› Optiques et filtres


J'observe assez rarement la photosphère, mais quand je le fais, j'utilise un Schmidt Cassegrain Meade de 200 mm de diamètre et de 2000 mm de focale. Ce télescope est installé sur une monture Takahashi EM 200 Temma PC. La filtration est assurée par le meilleur filtre que j'ai trouvé jusqu'à présent : une simple feuille astrosolar baader de densité 3.8. Cette densité est réservée exclusivement à la photographie. En effet, pour l'observation visuelle, il est nécessaire d'utiliser une feuille de densité 5 ou d'ajouter un ou plusieurs filtres neutres supplémentaires au niveau de l'oculaire avec la feuille de densité 3.8.

La feuille astrosolar est installée sur l'objectif du téléscope grâce à un montage en bois que j'ai fabriqué : la feuille est tenue par pression entre 2 plaques de bois trouées. Un tel système permet d'éviter toute contrainte sur la feuille qui nuirait à la qualité optique de celle-ci. L'ensemble est complété par une filtration secondaire au niveau de la caméra. J'utilise pour cela, un filtre baader Continuum au coulant 31.75 mm et un filtre IR/UV astronomik. Les seules longueurs d'onde transmises sont celles autour de 530 nm.

Le plus gros inconvénient de ces feuilles est leur fragilité et leur prise au vent importante. C'est d'ailleurs pour cette raison que je ne fais plus d'observation de la photosphère depuis quelques temps.

Je me concentre en effet plus sur l'observation du soleil en Halpha. Pour cela, j'utilise depuis 2005 un filtre Coronado SolarMax 60 avec son filtre bloquant BF10. Un tel système permet d'atteindre une bande passante inférieure à 0.8 Angström autour de la raie Halpha à 656 nm. Ce filtre Halpha est monté sur une lunette Takahashi FSQ106 de 106 mm de diamètre et 530 mm de focale. Le backfocus n'étant pas suffisant pour pouvoir utiliser le BF derrière la lunette, la focale de la FSQ est allongée à 850 mm à l'aide d'un extender Q x1.6. Avec un oculaire de 26 mm, le soleil reste visible dans son intégralité. Cependant en imagerie, de part la petite taille des capteurs des caméras que j'utilise, il m'est impossible de faire en une seule prise de vue une image de soleil en entier. Pour cela, une mosaïque d'une dizaine d'images est nécessaire. Les gros plan de la chromosphère sont réalisés la plupart du temps en ajoutant une barlow Meade x2 derrière le BF.


Je me plais également à observer et à faire des images du soleil en CaK. Pour cela, j'utilise une lunette LUNT LS60T CaK B1200. Cette lunette de 60 mm de diamètre et de 500 mm de focale dispose d'un bloc filtrant ayant une bande passante inférieure à 2.4 A autour de la raie CaK à 393 nm. Afin d'augmenter la focale, j'utilise régulièrement une barlow Meade x2 ou une barlow Télévue x3.




› Caméras


S'il y a bien un domaine où les caméras numériques ont révolutionné l'imagerie astronomique amateur, c'est bien le solaire. En effet, à la fois leur cadence d'image toujours accrue, la diminution de leur bruit électronique et leur meilleur sensibilité permet sans cesse d'améliorer la qualité des images solaires et cela sans même changer de matériel optique. J'ai longuement utilisé une vesta pro avec un capteur noir et blanc, puis une caméra PL1-M. Cependant, depuis 2013, j'utilise une caméra Basler acA1300-30gm. Ses performances en font une caméra taillée pour l'imagerie solaire (voir détails ici).

Résolution (pixel) :

Taille des pixel (mm) :

Capteur :

Dynamique :

Cadence :

Connectique :

1296 x 966

3,75

ICX445

9,5 bit

32 img/s

GigE


Pour les quelques photos à grand champ présentées sur ce site, il m'arrive d'utiliser un APN Canon 350D dont le filtre d'origine a été remplacé par un filtre baader. Pour compléter ce boitier, j'utilise un panel d'objectifs de marque Sigma et Canon convrant les focales de 8 à 200 mm.




› Ancien matériel


Avant d'utiliser mon matériel actuel, j'ai longuement observé le soleil à la fin des années 90 avec un filtre en verre Thousand Oaks de 200 mm monté sur mon Schimdt Cassegrain de 200 mm. Ce filtre, d'une transmission de 1/100000e, était avant tout destiné à l'observation visuelle. J'ai bien essayé de faire quelques images du soleil en entier ou en des taches en gros plan, sur des pellicules argentiques (TP2415 ou Provia 100F) puis avec les premières webcam (Vesta Pro), mais la qualité optique moyenne du filtre et sa faible transmission ne m'ont jamais permis d'obtenir beaucoup de détails sur les clichés.

Un peu par hasard, en voulant préparer une séance d'observation public avec le deuxième instrument que j'avais à l'époque (un ETX 90), je me suis rendu compte que la qualité des images fournies par ce télescope avec son filtre en verre étaient bien meilleur que celles fournies par mon SC 200. La raison vient sans doute à la fois du plus petit diamètre de ce télescope le rendant moins sensible à la turbulence et peut être également à une meilleur qualité optique du filtre. Aussitôt, j'ai monté une webcam Vesta Pro au foyer de cet instrument. C'est ainsi que pendant quelques années, j'ai réalisé toutes mes images de la photosphère avec ce petit ETX 90. Quelques unes de ces images sont présentées dans la galerie.

Pendant quelques mois en 2005, avant l'achat de mon filtre Halpha, il m'est également arrivé d'utiliser un PST Coronado qui appartient à l'Observatoire de Rouen. Je m'en suis servi avant tout pour faire de l'observation visuelle et voir pour la première fois les protubérances solaires.

A l'occasion d'un essai, j'ai également monté une fois une feuille astrosolar de densité 5 sur la lunette FSQ106. Ce petit essai m'avait montré que c'était du coté des feuilles astrosolar qu'il fallait que je me dirrige si je voulais améliorer la quailité de mes images de la photosphère. Le montage du filtre était d'ailleurs des plus précaires.