Samedi après-midi 21 février 2009, deux membres du bureau de l’association, Alain et Stéphane, se sont attelés à déneiger l’entrée de l’observatoire, les zones de la vanne d’arrivée d’eau et du robinet de purge, ainsi que la base de la coupole où s’était amassée une grande quantité de neige qui en bloquait la rotation. Il s’agissait aussi, évidemment, de dégripper la porte blindée qui avait refusé de s’ouvrir le week-end précédent du 14 février.

Les trois photos ci-dessous montrent le déneigement de la base de la coupole (avant, pendant, après) qui a permis de débloquer sa rotation.

Pendant qu’Alain libérait la coupole de la neige glacée qui la bloquait, Stéphane déneigeait devant la porte de l’OMB, débloquait l’ouverture de la porte blindée, déneigeait les accès à la vanne d’arrivée d’eau et au robinet de purge. Cela ne s’est pas fait sans quelques petites plaies (la neige glacée, ça coupe !) et sans y mettre les grands moyens : pour dégeler et dégripper, rien ne vaut un chalumeau !

Après plus de trois heures de labeur, l’observatoire est ainsi redevenu totalement accessible et opérationnel. À la nuit tombée, le ciel de Lure s’est révélé très transparent et très bien étoilé, dans un air assez calme, ce qui a permis de réaliser des observations, des essais techniques et des travaux d’astrophotographie. La belle comète Lulin (C/2007 N3) a bien sûr été la vedette de la nuit.

L’image ci-dessous montre Lulin, à la chevelure bien verte, photographiée par Stéphane entre 2 heures et 3 heures du matin, depuis la coupole de l’observatoire, au moyen d’un téléobjectif apochromatique Sigma de 300 mm de focale ouvert à f/5,6 et d’un appareil photo numérique Canon EOS 40D. L’image résulte du compositage de 22 clichés bruts de chacun 2 minutes de pose à ISO1600. Le guidage a été réalisé sur le noyau de la comète, en parallèle, au moyen du télescope C14 et d’une caméra CCD. La comète traversait à ce moment la constellation de la Vierge en se déplaçant rapidement  : d’où l’aspect caractéristique de “filé” des étoiles, induit par le guidage sur le noyau. Le nord est vers le haut et l'étoile la plus brillante du champ, dans le coin supérieur droit, est l'étoile bleue Zavijava, autrement dit l’étoile bêta de la Vierge (magnitude 3,6). À l’opposé de la queue de poussières, on devine l’existence d’une très fine et courte queue ionique à l’extrémité de la chevelure et approximativement en direction de l’étoile Zavijava.