La comète C/2022 E3 (ZTF), découverte en mars 2022, est passée au plus près du Soleil le 12 janvier 2023 et s’est approchée au plus près de la Terre le 1er février 2023, à une distance de seulement 40 millions de kilomètres environ. Après la constellation de la Couronne boréale, « ZTF » a traversé les constellations du Bouvier, du Dragon, de la Petite Ourse et de la Girafe, avant celle du Cocher au début du mois de février.

Deux de nos astrophotographes de la SAML, Marc Khatchadourian et Stéphane, l’ont photographiée dès le début du mois de janvier 2023, alors qu’elle était encore assez éloignée de la Terre et peu brillante.

Marc l’a photographiée dès le 3 janvier au matin, alors qu’elle était de magnitude 10 dans la constellation de la Couronne boréale, avec une Lune déjà couchée sous l’horizon.

Stéphane l’a photographiée depuis la Montagne de Lure au petit matin du 6 janvier, à la magnitude 9,7 mais alors que la Lune, presque pleine (moins d’un jour avant la pleine Lune) était bien présente dans le ciel pendant toute la seconde partie de la nuit. Il a utilisé sa lunette FSQ 106 (530 mm de focale) et a posé 21 minutes avec sa caméra monochrome ZWO ASI 2600 équipée d’une roue à filtres (7 x 3 minutes en rouge, 7 x 3 minutes en vert, 7 x 3 minutes en bleu).

La comète C/2022 E3 (ZTF), découverte en mars 2022, est passée au plus près du Soleil le 12 janvier 2023 et s’est approchée au plus près de la Terre le 1er février 2023, à une distance de seulement 40 millions de kilomètres environ. Après la constellation de la Couronne boréale, « ZTF » a traversé les constellations du Bouvier, du Dragon, de la Petite Ourse et de la Girafe, avant celle du Cocher au début du mois de février.

Deux de nos astrophotographes de la SAML, Marc Khatchadourian et Stéphane, l’ont photographiée dès le début du mois de janvier 2023 alors qu’elle était encore assez éloignée de la Terre et peu brillante. Ils ont récidivé fin janvier, lorsque la phase de Lune a cessé d’être gênante.

À l’aube du 26 janvier 2023 à la Montagne de Lure, Stéphane l’a photographiée, sans Lune et dans de bonnes conditions, même si la transparence était assez médiocre à ce moment-là. Il s’est installé dans la neige, à côté de la Maison du berger, par une température de -3 °C vers 4 heures du matin chutant encore sensiblement pour atteindre -7 °C au lever du Soleil. Il a utilisé encore une fois sa lunette apochromatique Takahashi FSQ 106 à f/5, donc avec une focale de 530 mm, installée sur monture Astro-Physics Mach1, et sa caméra CMOS monochrome ZWO ASI 2600 MM complétée d’une roue à filtres colorés rouge, vert et bleu. Il a autoguidé sur le noyau, en parallèle, avec une petite lunette de 80 mm de diamètre à f/7 et une caméra monochrome ASI 174 mini.

On voit bien la queue de poussière et la queue ionique, ainsi que ce qu'il restait d'antiqueue. Sur l’image en plus haute définition, on aperçoit aussi plusieurs très (vraiment très) lointaines galaxies spirales vues par la tranche, dont l'une juste à droite de l'étoile variable brillante RR UMi et l'autre juste sous la queue ionique de la comète. Un léger décrochement dans la queue ionique est par ailleurs perceptible.

Cette image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.

De son côté, Marc Khatchadourian l’a également photographiée en fin de cette même nuit du 25 au 26 janvier, à Chamrousse dans l’Isère, puis le 30 janvier à l’aube, également sur les hauteurs de Chamrousse (altitude 1750 mètres), par une température de -5 °C. La physionomie de la comète avait alors beaucoup changé en quelques nuits, du fait de son rapprochement rapide de notre planète Terre. Pour la circonstance, Marc a utilisé un téléobjectif Askar de 200 mm de focale (f/4) et son boîtier Canon EOS 6D Mark II, en cumulant 10 poses de 2 minutes à la sensibilité de 3200 ISO, avec filtre anti-pollution lumineuse L-Pro.

Cette image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.

La comète C/2022 E3 (ZTF) a pu être observée et photographiée dans de bonnes conditions depuis l’Hexagone jusque mi-février. Elle n'aura pas été la comète de la décennie, pas même visible à l'œil nu, mais ce fut une bien belle comète quand même. Après être passée au plus près de notre planète bleue au tout début du mois de février 2023, elle s'est rapidement éloignée, tout en chutant en déclinaison, et elle ne repassera plus jamais car l'évolution de sa trajectoire devrait l'entraîner définitivement hors du Système solaire.

Marc Khatchadourian l’a photographiée à plusieurs reprises début février, notamment le soir du 9 février depuis son site isérois de Saint-Martin-d’Uriage. La comète ZTF passait ce soir-là devant deux nébuleuses sombres, VdB 31 et VdB29, ce qui donnait des images spectaculaires autant qu’inhabituelles. Pour cette photo ci-dessous, Marc a utilisé sa lunette apochromatique FC 100DF, avec correcteur, et son fidèle boîtier Canon 6D Mark II, en effectuant 20 poses de 60 secondes chacune à 3200 ISO avec filtre L-Pro.

Deux nuits plus tard, installé à la Montagne de Lure, à côté de la Maison du berger, Stéphane a pu bénéficier de conditions météo très correctes et photographier le rapprochement exceptionnel de cette comète avec la planète Mars. Il a acquis pas moins de 300 images : 100 images de 30 secondes au travers d'un filtre rouge, 100 images de 30 secondes au travers d'un filtre vert et 100 images de 30 secondes au travers d'un filtre bleu, soit au total 2 heures et 30 minutes d'images (uniquement en chrominance). La limitation à un temps de pose de 30 secondes par image était impérative compte tenu de la vitesse très élevée de déplacement de la comète sur la voûte céleste, à ce moment-là (environ 4° par 24 heures). Stéphane a utilisé sa lunette apochromatique Takahashi FSQ 106 à f/5, installée sur monture Mach1, avec sa caméra ZWO ASI 2600 monochrome équipée de sa roue à filtres. Il a procédé à un autoguidage en parallèle sur le noyau de la comète, avec sa lunette de guidage de 80 mm à f/7 et sa caméra monochrome ZWO ASI 174 mini.

L'image ci-dessous résulte du compositage des 300 images, après traitement spécifique du fond de ciel étoilé, d'une part, de la comète d'autre part. Le nord est exactement vers le haut. La queue de poussière apparaît légèrement courbée. La queue ionique est faible mais bien visible, vers la gauche et un peu vers le haut à partir du noyau. L’astre extrêmement brillant, dans le coin supérieur droit de l’image, est bien sûr la planète Mars (très fortement surexposée, un véritable phare par rapport à la faible luminosité de la comète !). Légèrement à gauche et en dessous du centre de l’image, le petit objet perceptible entre les deux queues de la comète est la très lointaine galaxie irrégulière PGC 16009, de magnitude 14,8.

Chacune de ces deux images est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.

La comète C/2023 E1 (Atlas) a été l’une des comètes de l’été 2023. À défaut d’être visible à l’œil nu, elle a constitué un objet intéressant pour les astrophotographes.

Marc Khatchadourian l’a photographiée le soir du 14 juillet 2023, depuis Saint-Martin d’Uriage (Isère), au moyen de sa lunette apochromatique Takahashi FC 100DF, munie de son correcteur de champ, et son fidèle boîtier Canon 6D Mark II, en effectuant 10 poses de 3 minutes chacune à 3200 ISO. La comète se trouvait alors dans la constellation du Dragon et sa magnitude était égale à 9,6... avant de commencer à perdre en luminosité.

Cette image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.

Marc a récidivé le soir du 11 août 2023, cette fois depuis le site du rassemblement d’astronomes amateurs de Valdrôme. Il a utilisé à nouveau sa lunette apochromatique Takahashi FC 100DF, munie de son correcteur de champ, ainsi que son fidèle boîtier Canon 6D Mark II, en effectuant à nouveau 10 poses de 3 minutes chacune à 3200 ISO. La comète était alors de magnitude 10 et elle se trouvait dans la constellation du Cygne, à proximité de l’amas ouvert Messier 39.

Cette image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.