vaufrègesI3

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Messages posté(e)s par vaufrègesI3



  1. PierreJL >"Pour les instruments de MSL, il existera quel doute?"

    Il existera un doute lié à une possible contamination des instruments de MSL par des organismes terriens. En effet, malgré les précautions prises visant à stériliser au maximum l'engin avant son départ vers Mars, le risque n'est pas nul.. C'est d'ailleurs cette problématique que pointait un audit sur la préparation de MSL en juin dernier.

    On peut toutefois estimer que ce risque est limité, car même si des organismes terriens ont résistés à la stérilisation et au voyage de plusieurs mois dans le milieu hostile de l'espace, les derniers survivants auraient bien du mal à supporter le bombardement incessant des radiations solaires sur Mars et le milieu acide et chargé en minéraux de sa surface.

    D'ailleurs, l'un des gros problèmes de MSL, c'est qu'il ne creusera les sols et les roches que de quelques petits centimètres, ce qui risque d'être très insuffisant pour aller chercher des organismes vivants, voire même des fossiles.. Il n'a pas de foreuse capable d'aller chercher l'échantillon en profondeur comme celui qui équipera le rover de la mission "ExoMars", jusqu'à 2 m (enfin... si cette mission résiste aux coupes budgétaires US). La vie, si elle existe, est nécessairement réfugiée en sous-sol..

    On a un sentiment d'inachevé car les instruments du rover sont très performants : Le "GCMS" (chromatographe en phase gazeuse) de MSL est 1000 fois plus sensible que ne l'était celui de Viking pour détecter les matériaux organiques, et il est surtout capable de détecter la "chiralité", c'est à dire d'identifier les molécules organiques issues du vivant...


    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 12-07-2011).]



  2. Gordon > "Qu'allons-nous apprendre de cette façon sur la vie ? Je veux dire, que nous n'aurions pu apprendre ici, sur la Terre "

    Sur terre, la tectonique des plaques a quasiment tout effacé des terrains anciens d'il y a plus de 4 milliards d'années et, de ce fait, malgré les hypothèses (remises en question récemment) on ne connait pas véritablement quel chemin prend la vie dans ses origines, les étapes qui l'ont précédé, ni le temps et les conditions qui lui sont nécessaires..

    Sur Mars, la tectonique n'a jamais été à l'oeuvre.. Malgré un volcanisme intense et les impacts, il demeure des terrains anciens qui gardent la mémoire géologique voire biologique d'une période "habitable" de Mars, il y a entre 3,8 et 4,4 milliards d'années.
    Mars pourrait donc être une sorte de "Pierre de Rosette" pour connaître au moins les conditions chimiques et physiques qui ont été nécessaires à l'émergence de la vie.
    Et si on ne trouve rien, c'est encore plus fascinant..



  3. Je ne suis pas sûr que l'ensemble des américains soient réellement persuadés que le programme des navettes soient un échec..

    Il suffirait pourtant qu'ils se souviennent que la NASA envisageait de lancer les navettes au rythme... d'une par semaine..
    Pour Discovery STS-133 par exemple, initialement prévu en novembre 2010, le lancement n'a pu se réaliser que fin février 2011.

    Le bilan :


    - 135 vols, dont 9 vers la station russe Mir et 37 vers l’ISS.

    - 355 astronautes de 16 pays à bord pour 848 embarquements.

    - 5 navettes : Columbia, Challenger, Discovery, Atlantis et Endeavour.

    - 14 morts, les astronautes qui ont péri lors des destructions de Challenger, en 1986 au décollage, et de Columbia, au retour dans l’atmosphère en 2003.


    Source (et bonne analyse) :
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/07/dernier-vol-de-navette-pour-atlantis-nasa.html



  4. Tout s'est bien passé, sauf un bref arrêt du décompte une trentaine de secondes avant le go..

    Enfin.. j'ai rien vu.. un impératif de dernière minute m'ayant malencontreusement privé de télé et de PC..

    La vidéo du lancement sur le site de la Nasa :

    http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?collection_id=14483&media_id=100244431&module=homepage


    Atlantis sous les nuages :




  5. Où t'as été pêcher cette chrono cauchemardesque Super ??
    Oiseau de mauvaise augure !

    Bon, pour demain ça s'annonce (comme souvent) plus ou moins pourri cette météo au Centre spatial Kennedy.. Actuellement ça oscille entre 60 et 70% de probabilité de mauvais temps à l'heure du lancement, ce qui est pas folichon..

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 08-07-2011).]


  6. Salut Ralt

    SUR LE WEB, entre autres :

    - Lien NASA TV de base :
    http://www.nasa.gov/multimedia/nasatv/index.html


    - Lien NASA TV en HD :
    http://www.ustream.tv/nasahdtv


    - Sur le site "Enjoy Space" à partir de 17 h, avec les commentaires en Français :
    http://www.enjoyspace.com/fr/news/le-dernier-decollage-d-une-navette


    Quant à la télé, peut-être un bref direct du décollage sur les chaines infos > LCI, BFM TV, I>TELE, voire Euronews..



  7. On y est..

    Le tout dernier lancement d'une navette spatiale aura lieu le vendredi 8 juillet 2011 à 17h26 (heure française) si tout va bien, en particulier la météo, annoncée incertaine.
    Atlantis - STS 135 - s'élancera pour une mission de 12 à 13 jours dédiée essentiellement au ravitaillement de l'ISS..

    Hormis quelques problèmes de fuites sur une vanne d'ergols (remplacée), la préparation n'a été émaillée d'aucun incident majeur. Un équipage de seulement 4 astronautes composera l'équipage qui en rejoindra provisoirement 6 autres dans la station spatiale..

    Un résumé de la mission en animation :

    http://www.youtube.com/watch?v=MBADi5nJI2o&feature=player_embedded



  8. T'es peut-être un peu trop radical Gordon... Si la science ne peut bien sûr prétendre à saisir l'"essence" de la vie, elle peut toujours en examiner les contours et sa génèse.. Certes, la science ne peut trouver que ce qu'elle est en mesure de chercher, mais ça représente déjà beaucoup, même si il convient de relativiser, on est d'accord ..

    Par exemple, les méthodes de décodage génétique permettent d'identifier formellement un organisme d'origine terrestre, et la probabilité qu'un ADN martien soit identique est quasi nulle.. Si un un organisme martien existe (et qu'on le trouve un jour), sa signature ADN sera nettement différenciée.. Son étude présenterait un intérêt énorme pour les biologistes..

    Il faut en effet bien souligner que cette hypothétique vie martienne pourrait être notablement différente de la vie terrestre actuelle (même si elle a pu apparaître par des processus d’évolution similaires à ceux qui ont conduit à la vie sur Terre). Elle aurait même pu, par exemple, s’arrêter au stade équivalent à celui du monde ARN ou pré-ARN terrestre..

    Par ailleurs, Mars, plus petite que la Terre, s'est refroidie plus rapidement et fut sans doute "habitable" avant la Terre. Les données fournies par les orbiteurs, rovers et landers à la surface de Mars durant ces dix dernières années donnent à penser que la planète a eu une relative abondance d’eau liquide très tôt dans son histoire, dès sa formation il y a environ 4,5 milliards d’années, et que cette eau liquide a pu y être stable sur des périodes de 200 et 300 millions d’années.

    Sur ce que l'on croit savoir aujourd'hui sur l'émergence de la vie, ces durées paraissent peut-être un peu minces pour engager un cycle "vertueux", mais justement, c'est aussi très intéressant à vérifier..

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 06-07-2011).]



  9. Parmi le vivant, on range les animaux, les insectes, les plantes, mais aussi les bactéries, les amibes, les cellules et les virus.. Hors, selon Bergson, la conscience est immanente au vivant, TOUT ce qui est vivant manifeste la conscience.

    Mais la science ne peut, dans l'absolu, décrire et étudier QUE ce qui est observable, c'est à dire ce qui appartient au domaine de "l'extériorité". L'intériorité du vivant ne peut être que conjecturée dans ses manifestations les plus superficielles, celles qui, de mon point de vue, ne nous apprennent rien... ou presque..
    Sur ce dernier point, on le sait pour les humains , l'observation est très complexe, le plus souvent empirique, toujours parcellaire ..

    Quant aux organismes microscopiques.. comment dire... ils se font discrets, pas un mot plus haut que l'autre les bougres !

    Gordon > Perso, j'aurais tendance à "conjecturer" que ces organismes ont eu grand plaisir à "coloniser" Mars dans le passé losque les conditions le permettaient, et qu'ils se cachent encore quelque part à l'abri, dormants ou non, et rongeant leur frein en attendant des jours meilleurs pour ressurgir et s'épanouir en pleine lumière..

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 05-07-2011).]



  10. Le risque de "contamination" de Mars par des organismes terriens transportés par les sondes (malgré toutes les précautions) paraît assez limité, que ces organismes désirent y vivre ou non ..

    En 1976, les deux sondes Viking ne détectèrent ni molécules organiques ni vie à la surface de Mars sur une profondeur de quelques centimètres. En fait, le sol martien semble renfermer des oxydants puissants produits par le rayonnement solaire dans l’atmosphère et/ou par des processus photochimiques et électrochimiques dans la basse atmosphère et au niveau du sol. La présence d’oxydants exclut toute accumulation de molécules organiques à la surface de la planète.

    Il y a toutes raisons de penser que la surface de Mars, en tout cas la couche superficielle, est rendue stérile depuis plusieurs milliards d'année suite au bombardement incessant des radiations solaires. Contrairement à ce qui se passe sur Terre, où elles sont filtrées par une épaisse atmosphère..

    De plus, sur pas mal de terrains, on est dans un monde acide du fait de fortes concentrations de minéraux dissous dans l'eau présente dans le passé, et il existe aussi pas mal d'agents oxydants comme les peroxydes (des molécules capables de détruire toute matière organique). Pour la NASA, l'un des principaux responsables de l'activité chimique "agressive" du sol martien est justement le peroxyde d'hydrogène (appelée plus couramment "eau oxygénée").

    Ceci n'exclut en rien la possible existence de "niches biologiques" en sous-sol, en profondeur, à l'abri des UV. Ni le fait qu'à son tout début d'existence, Mars a connu des conditions favorables à l'émergence de la vie. En témoignent ces terrains anciens sur des hauts plateaux où les sondes MRO et Mars Express en particulier ont découvert des carbonates et des argiles en quantité, preuve d'une présence d'eau pérenne, sur des centaines de millions d'années..

    Ces argiles qu'on trouve par exemple dans le cratère Gale, peut-être la prochaine cible de MSL...



  11. Mais si Jack..

    "Nouvelle génération" comme indiqué dans Wiki, c'est un euphémisme.. Tout semble nouveau dans ce RTG, et vu les problèmes d'approvisionnement en plutonium et le coût correspondant, il n'a jamais dû être véritablement expérimenté, sinon on n'en serait pas là..

    On est plutôt dans le cadre d'un prototype qui devait être expérimenté en mission.. avec tous les risques inhérents.. La preuve.



  12. Après moultes lectures à diverses sources outre-atlantique... c'est pas clair du tout , la Nasa n'a guère donné de précisions semble t'il..

    Mais beaucoup évoquent en effet la possibilité de thermo-couples "dégradés" plus rapidement que prévu. Ce RTG serait un prototype, il n'aurait pas le rendement escompté, ce qui va tout à fait dans le sens suggéré par dg2.. Pas grand chose à voir donc avec le "vieillissement du plutonium"..

    Je comprend mieux..

    En tout cas, c'est très inquiétant pour les performances de Curiosity, la bonne utilisation de ses instruments, sa protection thermique (chauffage), et bien sûr son autonomie, voire même pour ses capacités de communications via les orbiters..



  13. Oui dg2, Un problème sur la technologie utilisée sur ce RTG est très plausible..

    Sauf que l'info relayée par le blog d'Huet énonce bien que - je cite "la quantité d'électricité produite avait diminué plus que calculé en fonction du "vieillissement" du plutonium"..

    Ce qui, si je lis bien, évoque une mauvaise évaluation des pertes énergétiques consécutives au "vieillissement du plutonium" lui même, et pas un problème technique annexe dans la conversion chaleur=>électricité..

    C'est surprenant... Il y a peut-être une mauvaise interprétation du journaliste, ou une formulation maladroite.. Je vais essayer d'avoir des précisions à la source..

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 30-06-2011).]



  14. Tiens, justement... J'évoquais plus haut les 40 à 50 ans d'existence pour le RTG :

    Il y a cinquante ans hier, soit le 29 Juin 1961, un RTG avait été lancé dans l'espace pour la première fois avec un engin destiné à la navigation par satellite des navires ricains. Il fournissait 2,7 petits watts...

    L'événement a même été commémoré par le fabricant, la société "Martin Marietta" :



    http://bowshooter.blogspot.com/2011/06/fifty-years-of-space-mobile-nuclear.html



  15. Non non Super, je ne "sous-entend" pas ça, j'ose espérer qu'ils n'en sont pas là en tout cas ..

    C'est cette phrase que je trouve plus que surprenante :

    ".. en mesurant la quantité d'électricité produite, les ingénieurs se sont rendus compte qu'elle avait diminué plus que calculé en fonction du "vieillissement" du plutonium"

    Sans déconner !... ça fait un sacré bail que l'on connaît les effets et les caractéristiques physiques du plutonium, et 40 à 50 ans qu'on a pu mesurer précisément son potentiel dans les multiples RTG des missions spatiales...

    Je comprend pas...

    [Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 30-06-2011).]



  16. Un élément nouveau, et préoccupant pour Curiosity..
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2011/06/curiosity-msl-sera-lanc%C3%A9-vers-mars-en-novembre.html

    Je cite un extrait :

    C'est un générateur nucléaire qui est à bord. Bourré de plutonium 238, il utilise la chaleur des désintégrations radioactives pour produire de l'électricité. Problème : le report de deux ans du tir, prévu en 2009, a diminué les capacités initialement prévues car le plutonium n'a pas été remplacé, il a donc perdu deux ans de désintégrations... pour rien.

    C'était déjà pas terrible, mais... re-problème : en mesurant la quantité d'électricité produite, les ingénieurs se sont rendus compte qu'elle avait diminué plus que calculé en fonction du "vieillissement" du plutonium. Autrement dit la conversion de la chaleur en électricité n'a pas le rendement prévu. Et il n'existe manifestement pas de "pièce de rechange" à ce composant sensible.

    Pour l'instant, les responsables de la mission considèrent que cet accroc ne la met pas en cause. Toutefois, ils ne garantissent plus une capacité de déplacement de 20 km, comme prévu à l'origine, mais seulement d'environ 6 kilomètres.

    Cette réduction des capacités garanties de déplacement pourrait avoir un impact décisif sur le choix du site d'atterrissage. Lequel n'est pas encore tranché par Ed Weiler, le big boss des missions d'explorations planétaire à la Nasa.

    Fin de citation.


    Plus haut, début avril 2011, j'avais indiqué ceci (et qui est donc remis en question) : Le "cahier de charges" de MSL, c'est de fonctionner "une année martienne", soit environ 2 années terrestres (donc de supporter au moins un hiver martien), et de parcourir "5 à 20 km".

    Curiosity est capable de rouler à 90 m/h, mais on table sur 30 m/h, compte tenu des "irrégularités du terrain ou des problèmes de visibilité".
    Curieusement, les MER sont potentiellement deux fois plus rapide (180 m/h), mais ils ne peuvent rouler que 4 heures par jour, dans le meilleur des cas.. Dans l'absolu, MSL peut rouler jour.. et nuit !

    Sachant que la source d'énergie RTG serait capable de continuer à fonctionner durant au moins 14 années terrestres, j'imagine que les valeurs de base mentionnées peuvent être très largement dépassées..

    ------------------------

    A la lumière des dernières infos, ce qui change notoirement et modifie les perspectives, hors le retard de 2 ans, c'est que le vieillissement du plutonium semble avoir un effet plus négatif que prévu, c'est à dire une perte de rendement énergétique beaucoup plus importante que celle initialement calculée...

    Le plutonium 238 n'est plus produit depuis longtemps par les ricains, ils l'achètent donc aux Russes qui n'en disposent pas forcément "sur étagère", et pour des raisons stratégiques ou politiques ils n'ont pas nécessairement à répondre courtoisement aux besoins courants des ricains.. Donc pas de "recharge" possible, surtout dans un délai aussi court..

    Ce qui me parait très curieux, c'est que la Nasa semble "découvrir" ce problème de "vieillissement" seulement maintenant.. alors même que ce type de générateur a été utilisé pour un paquet de missions : Apollo, Viking, Pioneer, Voyager, Galileo, Cassini-Huygens, New Horizons... bien sûr par les Russes aussi, et qu'on a donc un sacré retour d'expérience !

    Vous avez dit bizarre ?...?



  17. Oui, merci Jack, ce n'est pas encore officiel, mais ça y ressemble..

    Je cite Gilles DAWIDOWICZ :

    Cratère Gale
    155 km de diamètre Alt = 1500 m Prof = 3000 m
    3,8 à 3,5 Mds années (fin Noachien)
    Pic central : plus de 5 km Au-dessus du fond du cratère.
    Altitude max = 700 m au-dessus du 0
    Dans Aeolis Mensae Au Sud d’Elysium Planitia..

    Le cratère est un endroit fascinant à explorer en raison de son pic central très étonnant, qui est une sorte de montagne en forme de croissant et qui s'élève en son centre à près de 5 km de haut !
    Cette montagne est composée de matériaux stratifiés, probablement des couches sédimentaires accumulées là par des agents de l'érosion non encore identifiés. Une histoire lacustre y est fortement suspectée…

    Le cratère Gale se trouve au sud d'Elysium Planitia, au nord-ouest de Terra Cimmeria et en bordure d'Aeolis Mensae.
    Située à la limite entre les hautes terres de l'hémisphère sud et les basses plaines de l'hémisphère nord, cette zone est par ailleurs entourée de volcans assez lointains, Elysium Mons au nord, Tyrrhena Patera au sud-ouest et Apollinaris Mons à l'est.
    Elle est également située à l'extrémité occidentale de la formation de Medusae Fossae, une vaste structure assez énigmatique constituée de monticules lobés à la surface ondulée qui rappelle par certains aspects la formation centrale du cratère Gale.

    La datation du cratère Gale donne des dates de l'ordre de 3,8 à 3,5 Mds années, ce qui place sa formation à la fin du Noachien, avec une histoire géologique subséquente particulièrement complexe.

    Le monticule central présente une structure stratifiée qui se serait formée sur au moins 2 milliards d'années à la suite de processus impliquant l'action durable de grandes quantités d'eau liquide.
    La structure actuelle ne serait d'ailleurs que le résidu d'une couche sédimentaire s'étendant sur toute la surface du cratère — voire au-delà — et qui aurait subi l'érosion éolienne soutenue observée par ailleurs dans toute la région.
    Le vent ne serait cependant pas seul en cause, et d'autres processus complémentaires doivent également être envisagés.
    Les matériaux constituant ce monticule sont sans doute assez fragiles, car il est traversé de multiples entailles par lesquelles il s'effrite, mais sans jamais laisser apparaître de blocs de grande taille.

    Gale avait été retenu en 2003 par la NASA pour y déposer le rover Spirit, avant d'être écarté au profit du cratère Gusev en raison de sa topographie rendant trop incertain l'atterrissage dans cette zone avec la technologie de l'époque.


    Présentation Vidéo de Gale :

    http://www.youtube.com/watch?v=rvXHu-U02UE&feature=player_embedded