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Posts posted by vaufrègesI3
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Il est par ailleurs hautement - paradoxal/savoureux/consternant - (rayer la mention inutile) de voir Roul s'auto-proclamer une nouvelle fois "arbitre des élégances" de ce fil et de bien d'autres comme si, de son point de vue, ce rôle éminent lui était dévolu comme une évidence.
En même temps, quand on se permet de déclarer venir sur Astrosurf pour - je cite : "exercer sa patience"
, rien ne peut plus surprendre.
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Il y a 4 heures, barnabé a dit :Faut dire que je suis plus habitué à me faire engueuler sur ce forum c'est comme qui dirait comme à la maison avec ma femme après plein d'années de mariage.. !
Il y a 2 heures, Superfulgur a dit :Pareil, mais moi elle me fout dehors
La (véritable) raison de votre calvaire..
... c'est que vous êtes des vieux mariés et qu'aujourd'hui vous avez du mal à arriver à Bandol...
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Bon...
Je vous souhaite bon courage les gars..
Face à cet olibrius, j’ai déjà beaucoup
« donné »..
C’est un mur !
Content de lui, assuré de sa supériorité quel que soit le domaine.
Il a débarqué un beau jour sur le fil de Curiosity pour me faire la leçon et tout en balançant des âneries invraisemblables sur la mission.
Il aura fallu que l’administrateur intervienne pour faire cesser le massacre.La suite fut encore plus consternante..
Certains ici s’en souviennent certainement, il n’a cessé de me harceler pendant des mois puis de carrément m’insulter au point que j’ai failli jeter l’éponge et quitter Astrosurf.
Bref...
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Complètement dingue.. et génial !!!
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Dans ce documentaire interviennent beaucoup de gens très récemment cités en références dans le fil de Curiosity, entre autres François Forget, Caroline Freissinet, Purification Lopez-Garcia....
C'est donc forcément un très bon documentaire
..
Même si, comme souvent sur un sujet aussi vaste et complexe, beaucoup d'éléments mériteraient d'être complétés/nuancés. Ce qui impliquerait une durée de 4 ou 5 heures, à minima
.
On y voit aussi la déclaration de Michel Viso que j'ai cité quelque part - en gros : "Il n'y a pas de plan B, de planète B, et c'est criminel de le laisser croire".
Pan !... dans le jardin de "l'espèce interplanétaire".
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TOUJOURS PLUS : UN TROISIÈME FORAGE EN PRÉPARATION !!
Le dernier week-end des 19 et 20 septembre (sols 2887 et 2888) était axé sur le dépôt d'une partie de l'échantillon "Mary Anning 3" au labo de minéralogie CheMin et donc à l'analyse des minéraux présents. Le plan d’activités comprenait également la préparation de SAM pour les analyses à venir en nettoyant les colonnes 1 et 2 du chromatographe en phase gazeuse GC.
L’analyse minéralogique devait s’effectuer pendant la nuit du 20 au 21 septembre (sols 2888 à Sol 2889). La journée du 21 septembre a comporté une majorité d’activités de télédétection en commençant par de multiples observations avec tirs laser LIBS ChemCam pour rechercher les variations de la chimie dans le substratum rocheux typique et les affleurements nodulaires sombres, ainsi que des mosaïques RMI ChemCam pour documenter la stratigraphie environnante.
Cette semaine doit ensuite être consacrée aux observations du stock restant et non utilisé d’échantillon de forage "Mary Anning 3".
Le 22 septembre (Sol 2890) les manœuvres du bras robotique permettront de vider au sol le reste d’échantillon stocké dans la tige de forage et dans la chambre réservoir située à l’arrière. Ces matériaux seront ensuite documentés avec MastCam, et plus tard dans l’après-midi en gros plan avec MAHLI. La nuit suivante l’APXS sera positionné sur le tas de résidus pour obtenir des informations géochimiques.
MASTCAM - 22 SEPTEMBRE 2020 (SOL 2890) :
Matériaux d'échantillons non utilisés déposés au sol
Le 23 septembre (Sol 2891) MastCam et ChemCam RMI (Remote Micro-Imager) caractériserons le reliquat d’échantillon "Mary Anning 3" déposé au sol en effectuant des observations passives multispectrales et la caméra RMI prendra également une mosaïque longue distance de "Housedon Hill", une large structure tourmentée située plus haut au Sud à environ 400 m du rover :
CHEMCAM RMI - 21 SEPTEMBRE 2020 (SOL 2889) - Paul Hammond :
"Housedon Hill"
Concernant les activités des 24 et 25 septembre (sols 2892 et 2893), je cite Susanne Schwenzer, géologue planétaire :
"Nous sommes déjà à l’affût de la cible voisine "Ayton". Nous voulons aussi forer là-bas, pour faire le suivi des changements chimiques que nous avons observés dans la zone. Peut-être que Mars va nous dire quelque chose de vraiment intéressant ici ? Tous ces nodules doivent signifier quelque chose, mais exactement ce que nous ne pouvons pas dire sans minéralogie complète. Les géologues adorent les images, mais parfois la minéralogie est l’autre ami que nous voulons voir aussi ! L’une des questions est de savoir de quelle façon les nodules sont semblables ou différents des nodules que nous avons vus précédemment. Et avec les trous de forage "Mary Anning" si près, nous pouvons également comparer les deux, ce qui améliorera encore nos possibilités scientifiques. En tant que géochimiste et modélisateur, je suis certainement très enthousiaste et j'ai taillé le crayon (numérique) pour commencer ma modélisation dès que possible !"
MASTCAM - 28 AOÛT 2020 (SOL 2865) :
CHEMCAM RMI - 30 JUILLET 2020 (SOL 2837) :
la nouvelle cible de forage "Ayton" et ses nodules sombres
APXS étudiera une cible près du nouveau site de forage à "Ayton". Le nom de la cible est "underhoul" et l’APXS sera accompagné par des observations MAHLI. L’atmosphère reste surveillée de près avec des observations de la poussière et de l’opacité.
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il y a 8 minutes, Alain MOREAU a dit :La question est à présent de savoir si ce sera en éclats ?
"Bitching. . . always bitching !"
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Il y a 1 heure, Superfulgur a dit :J'avoue que ça me dépasse
De même..
On est là dans le domaine de "l'inchoatif de l'ineffable"
...
(Comme disait notre ex- ami A. B.
)
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Il y a 1 heure, barnabé a dit :j'ai encore autre chose de pire pour après
Non... pas possible, mon trollomètre est déjà dans le rouge, YVAPT !!!!!!.
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il y a 41 minutes, JMBeraud a dit :Je l’aime bien ce fil...
Pareil.. il est trollement bien
!..
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Signe de l’intérêt porté à ce site et aux investigations actuelles, Curiosity est stationné à "Mary Anning" depuis près de.. deux mois !
Et les opérations vont se poursuivre avec l’utilisation d’un autre réactif pour une nouvelle expérience de "chimie humide" sur un échantillon de "Mary Anning 3".
Je cite Michelle Minitti, géologue planétaire :
"En se basant sur les premiers résultats de l'expérience de chimie humide SAM de la semaine dernière, l'équipe SAM a choisi de la compléter avec une deuxième expérience de chimie humide sur l'échantillon de forage "Mary Anning 3" du plan d'aujourd'hui. La première expérience a été réalisée avec le réactif hydroxyde de tétraméthylammonium (TMAH), et la seconde sera réalisée avec le réactif N-méthyl-N-(tert-butyldiméthylsilyl)trifluoroacétamide (MTBSTFA). On les appelle des expériences de chimie humide parce que SAM ajoute un réactif liquide à l'échantillon avant de l'analyser.
Chaque réactif réagit différemment avec l'échantillon, de sorte que chaque expérience apporte un éclairage légèrement différent sur les composés carbonés présents dans l'échantillon. Ensemble, nous obtenons une image plus complète de la chimie de l'échantillon de Mary Anning."
FIN DE CITATION
- Le réactif TMAH peut libérer des acides gras liés dans des macromolécules ou des monomères chimiquement liés associés à des phases minérales et rendre ces substances organiques détectables. Les acides gras, un type d'acide carboxylique qui contient un groupe fonctionnel carboxyle présentent un intérêt particulier compte tenu de leur présence dans les matériaux biotiques et abiotiques.
- Le réactif MTBSTFA permet surtout d’éviter de dégrader les molécules organiques sensibles à la chaleur et à l’oxydation des perchlorates (*), en particulier pour l’analyse de molécules organiques volumineuses, ou/et réactives.
(*) Les perchlorates martiens se forment naturellement, comme les perchlorates terrestres, grâce au rayonnement solaire ultraviolet puissant qui atteint la surface et facilite l’oxydation des éléments chlorés contenus dans le sol en l’absence d’eau. L’oxydant doit provenir de l’oxygène de l’atmosphère (sur Mars, quelques molécules d’oxygène libre et l’oxygène des molécules de gaz carbonique qui est abondant, ceci sur des temps géologiques). Chauffés, les perchlorates sont extrêmement corrosifs, et on a pu constater qu’ils ont très probablement corrompu les analyses des Viking, de l’atterrisseur Phoenix en 2008. C’est d’ailleurs Phoenix qui, le premier, a déterminé l’existence de cet oxydant. Chauffés à l’intérieur du labo SAM de Curiosity, les perchlorates modifient les structures des composés organiques, de sorte que les identités des matières organiques martiennes dans la roche restent incertaines. Lorsque les premières molécules organiques complexes ont été découvertes en mai 2013 (sol 279) par Curiosity à "Cumberland", l’action de chauffer l’échantillon, et donc les perchlorates, a détruit les molécules organiques originelles en les transformant en chlorohydrocarbones, rendant impossible leur identification originelle.
MASTCAM - 13 DÉCEMBRE 2015 (SOL 1192) - Thomas Appéré :
Mosaïque de 21 photos acquises par la caméra MastCam Droite (distance focale de 100 mm).
Matt Damon a été ajouté pour donner l'échelle.
Depuis l'orbite les données du spectromètre de MRO pointé sur ces dunes indiquaient la signature de l'olivine, ce qui confirme l'origine volcanique et basaltique de ce sable (analyse confirmée ensuite sur place par le rover). L'olivine est le premier minéral à cristalliser lorsqu'un magma refroidit. C'est pourquoi elle est souvent présente dans les roches volcaniques noires, les basaltes.
AGRANDIR L'IMAGE
MASTCAM - 29 NOVEMBRE 2013 (SOL 467) - Thomas Appéré :
Mosaïque de 14 photos acquises par la caméra MastCam Gauche (distance focale de 34 mm).
AGRANDIR L'IMAGE
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il y a 48 minutes, PlanetTracker a dit :J'arrive plus à savoir si c'est de l'humour. Une fois comme ça ok mais cracher sur les missions martiennes à chaque intervention...
Y rigole pas du tout !
Il est bien connu qu'il adore fâcher le lecteur
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Il y a 4 heures, Superfulgur a dit :Si tout se passe comme prévu, une ou des équipes "martiennes" vont annoncer bientôt des émissions de méthane sur Mars laissant à penser qu'en l'absence d'autres explications physico chimiques et modulo une possible défaillance d'un détecteur et/ou d'un récepteur, et/ou de la détection d'un faux positif, Curiosity, ou Machin (l'autre sonde que je me souviens pu le nom, celle qui essaie de creuser le sol martien depuis des mois, que n'importe quel pecno limougeot aurait dit "march'ra jamais, vot' truc", bref, que la Nasa a bel et bien, cette fois-ci, trouvé de la vie sur Mars.
Stay tuned.
"pecno limougeot" toi même
!!!!.. Heu.. et pecno de vénusien
!!!!!!!!..
Patience..
Depuis quelques semaines, sur le fil de Curiosity, j'ai tenté de distiller quelques messages subliminaux...
Il s'est passé quelque chose là haut, et on aura peut-être du grain à moudre dans quelques mois... mais chuuuut...
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OK.. Faut envoyer une mission habitée..
À mon avis faut vite envoyer Thomas Pesquet capturer les bébêtes dans l'atmosphère vénusienne (avec un filet à papillon).
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Dernière mise à jour de la mission
Je cite Ryan Anderson, géologue planétaire :
"Notre expérience SAM TMAH a été un succès ! Pour ceux qui ne parlent pas couramment l'alphabet de l'équipe du rover, comme nous l'avons décrit l'autre jour, l'expérience SAM TMAH est une mesure très attendue par l'instrument d'analyse des échantillons sur Mars (SAM), qui utilise un produit chimique spécial appelé hydroxyde de tétraméthylammonium (TMAH) pour aider à identifier les molécules organiques (contenant du carbone) dans l'échantillon. SAM n'a que deux conteneurs de TMAH, nous voulions donc être très sûrs que c'était le bon endroit pour utiliser l'un d'eux avant de lancer l'expérience."
Très bonne nouvelle donc..
Mais comme je le précisais dans mon dernier message - je recite Ryan Anderson :
"L'équipe attend maintenant avec impatience les résultats qui nous prendront plusieurs mois pour les interpréter pleinement."
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il y a 23 minutes, Superfulgur a dit :On s'en fout des détails, l'essentiel, c'est de faire du Mars Bashing, elle commence à nous gaver, celle-là...
Amplement mérité là !!!!!!!!!!!!!!
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Il y a 2 heures, Superfulgur a dit :Moi j'y croive !
Juste pour qu'on arrête de lancer des sondes soporifiques tous les deux ans sur une planète qu'on connait pas cœur depuis 50 ans, et qu'on envoye enfin des rovers rouler, enfin, flotter, plutôt, et se désintégrer dans les plaines quasi inviolées de Vénus...
Vive Vénus !!!
J't'en foutrais moi des "plaines quasi inviolées"... Pfffffffff....
On comprend bien qu'avec ta Vénus tu vise large.
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Il y a 1 heure, jackbauer a dit :la phosphine est quelque chose que vous ne vous attendez à voir que si la vie (telle que nous la connaissons) était impliquée.
Je confirme...
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Le processus de livraison au labo SAM d’échantillons (6 portions) du 28ème forage "Mary Anning 3" (riche en argile) a été annoncé pour le 10 septembre (sol 2878) au soir, et l’analyse devait suivre. Il reste à attendre confirmation de son bon déroulement.
Une opération qui, pour la première fois, doit inclure un ajout du réactif chimique TMAH pour rendre certains composés organiques réfractaires volatiles et donc détectables par les chromatographes. Sachant que la majorité des molécules organiques d'intérêt exobiologique sont réfractaires (acides aminés, acides carboxyliques etc.).
Noter que la quantité d’échantillon utilisée pour chaque portion analysée dans une coupelle ne dépasse pas 150 mg (soit env. le volume d’un dé à coudre). La réaction de dérivatisation se produit lorsque l'échantillon est chauffé en réaction au contact avec le réactif chimique TMAH. Les molécules présentes dans l'échantillon deviennent plus volatiles, plus résistantes à la chaleur et plus séparables, ce qui les rend beaucoup plus faciles à analyser avec le GCMS. Une deuxième phase de chauffage ne devrait pas dépasser 600°C en raison de la stabilité thermique du TMAH et permettra d’envoyer les gaz dans l’une des six colonnes GC pour la séparation énantiomérique et l’identification de masse des molécules organiques par le GC-MS.
Le TMAH peut libérer des acides gras liés dans des macromolécules ou des monomères chimiquement liés associés à des phases minérales et rendre ces substances organiques détectables. Les acides gras, un type d'acide carboxylique qui contient un groupe fonctionnel carboxyle, présentent un intérêt particulier compte tenu de leur présence dans les matériaux biotiques et abiotiques.
En connaissance des résultats, ces expériences sont répétées sur Terre en recherchant les conditions qui permettent l’émergence de résultats similaires. Des investigations qui peuvent exiger des semaines ou des mois avant de pouvoir conclure.
CONTEXTE - Image de Sean Doran renseignée par mes soins :
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Attention !!!!
Pour tous les fans du gourou(l) : cette vidéo est carrément orgasmique !!!!!
(Bref, à toute fin utile pensez au kleenex)
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Il y a 23 heures, Huitzilopochtli a dit :J'aurai souhaité savoir quelle serait la technique utilisée dans le cadre de cette mission pour déterminer précisément la chiralité d'une molécule organique ?
Vaste sujet qui mériterait un topic à lui seul..
N'étant ni biologiste, ni physicien, mais ce sujet étant fondamental dans le recherche de formes de vies extraterrestres, j'ai utilisé une doc' personnelle assez conséquente (en particulier celle produite par l'excellente Caroline FREISSINET) dans laquelle j'ai tenté de puiser pour répondre à cette question de façon aussi synthétique et lisible que possible.
Avant d'aborder la problématique chiralité/homochiralité, il m'a semblé que quelques rappels s'imposaient.
La chromatographie en phase gazeuse (GC) couplée à la spectrométrie de masse (MS) est actuellement une des rares techniques analytiques utilisée dans des environnements extraterrestres afin d’y rechercher des molécules organiques, et elle y est devenue la méthode de prédilection. Elle a déjà été prévue et utilisée pour différentes missions martiennes, comme Viking, MSL, Rosetta, ExoMars, ainsi que dans le cadre de l’exploration de Vénus et Titan.
Elle est également couramment utilisée en laboratoire pour l’analyse des acides aminés dans les météorites et autres échantillons extraterrestres depuis le début des années 1970.
Le chromatographe en phase gazeuse (GC) est, comme son nom l'indique utilisé afin de réaliser des chromatogrammes ayant pour but de séparer et de déterminer les différents composants d'un échantillon. La particularité d'un "GC" est le fait que l'espèce chimique à analyser est chauffée jusqu'à ce qu'elle passe en phase gazeuse, et non en phase aqueuse, comme par exemple une chromatographie sur couche mince ( CCM). Le SAM-GC possède un total de 74 fours, capable de monter à une température de près de 1100°C, couplé avec une traitement chimique permettant de vaporiser les molécule les moins volatiles. Ainsi, il est fort probable que l'élément a analyser libère des espèces gazeuse, afin d'en déterminer la composition chimique.
Ensuite, les gaz obtenus sont séparé dans les six voies analytiques que possède le SAM GC. C'est voies, mènent à des colonnes à chromatographie, ainsi qu'à des dispositifs permettant de stabiliser la température ambiante. Les colonnes sont des tubes capillaires, d'environ O,25 mm de diamètre et de 30 m de longueur, dont les parois sont recouvertes de substances actives. Celles-ci peuvent être des absorbants, qui interagissent avec les espèces grâce au principe des liaisons de Van Der Waals. Plus une espèce a d'affinités avec l'absorbant, plus elle met du temps a ressortir de la colonne. Les absorbants sont plus particulièrement utilisé pour les petites molécules. Ou cela peut aussi être une résine, dont la propriété est de dissoudre certaines qui passeront donc plus de temps dans la colonne. La résine est plus utilisé dans la séparation des molécules organiques.
Les gaz obtenus grâce au traitement de l'échantillon sont transportés dans les fines et longues colonnes capillaires par un gaz dit "porteur", ou gaz vecteur. Ce gaz, pour les besoins de la chromatographie, doit être inerte. Dans le cas de Curiosity, il s'agit de l'hélium. Ce gaz va ainsi, amener le gaz à étudier jusqu'à la sortie de la colonne, et le faire passer devant un nouvel outil, le détecteur.
Les détecteurs ont pour but de déterminer la composition des gaz à analyser. Il s’agit ici de détecteurs à conductibilité thermique ( TCD ) qui mesurent la capacité des gaz à conduire la chaleur, ainsi que le temps entre leur injection dans la colonne, et leur passage devant le détecteur. Ce comportement dépend des propriétés physico-chimiques de la molécule. Chaque molécule possédant ainsi une vitesse de migration propre, elles sont éluées à des temps différents (le temps de rétention), ce qui permet une séparation temporelle des constituants du mélange, et leur identification lorsque les temps de rétentions sont connus. Le détecteur fonctionne sur le principe du "Pont de Wheatstone" : Cet instrument permet de mesurer une résistance électrique grâce au rapport suivant, Rx = (R3*R2)/R1, où R1 et R2 sont des résistance connues, et R3 une résistance variable de précision. Le TCD mesure ainsi grâce a ce principe, les variations de tensions électriques crées par le passage des composant devant le détecteur. En collectant ses données, il est possible de déterminer la nature précise de chaque élément présents dans les gaz. Le TCD possède l'avantage de ne pas dégrader les échantillons qui pourront par la suite être utilisé dans le spectromètre de masse de SAM, de plus, la Chromatographie en phase gazeuse sépare les différents gaz, ce qui facilite le travail d'analyse des autres instrument du rover.
Une réaction de fonctionnalisation (ou dérivatisation) avec réactif peut être réalisée avant injection afin d’augmenter la volatilité des molécules cibles.
Cette technique permet la séparation et l’analyse qualitative et quantitative de composés à l’état de traces (par exemple des molécules organiques présentes dans des milieux extraterrestres), ainsi que de réaliser une séparation énantiomérique.
Pour l’identification des solutés, la spectrométrie de masse (quadrupôle ou trappe d’ions) va ioniser les molécules par impact électronique, les fragmenter, et les séparer en fonction du rapport masse sur charge m/z. Chaque molécule se fragmente selon un schéma prédictible pour une même énergie d’ionisation (généralement 70 eV), fournissant un spectre de fragmentation typique, dont l’analyse permet l’identification de la molécule mère. Il est possible de vérifier l’identification d’un composé (basée sur son temps de rétention et son spectre de masse) par comparaison des temps de rétention et des spectres de masse obtenus avec un standard ou une librairie.
De la chiralité à l’homochiralité (brève histoire de l’activité optique)
Depuis sa découverte par Jean-Baptiste Biot en 1815, l'activité optique des molécules est particulièrement étudiée dans différents domaines scientifiques, qu'ils soient appliqués ou fondamentaux. L’activité optique est la capacité qu'a une molécule de dévier le plan de polarisation d'une lumière incidente polarisée linéairement, dans un sens ou dans l’autre selon l’énantiomérie des molécules du milieu qu’elle traverse. Cette activité optique a été liée à la chiralité (du grec « χειρ », la main) des molécules par Pasteur quelques années plus tard, en 1848. Il a fallu attendre 1904 pour avoir une définition de la chiralité, par Lord Kelvin, définition encore admise aujourd'hui : "J’appelle toute figure géométrique, ou groupe de points, chiral, si son image dans un miroir plan ne peut être amenée à coïncider avec lui-même".
Cette propriété implique généralement un centre asymétrique au sein de la molécule. Cependant, les molécules possédant une hélicité, un axe ou un plan de chiralité peuvent également être chirales, sans pour autant présenter de carbone asymétrique. Les deux énantiomères d’une molécule chirale, malgré leurs caractéristiques physiques et chimiques relativement proches, peuvent avoir des propriétés biochimiques radicalement différentes, voire opposées ; senteurs différentes, flaveurs différentes, effet biologique ou inertie de la molécule, et même médicament/poison pour les inverses optiques d‟une molécule tragiquement connue, la thalidomide.
Regardez votre main droite. Si vous la placez devant un miroir, c'est votre main gauche qui apparaît. Il est impossible de superposer vos deux mains tournées vers vous. Vos mains sont chirales : elles ne sont pas superposables à leur image dans un miroir.
Cette asymétrie est à l'origine de l'activité optique des molécules chirales. Deux molécules chirales, images l'une de l'autre, sont dites énantiomères et ont les mêmes propriétés physiques excepté leurs pouvoirs rotatoires spécifiques, qui sont opposés. Elles ont les mêmes propriétés chimiques excepté les réactions chimiques faisant intervenir le centre chiral.
Les molécules naturelles sont chirales pour la plupart, certaines formes étant privilégiées, comme la forme L chez les acides aminés. C'est pourquoi on parle pour la nature d'homochiralité (dont l'origine est du reste encore débattue).
De même, au niveau microscopique, les biomolécules qui constituent le vivant sont chirales. De fait, en laboratoire, ces molécules se trouvent toujours réparties à part égale entre la forme droite et la forme gauche, images l’une de l’autre dans un miroir. Toutefois, dans les organismes vivants, certaines biomolécules, les acides aminés et les sucres de l’ADN, véritables briques de la vie, ne se retrouvent que sous une seule configuration. Au sein du vivant, les acides aminés n’existent que sous la forme gauche, et les sucres de l’ADN sont tous droitiers. C'est ce qu'on appelle l'homochiralité.
Lorsqu'elles sont produites en laboratoire, les molécules organiques, parmi lesquelles figurent les acides aminés ou les sucres (constitutifs de l’ADN), existent sous deux formes, appelées énantiomères (du grec enantios qui veut dire opposé). Il faut se représenter ces deux configurations comme images l’une de l’autre dans un miroir. Comme deux mains non superposables, on retrouve une forme gauche, nommée L (pour lévogyre), et une forme droite, nommée D (pour dextrogyre). Toute molécule montrant cette double géométrie est dite chirale (du grec kheir qui signifie main).
En 1847 Pasteur note que des cristaux de tartrate font tourner la lumière polarisée soit à gauche, soit à droite. Il en déduit que les cristaux étudiés présentent deux structures géométriques différentes, droite ou gauche. Cette propriété a des implications importantes. Le limonène par exemple, utilisée par l’industrie cosmétique et agroalimentaire, sent le citron sous sa forme droite alors que son énantiomère gauche a l’odeur du pin.
Théoriquement donc, les deux formes, L et D, coexistent pour de nombreuses molécules, très présentes dans le monde vivant. C’est ce que Pasteur a baptisé "mélange racémique", c’est-à-dire un mélange comprenant 50 % de molécules gauches et 50 % de molécules droites, qui ne dévie pas la lumière polarisée.
Pourtant, la vie n’utilise qu’une seule des deux configurations. Les acides aminés du vivant sont ainsi tous de forme gauche, alors que les sucres de l’ADN sont au contraire droitiers. On parle alors d’homochiralité de la vie. Ces deux termes sont inséparables : les scientifiques s’accordent en effet à dire que l’homochiralité est une signature fondamentale de la vie, une condition nécessaire à son développement. Sans cette "homochiralité de la vie" (ou encore asymétrie biomoléculaire), la vie ne pourrait pas exister. En effet, le repliement des protéines serait impossible. Or ce phénomène est indispensable au bon fonctionnement des enzymes, qui accélèrent les réactions chimiques capitales pour les organismes vivants.
Parmi les biosignatures ou bioindices possibles, l’étude de l’activité optique de certaines molécules organiques, menant au concept de chiralité et donc d’homochiralité de la vie est particulièrement intéressante.
Techniques susceptibles de permettre la détection de la chiralité :
La chromatographie en phase gazeuse couplée à la spectrométrie de masse (GC-MS) se révèle être la meilleure technique d'exploration spatiale pour la chiralité.
L’assemblage de chromatographes GC-MS comprend six colonnes de 30 mètres de long mais seulement d'un quart de millimètre de diamètre. Les tubes sont enroulés en bobines pour les emballer à l'intérieur de l'instrument, de sorte que chacune des "colonnes" ressemble en fait à un disque, vu de l'extérieur. Ainsi les six cercles composant l'instrument GC sur la photo du labo SAM ci-dessous :
Chacune des colonnes est conçue pour fonctionner sur des plages de poids moléculaires différentes (mais qui se chevauchent).Une colonne cible les petites molécules de carbone (chaînes de 1 à 4 atomes de carbone) et l'ammoniac, deux regardent les hydrocarbures de poids moléculaire moyen (chaînes de 5 à 15 carbones), et ainsi de suite. Trois des six colonnes ont des "pièges" qui absorbent les espèces gazeuses intéressantes au fur et à mesure de leur arrivée au début de la colonne, afin de les concentrer; le chauffage instantané des pièges libère les molécules de gaz en même temps, augmentant la capacité du chromatographe à les séparer en différents constituants.
La surface intérieure de chaque colonne est revêtue d'une substance différente. Les substances saisissent les molécules de gaz et les libèrent. Différentes molécules de gaz ont plus ou moins d'affinité pour le revêtement de chaque colonne. Ainsi, le tube long et fin sépare les différentes molécules de gaz par leurs affinités - en général, les molécules les moins collantes sortent de la colonne en premier, les plus collantes en dernier. De plus, les grosses molécules ont tendance à descendre plus lentement dans la colonne que les petites molécules. Lorsque les molécules de gaz sortent du tube, elles passent à travers un détecteur de conductivité thermique (TCD), qui peut détecter les principales espèces présentes dans le gaz jusqu'au niveau de la partie par million. De là, les gaz séparés entrent dans le spectromètre de masse. Ce n'est pas le premier spectromètre de masse à chromatographe en phase gazeuse (GC-MS) envoyé sur Mars, mais c'est le premier depuis les atterrisseurs Viking. Le design de Curiosity 's est basé sur le GCMS qui était sur Huygens, la sonde atmosphérique Titan.
Plusieurs classes de colonnes chirales ont été étudiées et classées en fonction de leur énantiosélectivité.
En effet la séparation des énantiomères peut se faire par chromatographie chirale. Dans cette technique, la phase stationnaire de la colonne capillaire chromatographique est chirale. Un des deux énantiomères aura donc plus d’affinités avec la phase stationnaire que l’autre, son temps de rétention en sera alors augmenté, permettant la séparation des énantiomères. L’emploi d’un réactif de fonctionnalisation (ou dérivatisation) chiral n’est alors pas forcément nécessaire. Par exemple, l’emploi de colonnes chromatographiques chirales ont permis la séparation d’énantiomères des météorites Murchison et Murray.
En première approche de conception, il s’agissait de comparer la réponse chromatographique d’un certain nombre de molécules organiques chirales, dans un premier temps des molécules volatiles, afin de déterminer quelle colonne chromatographique est la plus pertinente pour détecter et séparer les molécules organiques chirales.
Dans ce cadre les études se sont portées sur trois colonnes capillaires chirales différentes ; les phases stationnaires de deux d’entre elles sont composées de cyclodextrines modifiées, et celle de la troisième de dérivés d'acides aminés. Si l’utilisation de la colonne sélectionnée peut être étendue à toutes les missions spatiales censées étudier la chiralité dans l’espace (planètes, comètes etc.), la première application de cette étude est pour SAM (Sample Analysis at Mars) sur la mission MSL (Mars Science Laboratory). C’est pourquoi les propriétés cinétiques et thermodynamiques de la colonne choisie ont été étudiées le plus exhaustivement possible. Dans ce même contexte de missions martiennes (MSL et Exomars), la détection et la quantification de molécules organiques énantiomériques revêt une importance considérable. La GC-MS n’autorise cependant que l’analyse de molécules volatiles. Or, la majorité des molécules organiques d’intérêt exobiologique sont réfractaires (acides aminés, acides carboxyliques etc.).
En conséquence a été développé et optimisé une méthode permettant la fonctionnalisation (ou dérivatisation) et l’analyse chirale des molécules organiques : le TMAH (Tetramethylammonium) est utilisé dans le cadre de la thermochemolyse (pyrolyse en présence d’un réactif de fonctionnalisation) et permet de réaliser une méthylation des groupements possédant des liaisons polaires, permettant l’analyse par chromatographie en phase gazeuse de composés polaires. Les cibles de cette technique sont les composants moléculaires polaires contenus dans des molécules plus complexes. Elle est utilisée par l’instrument SAM sur MSL et sera également embarquée sur l’expérience MOMA d’ExoMars.
Ces résultats ont permis de sélectionner la colonne chirale la plus appropriée, capable de détecter et de séparer les molécules organiques volatiles cibles. Il apparaît que seules les phases cyclodextrines permettent de séparer efficacement la majorité des énantiomères. Deux types de dépôts de ces phases sont alors étudiés, une phase cyclodextrine diluée dans une phase polysiloxane et ensuite déposée sur les parois internes de la colonne (Chiraldex), et une phase cyclodextrine greffée (Chirasil-Dex). Les études cinétiques et thermodynamiques sur ces deux colonnes différentes ont permis d‟apprécier le pouvoir de rétention et de séparation énantiomérique de ces deux colonnes, et de choisir la Chirasil-Dex pour la suite des expériences. En effet, l’efficacité et la résolution de cette dernière pour la séparation énantiomérique sont supérieures pour une large gamme de composés, des hydrocarbures aux aromatiques en passant par des esters et des alcools.
Cette colonne (la GC4 dans le tableau ci-dessous) montre des comportements chromatographiques en accord avec les exigences de séparation énantiomériques de classes variées de composés, ainsi qu’une adéquation avec les contraintes des analyses spatiales (robustesse, résistance à la température, fiabilité) :
Les cyclodextrines sont de plus en plus utilisées en chimie analytique comme greffe sur la phase stationnaire. L'emploi de cyclodextrine permet de changer l’affinité des composés à analyser pour la phase stationnaire, et donc de modifier leur temps de rétention. Les cyclodextrines permettent la séparation d'énantiomères grâce à leurs propriétés de sélecteur chiral. Ce type de colonne cyclodextrine sera donc utilisé pour MSL et ExoMars afin de développer une méthode capable de détecter et d’analyser in situ la chiralité de molécules organiques réfractaires d’intérêt exobiologique dans des environnements extraterrestres.
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Il y a 6 heures, Huitzilopochtli a dit :J'aurai souhaité savoir quelle serait la technique utilisée dans le cadre de cette mission pour déterminer précisément la chiralité d'une molécule organique ?
Chiralité ? La technique ??
.... Ben avec le GC-MS... voilà... autre question ???
Pas le temps aujourd'hui.. Réponse (un peu) plus complète ce soit (tard) ou demain..
PS > Il pleut à Marseille = Etat de catastrophe naturelle = Embouteillages monstres (pire que le COVID)
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Il y a 9 heures, Alain MOREAU a dit :j’en suis désolé pour toi, mais tu ne t’appartiens plus totalement : tu appartiens aussi, un peu, beaucoup, à notre communauté
Ben m... alors ! Je sais même pas quand a eu lieu la transaction, en tout cas moi j'ai rien signé !!
Et puis le vent de l'Esprit (sain) souffle où il veut, tu en entends le bruit, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va !
Il y a 9 heures, Alain MOREAU a dit :nous ne te laisserons pas si facilement défaillir à ta guise, ni faillir à ta mission sacrée d’élucider ce mystère du vivant, pour nous tous ici à qui il tient à cœur !
Justement, si vous pouviez m'envoyer un p'tit chèque, en ce moment c'est un peu difficile
Tentative d'explication sur la priorité que semble accorder l'équipe du rover à la recherche d'acides carboxyliques (avec l’expérience de chimie humide TMAH) :
Les lipides existent sous différentes formes. Les acides gras, qui sont des acides carboxyliques à longue chaîne aliphatique, en font partie. Ces acides gras sont retrouvés dans toutes les huiles, les graisses, les cires, les lipopolysaccharides (constituant essentiel des parois bactériennes), les mono-, di- et triglycérides (réserve d'énergie animale), les glycéro-phospholipides et les sphingolipides (composants des membranes plasmiques eucaryotes).
Ces acides gras, lors d'une dégradation, subiront une transformation en acides carboxyliques plus courts. Or, les acides carboxyliques sont particulièrement résistants à la dégradation, même exposés à des conditions drastiques, ce qui rend leur recherche en tant que bio-indice pertinente.
Ces composés sont intéressants en tant que résidus, produits dérivés de la vie, qui peuvent subsister longtemps après que la vie ait été balayée. Certains acides carboxyliques ont en effet pu être détectés dans des sols extrêmement arides et oxydants du désert d'Atacama au Chili (Navarro-Gonzalez et al. 2003). Les monomères de nos macromolécules d'intérêt sont donc beaucoup plus stables que les polymères dont ils sont issus, même exposés à des conditions drastiques. D'autres lipides, cycliques, tels que les stérols (hopanoïdes, stéroïdes) sont source d'intérêt exobiologique par leur importance biologique (présence dans les membranes bactériennes) et la résistance de leur squelette carboné aux conditions dégradantes.
Ensuite l'étude de la chiralité des acides carboxyliques et notamment la présence d'un excès énantiomérique pourrait apporter une preuve importante en faveur de leur origine biotique. Le monde vivant est chiral. Les bio-monomères ne présentent qu'une seule des deux conformations chirales. Les acides aminés, les sucres et les lipides sont principalement homochiraux dans tous les systèmes vivants et leur structure polymérique forme des arrangements secondaires asymétriques.
Ce type de recherche permet de déceler à la fois les formes de vie telles que nous les appréhendons, mais aussi des formes de vie basées sur des molécules radicalement différentes. Il s'agit d'un biomarqueur universel et important approprié tant aux composés biologiques connus qu'aux composés extraterrestres potentiellement biologiques.
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.... Non mais là vous « dérapez » (comme dirait l’autre
)..
Température d'équilibre pour une Terre sans atmosphère
in General Astronomy
Posted
Perso j'en ai connu plusieurs (dont une rue Duquesne)..