de carnages. Les massacres succèdent aux massacres, avec une seule évolution : celle de l’efficacité des armes et de l’amplitude des dégâts.
L’homme a su domestiquer les énergies physiques mais se montre bien impuissant à contrôler sa propre psyché. Sa rationalité lui offre bien peu de protection quand les forces inconscientes le débordent et se transforment en éruption de barbarie à l’échelle planétaire"
Ce que j'ai particulièrement apprécié chez Hubert Reeves, c'est son insistance à affirmer que la rationalité de la vision scientifique est très loin d'exclure la vision poétique. Pour lui ces deux visions se rejoignent et se confortent le plus souvent pour nous faire percevoir le monde dans toute sa véritable richesse : "S'étendre sur le dos par une belle nuit étoilée. De préférence en un lieu où l'horizon est bien dégagé, comme dans un désert ou sur la mer. Se voir et se sentir dans l'espace, parmi les étoiles qui nous entourent de partout. Et se dire: " je suis un habitant du cosmos" !
"L'humanité peut être éclairée par trois luminaires : le désir de comprendre le monde (la science), de l’embellir (l’art) et d’aider les êtres vivants à vivre (l’empathie)".
Merci infiniment Hubert..
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Il y a 2 heures, loulou13 a dit :j'ai l'impression que le coup de vieux n'a pas été appliqué à l'identique sur les deux protagonistes...!
Oui.. bon.. c'est vrai.. Là pour elle l'inauguration se déroulerait plutôt en 2045 .. Rigolez pas.. allez savoir..
Elle aurait 92 ans ...
Quant à moi ... je trouve déjà qu'il y a beaucoup trop de vieux parmi les personnes de mon âge .
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Le 21/07/2023 à 20:42, Pepit0 a dit :50% terminé en termes de constructions et assemblage ça veut pas forcément dire que 50% du planning est déroulé. Déjà il y a les phases d'étude amont qui sont pas prises en compte dans la durée. Et en plus il arrive souvent qu'un projet de 3-4 ans assemblé à 90% mette encore 3-4 ans à se terminer, les 10% restant sont souvent les plus durs à obtenir car ils englobent les problèmes techniques dont la résolution prend le + de temps et/ou qui ont été découvert tardivement, notamment par les tests d'ensemble qui arrivent à la fin.
Le jour de l'inauguration (donc entre 2027 et 2035) ça va être la fête , et il y aura du beau monde !!
Bon... punaise... certains auront pris un petit coup de vieux... enfin ça dépend... certaines générations comme.. surtout... heu, non.. rien ..
Certains anticipent et ont déjà annoncé leur présence
C'était en février 2010, il y a maintenant 13 ans et demi (sniff.. ), j'annonçais un scoop :
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Le 14/09/2023 à 23:40, VNA1 a dit :Comme je l'ai dit maintes fois c'est le genre de personne bien "spéciale", et non vous n'en ferez pas l'un de vos amis intimes!
Bien sur que si !! ... sachant qu'Elon Musk est presque français : il a été conçu à Nice ... ça change tout !!!!
Et c’est son biographe officiel, Walter Isaacson, qui le dit :
https://www.numerama.com/tech/1512364-elon-musk-est-presque-francais-il-a-ete-concu-a-nice.html
Ce n'est plus "Brice"... c'est "Elon de Nice" !
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Actualités de Curiosity - 2013
dans Astronomie générale
Posté(e)
Toujours stationné à l'emplacement atteint le 11 octobre, Curiosity a terminé La campagne de forage à "Sequoia" et l’équipe du rover a préparé la conjonction solaire qui commence ce lundi 6 novembre au SOL 4000.
Ces 4000 sols couvrent près de 11 ans et 3 mois en parcourant 31 km et 60 m pour un impressionnant bilan d'exploration que j'ai tenté de relater le plus précisément possible durant toutes ces années.
Pendant la conjonction solaire, Mars sera du côté opposé du Soleil par rapport à la Terre, ce qui signifie qu’il ne sera plus possible communiquer correctement avec le rover pendant au moins les trois prochaines semaines, une nouvelle planification est prévue vers le 29 novembre.
Le 31 octobre, une nouvelle tentative de récupération de la roue à filtres de la MastCam a été menée en essayant cette fois d'entraîner le moteur dans la direction opposée à celle opérée vendredi 27. La malédiction qui pèse sur le moteur de ce système dure depuis plus d'un mois, mais il existe encore des recours et de l’espoir.
Le 26 octobre le labo SAM a réalisé une première analyse d’échantillon jugée suffisamment intéressante pour envisager d’effectuer une analyse plus détaillée. Le 1er novembre dans l'après-midi le bras robotique a déposé un nouvel échantillon de Sequoia au labo SAM. Le GCMS de SAM (spectromètre de masse à chromatographie en phase gazeuse) a ensuite été utilisé pour détecter les molécules organiques.
La semaine dernière a donc démarré le compte à rebours final avant la conjonction solaire de Mars. Dans ces derniers jours avant la conjonction, il a été préférable de réduire les activités (en particulier aucune activité de "contact") pour ne pas risquer d'avoir une défaillance qu’il ne serait plus possible de corriger avant la conjonction.
PANO NAVCAM - 2 NOVEMBRE 2023 (SOL 3996) - NASA-JPL-Caltech :
MOSAÏQUE MASTCAM - 09 au 29 OCTOBRE 2023 (SOLS 3972 à 3992) - Neville Thompson :
http://www.gigapan.com/gigapans/233764