NGC 7094 est une nébuleuse planétaire assez peu lumineuse, de magnitude 13, située dans la constellation de Pégase. Son diamètre apparent est d’environ 1,6 minute d’arc.

Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, Stéphane l’a photographiée, depuis la coupole de l’Observatoire Marc Bianchi, au moyen du télescope C14 de la SAML et de sa caméra ZWO ASI 2600 MM équipée d’une roue à filtres. Il a posé au total 3 heures et 27 minutes : 13 x 3 minutes en rouge, en vert et en bleu (donc 117 minutes en chrominance) et 45 x 2 minutes en luminance. La largeur à mi-hauteur des étoiles faibles (FWHM) est d’environ 1,7" en luminance, ce qui correspond à des conditions de turbulence bonnes sans être excellentes.

La surprise a été ici la présence de faibles filaments « rétroéclairés » en arrière-plan (à regarder sur un bon écran, dans l’obscurité). Cette forme de flux lumineux profond, qui provient de notre Galaxie tout entière (Integrated Flux Nebula), ne peut généralement être mise en évidence que vers les pôles galactiques.

Cette image est accessible en plus haute définition, en cliquant sur l’image elle-même.

Philippe avait bien sûr déjà photographié Messier 57, alias la nébuleuse annulaire de la Lyre, notamment en juillet 2011. Cependant, il a considéré que ce très célèbre objet du ciel d'été méritait bien une nouvelle version !

Il a ainsi photographié à nouveau M57 durant l’été 2022, toujours avec sa caméra CCD ST10 mais cette fois avec le télescope C14 de la SAML et moyennant un temps de pose conséquent (au total 2h30 en luminance, 2h30 en chrominance et 3h en H-alpha) réparti sur deux nuits (18 juin et 1er juillet 2022). Les conditions étaient excellentes (FWHM résultante de 1,1 seconde d'arc).

Dans le traitement d'images, Philippe s'est attaché à faire ressortir les nombreux détails dans l'anneau, la corolle autour de celui-ci ainsi que les très nombreuses galaxies du champ dont la très belle spirale barrée IC 1296... le tout de manière aussi naturelle que possible, malgré les énormes différences de luminosité. En effet, la corolle n'est que deux fois plus brillante, en luminance, que le fond de ciel ; le noyau de IC 1296 est déjà quatre fois plus brillant que la corolle, le "trou" central de M57 trois fois plus, l'anneau cent fois plus ! Une deuxième corolle, encore plus faible, est à peine discernable vers la droite de la première.

Le nord se trouve en direction du coin inférieur gauche de l’image.

Cette image est accessible en plus haute définition sur le site Internet personnel de Philippe.

Située dans la constellation du Dragon, la nébuleuse planétaire NGC 6543 est un objet assez lointain et de petit diamètre apparent (une petite vingtaine de secondes d’arc, seulement) mais il est spectaculaire, aussi bien visuellement qu’en photographie : il est donc très prisé des astronomes amateurs.

La photo de cet objet faite récemment par l’un de nos membres d’Outre-Quiévrain, Jean-Luc Mairlot, est particulièrement intéressante. En effet, au lieu de se contenter de nous montrer de manière « classique » le cœur de la nébuleuse elle-même, qui peut faire penser à un œil de chat, Jean-Luc a posé suffisamment longtemps pour mettre en exergue les extensions de cette nébuleuse.

La différence de luminosité entre le cœur de la nébuleuse planétaire et son enveloppe est telle que Jean-Luc n'est pas parvenu à désaturer le centre pour y incruster la petite nébuleuse. Il a donc choisi de présenter d'une part le cœur et, séparément, l'enveloppe (autrement dit les extensions faibles).

Jean-Luc a mis en œuvre à la fois les filtres colorés de la trichromie classique (rouge, vert, bleu) et des filtres à bandes étroites hydrogène (H-alpha)et oxygène ionisé (OIII) : une version en quadrichromie (O)HOO pour l’enveloppe, dans une image RVB pour le fond de ciel. Les images brutes ont été acquises au moyen de sa caméra CCD SBIG ST10-XME, installée au foyer d'un télescope Schmidt-Cassegrain C11 à F/D 6,3 (focale de 1765 mm), les 10, 12 et 13 juin 2023, puis encore le 23 juin. Le temps de pose total a été de plus de 13 heures !

Voici d’abord le cœur de la nébuleuse...

... et voici maintenant, à la même échelle, son enveloppe.

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Abell 46 est une nébuleuse planétaire située dans la constellation de la Lyre. Moyennement large et faible, avec une étoile centrale proéminente, elle semble avoir été assez peu photographiée. Sa couleur bleue marquée n'aide pas la détection avec des capteurs sensibles surtout dans le rouge, non plus que sa localisation qui la fait culminer en milieu de nuit lors des nuits proches du solstice d'été.

L'image ci-dessous a été prise par Philippe le 24 juin 2023 à la Montagne de Lure, avec le télescope C14 de l'Observatoire Marc Bianchi, durant une nuit très transparente et calme qui lui a permis d'obtenir une largeur à mi-hauteur des étoiles faibles bonne sans être exceptionnelle (FWHM = 1,4"). Le temps de pose total a été de 2 heures en luminance et 2 heures en chrominance, en débordant sur la nuit nautique. La lointaine galaxie en bas à gauche de la nébuleuse est PGC 1793463, on en distingue quelques autres encore plus faibles en lointain arrière-plan.

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NGC 6804 est l'une des nombreuses nébuleuses planétaires observables dans la constellation de l'Aigle. Relativement brillante, elle est située à 2600 années-lumière. L'image a été réalisée par Philippe dans la nuit du 13 au 14 août 2023 avec le télescope C14 de la SAML et a bénéficié d'une nuit calme, avec une FWHM bonne sans être exceptionnelle (1,4''). L’image intègre 2 heures de poses en luminance et 2 heures en chrominance (filtres rouge, vert, bleu).

Cette image est accessible en plus haute définition sur le site Internet personnel de Philippe.