Eclipse du 11 juillet 1991 au Mexique

Avec un durée de 6 min 57 s, ce fut une éclipse exceptionnelle.
La durée de la totalité et les probabilités de beau temps étaient maximales sur la côte pacifique, au nord du Mexique.
C'était aussi l'occasion rêvée pour visiter ce pays mythique.
Un billet d'avion Marseille-Mexico aller-retour en poche, nous voilà partis, ma femme et moi, pour un périple de 8 000 km en trois semaines.
Sur place, location d'une voiture et direction Nord-Est vers Guadalajara et Tuxpan, au bord du Pacifique pour l'observation de l'éclipse.
En route, montée au sommet du volcan "Névado de Toluca" à 4 269 m d'altitude et visite du lac de Patzcuaro. Nous sommes arrivés sur le lieu de l'éclipse la veille du jour J.

Les journaux ont parlé de l'éclipse. Dans les environs de "Los Corchos" de paisibles villages de pêcheurs se sont retrouvé au centre du monde. Des banderoles de bienvenue ont été confectionnées à la hâte.

Impossible de trouver un hôtel, la ville la plus proche étant à plus de 50 km ! Nous avons décidé de dormir à la belle étoile, le coin étant magnifique.
Malheureuse initiative !
Dès la nuit tombée, des myriades de moustiques, d'une agressivité inconnues en Europe et porteurs de risques de paludisme, passent à l'attaque. Finalement, nous avons passé la nuit dans la voiture, en mettant la climatisation en marche toutes les heures pour un peu rafraîchir un air étouffant.
Le matin du grand jour, tous ces désagréments furent vite oubliés.
Les conditions d'observation étaient idéales.

	Une plage immense, des cocotiers, une population accueillante et un ciel très pur, sans le moindre nuage le matin ni pendant l'éclipse. Les nuages ne viendront qu'en fin d'après-midi.
	Une paire de jumelles permet de suivre la progression du phénomène par projection, sans danger.
	Le toit de la paillote nous donne un joli spectacle sur le sol.
	Le soleil est pratiquement au Zénith (89,2°au maximum) Il n'y a plus d'ombres portées sur le sol La luminosité décroît rapidement. On ne ressent plus les rayons brûlants du soleil sur la peau. Tout le monde retient son souffle
	Ca y est, c'est l'instant magique du début de la totalité. On est baigné dans une lumière irréelle.

Il ne fait pas nuit, la luminosité est bien supérieure à celle d'une pleine lune.
Au bout de deux minutes, les yeux s'habituent à la pénombre. On peut facilement lire sans éclairage.
Tout autour de l'horizon, on voit la lueur du soleil, très loin.
Le ciel est gris argenté. On peut voir des planètes à coté du soleil.
Au bout de 6 minutes et 40 secondes, une lueur se rapproche de l'horizon. La totalité touche à sa fin. Il ne reste que quelques secondes pour profiter de ce spectacle extraordinaire.
Le retour de la lumière est brutal. Les planètes s'éteignent instantanément. En quelques secondes, le jour revient, éblouissant. Des cris de joie accueillent le retour du soleil.

Notre voyage s'est poursuivi en longeant la côte pacifique par Puerto Vallarta, Acapulco et Tehuantepec pour arriver au pays des Mayas.
Après la visite des gorges du Sumidero et des cascades d'Agua Azul, nous voila sur les sites de Palenque, Chichen Itza, et Uxmal dans le Yucatan, sur les traces des astronomes précolombiens.

	La Pierre du Soleil Ce calendrier Aztèque de 24 t et 3,6 m de diamètre, montre l'intérêt des civilisations précolombiennes pour l'astronomie.
	Chichen-Itza, le Caracol (l'escargot) Sa forme fait penser à un observatoire astronomique. Les Mayas en avait-ils la même utilisation?
	Chichen-Itza, El Castillo Il ne fait aucun doute que les Mayas devaient utiliser la situation élevée de cette pyramide pour repérer les levers et couchers des astres

Puis passage par Oaxaca et Monte Alban où l'éclipse a été bien observée alors que la probabilité de ciel clair était très faible en cette saison.
Enfin retour à Mexico avec visite de l'ancienne cité de Teotihuacan, en pays aztèque, et les pyramides du Soleil et de la Lune, tout un programme...

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Dernière mise à jour : 14/8/00