Astrophotographie

des planètes

 



Malgré beaucoup d'humidité et à la faveur d’un épisode temporairement très calme, dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 juin 2018 vers 23h45, Stéphane a réussi à réaliser, depuis la coupole de notre Observatoire Marc Bianchi à Lure, une très belle image de la planète géante Jupiter, à partir d’une séquence vidéo de 90 secondes. Stéphane a utilisé sa caméra vidéo couleurs ZWO ASI 174 MC et une focale d’environ 15 mètres.


Cette image nous montre beaucoup de détails, notamment à l’intérieur de la sublime Grande Tache Rouge et à proximité de celle-ci.








Jupiter se trouvait à ce moment-là à environ 680 millions de km de la Terre, dans la constellation de la Balance.

 

  JUPITER



La planète Mars est passée à l’opposition, à la distance minimale de la Terre, à la toute fin du mois de juillet 2018. Son diamètre apparent atteignait alors 24 secondes d’arc.

Dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 septembre 2018, vers 22h25, Stéphane, depuis la coupole de l’observatoire, a filmé la «Planète Rouge» dans des conditions météo correctes mais quand même assez difficiles : la masse d’air turbulait relativement fort, surtout à cause de la faible hauteur de Mars au-dessus de l'horizon.

Il a utilisé le télescope Schmidt-Cassegrain de la SAML et sa caméra vidéo couleurs ZWO ASI 174 MC. Le diamètre apparent de Mars était encore de 20 secondes d’arc.

L’image traitée, issue des meilleurs clichés de la vidéo, nous montre beaucoup de détails en plus de la calotte polaire sud et d’un voile de nuages bleuté vers le pôle nord : on distingue très bien, notamment, les régions de Mare Acidalium, Niliacus Lacus et Chryse Planitia, Sinus Meridiani et Sabaeus Sinus, Deucalionis Regio et Pandorae Fretum, Aurorae Sinus et Margaritifer Sinus, Mare Erythraeum, Argyre et Noachis Terra...

  

 

  PLANÈTE  ROUGE



Vendredi 1er juin 2018, profitant d'une nuit favorable entre deux orages,
Philippe a acquis des images planétaires avec le télescope C14 Edge de la coupole de de l’OMB et sa caméra vidéo personnelle ZWO 224C.

Voici d'abord sa meilleure image de Jupiter de la soirée, montrant le passage du satellite Io et de son ombre. L'ombre se repère facilement. Io se trouve sur la droite de l’ombre, au-dessus d'un nuage rougeâtre. On constate que c'est un petit disque, à la luminosité non uniforme.

Philippe a également obtenu une remarquable image du plus gros des satellites galiléens de Jupiter, Ganymède, hors champ de la première image mais montré ci-dessous à côté d’elle à la même échelle que Jupiter.


   


Si l’on compare un zoom à 200% avec la simulation de l'Atlas Virtuel des Planètes, on constate que l'image obtenue de Ganymède montre des détails bien réels, notamment Perrine Regio (zone sombre vers le nord).


   

 

  JUPITER ET GANYMÈDE



L’opposition bisannuelle de la planète Mars a eu lieu fin juillet, nous offrant un diamètre apparent exceptionnel de 24 secondes d’arc même si, sous nos latitudes boréales, la «planète rouge» est très basse au-dessus de l’horizon donc offre dans l’ensemble des images fortement affectées par la turbulence atmosphérique terrestre.

À l’aube du 2 juin dernier, alors que Mars continuait de se rapprocher de la Terre, Philippe avait utilisé le télescope C14 de la SAML ainsi que sa caméra vidéo personnelle ZWO ASI 224MC pour obtenir les deux excellentes images ci-dessous. Le diamètre apparent de Mars était à ce moment-là de 15 secondes d’arc et demie.


  
  



Mais une tempête de sable avait alors commencé à se déclencher sur Mars, qui avait ensuite pris l’ampleur d’une gigantesque tempête globale c’est-à-dire affectant toute la planète : sur la photo ci-dessous prise par Stéphane au petit matin du dimanche 10 juin, également depuis la coupole de l’OMB avec le même télescope C14, peu de détails fins sont visibles et il y a très peu de contraste malgré les très bonnes conditions météorologiques terrestres à ce moment-là.




Cette énorme tempête martienne a enfin cessé, fin juillet, et les images de Mars redeviennent progressivement plus transparentes et détaillées à mesure que le sable se redépose au sol.

Dans la nuit 6 au 7 août, depuis sa résidence estivale du Périgord et en utilisant sa caméra vidéo ZWO ASI 224MC et, cette fois, son télescope personnel C9.25 Edge équipé d’une lentille de Barlow permettant de doubler la longueur focale, Philippe a pu réaliser une très belle image des régions martiennes de Syrtis Major et de Sinus Meridiani, sans oublier le grand bassin clair d’Hellas Planitia. La calotte polaire sud est bien visible en bas de l’image, ainsi qu’un voile polaire nord, bleuté.




Ainsi, après cet épisode de 2 mois de tempête de sable assez frustrante, Mars a retrouvé sa physionomie détaillée normale... pour le plus grand bonheur des astronomes amateurs.

 

  MARS... ÇA REPART !



La photo ci-dessous nous montre la planète Jupiter le 28 février 2015, à 23h34, filmée par Stéphane depuis la coupole de l’Observatoire Marc Bianchi avec le télescope C14 de la SAML et avec sa caméra vidéo couleurs personnelle DFK 31. On y voit à la fois la lune glacée Europe (à droite) et le plus célèbre cyclone du Système solaire, la Grande Tache Rouge qui apparaît sur le bord gauche de la planète géante gazeuse.


 

  GRAND TACHE ROUGE ET EUROPE



Samedi après-midi 18 février 2017, en plein après-midi, l’un de nos astrophotographes, Stéphane, a photographié Vénus depuis la coupole de l’observatoire. Les conditions météorologiques étaient loin d’être idéales, avec une turbulence forte dans un ciel couvert de nuages de convection mais, entre deux nuages, Stéphane a pu saisir le fin croissant de «l’Étoile du berger». La planète se trouvait alors à une distance d’environ 63 millions de kilomètres de la Terre et présentait un diamètre apparent de 40 secondes d’arc.




En fin de nuit suivante, dimanche 19 février 2017 vers 4 heures du matin, également depuis la coupole de l’observatoire, Stéphane a cette fois photographié l’impressionnante planète Jupiter. Celle-ci offrait un diamètre apparent comparable à celui de Vénus : 41 secondes d’arc. La planète géante gazeuse montrait son imposant cyclone, la «Grande tache rouge», qui passait presque exactement au méridien central à ce moment-là.




Malgré des conditions météorologiques assez moyennes, marquées par un air assez turbulent et pas très transparent, de nombreux détails apparaissent, sur cette image, dans la zone équatoriale des nuages de la haute atmosphère de la planète géante y compris dans la Grande tache rouge elle-même (partie centrale plus sombre). Jupiter se trouvait à une distance de plus de 717 millions de kilomètres de notre planète Terre.

 

  VÉNUS ET JUPITER



Lors de la soirée publique d’observation du samedi 8 avril 2017 à la Montagne de Lure, qui a rassemblé 10 participants à l’Observatoire Marc Bianchi, la planète Jupiter a pu être observée dans les meilleures conditions.

Voici ci-dessous la photo faite par Stéphane, réalisée à partir d’une vidéo de 90 secondes prise dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 avril à 0h44 et rassemblant près de 6400 clichés bruts, dont seulement les 130 meilleurs (soit 2%) ont été utilisés. Beaucoup de détails sont visibles, y compris au cœur de la Grande Tache Rouge et sur ses bords. Stéphane a utilisé le télescope de type Schmidt-Cassegrain de la SAML ainsi que sa caméra vidéo couleurs ZWO ASI 174MC.




 

  JUPITER ET SA GRANDE TACHE ROUGE



Pour l’un de nos astrophotographes, Stéphane, l’année 2017 a commencé sous le signe de l’astrophotographie planétaire à haute résolution. En effet, dès le 1er janvier 2017 au petit matin, il a pu photographier la planète Jupiter, avec sa caméra noir-et-blanc, en bénéficiant de conditions atmosphériques très favorables.




L’image, prise à 06h05, montre de nombreux détails sur la planète géante gazeuse, notamment l’ombre de son satellite Io qui achevait son passage sur les hautes couches de l’atmosphère jovienne, ainsi que la lune glacée Ganymède qui laisse apparaître quelques détails malgré un diamètre apparent de seulement 1,3 seconde d’arc.  Le traitement d’images a fait appel aux logiciels Autostakkert2 et Registax6 (merci à Philippe).

La lune volcanique Io est également visible : on la discerne au-dessus des nuages de Jupiter, au centre du carré orange.


 

  HAUTE RÉSOLUTION



Vers 3 heures du matin dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 mai 2017 à la Montagne de Lure, en compagnie d’Yvan Julien du club Polaris 83 de Forcalqueiret dans le Var, Stéphane a photographié l’extraordinaire planète Saturne et ses magnifiques anneaux, depuis la coupole de l’Observatoire Marc Bianchi.

Plus exactement, Stéphane a filmé Saturne, au moyen de sa caméra couleurs ZWO ASI 174 et du télescope C14 de la SAML. Il a conservé environ 10% des images brutes les plus nettes parmi quelque 2500 images acquises puis les a compositées avec le logiciel Autostakkert et les a traitées, essentiellement au moyen du logiciel gratuit Lynkeos, pour en faire ressortir les plus petits détails.

La masse d’air était très humide et le ciel assez «poisseux» mais, à défaut d’une bonne transparence, l’air était très calme. L’image traitée montre de remarquables détails, notamment de nombreuses bandes de nuages et la très fine division de Encke à l’extrême bord des anneaux ainsi que l’étonnante structure hexagonale du pôle nord de Saturne. On aperçoit par ailleurs le pôle sud de Saturne au travers de la division de Cassini.



 

  SUBLIME PLANÈTE AUX ANNEAUX