INTES MN61

Ce tube optique est un INTES MN-61 acheté d'occasion en Juin 2006, et plus précisément de la version commercialisée par ORION sous la dénomination d'Argonaut. Le tube INTES d'origine est blanc alors que celui vendu sous la marque ORION est noir. Il s'agit d'un télescope MAKSUTOV-NEWTON de 150/900donc ouvert à F/6. Ce télescope est fabriqué à Moscou en RUSSIE par la société INTES PLUS Co qui travaillait dans le domaine de  l'optique de défense du temps de l'URSS. Cet instrument est l'équivalent de l'INTES-MICRO MN66 de même diamètre et de même formule optique.

 

CARACTERISTIQUES INTES MN61 standard
Formule optique
Maksutov-Newton
Diamètre
150 mm
Focale
900 mm
F/D
6
Diamètre support secondaire
29 mm
Obstruction
19,7 %
Optique

l/6 ptv à 633 nm

Réflectivité miroirs
93 %
Transmission ménisque
??
Facteur de Strehl

??

Miroirs
Pyrex
Ménisque
BAK7 (BK7 russe) traité multicouches
Mécanique tube
Tout métal (aluminium + acier)
Collimation secondaire
3 vis tirantes avec ressorts poussants
Collimation primaire
3 vis tirantes et 3 vis poussantes
Mise au point
Porte-occulaire Crayford
Diamètre de sortie
2" et 1"1/4
Dimensions
980 x 178 mm
Poids
10 kg
Accessoires chercheur 7x50 éclairable, pare-buée

 

 

Points forts

- L'optique est très bonne (donnée pour mieux que lambda/6 ptv), de la même qualité que celle du MK66. Les images sont d'une grande finesse, le piqué d'image est excellent et la mise au point se fait sans ambiguïté malgré le faible rapport d'ouverture. Par turbulence faible, on peut monter sans problème à 360x en planétaire, tout en conservant une image très piquée. Je n'ai pas encore eu l'occasion d'aller au delà, mais je pense que c'est possible, tout comme avec le MK66.

- Le contraste des images est remarquable, dû à la très faible obstruction (moins de 20%) ! On le remarque tout de suite sur un objet tel que Jupiter où bandes et festons ressortent très bien et montrent des couleurs et détails aisément visibles. Ce contraste se manifeste aussi en ciel profond : un objet tel que M13 par exemple est résolu de façon plus claire qu'avec le MK66.

- Les couleurs sont très fidèles et les images sont d'une très belle clarté : la lune est parfaitement blanche, et les couleurs des étoiles et planètes sont aisément visibles. La légère teinte jaune des images du MK66 est absente.

- Absence totale de chromatisme !

- Le champ image est très plat, quoique un cran en dessous de celui des Maksutov Rumak. Sur un quartier de lune par exemple, le piqué d'image reste excellent jusqu'en bordure de champ.

- Le porte oculaire Crayford est d'assez bonne qualité. La mise au point est précise. Le porte oculaire possède deux vis de réglage : une pour régler la dureté ou pour bloquer la mise au point, et une autre pour débrayer le bouton de réglage.

- La mise en température est relativement rapide du fait qu'il est possible d'évacuer l'air chaud en ouvrant le porte oculaire et en le plaçant sur le haut du tube. L'utilisation du ventilateur situé à l'arrière du tube accélère encore les choses.

- Le tube est tout métal et la mécanique robuste. Les seules pièces en plastique sont les 6 vis de réglage du chercheur et les trois rondelles qui maintiennent le ménisque dans son barillet !!

- Le rapport qualité/prix est excellent au vu des performances optiques de ce tube qui doivent egaler celles d'une lunette APO de 5" en contraste avec la résolution d'un 150mm !!

Points faibles

- Le tube est très lourd (10kg). Cela impose de le démonter de la monture pour déplacer l'ensemble. La monture doit de plus être très robuste. Mon EQ5 est nettement insuffisante.

- Le tube mesure près d'un mètre de long, ce qui met encore plus la monture à contribution et rend l'instrument peu transportable à moins de sacrifier une bonne partie du coffre. Ce n'est donc pas un instrument que l'on emmène facilement en vacances familliales. La longueur du tube associée à la formule optique de type newton rend aussi l'observation peu confortable du fait des variations importantes de la position du porte-oculaire. L'observation en position assise est aussi proscrite, à moins de disposer d'une chaise spéciale réglable en hauteur.

- La faible obstruction optimisée pour l'utilisation en visuel ammène un défaut pour les photographes : le foyer ne sort pas suffisamment pour pouvoir y mettre un appareil reflex numérique ou une caméra. On est obligé de le sortir pour le rendre accessible en utilisant un accessoire optique tel que barlow ou paracorr (qui va dégrader le champ image ! ). Du coup, le rapport F/D augmente.

- La collimation est assez délicate : le miroir primaire est percé d'un trou en son centre et fixé à son barillet par une pastille métallique obturant ce trou (les tubes Intes blancs n'en ont pas). Par conséquent, le centre du primaire est constitué d'une pastille métallique noire et n'est pas réfléchissant, ce qui ne dégrade aucunement les performances, mais interdit l'utilisation d'un laser pour collimater le télescope comme un newton classique.

- La peinture noire du tube est fragile et se marque facilement, surtout au niveau des colliers. La peinture blanche de la version vendue par Intes marque beaucoup moins.

 

La collimation du secondaire se fait avec 3 vis fendues. Chaque vis est couplée à un ressort : la vis tire le support du miroir, et le ressort le pousse. A l'usage, c'est extrêmement pratique : quand on desserre une vis, pas besoin de resserrer les deux autres. La collimation du secondaire est donc très rapide à effectuer et très précise.

Les 3 autres vis (cruciformes) servent à fixer le support du secondaire sur le ménisque. Il ne faut donc pas les desserrer, sauf si l'on désire faire tourner le secondaire autour de l'axe optique.

Le tube est équipé d'un pare-buée très efficace avec une baffle d'entrée.

La collimation du primaire se fait avec 2 groupes de 3 vis. Les grosses vis servent à bloquer le miroir et les petites servent à régler le support du primaire. Pour collimater on desserre donc les grosses vis, on effectue le réglage avec les petites et on resserre les grosses (cela fait un peu bouger le réglage).

La collimation est très stable dans le temps, y compris lors du transport du tube.

Deux platines de fixations sont disponibles à l'avant du tube. Une pour le chercheur, et une autre que l'on peut par exemple utiliser pour de la photo en parallèle, ou bien pour changer la position du chercheur.

Le chercheur est un 7x50 de qualité correcte avec réticule éclairable compatible des éclairages Celestron. Le réticule est un peu trop épais à mon goût.

Le tube est livré avec deux anneaux reliés par une platine sur laquelle on peut fixer une queue d'aronde pour la monture. Anneaux serrés, la rotation du tube reste libre : c'est un avantage pour améliorer la position d'observation, mais à la longue, cela laisse des traces sur la peinture du tube.

 

 

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