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Un télescope de 460 sur remorque
[ Le berceau | L'entraînement | La déclinaison | Le tube optique | L'optique
Le barillet | Le transport | Fiche technique | Le 460 en images ]
 
 
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Photos Thierry Legault

Nous avons été séduits par la conception surbaissée et très compacte de certains télescopes américains, et nous nous en sommes très largement inspirés lors de la conception de l’instrument présenté ici. Après avoir réalisé une épure à l'échelle 1, nous avons constaté qu'il était possible de réaliser une monture en fer à cheval de moins de 1 m de diamètre extérieur, et peu encombrante, car très basse (le miroir passe à quelques centimètres du sol). Lorsqu'on vise le zénith, l'oculaire se trouve à 1,8 m du sol.
 

Le berceau

 

Le berceau est formée de trois éléments (des tubes cintrés et mécano - soudés) : un fer à cheval, une "fourche", et un renfort reliant les deux premiers éléments. Le fer à cheval est un tube cintré sur lequel sont soudées deux "demi-lunes" recevant les paliers de déclinaison.

Le cintrage des tubes fait partie des rares travaux confiés à une entreprise extérieure. Une première tentative de cintrer des tubes à l'aide d'une cintreuse à main s'est soldée par un échec, l'acier de récupération utilisé étant trop rigide, et la forme obtenue trop irrégulière.

Une partie des matériaux a été récupérée. C'est le cas des feuilles d'aluminium, trouvées dans une benne ! La partie basse du tube est un tronc de cône réalisé à l'aide d'une seule feuille d'aluminium découpée selon une forme plane calculée au préalable (une section de couronne). Une petite maquette en papier a permis de s'assurer du calcul avant la découpe. L'aluminium a ensuite été cintré (à la main !) sur un gabarit en agloméré.   

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L'entraînement
 

Le fer à cheval est entraîné par friction sur un galet. Le galet d'entraînement est rendu solidaire d'une roue dentée par un disque pressant. Une fois la pression sur ce disque réglée et le télescope équilibré, il n'est plus du tout nécessaire de "débrayer" : le moteur tourne toute la nuit et le tube est pointé et dépointé par simple action sur l'avant du tube.

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La déclinaison

 
Le mouvement fin en déclinaison est réalisé à l'aide d'un système vis-écrou articulé qui permet de minimiser les jeux sans aucun ressort de rappel. Le déplacement en déclinaison est effectué  à l'aide d'un moteur.

Il faut préciser que Patrick ne disposait pas de machine spécifique tel qu'un tour ou une fraiseuse lors de la réalisation de ce télescope. Un grand nombre de pièces mécaniques ont été usinées avec les outils suivants : scies sauteuses (plusieurs !), scie à métaux, lime, perceuse sur colonne, et c'est tout...

Quelques pièces (comme les paliers de déclinaison) ont été confiées à un tourneur.

Toutes les pièces en aluminium ont été soigneusement polies.

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Le tube optique

 
Bien que l'instrument soit très compact, le tube est largement dimensionné puisque son diamètre est de 600 mm au niveau de l'axe de déclinaison. Le tube est formé de deux éléments en tôles d'aluminium cintrées et renforcées avec des pièces en dural vissées. Ces deux éléments sont reliées par des tubes dans un montage "serrurier" démontable. (A l'origine, l'instrument était transporté démonté). Le barillet supporte les axes de déclinaison, les leviers astatiques, ainsi que deux lourds contrepoids. La partie cylindrique avant supporte l'araignée et la platine à cabestan sans rotation. Cette platine reçoit au besoin une platine photo ou un porte oculaire au coulant 50 mm.

Les tubes du serrurier sont en acier inoxydable. Ce sont des chutes achetées auprès d'une entreprise qui réalise et pose des canalisations pour l'industrie.

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L'optique

 
Le miroir a été taillé à l’origine par la société "Dany Cardoën Télescopes", dans un disque de Pyrex de 465 mm de diamètre et de 42 mm d'épaisseur. Son ouverture f/D est voisine de 4. Pour l'utiliser, nous avons dû le diaphragmer à 440 mm avec une rondelle d'aluminium qui sert également de sécurité anti-basculement.
A titre indicatif nous communiquons la mesure du plus grand écart de tautochronisme effectuée par D. Cardoën au "caustic test" : /20 (avec même une mesure à /70 !). 

 
Cependant, nous avons effectué un test de Foucault (ci contre) au foyer de l'instrument, sur une étoile. Le résultat fut très décevant, sans commune mesure avec la qualité annoncée. Le miroir présentait un bord rabattu important, ainsi que deux zones surélevées nettement visibles. Les observations en haute résolution en pâtissaient.

Il a fallu reprendre complètement l'optique primaire. 

Pour plus d’informations, consulter « le test du T460 ».
Le miroir secondaire plan provient de chez ASTAM. La combinaison optique donne un champ de pleine lumière de 24 mm.

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Le Barillet

 

 
Le miroir est relativement fin, d'où la nécessité de le soutenir en 15 points dorsaux(dont 12 leviers astatiques). Pour le calcul des pressions exercées sur les deux couronnes de leviers, nous avons utilisé la thèse de André Couder [8].

 
 

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Le transport

 

 
Le télescope est rangé, le tube optique à horizontale, dans une remorque entre deux utilisations. Pendant le transport, le tube est sanglé, le miroir bloqué et les leviers astatiques sont bridés. La mise en place de l'instrument, qui pèse 200 kg, s'effectue en moins de cinq minutes, sans outil et par une seule personne ! Un fois l'arrière de la remorque ouvert, le télescope roule sur trois rails. Un treuil assure la descente et la remontée de l'ensemble de l'instrument, et ce, tout en douceur.

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Fiche technique

 
Optique


Combinaison Newton
Diamètre du miroir principal =  465 mm
Distance focale = 1795 mm
F/D = 3.86
Petit axe du secondaire= 110 mm :
Champ de pleine lumière = 24 mm
Pouvoir séparateur théorique = 0,26’’
Magnitude limite théorique = 15,4

 
Mécanique


 
Monture équatoriale surbaissée, berceau "en fer à cheval" 
Diamètre extérieur du fer à cheval = 950 mm
Motorisation sur les deux axes, avec raquette de commande, aucun blocage ni débrayage n'est nécessaire.
Hauteur de l'oculaire au zénith = 1.8 m
Hauteur de l'oculaire sur l'horizon = 0.8 m
Barillet 15 points dont 12 leviers astatiques en deux couronnes
Masse totale = 200 kg
 

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Le 460 en images
 
 
Peu après sa construction, la version 1 du 460 est exposée à l'astroscope en 1994. Prix de l'instrument le plus original.
 
La version 2 reçoit un nouveau chemin de roulement sur le fer à cheval ainsi qu'un chercheur plus performant (80 mm au lieu de 50 mm).
 
A l'origine l'instrument était en partie démonté pour le transport. Désormais une nouvelle remorque équipée de plans inclinés permet de le mettre en place en quelques minutes.
Couverture de PULSAR, juillet-aout 1999
 

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La version 3 est équipée d'encodeurs, mais la principale modification concerne le miroir primaire.

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