Formule Optique |
Schmidt-Cassegrain |
Diamètre |
355.6 mm |
Focale |
3 910 mm |
Ouverture relative |
F/D = 11 |
Obstruction centrale |
114mm avec baffles soit |
Pouvoir séparateur |
0.34 sec |
Poids |
22 Kg |
J'ai acheté ce télescope d'occasion à Sébastien LEBOUC. Après avoir vu les images de Jupiter qu'il avait réussi à sortir depuis la Guyane, l'idée qu'un C14 pouvait m'apporter encore plus que mon Mewlon 250 a fait son chemin. Et lorsque Sébastien a mis son C14 en vente, l'hésitation est montée encore d'un cran. J'ai définitivement opté pour le C14 après une sortie au Restefond en Septembre 2010. J'ai pu voir que le C14 restait maniable malgré sa taille et puis surtout sortait de bien belles images ! le Mewlon 250 était clairement un ton en dessous .... J'ai pris possession du tube fin Octobre 2010. La Guyane n'avait pas laissé le tube indemne : pas mal de toiles d'araignées à l'intérieur et présence d'une légère moisissure de surface ont nécessité un nettoyage des optiques avec l'aide de David Vernet. Celles-ci sont ressorties comme neuves. Un foucault photo réalisé par David sur g UMA a permis de mettre en évidence une excellente qualité optique. Ce sera à confirmer grâce à un Roddier. Quelques modifications ont été apportées au tube : * d'abord l'achat d'une platine Robin Casady permettant une mise en place rapide et sécurisée d'un tube aussi lourd et encombrant que celui du C14 : en position totalement dévissée, la mise en place se fait en plaquant le rail du C14 au lieu d'avoir à l'enfiler dans les rails. Par ailleurs, la longueur de 14'' de cette platine permet d'avoir pas mal de latitude d'équilibrage en déclinaison, * un parebuée rigide Astrozap assez cher mais d'une qualité remarquable. Associé à une résistance chauffante, le tout permet de retarder au maximum l'apparition de la buée, * un porte-oculaire 2'' Steeltrack Baader : sa finition est superbe et sa construction très robuste et précise. Son prix enfin est très avantageux par rapport à ses concurrents (Starlight ou Moonlite). Je l'ai motorisé avec un système fabriqué par Lakeside, * une platine losmandy DC 14 remplaçant le rail orange du C14. Cette platine est un peu plus rigide que le rail d'origine et surtout permet de mieux saisir le tube, point crucial pour sa mise en place sur la platine Robin Casady, * un chercheur Astro-Physics 8x50 acheté d'occasion sur Astromart, avec un support à attache rapide. Ce chercheur est d'excellente qualité. Par rapport au chercheur d'origine, il est de plus réticulé et éclairé. Enfin le C14 a subi des modifications permettant une mise en température plus rapide : * blocage du primaire, * flocage du tube et du baffle du secondaire à l'aide de velours Protostar, * implantation de ventilateurs afin d'accélérer la mise en température du tube, * et afin surveiller celle-ci, mise en place d'une instrumentation en température du miroir principal et du tube. J'ai réalisé ces modifications avec l'aide de Franck Valbousquet d'Optique et Vision. Une page spécifique décrit toute l'opération. |
Entraînement |
Roue dentée D=143mm, 360 dents, sur chaque axe |
Motorisation |
GOTO GEMINI |
Capacité |
30 Kg maximum |
Alimentation |
12 à 18 Volts |
Poids de la tête seule |
16 Kg |
Bien que ma précédente monture (l'AP 600E-QMD) m'ait apporté toute satisfaction, j'ai souhaité pouvoir augmenter mes capacités de charge maximale : je voulais pouvoir être capable d'utiliser en planétaireun C14 soit environ 25 Kg de charge. Or l'AP 600E était limitée à environ 15 Kg. Je voulais par ailleurs améliorer un peu plus la gestion des vibrations générées par la monture en me tournant vers les servo-moteurs réputés bien plus fluides que les moteurs pas à pas. Or l'adaptation de servo-moteurs à l'AP600E QMD n'était pas possible. Ces deux facteurs m'ont donc décidé (un peu à contre coeur il faut dire) à vendre l'AP600E-QMD. Pour la remplacer, plusieurs choix étaient possibles : Celestron CGE, Astro-physics 900 GTO ou Losmandy G11-GEMINI pour ne citer que les plus connues. J'ai retenu cette dernière car elle alliait qualité irréprochable confirmée par nombre d'astronomes amateurs depuis des années, et investissement financier raisonable. L'achat fut donc réalisé fin 2009 chez LE revendeur français de la marque: Optique et Vision. Pour assurer un niveau vraiment minimal de vibrations, j'ai opté pour un moteur suisse MAXON en AD. Les servos Losmandy standards utilisent 3 aimants et comportent donc 3 pôles, parallèles à l'axe de sortie : en tournant manuellement l'axe de sortie, on sent bien les 3 pulsations par tour. Le servo suisse MAXON utilise lui 9 pôles, organisés non pas parallèlement à l'axe moteur mais en hélice autour de cet axe. Le résultat est une rotation sans aucune pulsation perceptible lorsqu'on tourne l'axe à la main. Ce servo génère ainsi un niveau de micro-vibrations le plus bas possible. Le moteur MAXON délivre également 30% de couple supplémentaire par rapport au servo standard, ce qui améliore le comportement de la monture avec une alimentation en 12 Volts. Après plusieurs mois d'utilisation, je peux confirmer que cette moture montre des résultats tout à fait conformes à mes attentes. |
Nombre de barlows sont proposées sur le marché, dans toutes les tailles et à tous les tarifs : faire son choix dans une telle offre n'est pas très facile. Mes critères furent relativement simples : la qualité optique et une taille de 2'' pour des questions de rigidité du montage et d'éventuelles utilisations avec de futurs capteurs CCD plus grands. La qualité optique doit pour moi en particulier signifier une bonne correction chromatique. En effet, dans un système comme le mien basé sur un télescope ouvert sans lame type Schmidt-cassegrain, la barlow est le seul élément en verre donc le seul susceptible d'apporter de la dispersion ou de l'absorption, notamment dans l'UV. Elle se devait donc d'être très bien corrigée sur tous ces plans. Possédant déjà du matériel Astro-physics et connaissant la qualité extrême de la marque notamment dans la fabrication de lunettes apochromatiques de très haut niveau optique, j'ai logiquement opté pour leur Barcon. Elle s'avère effectivement de très grande qualité et sans abérrations détectable. J'ai plus tard eu l'occasion d'acquérir la Rolls des barlows : la Fluorit Flatfield Converter (FFC) de chez Baader Planetarium. Son grandissement varie entre 3 et 8 selon le tirage utilisé, ce qui est parfait pour imager Mars pour laquelle des F/D de 40 à 60 sont requis. Je n'utilise la FFC que depuis peu, mais les quelques esais déjà réalisés me confirme sa très grande qualité. |
Après avoir longtemps utilisé une TouCam Pro II, je me suis résolu à investir dans une caméra spécialement conçue pour le planétaire. Après recherches, 2 marques se sont clairement détachées : Lumenera et DMK. J'ai choisi la Lumenera en raison des 12 bits de codage, de sa qualité reconnue depuis longtemps et de sa facilité d'utilisation. Les conseils avisés de Christophe Pellier m'ont également décidé à prendre un modèle à capteur noir et blanc (version 2.0M) pour sa plus grande sensibilité et la possibilité d'utiliser des filtres spécifiques allant de l'UV à l'IR. Là encore je ne regrette pas cet achat, les résultats étant à la hauteur de l'investissement. Pour mes acquisitions, j'utilise le superbe logiciel Lucam Recorder écrit par Heiko WILKENS. Ma nouvelle 'i-Nova PLA-Mx a maintenant pris la relève pour l'imagerie planétaire mais je conserve neanmoins la SKYnyx pour les travaux dans l'UV. |
CCD |
Sony ICX424 |
Matrice CCD |
640 x 480 pixels |
Taille des pixels |
7,4 x 7,4 µm |
Acquisition |
60 images/sec maximum |
L'utilisation d'une caméra CCD noir et blanc nécessite le recours à des filtres Rouge / Vert / Bleu afin d'obtenir une image couleur. Après avoir utilisé des filtres "dichroïques" True Technology, je me suis tourné en 2006 vers les réputés filtres interférentiels Astronomik , en version 2c. Les filtres Astronomik sont traités anti-IR, ce qui implique donc que leur utilisation est possible sans le rajout d'un filtre IR-cut supplémentaire. Cela permet de gagner en luminosité et en qualité d'image en limitant le nombre de transitions air/verre. Par ailleurs, le filtre IR-cut peut dans ce cas être utilisé comme filtre de luminance pour du LRGB sans être réquisitionné pour le RGB, Suivant les conseils de plusieurs planétophiles j'ai également fait l'acquisition de filtres plus spécialisés : un filtre IR pass : là encore j'ai opté pour la marque Astronomik avec un IR-pass Planet IR Pro 742 acheté début 2007. Ce filtre laisse passer l'IR à partir de 700 nm avec 50% du max atteint à 742 nm. Son utilisation sur les planètes comme Jupiter ou Saturne permet de mieux observer des structures nuageuses non ou moins visibles en RGB, un filtre UV : après avoir acquis un filtre Schuler fin 2006, j'ai acheté fin 2008 le nouveau filtre UV Astrodon avec une meilleure transmission UV que le Schuler. Dans les 2 cas, ces filtres sont très bien corrigés vis à vis des fuites IR préjudiciables à l'imagerie UV. Le filtre UV permet de révéler des structures nuageuses sur Vénus totalement inobservables en visible, un filtre Wratten W47 : plus facile d'utilisation que le filtre UV, il laisse cependant passer l'IR et requiert donc l'utilisation simultanée d'un filtre IR-Cut. Je ne l'ai que peu utilisé à l'heure actuelle compte tenu des excellents résultats en UV pur et du manque de place dans ma roue à filtre. Un filtre méthane CH4 IDAS Hutech acquis en 2011 est venu compléter ma panoplie. Ce filtre va me permettre de mieux étudier et surveiller l'atmosphère de Jupiter |
Pour utiliser tous ces filtres, un système permettant de les passer devant la caméra CCD est requis. J'ai tout d'abord utilisé un sélecteur Lumicon mais ce type de dispositif expose les filtres à l'extérieur donc à la poussière. J'ai donc rapidement décidé d'acquérir une roue permettant de mieux protéger les filtres et même de les laisser à demeure entre chaque séance. Mais là, il faut dire que les prix s'envolent rapidement dès qu'on la choisit motorisée. J'ai donc acquis une roue à 8 positions de chez True Technology : un "ancien" modèle manuel CWN-8, un peu plus large que la toute dernière version. J'y ai adapté un système de positionnement digital, avec quelques modifications mineures pour aller jusqu'à 8 positions. |
Ce correcteur permet de combattre les effets de la dispersion atmosphérique. J'ai écrit une page spécifique sur ce thème. Seuls 2 modèles sont proposés à la vente : l'un proposé par Astrovid aux US et celui-ci proposé par Astro-Systems Holland (ASH). J'ai choisi ce dernier car il semble plus facile à utiliser (2 prismes intégrés avec leviers de réglage). Il a par ailleurs fait ses preuves aux mains d'Arnaud Van Kranenburg. Mes premiers essais sur Jupiter sont extrêmement encourageants ... et cela ne fait que commencer compte tenu de la situation fort défavorable pour cette planète dans les années à venir. |
CCD |
Sony ICX618ALA monochrome |
Matrice CCD |
640 x 480 pixels |
Taille des pixels |
5,6 x 5,6 µm |
Acquisition |
62 images/sec maximum |
En 2011, j'ai acquis une caméra i-Nova basée sur le nouveau capteur SONY ICX618ALA. Ce dernier a une sensibilité dans le vert mais surtout dans le rouge et l'infra-rouge bien plus importante. La caméra i-Nova est d'une construction très soignée. Elle est livrée avec un logiciel PLx-capture entièrement dédié à l'astronomie avec une interface bien pensée et de nombreuses fonctions intéressantes. Par ailleurs, la hotline est très à l'écoute des propositions d'évolution. L'interface USB2.0 de cette caméra limite le débit à 62 images par seconde. Mais c'est largement suffisant pour la grande majorité des applications. Seule l'acquisition des Luminances sur Jupiter peut en pâtir, mais dans ce cas le gain peut aussi être réglé plus bas pour limiter la montée du bruit. Enfin, la bonne gestion de l'élecrronique permet de limiter la consommation de la caméra et donc son échauffement au minimum, ce qui est tout bénéfice vis à vis du bruit thermique. Des poses de 1 seconde ou plus sont alors possibles. |