Astrophotographie

des comètes

 



La comète (C/2020 F3) NEOWISE a enchanté le ciel du mois de juillet 2020 dans l’hémisphère nord. De nombreux astrophotographes, dont ceux de la SAML, l’ont photographiée sous des formes diverses... en grand champ en arrière-plan d’un beau paysage ou bien avec davantage de focale.

En attendant d’autres photos de cette très belle comète prises d’autres membres de la SAML, voici ci-dessous la réalisation magnifique faite par notre astrophotographe isérois Marc Khatchadourian dans la nuit du 20 au 21  juillet 2020. Il avait, pour quelques jours, quitté l’Isère et il est venu prendre cette photo depuis la Montagne de Lure, à proximité immédiate de notre observatoire.



Cette photo résulte du compositage de 10 images brutes de chacune 1 minute de pose à la sensibilité de 3200 ISO, prises par Marc au moyen de sa lunette FS60 CB et de son boîtier photo Canon EOS 6D Mark II. Cette image est accessible en plus haute définition en cliquant ici ou sur l’image elle-même.

 



La comète (C/2020 F3) NEOWISE est la comète la plus spectaculaire des dernières années. Elle a été bien visible, pendant presque tout le mois de juillet, aux jumelles et même à l’œil nu pendant les première semaines, dans les lueurs de l’aube puis dans celles du crépuscule.

Au petit matin du 8 juillet 2020, Stéphane l’a photographiée vers 4h30, dans la constellation du Cocher, depuis les crêtes de la Montagne de Lure. Il a utilisé un simple boîtier photo EOS R, installé sur trépied léger fixe, et un objectif zoom avec  environ 80 mm de focale.




Le même matin du 8 juillet, un autre astrophotographe membre de la SAML, Marc Khatchadourian, l’a également photographiée, au moyen d’une lunette FS 60 et d’un boîtier numérique (EOS 6D) sur trépied photo, mais depuis le Vercors : la comète NEOWISE est visible au-dessus du massif de la Chartreuse.




Chacune de ces quatre images est accessible en plus haute définition en cliquant sur l’image elle-même.



 
  COMÈTE NEOWISE
  COMÈTE NEOWISE



Philippe a réalisé plusieurs séries d’images de la comète (C/2020 F3) NEOWISE. Voici ci-dessous celles qu’il a prises dans la nuit du 17 au 18 juillet depuis le village de Montfuron, près de Manosque, avec son boîtier photo Canon EOS760D cette fois installé sur un simple trépied photo. Les focales ont été respectivement 21 mm, 28 mm et 70 mm. Comme quoi il est possible de faire des images agréables et très réussies avec un matériel simple.








Chacune de ces trois images est accessible en plus haute définition, depuis le site Internet personnel de Philippe,  en cliquant sur l’image elle-même.

 
  COMÈTE NEOWISE


Philippe a photographié à nouveau la comète NEOWISE, cette fois à la Montagne de Lure, le soir du 18 juillet 2020 en utilisant son boîtier photo EOS 760D et un téléobjectif Sigma de 300 mm à f/4, diaphragmé ici à f/6,3. L’image résulte du compositage de 63 poses de chacune 1 minute à 200 ISO, avec autoguidage.



Cette image est accessible en plus haute définition sur le site Internet personnel de Philippe.

 
  COMÈTE NEOWISE



Continuant de mettre en œuvre la nouvelle technique inaugurée, avec son logiciel « fait maison » de traitements d’images, pour sa photo du 24 juillet 2020 de la comète Neowise,
Stéphane a revisité ses images de la comète Jacques (C/2014 E2) datant d’août 2014 alors que cette comète traversait la constellation de Céphée.

Les images brutes avaient été acquises dans la nuit du 27 au 28 août 2014 à la Montagne de Lure, à proximité immédiate de l’Observatoire Marc Bianchi. Stéphane avait utilisé sa lunette apochromatique Astro-Physics AP130 munie de son aplanisseur de focale et son boîtier photo numérique « défiltré » Canon EOS 6D. Il avait composité 13 poses de 3 minutes à 2500 ISO. Pendant ces 39 minutes, la comète s’était sensiblement déplacée dans le champ, d’où la marque très allongée correspondant à son noyau et à sa chevelure.

Là aussi, comme pour Neowise, le nouveau traitement a consisté à séparer et traiter distinctement la comète d’une part et le fond de ciel étoilé d’autre part.

Le traitement d’origine, en 2014, ne permettait pas vraiment de deviner la présence d’une queue en direction de la nébuleuse diffuse Sh2-155, sur la droite de l’image ci-dessous, à cause du « bougé » de la comète résultant du compositage sur le fond de ciel étoilé.



L’image « revisitée » en février 2021, calculée à partir des mêmes images brutes, s’avère plus intéressante et un peu plus détaillée.



Ces deux images sont accessibles en plus haute définition en cliquant sur les images elles-mêmes.

 
  COMÈTE JACQUES



Après la comète Jacques,
Stéphane a poursuivi son projet consistant à « revisiter » ses photos d’anciennes comètes en leur appliquant la méthode de traitement d'images qu’il a mise au point en début d’année 2021 et qui lui permet de compositer séparément la comète et le fond de ciel pour ensuite les superposer en évitant ainsi tout "filé" d'étoiles ou de la comète.

Il s’est intéressée à la magnifique mais éphémère comète Lovejoy 2013 R1 qu’il avait photographiée tout près de l'Observatoire Marc Bianchi au petit matin du 8 décembre 2013, alors qu'elle se trouvait dans la constellation de la Couronne boréale. Il avait utilisé sa lunette apochromatique Astro-Physics de 130 mm de diamètre et son appareil photo numérique EOS 6D.

La première image ci-dessous résulte du compositage initial, réalisé fin 2013, des 20 poses de 2 minutes chacune. Pendant ces 40 minutes, le guidage avait été maintenu sur le noyau de la comète, qui s'était légèrement déplacée par rapport à la voûte céleste... d'où l'effet de « filé » des étoiles en arrière-plan.





L’image « revisitée » en février 2021, calculée à partir des mêmes clichés bruts mais cette fois assemblés « sans filé », s’avère plus intéressante et plus détaillée. Stéphane a profité de cette révision de son image pour en revoir la calibration des couleurs, améliorée sur cette nouvelle version.





Ces deux images sont accessibles en plus haute définition en cliquant sur les images elles-mêmes.

 
  COMÈTE LOVEJOY 2013 R1



Jusqu'à présent, le logiciel de traitements d'images que
Stéphane a développé depuis de nombreuses années ne lui permettait pas de superposer "proprement" l'image d'une comète se déplaçant relativement rapidement et le fond de ciel étoilé en arrière-plan. Il devait donc opter pour un "filé sur la comète" (comète en déplacement sur un fond étoilé fixe) ou bien au contraire se résoudre à un "filé sur étoiles" (recentrage des images sur la comète, mais avec en arrière-plan un filé d'étoiles). La seconde solution est plus satisfaisante que la première, puisqu'elle permet d'apprécier la forme et la structure de la comète, mais elle présente quand même l'inconvénient de ne pas montrer correctement les beaux objets de ciel profond qui peuvent être présents dans le champ (galaxie, nébuleuse, etc.). C'était assez frustrant pour lui, mais il s'est toujours refusé à procéder à des copier/coller ou autres manipulations utilisant des calques ou masques approximatifs, trop éloignées à son goût des considérations de la réalité du monde physique.

Les choses viennent d'évoluer en ce mois de janvier 2021 puisque, via de multiples améliorations qu'il a apportées récemment à son logiciel de traitements d'images, celui-ci peut maintenant discriminer puis réaliser la superposition, purement par calculs, des étoiles et de la comète sur toute la durée de la séquence de poses photo.

En voici une première illustration avec sa dernière photo de la comète Neowise, prise à Lure le soir du 24 juillet 2020 avec un boîtier Canon EOS R et un zoom-téléobjectif Canon EF 100-400 réglé sur une focale de 300 mm à f/6,3 à 4000 ISO. L'image résulte du traitement de 77 poses de chacune une minute.

Cette image n'est pas très spectaculaire car il s'agissait de la "fin de saison" pour cette comète, basse sur l'horizon dès la tombée de la nuit et déjà éloignée de la Terre et du Soleil fin juillet : il est vivement conseillé de regarder cette image dans l'obscurité totale, afin d'en percevoir les subtilités notamment dans les nuances de vert et aussi de bleu-violet.




Cette image est accessible en plus haute définition en cliquant sur l’image elle-même.

Le zénith est vers le haut. L'étoile la plus brillante du champ est Psi UMa (magnitude 3,0) et la seconde étoile la plus brillante, vers le centre haut de l'image, est 56 UMa (magnitude 5,0). Légèrement au-dessus de 56 UMa, entre les queues de la comète, on voit très bien la lointaine galaxie spirale NGC 3675 (magnitude 10,8, diamètre de 6 minutes d'arc, distance d'environ 35 millions d'années-lumière).

Cette image peut être comparée à celle précédemment présentée "avec filé d'étoiles", utilisant les mêmes 77 clichés bruts et visible ici.

 
  COMÈTE NEOWISE