Superfulgur

Une photo de Lune et des questions...

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Bon, d'abord, le prétexte :

La Lune du 28 janvier, turbulence terrible, télescope de 150 mm à F/24, Nikon D 4 mode vidéo, Autostackkert et Photoshop, mosaïque de 4 images.

L'image est floue, mais c'est surtout la turbulence, ici...

D'abord une question perso : j'ai un pixel de 0.8 arcsecond, c'est la résolution de mon 150, c'est pas un peu juste ?

Ensuite, je propose à Autostakker environ 1200 images par champ : est ce suffisant ?


Ensuite des questions sur l'addition des images planétaires, j'ai réalisé que je comprenais pas comment ça marche...

L'addition en ciel profond, le principe est super clair, on augmente le signal/bruit, c'est évident.

Pour le planétaire, c'est différent, les logiciels Autostakkert, Registax et compagnie sont plutôt des logiciels d'optique adaptative en temps différé

A priori, l'idée est hyper simple : vous prenez 1000 images bruitées, le logiciel choisit les 100 meilleures, l'image finale est débarrassée du bruit et de la turbulence : OK.

Sauf que quand je regarde les vidéos de la Lune, je vois comme vous des "bulles" de turbulence bouillonner sur la surface lunaire... Là, Copernic est net, là, Clavius est flou, puis c'est l'inverse, partout sur chaque image...

Du coup, je ne comprend pas ce que fait Autostakker quand il range les images des meilleures au plus pourries (des moins pires au plus nulles, dans mon cas

Il me semble qu'un bon logiciel devrait plutôt discriminer sur chaque image celles ou Copernic est net, Clavius est net etc etc pour la surface entière...

Vous voyez ce que je veux dire ?

Espiquez moi please

S

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belle image de la lune !peut-être un peu dure sur mon écran !
pour les logiciel comme as2 ! c'est difficile à expliquer !
avistack permettait de voir comment fonctionnait le cumul des images en prenant les meilleures zones de chaque image !
polo

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ben oui.

En ciel profond, on travaille sur la statistique des pixels. C'est a dire qu'on prend une poignee de poses, et qu'on les moyenne pour faire baisser le bruit. A l'extreme limite, on peut travailler sur une image a un seul pixel ...

En planetaire, c'est plus pareil (si on part sur le principe que la resolution passe devant la sensibilite). Comment dire qu'un pixel individuel est flou ou pas ????
Donc, il faut travailler par zone. Le logiciel peut prendre tous les pixels couvrant la Lune, et regarder le poids de cette image, c'est a dire son information: si beaucoup de pixels sont au meme niveau, une compression est efficace, et le poids (en disque dur) de l'image baisse. Si tous les pixels ont des niveaux differents, alors la compression ne peut etre efficace, et le poids est plus grand: facile alors d'ordonner les images de la plus a la moins "detaillee".

Pour bien faire, il faudrait alors decouper la Lune en petites zones, et faire la meme demarche, localement sur ces petites zones.
Sauf que les zones ne peuvent pas etre arbitrairement petites, puisqu'il faut quand meme de la statistique de pixel (assez de pixel).

Comment decouper ces zones, potentiellement de maniere adaptative (c'est a dire en fonction de la difference de statistiques des pixels entre les zones), ben la c'est tout le boulot d'un bon algorithme.

On peut aussi (bon en fait en pratique c'est ca qui est fait) passer par une transformation de Fourier de l'image pour en extraire les frequences spatiales (information du signal en fonction de telle taille de structure).

Un telescope va couper au frequences plus grande que la resolution limitee par la diffraction (tache d'Airy). Reste a comparer le profil "intensite du signal en fonction de la frequence spatiale" pour chaque image d'une serie, pour en trier les "bonnes" et rejeter les moins bonnes ...


[Ce message a été modifié par muller (Édité le 31-01-2016).]

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Ta Lune n'est pas la meilleure mais elle est pas mal... mais ce n'est pas le sujet ici, ta question est intéressante mon nouvel ami, les réponses aussi ...

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Bonsoir S,

"
Il me semble qu'un bon logiciel devrait plutôt discriminer sur chaque image celles ou Copernic est net, Clavius est net etc etc pour la surface entière..."


Oui, dans la logique, c'est ce qu'un 'bon' logiciel devrait faire dans cette approche qui consiste à découper les images en petits carreaux et les analyser individuellement :
- on analyse la qualité de chaque carreau et on garde les meilleurs
- on fusionne tous les 'bons' carreaux pour reformer une image globale.

(C'est une approche et il y en a d'autres possibles.)


Dans la pratique on se heurte à la quantité de calculs à réaliser qui oblige à des compromis au niveau des algorithmes.
On le perçoit dans le fait que les logiciels souvent classent les images en qualité certes. Mais en qualité de quoi ?

Certains logiciels classent les images en fonction d'une qualité globale et ignorent les autres non retenues.
Conséquence :
s'il y a un bon Clavius mais dans une image globalement médiocre, on n'en tiendra pas compte.
On peut se dire que statistiquement c'est judicieux de programmer ainsi.

La puissance de calcul aidant, ça va faire évoluer ces algorithmes à aller chercher le Clavius oublié d'avant.

Lucien

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quote:
Il me semble qu'un bon logiciel devrait plutôt discriminer sur chaque image celles ou Copernic est net, Clavius est net etc etc pour la surface entière...

Vous voyez ce que je veux dire ?



Puisque tu poses la question, voici ce que j'en pense :

a) les distorsions et le flou local :

b) on se débarrasse des distorsions en estimant le flot optique avec une bonne précision si possible sub-pixel :

c) on se débarrasse du flou local à partir des images précédentes parfaitement recalées :

Remarque : ici, il n'y a qu'une dizaine d'images brutes et cela n'est pas suffisant pour avoir les montants des fenêtres bien droits, avec 10 fois plus d'images, le problème serait réglé.

Pour la lune c'est la même chose avec le bruit en plus mais si les algorithmes b) et c) sont robustes au bruit alors on peut se débarrasser du bruit à la fin par exemple.

Pour l'instant, je rame encore sur c) mais j'aperçois déjà le rivage.

[Ce message a été modifié par ms (Édité le 01-02-2016).]

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Salut Serge,

ben c'est ce que Autostakkert fait dans le multi map.
De ce que j'ai compris, si tu gardes 1000 images par exemple avec un AP size de 50, AS stacke les 1000 meilleurs zones de côté 50 pix pour les 1000 images. Ainsi dans ton cas, seuls les meilleurs clavius, Platon, Théophile, etc... seront stackés. C'est pour ça qu'il n'est pas mauvais dans cet exercice ce p'tit logiciel. A confirmer si je dis des bêtises ou pas.
Après, faut faire vachement gaffe à la taille de ces petites zones ( surtout pour les grandissements élevés ) car si elles sont trop petites rapport à la qualité du film ( stabilité et résolution ), la registration est faussée et c'est l'apparition d'artéfacts plus ou moins sérieux selon les cas.

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Salut Super

En effet, c'est un peu flou.

Par contre, pour être tout à fait honnête je n'ai jamais vu une turbulence telle qu'elle floute les détails avec une telle ampleur. Pour moi la MAP n'est pas bonne

Valère >> Pour moi l'AP size est la zone dans laquelle AS va aller rechercher le détail correspondant par rapport à l'image de référence. C'est une "zone de déformation locale" pour le morphing, mais là aussi peut être que je peux me tromper.

Cordialement,
Quentin

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Salut Serge, je ne peux pas t'aider sorry , oui un peu flou, mais si la turlu est trop forte c'est ce qui en résulte, voir un peu la map , matos un peu libre aussi, on devrait recontrôler après chaque utilisations, ma foi, je vois pas autre chose.

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Quentin, je pensais que l'image de référence n'intervenait que pour les deux dernières étapes : map analysis et recombination map. Sachant que l'image de référence est faite à partir d'un nombre d'images plus petit que le nombre stacké. Mais bon il est bien possible aussi que chaque zone soit reconstruite à partir d'une zone de référence, faudrait que le concepteur vienne nous voir.

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Salut !
C'est ce que l'on appelle le "multipoints "avec Registax 5 et 6
Tu choisis différents points de référence (netteté) sur plusieurs images de référence et il classe les images en fonction de ces critères ....le nombre des images nettes sur tout le champ s'en trouve évidement diminué :-)

Essaye Registax 6 !

Robert

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Pareil, c'est du multipoints ou multizones, et ça marche aussi pour les petites planètes.
Il faut trouver les bons paramètres.

Pour l'échantillonnage, tant que ça rentre dans le cadre tu peux le diminuer jusqu'à 3 fois la résolution du télescope.

[Ce message a été modifié par Billyjoe (Édité le 01-02-2016).]

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"Il me semble qu'un bon logiciel devrait plutôt discriminer sur chaque image celles ou Copernic est net, Clavius est net etc etc pour la surface entière..."

...Mais comme l'a déjà dit Valère c'est exactement ce que fait Autostakkert, il ne fait pas que du morphing et l'addition d'images entières...

Voici un lien vers un PDF de Christian ou il explique ça (à partir de la page 19):
http://www.astrosurf.com/viladrich/astro/instrument/solaire-HR-AS2-RCE2012.pdf

"Autostakkert 2

Deux grands principes (comme dans Avistack ou Registax) :

1) Recentrage multi-points => permet la correction de la distorsion des images déformées par turbulence

2) Décomposition de chaque image du film en "morceaux", puis sélection et addition des meilleurs
"morceaux" : les parties "floues" des images ne contribuent pas à l'image compositée finale"


Sinon, pour en venir à ton image, comme ça déjà été écris plus haut, je ne pense pas qu'il n'y ai que de la turbu en cause ...
La dispersion aussi est assez notable, à quelle hauteur était-elle?

[Ce message a été modifié par astrovicking (Édité le 01-02-2016).]

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Merci les amis !

Donc Austostakker discrimine les régions les meilleures de chaque photo, OK !


Personne n'a répondu à ma question : un pixel de 0.8'' c'est pas trop grand, pour un 150 ?

Juste pour vous montrer, une image venue d'un avi, et le compositage à côté...

(oups, je me suis trompé ce n'est pas le même avi, le terminateur a bougé, peu importe


S

[Ce message a été modifié par Superfulgur (Édité le 01-02-2016).]

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Serge sur la Lune à cause du contraste et de forme géométrique des détails il faut multiplier par 3 à 4 l'échantillonnage cela par images parfaites, mais dans la pratique à cause de la turbulence par 2 semble bon!
Christian

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