Le week-end des samedi 9 juillet et dimanche 10 juillet a été très actif pour la SAML, avec la conférence de Gino Ciligot-Travain consacrée à «L’âge de l’Univers» le samedi soir au bar-restaurant La Sauvagine, puis une observation publique des planètes et des objets du ciel profond, enfin une journée Soleil le dimanche.

La conférence a rassemblé plus de vingt personnes autour du conférencier et a été très appréciée.

Ensuite, l’observation a rassemblé une vingtaine de personnes qui se sont partagées entre la coupole de l’observatoire et le télescope de type dobson installé par Alain à quelques dizaines de mètres de la coupole. Les observations ont porté sur les planètes Jupiter, Mars et Saturne. Parmi les nombreux objets du ciel profond également observés, on peut notamment citer les nébuleuses gazeuses M8 et M17, la nébuleuse planétaire M57, l’amas ouvert M11 et l’amas globulaire M13, les galaxies M82 et M51 (la liste n’est pas exhaustive).

Le dimanche matin, de belles images de la chromosphère et des protubérances du Soleil ont été obtenues au moyen de plusieurs instruments solaires, dont le coronographe personnel de Gilbert Sigoillot.

L’image ci-dessous a été prise par Stéphane au moyen de sa lunette solaire PST Coronado et de sa caméra vidéo DMK41. Elle montre bien les spicules, divers filaments et facules.

Dans une ambiance très conviviale, un repas partagé a fait suite aux observations du Soleil.

Cette journée Soleil a aussi donné aux participants l’occasion d’apprécier la floraison de notre grand pied double de gentiane jaune, colonisé par de nombreux insectes.

Elle a été passionnante, tant en ce qui concerne la véracité et la cohérence des récits de Pythéas qu’en ce qui concerne les découvertes qui lui sont attribuées, notamment la compréhension du phénomène des marées, la première description de la banquise et la démonstration de la rotondité de la Terre par l’observation de la longueur de l’ombre du Soleil en fonction de la latitude du lieu et du jour de l’année.

Vers 23 heures, à l’issue de la conférence, une douzaine de personnes se sont déplacées vers l’Observatoire Marc Bianchi pour y participer à la soirée publique d’observation des planètes Mars et Saturne ainsi que de la Lune.

Les participants se sont partagés entre la coupole de l’observatoire tenue par Stéphane...

... et le télescope de type Schmidt-Cassegrain C9 Edge de Philippe, installé ce soir-là à une vingtaine de mètres au nord-est de la coupole.

En tout début d’observation, une turbulence encore assez forte a quelque peu altéré la qualité des images mais ensuite, avec la tombée du vent, les images sont devenues de bonne qualité. De fins détails ont pu être vus sur Mars comme sur Saturne et sur La Lune.

En particulier, de spectaculaires images de la Vallée de Schröter et des cratères Aristarque et Hérodote, ainsi que de la région des dômes volcaniques proches du cratère Marius, ont pu être observées. L’image ci-dessous, prise depuis l’Observatoire Marc Bianchi en mai 2015, montre, avec à peu près le même éclairage que le 16 juillet 2016, les dômes volcaniques de la région de Marius (vers le haut à gauche) ainsi que le cratère Aristarque (à mi-hauteur et légèrement vers la droite, très clair), le cratère Hérodote (au-dessus d’Aristarque) et la Vallée de Schröter qui serpente jusqu’au cratère Hérodote.

Cette conférence consacrée aux ondes gravitationnelles n’a pourtant pas effrayé le public, puisque plus de 50 personnes ont assisté au brillant exposé d’Antoine. Celui-ci a su, comme à son habitude, proposer un exposé à la fois dense et complet, richement illustré et présenté de la manière et dans le langage les plus abordables possibles pour tout un chacun.

Antoine a d’abord rappelé les caractéristiques de la gravitation, par rapport aux autres interactions fondamentales, puis sa compréhension par Galilée, Newton et ensuite Einstein au travers de sa théorie de la Relativité générale et de son concept d’espace-temps «déformable».

Il a ensuite expliqué ce que sont les ondes gravitationnelles, dans quelles circonstances elles sont produites et comment, malgré l’extrême difficulté technique à les détecter, elles ont enfin pu être mises en évidence à plusieurs reprises depuis moins d’un an grâce à des détecteurs terrestres, en attendant des sondes spatiales dédiées dans un futur relativement proche. Il a terminé sa présentation en expliquant les perspectives de «l’astronomie gravitationnelle», nouveau pan de l’astronomie et nouvelle fenêtre sur la compréhension de l’Univers présent et passé.

Pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de pouvoir assister à cette très remarquable conférence, ou qui souhaitent y revenir, le diaporama correspondant est disponible en téléchargement ici :

Ondes Gravitationnelles 2016.pdf

La conférence a été suivie d’une observation publique, qui a bénéficié de bonnes conditions météorologiques. Le télescope Schmidt-Cassegrain situé dans la coupole de l’observatoire a été utilisé, de même que celui du conférencier et que le télescope de type dobson d’Alain. Une cinquantaine de participants a ainsi pu observer les planètes Saturne et Mars, la Lune et de nombreux objets du ciel profond... ainsi que de belles étoiles filantes Perséides !

Elle a permis de mieux comprendre les enjeux de la mission de la sonde américaine New Horizons ainsi que les progrès considérables que cette mission a apportés dans la connaissance de cette planète naine et de son compagnon orbital Charon. Des images extraordinaires de ces mondes lointains et encore très mystérieux ont illustré cette conférence.

À l’issue de la conférence, vers 22h30, la quasi-totalité des participants à la conférence, complétée de participants supplémentaires, se sont pressés à l’Observatoire Marc Bianchi et autour des télescopes installés au pied des pistes de la station de Lure pour y observer la planète Saturne puis de nombreux objets du ciel profond d’été (étoiles, amas, nébuleuses gazeuses, nébuleuses planétaires, galaxies, ...). Ce n'est qu'à plus de 3h30 du matin, alors que le magnifique amas des Pléiades était levé depuis longtemps, que les derniers participants sont partis, après une bien belle nuit d'observation, des étoiles plein les yeux...