jackbauer 2

Exoplanètes : dernières découvertes

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il y a 24 minutes, Huitzilopochtli a dit :

Une super-terre à 8 AL de chez nous, si çà intéresse quelqu'un ?

 

Elle est habitée ?

 

Sinan, nan.

 

 

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"Des super-terres à force de les chercher, on en trouve, mais des super-terres trouvées, on en cherche..."

....J'ai le vague sentiment que ça ne veut rien dire...non?:S

 

Amitiés

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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

 

Yes !  Je tardais et ça me démangeais d'écrire un truc là-dessus :$ !  Bien vu, merci ;)

 

J'ajoute en complément  : l'article d'origine :
"The SOPHIE search for northern extrasolar planets. XIV. A temperate (Teq ~ 300 K) super-earth around the nearby star Gliese 411"
Rodrigo Díaz et al. - https://arxiv.org/abs/1902.06004  (15 fév. 2019)

 

Gliese 411, plus connue historiquement, à mon avis, sous le nom de "Lalande 21185" (dist. 8,31 a-l) : naine rouge (0,46 masse solaire) de type spectral M2  et 6ème système stellaire le plus voisin du nôtre après ceux de :
Alpha du Centaure (A, B, C),  l'Etoile de Barnard,  Luhman 16 (A & B),  WISE 0855−0714  et  Wolf 359 ...

http://simbad.u-strasbg.fr/simbad/sim-id?Ident=lalande+21185

 

Gl411 b constituerait aussi la 3ème "super Terre" la plus proche après Proxima Centauri b (4,24 a-l) et Barnard's Star b (5,96 a-l).

http://exoplanet.eu/catalog/proxima_centauri_b/

http://exoplanet.eu/catalog/barnard's__b/

http://exoplanet.eu/catalog/lalande_21185_b/

 

Masse mini. : trois fois celle de la Terre.  Période probable : 12,95 jours.
Sa distance avec Gl411 de 0,079 UA (11,8 Gm), lui vaudrait de recevoir 3 fois et demi l'insolation à laquelle la terre est soumise, ce qui implique une température d'équilibre comprise entre 255 K et 350 K que les auteurs de l'article jugent trop élevée (?) pour que Gl411 b puisse se situer dans la zone habitable.

 

Reste à confirmer cette découverte (la précédente faite en 2017 autour de Lalande 21185 par le Keck-HIRES ne l'a pas été !) et espérer la détecter optiquement un jour pas trop lointain avec les miroirs géants en construction ou avec le JWST ...

Modifié par BobMarsian
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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

 

Citation

Mais faisons un peu plus connaissance avec Gl 411b. Sa masse est estimée à environ trois fois celle de la Terre et elle boucle son orbite en environ 13 jours à seulement 0,08 UA, ce qui dans le Système solaire la placerait à une distance cinq fois plus proche de son étoile que Mercure ne l'est de notre Soleil. Mais comme Gl 411 est une naine rouge dont la température de surface est plus froide (3.300 °C, contre 5.500 °C pour le Soleil), Gl 411b ne reçoit que 3,5 fois plus d'énergie que la Terre n'en reçoit du Soleil. Cela reste considérable de sorte qu'elle n'est pas dans la zone d'habitabilité et si elle possède une atmosphère, ce qui reste à démontrer, Gl 411b doit plutôt ressembler au monde infernal qu'est Vénus.

 

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Il y a 20 heures, BobMarsian a dit :

"The SOPHIE search for northern extrasolar planets. XIV. A temperate (Teq ~ 300 K) super-earth around the nearby star Gliese 411"
Rodrigo Díaz et al. - https://arxiv.org/abs/1902.06004  (15 fév. 2019)

 

Notre voisinage commence à bien se peupler en exoplanètes :

 

 

exo2.JPG

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Le 26/02/2019 à 11:37, Huitzilopochtli a dit :

 

Sans vouloir dénigrer l'article de Futura-Sciences qui a ses qualités propres, celui du blog "DREW ex machina" animé par le physicien Andrew LePage, vole quand même quelques parsecs plus haut, côté densité et recherche approfondie.

Edité en 2017 à l'occasion de la précédente revendication planétaire GJ 411b autour de Lalande 21185 (LCES/HIRES/Keck I, Paul Butler et al.), il traite aussi passionnément l'aspect historique des recherches astrométriques du siècle dernier (van de Kamp, Lippincott et Gatewood). C'était aussi le cas autour d'autres étoiles comme celles de Barnard, 61 Cygni, 70 Ophiuchi et Epsilon Eridani ...
   
https://www.drewexmachina.com/2017/02/18/our-new-neighbor-orbiting-lalande-21185/

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https://www.eso.org/public/france/news/eso1905/

 

L’instrument GRAVITY innove dans le domaine de l’imagerie exoplanétaire


Grâce à l’interférométrie optique, un instrument de pointe installé sur le VLTI révèle les dégâts causés par une tempête à la surface d’une exoplanète

 

L’instrument GRAVITY qui équipe l’Interféromètre du Very Large Telescope (VLTI) de l’ESO a effectué la première observation directe d’une exoplanète au moyen de l’interférométrie optique. Cette technique a révélé l’existence d’une atmosphère exoplanétaire complexe composée de nuages de fer et de silicates emportés dans une tempête à l’échelle planétaire. Cette technique offre des possibilités uniques de caractériser nombre d’exoplanètes connues à ce jour.
Ce résultat a été annoncé ce jour par la collaboration GRAVITY [1] au travers de la publication d’une lettre au sein de la revue  Astronomy and Astrophysics. Y sont présentées les observations de l’exoplanète HR 8799e effectuées au moyen de l’interférométrie optique. Cette exoplanète fut découverte en 2010 en orbite autour de la jeune étoile HR8799 de la séquence principale, distante de quelque 129 années lumière de la Terre et nichée au coeur de la constellation de Pégase.
(...)
C’est la toute première fois que l’interférométrie optique est utilisée pour discerner les détails d’une exoplanète. Cette nouvelle technique a permis d’obtenir un spectre d’une qualité inégalée, dix fois plus détaillé que toutes les observations antérieures. Les mesures effectuées par l’équipe ont révélé la composition de l’atmosphère de HR 8799e – quelques surprises furent au rendez-vous.
“Notre analyse a montré que HR8799e est dotée d’une atmosphère composée d’une quantité de monoxyde de carbone nettement supérieure à celle de méthane – ce qui surprend, connaissant la chimie d’équilibre”, explique Sylvestre Lacour, chercheur CNRS à l’Observatoire de Paris – PSL et à l’Institut Max Planck dédié à la Physique Extraterrestre, par ailleurs leader de l’équipe. “Ce résultat surprenant peut s’expliquer par la présence, au sein de l’atmosphère, de puissants vents verticaux qui empêchent le monoxyde de carbone de s’associer à l’hydrogène afin de donner du méthane.”
L’équipe a découvert que l’atmosphère était également composée de nuages de poussière de fer et de silicates. Ce résultat, combiné à l’excès de monoxyde de carbone, laisse à penser que l’atmosphère de HR8799e subit actuellement une énorme tempête particulièrement violente.
“Nos observations évoquent une boule de gaz illuminée de l’intérieur, des rayons de lumière chaude tourbillonnant au travers de zones orageuses constituées de nuages sombres” ajoute Lacour. “Des mouvement convectifs enserrent les nuages de particules de silicates et de fer, qui se disloquent et s’infiltrent en surface, sous la forme de pluies. En résulte l’image de l’atmosphère dynamique d’une jeune exoplanète géante, subissant de complexes processus physico-chimiques.”

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Il y a 12 heures, jackbauer 2 a dit :

L’instrument GRAVITY innove dans le domaine de l’imagerie exoplanétaire

 

Pour l'instant, si j'ai bien compris, dans l'article, il n'est question que de détection et non pas d'imagerie !   Un jour peut-être ?

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https://www.eso.org/public/archives/releases/sciencepapers/eso1905/eso1905a.pdf   (anglais)

 

HR 8799 e  spectral type :  L7  brown dwarf  

 

The spectrum, with a signal-to-noise ratio of ≈5 per spectral channel, is compatible with a late-type L brown dwarf

 

With a reduced χ ² of 2.4, the best fit indicates a spectral type close to L7 BD

 

to estimate the orbital parameters and find a semimajor axis of 16.4 (+2.1/−1.1) AU, an eccentricity of 0.15 (± 0.08), and an inclination of 25° (± 8)° .

 

temperature of 1150 ±50 K

surface gravity of 10 4.3 (±0.3) cm s²

 

radius of 1.17 (+0.13/−0.11)  RJup

mass of 10 (+7/−4)  MJup

 

exit:    wow !     L7 brown dwarf   à   HR 8799 e

 

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Le 28/03/2019 à 11:56, BobMarsian a dit :

Pour l'instant, si j'ai bien compris, dans l'article, il n'est question que de détection et non pas d'imagerie !   Un jour peut-être ?

 

Il y a de la spectro, ce qui permet de connaître la composition chimique des atmosphères ! Même si ça ne permet pas de les voir, c'est quand même bien plus qu'une simple détection et un sacré progrès.

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https://www.scientificamerican.com/article/a-second-planet-may-orbit-earths-nearest-neighboring-star/

 

Une deuxième planète autour de notre plus proche voisine, Proxima du Centaure ?
Des astronomes, en utilisant les données de HARPS engrangées depuis des années ont peut-être détecté une candidate de 6 fois la masse de la Terre et gravitant en 1894 jours autour de la naine rouge. On est là à la limite des capacités de HARPS et il faudra la confirmer avec ESPRESSO ou même GAIA d'ici quelques années.
Avec 6 masses terrestres on serait en présence d'une "super-Terre", specimen qui n'existe pas dans notre système mais est omniprésentes parmi les 4.000 exoplanètes aujourd'hui répertoriées ; Proxima en serait d'autant plus intéressante à étudier : elle pourrait même, selon cette équipe, devenir la 1ère exoplanète photographiée directement en visible (pas en IF comme Beta Pictoris b par exemple)
Apparemment un papier va être publié. A suivre...

 

 

proxima c.jpg

Modifié par jackbauer 2
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Un communiqué de l'Université de Genève :

 

https://www.unige.ch/communication/communiques/2019/des-planetes-decouvertes-apres-20-ans-dobservation-continue/


extrait :
Des planètes découvertes après 20 ans d’observation continue


Une équipe d’astronomes dirigée par l’UNIGE a découvert cinq nouvelles planètes dont les périodes de révolution se situent entre 15 et 40 ans. Il aura fallu 20 ans d’observations régulières pour obtenir ce résultat.
Si plus de 4000 exoplanètes ont été découvertes depuis la première en 1995, l’immense majorité d’entre elles tournent autour de leur étoile avec des périodes de révolution relativement courtes. En effet, pour être certain de la présence d’une planète, il faut attendre qu’elle ait effectué une ou plusieurs révolutions autour de son étoile. Ceci peut prendre quelques jours pour les plus proches de leur étoile, mais des dizaines d’années pour les plus éloignées, comme Jupiter qui met onze ans pour faire le tour du Soleil. Seul un télescope dédié à la recherche des exoplanètes peut réaliser de telles mesures sur d’aussi longues périodes, ce qui est le cas du télescope EULER de l’Université de Genève (UNIGE), situé à l’Observatoire de la Silla au Chili. Ces planètes à longues périodes de révolution intéressent particulièrement les astronomes, car elles font partie d’une population mal connue mais incontournable pour expliquer la formation et l’évolution des planètes. Un article publié par la revue Astronomy & Astrophysics.

 

le papier :
https://arxiv.org/abs/1904.01573
The CORALIE survey for southern extrasolar planets

XVIII. Three new massive planets and two low mass brown dwarfs at separation larger than 5 AU

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Il y a 22 heures, jackbauer 2 a dit :

Une équipe d’astronomes dirigée par l’UNIGE a découvert cinq nouvelles planètes dont les périodes de révolution se situent entre 15 et 40 ans. Il aura fallu 20 ans d’observations régulières pour obtenir ce résultat.
Si plus de 4000 exoplanètes ont été découvertes depuis la première en 1995, l’immense majorité d’entre elles tournent autour de leur étoile avec des périodes de révolution relativement courtes. En effet, pour être certain de la présence d’une planète, il faut attendre qu’elle ait effectué une ou plusieurs révolutions autour de son étoile. Ceci peut prendre quelques jours pour les plus proches de leur étoile, mais des dizaines d’années pour les plus éloignées, comme Jupiter qui met onze ans pour faire le tour du Soleil. Seul un télescope dédié à la recherche des exoplanètes peut réaliser de telles mesures sur d’aussi longues périodes, ce qui est le cas du télescope EULER de l’Université de Genève (UNIGE), situé à l’Observatoire de la Silla au Chili. Ces planètes à longues périodes de révolution intéressent particulièrement les astronomes, car elles font partie d’une population mal connue mais incontournable pour expliquer la formation et l’évolution des planètes. Un article publié par la revue Astronomy & Astrophysics.

C'est pas pour dire...

Mais ça fait bientôt 20 ans que je martèle qu'il persiste des biais observationnels évidents et récurrents, entre autres pour les raisons exposées ci-dessus...

Mais nan : "on connait tout, la cause est entendue, notre système est atypique, on est les seuls avec nos géantes gazeuses loin de leur étoile, point-barre."

Ça fait juste 25 ans qu'on a détecté les premières exoplanètes, mais tant pis s'il en faudrait 40 ou 100 pour commencer à disposer d'un échantillon crédible : circulez, y a plus rien à voir !

La plupart d'entre nous mourra sans en avoir le coeur net, mais ça, ce n'est juste pas entendable... tant pis.

(mon coup de gueule du jour ; ceux qui suivent comprendront ;))

Modifié par Alain MOREAU
orthographe
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Le ‎14‎/‎04‎/‎2019 à 21:37, jackbauer 2 a dit :

https://www.scientificamerican.com/article/a-second-planet-may-orbit-earths-nearest-neighboring-star/

 

Une deuxième planète autour de notre plus proche voisine, Proxima du Centaure ?
Des astronomes, en utilisant les données de HARPS engrangées depuis des années ont peut-être détecté une candidate de 6 fois la masse de la Terre et gravitant en 1894 jours autour de la naine rouge. On est là à la limite des capacités de HARPS et il faudra la confirmer avec ESPRESSO ou même GAIA d'ici quelques années.
Avec 6 masses terrestres on serait en présence d'une "super-Terre", specimen qui n'existe pas dans notre système mais est omniprésentes parmi les 4.000 exoplanètes aujourd'hui répertoriées ; Proxima en serait d'autant plus intéressante à étudier : elle pourrait même, selon cette équipe, devenir la 1ère exoplanète photographiée directement en visible (pas en IF comme Beta Pictoris b par exemple)
Apparemment un papier va être publier. A suivre...

 

Un article signé S.B sur le site de S&V (le début en accès libre) :

 

https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/un-defi-fou-bientot-une-exoplanete-photographiee-au-flash-49243


Un défi fou : bientôt une exoplanète photographiée au flash ?

 

 

J'ai trouvé la vidéo de la conférence en question ; Apparemment ils ne savaient pas qu'ils étaient filmés ? (visuels avec mention "sous embargo")

 

 

Capture.JPG

 

Capture2.JPG

Modifié par jackbauer 2

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Evidence for a Circumplanetary Disk around Protoplanet PDS 70 b, The Astrophysical Journal (2019). DOI: 10.3847/2041-8213/ab212b

. https://doi.org/10.3847/2041-8213/ab212b
https://phys.org/news/2019-06-physicists-clue-planet-formation.html

 

Two accreting protoplanets around the young star PDS 70
https://arxiv.org/abs/1906.01486

 

Les européens, avec le VLT ont détecté une deuxième planète(PDS c) en formation autour de la jeune étoile PDS 70, ce qui fait de ce système planétaire multiple le deuxième qui ait été "photographié"
Et ce avec l'instrument MUSE, qui n'a pas été conçu à la base pour les exoplanètes
Une autre équipe annonce la découverte pour la première fois d'un disque circumplanétaire autour de la 1ère planète découverte (PDS 70b)
Ce qui tendrait à penser que Jupiter et ses plus gros satellites se sont formés de la même façon

 

 

1-physicistsdi.jpg

Capture.JPG

Capture2.JPG

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Voila un communiqué de l'ESO très "excitant" !!!!!  :)

 

On se souvient qu'il y a quelques années, les européens avaient annoncé la découverte d'une planète autour d'Alpha Centauri B (Alpha Cen Bb)

Hélas l'instrument HARPS a fourni des données à la limite de ses possibilités, et la suite (et d'autres équipes) ont démontré que cette exoplanète n'existait probablement pas…

 

Mais il y a 3 ans, l'ESO, bénéficiant de fonds privés, a développé un instrument spécialement conçu pour détecter des planètes autour du système d'Alpha Centauri.

Si l'on en croit leur communiqué, si une ou des planètes au moins deux fois plus grandes que la Terre existent dans la "zone habitable" d'une des deux étoiles, l'instrument NEAR sera capable de les trouver et d'en faire une image !!

 

Traduction automatique + modifications :

 

https://www.eso.org/public/france/news/eso1911/?lang

 

Un nouvel instrument de recherche de planète installé sur le VLT, au Chili, commence un "run" d'observation de 100 heures des étoiles proches Alpha Centauri A et B, dans le but d'être le premier à imager directement une exoplanète dans la zone habitable


Breakthrough Watch, le programme astronomique mondial à la recherche de planètes semblables à la Terre autour d'étoiles proches, et l'Observatoire européen austral (ESO), la plus grande organisation astronomique intergouvernementale en Europe, ont annoncé aujourd'hui la «première lumière» sur un instrument "chasseur" de planète récemment installé sur le VLT dans le désert d'Atacama, Chili.
L'instrument, appelé NEAR (Near Earths in the AlphaCen Region), est conçu pour chasser les exoplanètes dans notre système d'étoiles voisin, Alpha Centauri, dans les «zones habitables» de ses deux étoiles semblables au Soleil, où l'eau pourrait éventuellement exister sous forme liquide. Développé au cours des trois dernières années, il a été construit en collaboration avec l’Université d’Uppsala en Suède, l’Université de Liège en Belgique, le California Institute of Technology aux États-Unis et le Kampf Telescope Optics à Munich en Allemagne.
Depuis le 23 mai, les astronomes de l’ESO au Very Large Telescope (VLT) de l’ESO effectuent une course d’observation de dix jours afin d’établir la présence ou non d’une ou plusieurs planètes dans le système stellaire. Les observations s'achèveront demain 11 juin. Les planètes dans le système (deux fois la taille de la Terre ou plus) seraient détectables avec l'instrumentation améliorée. La plage infrarouge proche de la température est importante car elle correspond à la chaleur émise par une planète candidate et permet donc aux astronomes de déterminer si la température de la planète autorise l’eau liquide.
Alpha Centauri est le système d'étoiles le plus proche de notre système solaire, situé à 4,37 années-lumière (environ 25 000 milliards de kilomètres). Il se compose de deux étoiles semblables au soleil, Alpha Centauri A et B, ainsi que de l’étoile naine rouge, Proxima Centauri. Les connaissances actuelles sur les systèmes planétaires d’Alpha Centauri sont rares. En 2016, une équipe utilisant des instruments de l'ESO a découvert une planète semblable à la Terre en orbite autour de Proxima Centauri. Mais Alpha Centauri A et B restent des contrées inconnues ; La stabilité de tels systèmes d'étoiles binaires pour des planètes semblables à la Terre n'est pas claire, et le moyen le plus prometteur de déterminer s'il en existe autour de ces étoiles proches est de tenter de les observer.
L'imagerie de telles planètes constitue toutefois un défi technique majeur, car la lumière des étoiles qui les réfléchit est généralement des milliards de fois plus faible que la lumière qui nous parvient directement de leurs étoiles hôtes. La résolution d'une petite planète proche de son étoile à une distance de plusieurs années-lumière a été comparée à la découverte d'un papillon de nuit entourant un réverbère à des dizaines de kilomètres. Pour résoudre ce problème, Breakthrough Watch et l'ESO ont lancé en 2016 une collaboration visant à construire un instrument spécial appelé coronographe infrarouge thermique, conçu pour bloquer la majeure partie de la lumière provenant de l'étoile et optimisé pour capturer la lumière infrarouge émise par la surface chaude de une planète en orbite, plutôt que la faible quantité de lumière stellaire qu’elle reflète. Tout comme des objets proches du Soleil (normalement masqués par son éblouissement) peuvent être vus au cours d’une éclipse totale, le coronographe crée une sorte d’éclipse artificielle de son étoile cible, bloquant ainsi sa lumière et permettant de détecter de nombreux objets plus faibles dans son voisinage. . Cela marque une avancée significative dans les capacités d'observation.
Le coronographe a été installé sur l’un des quatre télescopes à ouverture de 8 mètres du VLT, modernisant et modifiant un instrument existant appelé VISIR afin d’optimiser sa sensibilité aux longueurs d’onde infrarouges associées aux exoplanètes potentiellement habitables. Il pourra donc rechercher des signatures de chaleur similaires à celles de la Terre, qui absorbe l’énergie du Soleil et l’émet dans le domaine de la longueur d’onde infrarouge thermique. NEAR modifie l'instrument VISIR existant de trois manières, en combinant plusieurs réalisations d'ingénierie astronomiques de pointe. Premièrement, il adapte l'instrument à la coronographie, ce qui lui permet de réduire considérablement la lumière de l'étoile cible et de révéler ainsi les signatures de planètes terrestres potentielles. Deuxièmement, il utilise une technique appelée optique adaptative pour déformer de manière stratégique le miroir secondaire du télescope, compensant ainsi le flou généré par l’atmosphère terrestre. Troisièmement, il utilise de nouvelles stratégies de hachage qui réduisent également le bruit, tout en permettant potentiellement à l’instrument de basculer rapidement entre les étoiles cibles - aussi vite que toutes les 100 millisecondes - en optimisant le temps disponible au télescope.
Pete Worden, directeur exécutif de Breakthrough Initiatives, a déclaré: «Nous sommes ravis de collaborer avec l’ESO pour la conception, la construction, l’installation et l’utilisation actuelle de ce nouvel instrument innovant. S'il existe des planètes semblables à la Terre autour de l'Alpha Centauri A et B, c'est une grande nouvelle pour tout le monde sur notre planète. "

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https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/near-bientot-la-premiere-photo-d-une-exo-terre-49845

 

Un article signé S.B sur le site de S&V reprend l'info que j'ai posté post précédent

extrait :
"...Near a été conçu spécifiquement pour détecter une planète de type terrestre située, comme la Terre autour du Soleil, dans la zone dite « habitable », c'est-à-dire là où sa température permet l'existence d'eau à l'état liquide : c'est vers 10 micromètres de longueur d'onde qu'une planète de 15 à 20 °C de température moyenne rayonne le plus !.."

C'est en contradiction avec le communiqué de presse de l'ESO qui parle de planètes ayant 2 fois la taille de la Terre : une "mini-Neptune", donc probablement gazeuse...
Il faut ajouter aussi que les deux étoiles (Alpha Cen A et B) s'éloignent actuellement l'une de l'autre ; L'instrument ESPRESSO en service depuis plus d' an (à quand les premiers résultats ?) a la précision suffisante, lui, pour détecter en vitesse radiale des planètes ayant la même masse que la Terre. Patience...

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il y a 20 minutes, jackbauer 2 a dit :

C'est en contradiction avec le communiqué de presse de l'ESO qui parle de planètes ayant 2 fois la taille de la Terre : une "mini-Neptune", donc probablement gazeuse...

 

C'est pour ça que l'instrument s'appelle "Near Earths in the Alpha Centauri Region" 

;)

Plus sérieusement, si, Near et Tiki sont conçus pour détecter des planètes telluriques, et si, ils sont capables en principe de détecter des planètes de taille terrestre si elles ont un albedo suffisant.

 

 

 

Modifié par Superfulgur

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Le ‎10‎/‎06‎/‎2019 à 21:43, jackbauer 2 a dit :

Les observations s'achèveront demain 11 juin. Les planètes dans le système (deux fois la taille de la Terre ou plus) seraient détectables avec l'instrumentation améliorée

(citation du communiqué de l'ESO)

 

Les astronomes estiment actuellement à 1.6 rayons terrestres la limite planète tellurique/planète gazeuse

Bon après les résultats et les prévisions...

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Le 10/06/2019 à 21:43, jackbauer 2 a dit :
il y a 28 minutes, jackbauer 2 a dit :

Les astronomes estiment actuellement à 1.6 rayons terrestres la limite planète tellurique/planète gazeuse

Bon après les résultats et les prévisions…

 

 

Lis des trucs sérieux, plutôt que des communiqués de presse approximatifs où qu'on apprend que 4.37 années-lumière, ça fait 25 000 milliards de kilomètres…

 

www.kiss.caltech.edu/workshops/imaging/presentations/Marois.pdf
 

 

 

Modifié par Superfulgur
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Bon effectivement pour le communiqué original en anglais, on parle de " 25 trillion miles", ce qui n'est pas du tout la même chose...
Par contre le lien que tu donnes concerne le projet américain ; Si on revient à notre VLT+NEAR faut lire des docus sérieux :


https://www.eso.org/sci/publications/messenger/archive/no.169-sep17/messenger-no169-16-20.pdf


page 19 :
 Therefore, we expect a final sensitivity of the 100-hr NEAR campaign of 70 μJy, which is sufficient to detect a 1.9-Earth-radii planet with an Earth-like emission spectrum or a 1.3-Earth-radii desert planet emitting like a 325 K black body.

 

 

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Il y a 10 heures, jackbauer 2 a dit :

which is sufficient to detect a 1.9-Earth-radii planet with an Earth-like emission spectrum or a 1.3-Earth-radii desert planet emitting like a 325 K black body.

 

Des mini Neptune, hein ?

B|

 

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Bin oui : 1,9 rayon terrestre c'est (très) probablement une planète gazeuse !!!

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1992-2019,  les 4000 premières,  cap franchi le 13 juin  :

 

 

Modifié par BobMarsian
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