Samedi 30 août 2014 a eu lieu la dernière soirée du programme estival 2014 de la SAML. Les prévisions météo étaient défavorables, ce qui semble être la cause de l’annulation de la venue d’un assez grand nombre de personnes, dont un petit groupe d’une demi-douzaine de randonneurs. Pourtant, les conditions météo de la soirée et de la nuit ont été très bonnes : la nuit a été bien étoilée, sans vent, et malgré une humidité forte, la transparence s’est avérée correcte et la turbulence atmosphérique est restée modérée, ce qui a permis un grossissement de 200 fois voire un peu plus sur les planètes Uranus et Neptune.

La soirée publique d’observation a rassemblé finalement une quinzaine de personnes seulement, sans compter la renarde (qui a volé - et certainement dévoré - le repas de Philippe). La coupole de l’Observatoire Marc Bianchi a été utilisée, ainsi que le télescope dobson de 350 mm d’Alain et les impressionnantes et extraordinaires «jumelles» apochromatiques de 130 mm de Jean-David.

Parmi les nombreux objets du ciel profond observés depuis la coupole figurent la nébuleuse gazeuse M8, l’amas globulaire M13, les nébuleuses planétaires M57 et M27, la galaxie NGC 7331. Les planètes Uranus et Neptune ont également été observées, de même que la comète Jacques (C/2014 E2) qui se trouvait cette nuit-là dans la constellation de Céphée.

En marge des observations visuelles avec le télescope Schmidt-Cassegrain de la coupole, les participants présents dans la coupole ont pu observer, au moyen d’une caméra vidéo, les principaux satellites d’Uranus. L’image ci-dessous a été prise au moyen de la caméra vidéo DMK 41 de Stéphane, avec une focale d’environ 8 mètres et un temps de pose de 30 secondes sans autoguidage. Elle montre, dans l’éclat d’Uranus, les satellites Ariel, Umbriel, Titania et Oberon, dont les magnitudes avoisinent 14 et 15. Leurs positions dans l’image sont cohérentes avec celles indiquées pour ce moment-là par le logiciel de type planétarium «Starry Night». L’identification de Miranda (magnitude 16,5) est, en revanche, très douteuse. Enfin, un corps supplémentaire a été identifié (partie inférieure droite de l’image), mais il semble s’agir d’une étoile plutôt que d’un satellite supplémentaire d’Uranus.