Lucien

Jupiter : des couleurs 100% pur boeuf.

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Bonsoir Lucien,

Heureuse initiative que la tienne.

Une remarque et deux questions :

- la notion de "balance de référence visuelle" me paraît délicate à mettre en œuvre : trop de variations objectives (hauteur de la planète, brume, .. mais aussi oculaires..) mais surtout subjectives (d'un observateur à l'autre, mais aussi pr le même observateur en fonction de l'état physique et psychologique...)

- l'assombrissement du limbe est une réalité en IR, et dans une moindre mesure en R; est-on sur qu'il ne se fait pas sentir en RGB ?

- sous AS!2, on a la possibilité de normaliser la pile de sortie à x %; cela ne suffit il pas à assurer automatiquement la pondération que tu calcules a posteriori ?

Jocelyn

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Bonsoir Philippe,

En fait voici comment je procède (depuis peu) :

- après addition des images par AS2,
- je passe à Registax 6 pour l'accentuation
- j'essaie de ne pas trop accentuer et je ne touche pas au réglage de Gamma (Contraste par courbes),
- par contre rien n'empêche de toucher aux Niveaux (ici c'est dans "Histogram") mais encore une fois sans toucher au curseur central !

Les curseur Contrast/BrightNess peuvent être utilisés ici.
Surtout le 'Contrast' car il agit de façon linéaire celui-ci.

Si tu agis sur le contraste par des courbes, ce sera très difficile d'obtenir
des couleurs équilibrées entre les zones sombres et les zones claires.
Je préconise de tout faire en linéaire jusqu'au bout des traitements.

Il faudrait que je fasse un post sur ces notions de Gamma, Contraste, Niveaux, Histogramme...ce n'est évident à priori ces notions pourtant essentielles.

Lucien

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Bonsoir Jocelyn,

en fait ce n'est pas une balance visuelle mais une balance mathématique baseé sur une réference visuelle.
Une fois cette référence choisie et pour longtemps, il n'y a plus rien de visuel pour le réglage des Gains de chaque canal.

Plus haut, on discutait des valeurs à accorder à cette référence.
Dans mon idée, il ne s'agit pas de la remettre en cause à chaque observation.

L'assombrissement du limbe est réel mais je voulais l'exclure pour les mesures de la réference
parce que ces zones sont les moins précises du point de vue des couleurs car justement le niveau est faible.
Si l'on remarque bien, les zones près du limbe sont les plus imprécises sur la plupart des images; couleur, bruit de fond, artefacts en arc...

Dans AS2 il y a en effet cette possibilité que je n'utilise pas car je traite couche par couche en non pas en RVB.
Je ne sais pas ce que fait cette fonction mais comment le logiciel peut savoir comment régler le blanc ?
il n'y a pas forcément de blanc sur toutes les images.
Si le logiel égalise les niveaux max des couches comme je pense qu'il fait, ce n'est pas génant car on peut ensuite réequilibrer comme on veut.
Tant que les réglages sont linéaires, pas de problème on peut revenir facilement en arrière et ajuster comme on veut.

Equilibrer à peu près les niveaux des couches marche bien sur des images sans dominante marquée.
C'est exactement le même problème que la balance Auto des APN.
Ces fonctions marchent à peu près pour des images moyennes mais le photographe préfère passer en mode raw et faire ses réglages.
Ou alors utiliser une mire de référence.

Lucien

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Merci Lucien pour ces infos de traitement.
Je pense avoir formulé ma question de manière vaseuse
Quand je parlais de différence de contraste c'est entre l'image monochromatique R (contraste faible), la G (contraste moyen) et la B (contraste fort) et non entre les RVB entres elles.
Ne crois-tu pas qu'il faudrait ré-équilibrer le contraste de ces 3 images avant de les assembler dans Winjupos?

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Lucien, je n'ai pas fait (pour l'instant) exactement ce que j'envisageais.
Au fait, c'est à partir des mêmes .png que tu as sorti la planche juste au-dessus "...moins de vert" ?

En regardant les choses, j'ai d'abord voulu tester le truc simple, évoqué plus haut, totalement objectif, et j'ai tout de suite voulu recueillir vos réactions.
Je rappelle donc, ci-dessus à gauche l'assemblage direct des .png, à droite le 1er traitement.

J'ai donc conformément à mes habitudes manipé avec l’obsolète (et gratuit) PI_LE, dont je suis loin d'exploiter toutes les possibilités


1. Premières constatations :

- L'image manque de bleu : un peu plus de gain serait bien
- Les fonds sont noirs 0 0 0, ça peut poser pb pour le réglage des offsets (seuils bas), on fera avec.
- Hautes lumières inférieures à 206, OK on aura de la marge pour la suite des traitements.
Voici les histos respectifs :
.
.

J'ai tout simplement aligné les trois couches dans les ombres et les lumières. Ça me semble marcher assez bien quand on part de prises correctes,
en fait c'est un "AWB" manuel,si l'on peut dire (Iln me semble que PI peut le faire en auto après définition de quelques paramètres.

Note: les trous et pics viennent des images de départ en 8 bits, qui seront ensuite manipulées en 32 flottant avec sauvegardes en 3x16 bits

Voici un zoom sur les ajustements "Après", à G. Ombres, à D. Lumières:
.

Valeurs modifiées des seuils :

R 0.00400 0.96000
V 0.00350 1.00000
B 0.00000 0.96000

Ainsi "on" image de droite a finalement ses plus hautes lumières neutres, quelque chose entre tes deux images, où celles avec "moins de vert" seraient un micropoil magenta.

A ce stade, je pourrais décider arbitrairement qu'elles ne sont pas neutres mais jaunâtres ( 200 200 190) en baissant moins le seuil B haut, ou orangeâtres (205 200 190) en retouchant B et R.

Pour faire plus propre (ici j'ai en fait légèrement enterré les ombres R et V) il aurait fallu plutôt rajouter un offset différent aux trois en veillant
à garder de la marge sous le plafond, en réduisant d'abord le gain identiquement pour les trois et en réajustant ensuite différemment
les seuils hauts pour aligner les histos ou les décaler à son goût.
Il faut savoir aussi que sur l'image finale, un fond à 15 15 15 rend mieux les détails sombres que 0 0 0, mais c'est surtout vrai pour la Lune, Saturne et avec les gros diamètres, les satellites de Jupiter. Auquel cas, il faut faire ensuite une itération sur les seuils hauts.

[Ce message a été modifié par Nebulium (Édité le 14-01-2014).]

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Philippe,
ta question était :
"Ne crois-tu pas qu'il faudrait ré-équilibrer le contraste de ces 3 images avant de les assembler dans Winjupos?"

Si nous parlons bien de contraste et non de luminosité ;
Il n'y a pas de raison que les couches fournissent des images de contraste identique.
Dans le Bleu, c'est plus contrasté que dans le Vert et dans le Rouge;
c'est la réalité et non du à un quelconque réglage.
Si l'on tente d'égaliser les contrastes, on s'expose à des dérives colorimétriques que l'on peut compenser par la suite, si on y arrive..
Mais pourquoi tant de manipulations à vue ?

Nebulium,
intéressantes ces informations et essais !
Je tente de résumer ainsi le point de la situation :

Afin de donner des couleurs réalistes à Jupiter, on peut effectivement tenter de le faire
- en utilisant une balance des blancs qui consiste à égaliser les MAXI DES HISTOGRAMMES (ce qui semble ta suggestion)

- de façon intuitive : en jouant sur différents paramètres, niveaux contrastes, courbes, saturation par couleur...
On peut ainsi arriver avec de l'expérience, à de bons résultats mais ça relève du 'noble artisanat'. Je ne critique pas.
Dans la pratique de l'opérateur moyen, on arrive surtout à des dérives souvent considérables. Il n'y a qu'à voir ce qui se fait.

- je propose d'égaliser le NIVEAU MOYEN des couches à un facteur près : 100% de ROUGE 95% de VERT et 88% de BLEU.
(Je passe de 97 à 95% de Vert, suite à la remarque de Jean-Jacques P, qui semble aussi utiliser cette méthode, voir anciens posts.)
On peut discuter des ces trois paramètres mais une fois acquis on les garde !
Il ne s'agit pas de les remettre en cause à chaque observation.
Par contre si l'on change de filtre, de barlow...il faudra vérifier si ces paramètres conviennent encore.
Et toutes les jupiter seront ainsi harmonisées du point de vue des couleurs du moins.

J'ai tenté la manip en reprenant une Jupiter de décembre et je lui ai appliqué les paramètres, à peu près disons.

C'est assez proche et là on pourrait y voir des influences extérieures ?
Il y a à mon avis, surtout l'effet d'une accentuation différente.

Nous reparlerons de la planète MARS qui va poser des problèmes plus ardus que Jupiter. Sur les MARS les couleurs sont très changeantes.
Et si l'on n'a pas de calotte polaire blanche, ce sera encore empirique.
Sauf si...on en reparlera de MARS.

Lucien

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Lucien,
Phil n'a pas tort. Parfois il faut savoir toucher au contraste des différentes couches pour avoir une bonne balance... parce que le contraste change en fonction de la turbulence. Par exemple sur ton image de gauche ci-dessus, les teintes verdâtres sont dues à un excès de contraste sur la couche rouge.

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Christophe,
on est d'accord si le réglage est faible sinon on revient au réglage totalement à vue.

J'aimerais bien Christophe que l'on aborde prochainement le sujet du réglage de sa chaine optique/capteur du point de vue des couleurs.
J'ai quelques idées sur ce point et j'aimerais ton avis.
Il s'agirait d'utiliser une mire de blanc.

Bon je reviens ce soir.

Lucien

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Salut cher Lucien,

T'as vu un peu cette horreur !
Et c'est comme ça depuis 1 mois
Soit tu shootes à travers la brume soit tu shootes pas !
Mais bon ! Je souhaite quand même garder un souvenir du passage de Juju.
Bonne journée Lucien et à plus tard,
AG

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Christophe,
quand on accentue les couches après l'addition finales on augmente déjà le contraste.
C'est d'ailleurs la seule manip empirique qui me restera ?
Dans ma façon de procéder actuelle, je ne rajoute pas de contraste en plus de ce que crée cette accentuation à vue.

Bonjour Alain et à plus tard car je suis à la bourre...

Lucien

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Lucien, avec un mewlon 250 et par bon seeing, il vaut mieux garder les mêmes paramètres de traitement. Mais il faut savoir repérer les teintes anormales (le vert, c'est anormal, sauf sur Saturne) et agir en conséquence

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Lucien,

Tu as intérêt à garder le même traitement pour les 3 couches pour avoir une bonne image couleur en finale. Tout renforcement sélectif d'une couche par rapport aux autres ( pour compenser les maléfices de la turbu ou d'un éventuel chromatisme instrumental), met le bazar quant à la qualité de l'image finale.
Ces remarques s'appliquent bien sûr quand la turbu n'est pas trop méchante...

Sinon, on fait au mieux...

Bien obligé ( c'est assez fréquent chez moi )

Jean-Jacques

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Christophe et Jean-Jacques,

Jean-Jacques, j'aime bien tes paramètres couleur pour finir !
Ceux de Christophe sont proches aussi.
Comme quoi, ils doivent correspondre à une certaine réalité.

De plus tous deux, vous me confortez sur ce point :
- utiliser les mêmes paramètres d'accentuation notamment pour les trois couches.
Sinon, on crée un 'bazar' comme tu l'indiques Jean-Jacques, qu'il est presque impossible de corriger;
sauf à procéder à ce que j'appelle des bricolages sans garantie.

Pour une accentuation égale pour les trois couches :
C'est ainsi que j'ai procédé pour la dernière Juju du 10 janvier.
Au point que j'ai mémorisé ces paramètres dans R6.
J'en changerai si besoin mais de façon globale aux trois couches.

Pour celle de décembre, je ne suis pas sûr du tout que les paramètres soient les mêmes.
(Je n'ai pas gardé tous les fichiers et AVI malheureusement.)
C'est peut-être pour ça que j'ai ces dominantes locales vertes bien vues par Christophe
et qui témoignent d'une couche Rouge sur-accentuée probablement.
En cas de forte turbulence, on fait aux mieux mais avec l'idée au départ de garder des traitements identiques puis on voit.

C'est superbe les amis !!!

Grâce à vous, j'ai l'impression d'avoir vraiment avancé au point qu'il resterait à écrire une procédure de traitement
pour des résultats fiables et réproductibles.
Il ne s'agit d'une vérité absolue mais d'atteindre une certaine constance dans le résultat final.
Le livre de Christophe ?

Afin d'aller plus loin, je souhaiterais que l'on discute d'une procédure de calibration des couleurs par utilisation d'une mire.
Je procède ainsi en photo traditionnelle parfois.

Mais ce sera pour plus tard, car au bureau...pas taper...trop fort !

Lucien

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Hello

Voici déjà deux liens (parmi une multitude !) avec des tuyaux utiles :
1
.
2

J'ai plusieurs fois évoqué le principe de l'étalonnage de la chaîne avec une mire. Ce n'est pas évident à mettre en oeuvre et ne soulève pas l'enthousiasme des foules...
Il faut aussi (indépendamment des illusions d'optique également déjà évoquées) se souvenir que l'impression visuelle est logarithmique :
Dans une ambiance d'éclairement "normale", un gris jugé moyen au milieu d'une échelle possède une luminosité relative de 18-20% environ.
En sRGB, c'est 127 127 127 et pour l’œil une quantification en 256 valeurs du plus clair au plus sombre est généralement suffisante. Cela ne veut pas
dire qu'elle l'est pour les intermédiaires technologiques qui impliquent de multiples manipulations de valeurs numériques.
Une planète correspond à une ambiance d'éclairement normale, le fond de ciel sort généralement de la dynamique par le bas (il est "plus noir que le noir"). En CP, c'est une toute autre histoire qui sort du présent cadre de discussions.

La présentation des images planétaires sur un écran ou une impression papier implique, à la différence de la photo classique courante,
des traitements d'accentuation, de bruit, de balance chromatique qui est le principal objet ici.
Concernant les deux premiers traitements, il faut se souvenir que compte-tenu des propriétés de l’œil, on peut trouver avantage à traiter séparément
dans un espace de couleur approprié les informations de luminance importantes pour la résolution et associées à certains types de bruit
et celles de chrominance dont la résolution peut-être plus faible avec un type de bruit différent.

En tout état de cause, les capteurs étant en RVB, il est important que leur réponse soit linéaire, dans la plus grande dynamique raisonnablement
possible (incluant le porte-monnaie!) et avec un offset (quand j'étais petit, on disait "ordonnée à l'origine") nul ou connu.
Ce que nous cherchons ici (ce que j'en ai compris) c'est d'égaliser les réponses RVB pour un rendu colorimétrique reproductible acceptable selon des critères variables pour chacun.

Après ce long préambule, je reviens au sujet, dans l'hypothèse d'une réponse linéaire des capteurs.

{ Grande parenthèse : Il reste cependant à éclaircir le problème de l'offset :
Le noir 0 0 0 devrait être la valeur fournie pour une zone de réflectivité très faible, inférieure à 1%
pour être réaliste, pas par le fond de ciel, non fiable (je ne rentre pas dans les détails pour la Lune où c'est une autre affaire !).
Voici, en "quasi monochrome":
.

explications ici et sur la page précédente du fil.}

Je passe à la suite...

quote:
Afin de donner des couleurs réalistes à Jupiter, on peut effectivement tenter de le faire
- en utilisant une balance des blancs qui consiste à égaliser les MAXI DES HISTOGRAMMES (ce qui semble ta suggestion)

Oui, Lucien, c'est une première proposition, qui suppose que la zone la plus lumineuse est blanche.
On peut décider pour des raisons licites que pendant une période de temps donnée elle ne l'est pas exactement, mais par exemple jaunâtre (R=V>B)
comme ta balance du 3 décembre que je trouve optimale, ou orange (R>V>B nota : le marron est de l'orange très foncé), ou verdâtre (V>R>B Saturne ?)
en décalant de manière précise mesurée les maxis des histos.

Voici à gauche un traitement un micropoil jaune, au centre l'image de Lucien (original un micropoil vert), à droite le traitement "blanche", les couleurs indiquées concernent
exclusivement la teinte dominante très peu saturée (très proche du blanc) des plus hautes lumières
.

.


Nouvelles valeurs des seuils pour la "jaune", ici la différence avec la "blanche" porte uniquement sur le seuil haut B :

R 0.00400 0.96000
V 0.00350 1.00000
B 0.00000 1.00000


et les valeurs pour la "blanche" :

R 0.00400 0.96000
V 0.00350 1.00000
B 0.00000 0.96000

On voit que dans les deux cas, on est dans la subtilité par rapport à l'image initiale et on peut avoir une idée de l'effet d'une variation de 4% sur les seuils hauts.


quote:
quand on accentue les couches après l'addition finale on augmente déjà le contraste.

Il faut se méfier des niveaux 3 et 4 des ondelettes, très vite pernicieux pour les contrastes localisés.
Et l'accentuation en luminance demande à être regardée de plus près.


[Ce message a été modifié par Nebulium (Édité le 15-01-2014).]

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Le problème avec l'étalonnage par rapport à une mire, c'est que ça ne prend pas en compte les variations de transparence de l'atmosphère, qui n'affecte pas de la même façon les couleurs.
Je n'ai jamais fait l'expérience, mais je pense que cette méthode peut donner des résultats assez folklo... en tous cas très variables.

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Nebulium,

il est possible de procéder à des accentuations sans trop dénaturer l'équilibre des couleurs et ce de deux façons :

- travailler en LRVB et accentuer surtout la couche de luminance
- travailler en couleurs LAB.

Ce dernier mode LAB est une représentation d'un espace colorimétrique couleurs avec 3 couches ;
- L est la luminance
- A et B ce sont deux couches de couleur.

Il est bien sûr possible de coder du RVB en LAB et inversement.

Je n'ai plus en tête la conversion mathématique mais c'est du style :
L = (R+V+B) / 3
A = (R+V) / 2
B = (V+B) / 2

On ne perd aucune information de passer du RVB en LAB ni inversement.

J'utilise ce mode LAB sous Photoshop pour des opérations qui sortent du cadre astro.
L'avantage c'est que la saturation/désaturation des couleurs se fait en conservant un équilibre chromatique;
il suffit de contraster de la même façon les couches A et B sans toucher L
Et pour le bruit ou l’accentuation on ne touche que la touche L.

En photo traditionnelle, je me sers souvent de certaines des ses opérations.

Si j'ai un peu de temps, je vais tenter de faire une synthèse de ce que l'on pourrait faire en astro avec ce mode LAB.

MIRE DE BLANC ou de GRIS
Pour ce qui est de l'utilisation d'une mire de blanc pour l'astro et bien c'est le prochain sujet chaud.
Si l'on pousse le raisonnement et la réalisation jusqu'au bout, on pourra comparer les couleurs de façon absolue, l'atmosphère incluse bien sûr.
Ensuite pour un amateur, c'est de savoir à quoi ça va lui servir d'être si rigoureux.
Si quelqu'un a une suggestion...sinon ça restera dans les cartons comme un exercice.

Bonsoir,
Lucien


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Bonsoir Lucien

Dans le modeste PI LE, existent les conversions <=> RGB, La*b*, Lc*h*, HSV, XYZ.

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Christophe,

Concernant l'effet de l'atmosphère sur le rendu des couleurs planétaires :
"Je n'ai jamais fait l'expérience, mais je pense que cette méthode peut donner des résultats assez folklo... en tous cas très variables."

Tu as sûrement raison, l'atmosphère influe sur le rendu des couleurs.
Jusqu'à quel point ?
En plein jour la lune paraît bleue !
Certains ont du se pencher sur cette question.
Si l'on pousse le bouchon un peu loin, on pourrait envisager de se servir d'étoiles proches de la planète, afin de retirer l'influence de l'atmosphère.
Il suffit de trouver des étalons au spectre stable et sur toute la voûte céleste. Un bon sujet de stage astro, non ?

Cependant, j'ai comme l'impression que nos couleurs n'interessent pas les scientifiques; ils raisonnent en spectre de couleur eux.

Lucien

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quote:
Tu as sûrement raison, l'atmosphère influe sur le rendu des couleurs.
Jusqu'à quel point ?

Je faisais référence aux variations de transparence qui tu le sais bien, impactent beaucoup plus le bleu que le rouge, mais aussi plus le vert que le rouge.
Donc tu vas calculer des coëff à partir d'une mire en plein jour. Déjà, comme le disait T.Legault dans un post récent sur Astropratique (et je crois que d'autres aussi ont fait la remarque)... tu es bien sûr que ta mire est blanche ? . Bon tu as l'air de pas mal jongler avec tout ça, et tu sous-entends que tu utilises des outils similaires hors astro, donc on va partir du postulat que tu es capable d'obtenir une mire viable.
Le truc, c'est que faire des images sur une mire, même avec le télescope, la caméra et les filtres prévus pour l'astrophoto, écarte forcément ce facteur d'absorption sélective des longueurs d'onde par l'atmosphère, puisque la mire est juste à côté. Donc tes coeff vont forcément sous-estimer le bleu (et le vert).
Et en plus, ça varie !
- ville ou campagne
- haut ou bas dans le ciel
- ciel clair ou ciel brumeux
Donc calculer des coeff objectifs avec tout ça...
Je suis partant pour que tu fasses l'expérience cependant, je ne l'ai jamais vue appliquée ensuite concrètement en astro (à ma connaissance).
Mais bon entre nous, ce qu'il faut c'est un gus qui donne les bons repères pour corriger tous les facteurs qui viennent perturber le rendu des couleurs sur une image planétaire sans faire appel à rien d'autre que l'oeil

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Pour l'étalonnage sur mire, il faut voir quelle est la température de couleurs de l'éclairage (5500 K, 6000 K, etc).

Sinon, quitte à vouloir étalonner, autant faire cela sur une étoile G2 (la référence pour le blanc utilisé en ciel profond).
Les corrections à appliquer pour la transparence de l'atmosphère en fonction de la hauteur de l'astre et de la couleurs sont connues (voir les sites sur le ciel profond). Mais ne concerne qu'une atmosphère "standard" sinon ... ce serait trop facile ;-)

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Réponse très logique Christophe et j'en suis conscient.

Pour ce qui est de l'influence de l'atmosphère sur le rendu des couleurs, il y a quatre façons d'aborder ce problème, il me semble :

1) on souhaite se défaire de son influence pour une vue comme depuis l'espace (bonjour le travail !)

2) on l'intègre totalement en se disant que l'image reproduit alors ce que un 'oeil standard' voit,
(utilisation ici d'une mire de calibration de la chaine optique)

3) on l'intègre mais avec une influence 'standard'; ce que tu sembles faire manuellement à l'expérience, si je comprends bien,

4) on tente d'égaliser les couleurs de Jupiter à une 'image standard' et par calcul,
ce que je me propose de faire car je ne pense pas savoir faire autrement.

Je ne parle pas des bricolages couleur au résultat très variable suivant l'humeur du moment !

Ensuite, il faut assumer son choix.

Lucien

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Nos messages se sont croisés Christian.
Je vais lire les informations que tu envoyes.
On en reparle, merci.

Pas pouvoir réinventer l'eau chaude avec Christian ?

Lucien

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La messe est dite dans le dernier lien ce Christian :
"
Ah voilà, c'était Al Kelly qui avait étudié tout ça avec Richard Berry, Ed Grafton (qui fait du planétaire) et Chuck Shaw : http://www.kellysky.net/artdraf7.htm
"
J'en livre la conclusion.
L'article est très intéressant et notamment l'utilisation d'étoiles étalon de couleur.


Color Results

Our "imaging team" has tested our new methods of shooting and color-calibration with a variety of telescopes and a variety of sites
Even though Al uses a CB245 camera and Ed uses an SBIG ST6 camera, and Al's and Ed's CMY and RGB filter sets are different,
the color renditions have been remarkably similar.

Most of Ed's images have been made from light-polluted skies within the city limits of Houston, Texas,
while Al's imaging locations have varied from slightly less light-polluted suburban skies to the profound darkness
at the Texas Star Party in the Davis Mountains of West Texas.
We feel that this commonality of results under widely varying conditions provides very strong support
for our testing, image conversion, and image correction method.

The images below of the Sombrero Galaxy made by Al at the 1998 Texas Star Party demonstrate the effective conversion of CMY data to RGB data.
Both the WRGB and WCMY images were processed using the conversion and filter weights derived by earlier star test data.
Atmospheric extinction and color were corrected equally for both so that a true comparison of color balance could be made.
The nearly identical images show that WCMY passes muster, especially since the total exposure time of the images
for the WCMY composite was 9.7 minutes, while the WRGB composite required a total of 21.3 minutes!

We believe that careful color calibration of a CCD camera using standard "solar analog" stars, and accounting for variations in filter sensitivity,
atmospheric transmission, and sky background color make it possible for any amateur astronomer to produce
color images of exceptional color fidelity.

Both the classic RGB and the new CMY filter sets are capable of yielding true-color deep-sky CCD images even at light-polluted observing sites.
It is the best answer short of turning out the lights!

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