Superfulgur

La rumeur des ondes gravitationnelles...

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C'est fascinant…

 

Par contre, je me demande si la traduction réelle de l'expression "BH have have no hair" c'est pas plutôt "les trous noirs n'ont pas de poils" ce qui serait un clin d'œil évident… L'expression, assez osée, m'a d'ailleurs toujours surpris.

 

Bon en même temps, les planétologues américains passent leur temps à dire "I dream of Uranus", alors…

 

 

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Il y a 2 heures, Superfulgur a dit :

Par contre, je me demande si la traduction réelle de l'expression "BH have have no hair" c'est pas plutôt "les trous noirs n'ont pas de poils" ce qui serait un clin d'œil évident… L'expression, assez osée, m'a d'ailleurs toujours surpris.

 

 

Malotru (du coup) !.. Mais je te comprend, comme tu voyages pas mal.. tu suis la voie d'Ulysse..

 

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Bon reportage, avec une bonne présentation des rétrospectives et perspectives d'observation (LISA), qui aurait toutefois pu être plus détaillée, par exemple aucune mention entre le rapport entre longueur des tranches et fréquence, ni les ondes ciblées par le projet.

 

Autres bémols, la vision germano-centrée d'une collaboration pourtant très américano-européenne, et quelques simplifications pouvant entraîner de mauvaises appréciations des concepts, comme la "simulation" du Big Bang avec l'explosion de galaxies  (grand classique !), ou la mention que le signal gravitationnel du Big Bang est "en route vers nous".

 

A voir tout de même !

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il y a 15 minutes, spectrahm a dit :

ou la mention que le signal gravitationnel du Big Bang est "en route vers nous".

 

Ben pourtant c'est le cas… Les signaux (qu'elles qu'ils soyent) du big bang sont continûment "en route vers nous", ils nous atteignent en permanence, d'une région de l'Univers où le BB a eu lieu il y a exactement 13.7 milliards d'années. Puis, 13.7 milliards d'années plus une seconde, plus deux secondes, plus trois secondes etc... Si l'Univers est très grand, voire si il est infini, nous recevrons le signal du BB éternellement.

 

 

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Tout à fait. Le problème est que le reportage conclut en expliquant (de mémoire) "Ce signal, quelque part, est en route vers nous, serons-nous prêts à temps pour le recevoir ?", avec une mise en scène peut être quelque peu trop sensationnelle. Cela peut laisser croire à un signal sporadique plutôt que permanent comme celui du CMB en millimétrique. Peut-être que le journaliste a extrapolé à partir des signaux de fusion de TN.

 

Soit, rien de méchant par rapport au public visé, mais cela entretient des conceptions erronées, tout comme le Big Bang visualisé depuis un "espace" extérieur donc impossible, et représenté comme une explosion lumineuse dont jaillit spontanément des galaxies toute faites, sans temps mort de recombinaison, réionisation etc.

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Tant que c'est encore dispo sur You Tube, je mets le documentaire ici :

 

 

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Il y a 2 heures, spectrahm a dit :

Cela peut laisser croire à un signal sporadique plutôt que permanent comme celui du CMB en millimétrique

 

Compris, tu as raison. 

 

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Il y a 3 heures, Superfulgur a dit :

Si l'Univers est très grand, voire si il est infini, nous recevrons le signal du BB éternellement.

Oui mais non, non ? Parce qu'en pratique plus le temps passe plus la longueur d'onde du signal augmente et son flux diminue.

Or l'éternité c'est long (surtout vers la fin)... Donc au bout d'un temps fini il ne sera plus possible de détecter quoi que ce soit venant de la recombinaison (en plus au bout d'un moment l'augmentation du redshift fera que le milieu interstellaire deviendra opaque au CMB si je ne m'abuse). Sous réserve de correction par les autorités compétentes, bien entendu.

Modifié par PascalD
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Il y a 2 heures, PascalD a dit :

 (en plus au bout d'un moment l'augmentation du redshift fera que le milieu interstellaire deviendra opaque au CMB si je ne m'abuse)

 Je ne pense pas. On détecte des pulsars jusqu'à 150 MHz, donc le ciel est transparent jusque là (à comparer avec les 100 GHz du fond diffus : cela laisse aux distances le temps d'augmenter de 600 pour qu'on en arrive là ). En dessous de 10 ou 15 MHz, on risque effectivement d'avoir un soucis, mais très local puisqu'il vient uniquement de la haute atmosphère terrestre : c'est la coupure ionosphérique. Mais depuis la Lune par exemple, je ne vois pas ce qui pourrait empêcher la détection d'un rayonnement d'encore plus basse fréquence, si ce n'est la limite du flux, bien sûr.

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3 hours ago, dg2 said:

On détecte des pulsars jusqu'à 150 MHz

 

Plus bas encore, Jocelyn Bell a détecté le premier pulsar à 88MHz, et les réseaux LWA, LOFAR / NenuFAR savent les détecter jusqu'à la coupure ionosphérique. Les basses fréquences sont à la mode ces temps ci avec l’effervescence autour de la détection de HI primordial, ou tout de moins sa signature, et l'arrivée prochaine de SKA LFAA. Il faut dire que ce sont des bandes clés en cosmo observationnelle.

 

Avec des photons, z>13, et même déjà z>6 au delà de l'effet Gunn Peterson, ça calme, mais les ondes gravitationnelles permettront peut-être de remonter au delà du découplage matière-rayonnement, peut-être même jusqu'à la baryogenèse si le SNR est là. On est sur du redshift à 4 chiffres...

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Il y a 1 heure, spectrahm a dit :

Avec des photons, z>13, et même déjà z>6 au delà de l'effet Gunn Peterson, ça calme, mais les ondes gravitationnelles permettront peut-être de remonter au delà du découplage matière-rayonnement, peut-être même jusqu'à la baryogenèse si le SNR est là. On est sur du redshift à 4 chiffres...

Vous parlez surtout en usant d'un jargon que vous ne maîtrisez guère... La plupart des termes de votre phrase ont un sens, mais guère en rapport avec la discussion du moment.

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Je n'entendais pas susciter de confrontation, plutôt mettre en parallèle les progrès de l'observation du rayonnement électromagnétique comme des ondes gravitationnelles vers des fréquences de plus en plus basses et des signaux de plus en plus faibles, qui tendent à conforter que les limites de détection ne sont pas atteintes car continuellement repoussées. Ceci en écho à l'interrogation de PascalD.

 

Pour soutenir ce parallèle, la première onde gravitationnelle a été confirmée en 2015 en même temps que EDGES démarrait ses opérations en radio, et la question se pose naturellement de savoir où sera repoussée la limite du mesurable à de tels décalage vers le rouge. Obtenir un SNR de 25 en domaine optique avec des photons à 1eV est une chose, à 10e-8 eV, c'en est une autre et les limites de mise en oeuvre se font sentir.

Le parallèle s'arrête effectivement là, car vient ensuite l'opacité de l'univers primordial et donc l'intérêt des ondes gravitationnelles pour remonter au delà du rayonnement fossile, en admettant que d'autres messagers ne deviennent pas exploitables d'ici là.

 

Vous pardonnerez mon vernaculaire, n'ayant qu'un pied dans le métier, l'autre en Béotie.

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Un nouveau communiqué de LIGO/VIRGO : (en français)


https://www.ligo.org/science/Publication-GW190425/translations/science-summary-french.pdf


GW190425 : Le système binaire d’étoiles à neutrons le plus massif jamais détecté ?

 

La Collaboration Scientifique LIGO et la Collaboration Virgo peuvent aujourd’hui annoncer que, le 25 avril 2019, des ondes gravitationnelles émises par la fusion de deux astres compacts ont été détectées. Cet événement a été baptisé GW190425. LIGO pilote deux détecteurs d’ondes gravitationnelles, l’un à Hanford, dans l’État de Washington et l’autre à Livingston, en Louisiane. Au moment du signal GW190425, le détecteur LIGO-Hanford n’était momentanément pas en train de prendre des données, mais ce fort signal a été détecté par le détecteur LIGO-Livingston. Le détecteur Virgo, situé à Cascina en Italie, était lui opérationnel mais, à cause d’une sensibilité moindre et du fait que la source de GW190425 se trouvait probablement dans une région du ciel moins visible pour Virgo que pour LIGO-Livingston, le signal observé n’était au-dessus du seuil de détection que pour LIGO-Livingston. Les données de Virgo ont néanmoins servi pour la détermination des paramètres de la source de GW190425. La masse totale de ce système binaire a été mesurée entre 3,3 et 3,7 fois celle du Soleil. Etant donné cet intervalle de masses, le scénario le plus probable est que deux étoiles à neutrons sont entrées en collision à une distance approximative de 520 millions d’années-lumière. Toutefois, la masse de ce système binaire est significativement plus élevée que celles de tous les autres systèmes binaires d’étoiles à neutrons connus à ce jour.
 

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Le communiqué de presse, qu'on peut trouver ici :

https://tds.virgo-gw.eu/?content=3&r=16615

 

Et que je copie :

 

GW190425 : la fusion d’un système formé de deux astres compacts de masse totale environ 3,4 fois celle du Soleil

 

 

Aujourd’hui lundi 6 janvier 2020, la Collaboration Scientifique LIGO et la Collaboration Virgo annoncent la découverte du signal GW190425, la première détection d’ondes gravitationnelles rendue publique pour la troisième période de prise de données commune, O3.

Le 25 avril 2019, le réseau de détecteurs d’ondes gravitationnelles comprenant l’instrument européen Advanced Virgo situé en Italie et les deux détecteurs Advanced LIGO construits aux Etats-Unis ont détecté un signal baptisé GW190425. Après GW170817, c’est le second événement dont la source pourrait être une fusion de deux étoiles à neutrons. GW190425 a été enregistré à 10 heures 18 minutes et 5 secondes, heure de Paris ; environ 40 minutes plus tard, la Collaboration Scientifique LIGO et la Collaboration Virgo ont envoyé une alerte pour déclencher les observations de suivi par des télescopes.

« Nous avons observé un second signal compatible avec la fusion d’un système binaire d’étoiles à neutrons : c’est une confirmation importante de GW170817, l’événement qui a lancé l’astronomie multi-messagers il y a deux ans. La masse totale mesurée pour GW190425 est plus élevée que celle de toutes les binaires de ce type connues dans la Galaxie : cette observation a des conséquences astrophysiques intéressantes pour la formation de ce système », explique Jo van den Brand, porte-parole de la Collaboration Virgo et professeur à l’Université de Maastricht, au laboratoire Nikhef et à l’Université VU d’Amsterdam aux Pays-Bas. « La surprise, c’est que ce système est bien plus massif que ce à quoi nous nous attendions » renchérit Ben Farr, de l’Université d’Orégon aux Etats- Unis et membre de la Collaboration LIGO.

La source du système GW190425 se trouve à environ 500 millions d’années-lumière de la Terre. Elle est localisée dans une région du ciel environ 300 fois plus grande que celle obtenue pour le célèbre signal GW170817, dont la découverte a marqué le début de l’astrophysique multi-messagers avec ondes gravitationnelles. Cette différence est due au fait que le signal GW190425 n’a été observé avec un fort rapport signal sur bruit que dans un seul instrument : LIGO Livingston. Au moment de la détection, le détecteur LIGO Hanford ne prenait pas de données. Et le signal reconstruit dans les données de Virgo était faible – d’une part à cause de la sensibilité de ce détecteur, moins bonne que celle de LIGO Livingston, et d’autre part parce que les ondes gravitationnelles provenaient probablement d’une région du ciel à laquelle Virgo était peu sensible au moment de l’arrivée du signal sur Terre. Cette localisation moins précise rend très difficile la recherche de contreparties (signaux électromagnétiques, neutrinos ou particules chargées). Et d’ailleurs, contrairement

à GW170817, aucune contrepartie n’a été identifiée à ce jour. Néanmoins, les données de Virgo ont été utilisées dans la suite de l’analyse pour améliorer notre compréhension du phénomène astrophysique.

« Malgré l’écart entre les rapports signal sur bruit enregistrés par les différents instruments – dû à des différences connues de sensibilité et de couverture angulaire du ciel – cette nouvelle détection conjointe démontre encore une fois l’importance du réseau international d’interféromètres », ajoute Stavros Katsanevas, le directeur de l’European Gravitational Observatory (EGO), le laboratoire d’accueil du détecteur Advanced Virgo, situé près de Pise en Italie.

Il y a plusieurs hypothèses pour la source du signal GW190425. La plus probable est la collision de deux étoiles à neutrons mais le système qui a fusionné aurait pu également inclure un, voire deux, trous noirs – bien que des trous noirs assez légers pour correspondre aux masses mesurées pour GW190425 n’aient encore jamais été observés. Néanmoins, sur la seule base des données fournies par les ondes gravitationnelles, ces scénarios « exotiques » ne peuvent pas être écartés. La masse totale du système binaire a été estimée à 3,4 fois celle du Soleil. En supposant que la source de GW190425 soit une fusion de deux étoiles à neutrons, ce système aurait été très différent de ceux que l’on connaît dans notre Galaxie et dont la masse totale varie entre 2,5 et 2,9 fois celle du Soleil. Le système initial d’étoiles à neutrons dont GW190425 serait issu pourrait donc s’être formé différemment.

« Après la surprise des premiers résultats, nous avons analysé avec soin les données en utilisant des modèles analytiques robustes, basés sur la théorie de la relativité générale d’Einstein, pour l’émission d’ondes gravitationnelles par le système de deux étoiles à neutrons », explique Alessandro Nagar de la section INFN (« Istituto Nazionale di Fisica Nucleare ») de Turin en Italie. « Au bout de plusieurs mois de travail, nous avons finalement obtenu un bon niveau de compréhension pour cet événement. Bien qu’ils aient été prédits par des travaux théoriques, des systèmes binaires lourds comme celui dont la fusion aurait pu produire le signal GW190425 peuvent être invisibles aux observations électromagnétiques. »

« Bien que nous n’ayons pas observé l’astre formé par cette fusion, nos simulations numériques, basées sur la théorie de la relativité générale, prédisent que la probabilité qu’un trou noir se soit formé immédiatement après la collision est très élevée, de l’ordre de 96% », complète Sebastiano Bernuzzi, chercheur à l’université d’Iéna en Allemagne.

 

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Et une vidéo :

 

 

 

 

Cette vidéo montre la simulation de la relativité numérique d'une fusion binaire d'étoiles à neutrons compatible avec la source du signal GW190425, détectée par le réseau mondial de détecteurs d'ondes gravitationnelles LIGO-Virgo le 25 avril 2019. Les deux étoiles à neutrons ont des masses de 1,75 et 1,55 fois la masse solaire, ce qui correspond aux valeurs médianes de l'analyse du signal, et sont initialement à une séparation orbitale de 45 km. La vidéo est composée de deux parties, toutes deux montrant les dernières orbites des étoiles à neutrons, puis leur collision, suivie de l'effondrement rapide du reste dans un trou noir. La première visualisation se concentre sur la dynamique de la matière de l'étoile à neutrons dans la région centrale de champ fort ; les masses volumiques les plus élevées (en bleu) sont au-dessus des densités nucléaires, les surfaces blanches apparaissant plus tard se rapprochent de l'horizon du trou noir. L'encart du bas montre la partie réelle du mode dominant de l'onde gravitationnelle émise au loin. La deuxième partie, un zoom arrière de la même simulation, montre la propagation des ondes gravitationnelles émises loin de la source. La surface codée en couleur montre la courbure (scalaire de Weyl) sur le plan orbital.

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Hier la collaboration LIGO/VIRGO a communiqué sur l'une de ses plus intéressante détection à ce jour, GW190814, concernant la fusion d'un TN de 23 masses solaires avec un autre objet, beaucoup moins massif de 2.6 masses solaires, dont la nature demeure un mystère : il s'agit soit d'un petit TN stellaire, soit de la plus grosse étoile à neutron découverte...
Les deux observatoires LIGO aux USA et VIRGO en Italie ont détecté l'évènement mais aucune contre-partie optique n'a pu être observée, à 800 millions d'a.l

 

Pour tout savoir sur cette découverte, d'abord un article sur le site "ça se passe la haut" :
https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2020/06/detection-gravitationnelle-dune-fusion.html

 

Une série de liens de LIGO et VIRGO avec le papier des découvreurs et divers communiqués :
https://www.ligo.org/detections/GW190814.php

 

Un très intéressant article (en français) qui nous explique comment la détection d'OG offre aux scientifiques une nouvelle approche pour mesurer la constante de Hubble. 
https://www.ligo.org/science/Publication-GW170817Hubble/translations/science-summary-french.pdf

 

...et plus précisément avec GW190814 :

https://dcc.ligo.org/public/0169/P2000227/004/GW190814_H0_dark_siren.pdf

 

Une très belle animation pour illustrer la fusion des deux objets (il s'agit d'une interprétation d'artiste)

 

 

Enfin divers trucs, avec en conclusion une vue d'artiste montrant l'étoile à neutron se faire avaler par le TN (si c'est bien le cas avec GW190814)

 

 

1.png

2.JPG

3.jpg

Modifié par jackbauer
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:o

Là c'est du lourd : pour la 1ère fois on aurait trouvé une contre-partie optique à la fusion de deux TN !! Non pas la fusion elle-même mais l'effet produit sur les nuages de gaz qui les entouraient...
Affaire à suivre

 

https://www.caltech.edu/about/news/black-hole-collision-may-have-exploded-light


 Une partie du communiqué en traduction automatique :

 

Avec l'aide de Zwicky Transient Facility (ZTF) de Caltech, financé par la National Science Foundation (NSF) et situé à Palomar Observatory près de San Diego, les scientifiques ont repéré ce qui pourrait être une lumière parasite provenant d'une paire de trous noirs coalescents. La fusion du trou noir a été observée pour la première fois par l'Observatoire des ondes gravitationnelles (LIGO) de l'interféromètre laser de la NSF et le détecteur européen Virgo le 21 mai 2019, lors d'un événement appelé S190521g. Alors que les trous noirs fusionnaient, vacillant l'espace et le temps, ils ont généré des ondes gravitationnelles.

Pendant ce temps, ZTF effectuait son relevé robotique du ciel qui a capturé toutes sortes d'objets qui s'évasent, éclatent ou varient dans le ciel nocturne. Une fusée éclairante captée par le levé, générée par un trou noir supermassif actif distant, ou quasar, appelé J1249 + 3449, a été localisée dans la région de l'onde gravitationnelle S190521g.

«Ce trou noir supermassif entrait pendant des années avant cette éruption plus abrupte», explique Matthew Graham , professeur de recherche en astronomie à Caltech et scientifique du projet pour ZTF. "L'éruption s'est produite à la bonne échelle de temps et au bon endroit pour coïncider avec l'événement de l'onde gravitationnelle. Dans notre étude, nous concluons que l'éruption est probablement le résultat d'une fusion de trous noirs, mais nous ne pouvons pas complètement exclure d'autres possibilités. " Graham est l'auteur principal de la nouvelle étude, publiée aujourd'hui, le 25 juin, dans la revue Physical Review Letters .

«Le ZTF a été spécialement conçu pour identifier de nouveaux types d'activités astronomiques, rares et variables comme celui-ci», explique Ralph Gaume, directeur de la division NSF des sciences astronomiques. "Le soutien de la NSF aux nouvelles technologies continue d'élargir la façon dont nous pouvons suivre ces événements."

 

Comment deux trous noirs qui fusionnent éclatent-ils de lumière? Dans le scénario décrit par Graham et ses collègues, deux trous noirs partenaires étaient nichés dans un disque entourant un trou noir beaucoup plus grand.

«Au centre de la plupart des galaxies se cache un trou noir supermassif. Il est entouré d'un essaim d'étoiles et d'étoiles mortes, y compris des trous noirs», explique le co-auteur KE Saavik Ford du Graduate Center de la City University of New York (CUNY), le Borough of Manhattan Community College (BMCC) et l'American Museum of Natural History (AMNH). "Ces objets pullulent comme des abeilles en colère autour de la monstrueuse reine des abeilles au centre. Ils peuvent brièvement trouver des partenaires gravitationnels et se jumeler, mais perdent généralement leurs partenaires rapidement à la danse folle. Mais dans le disque d'un trou noir supermassif, le gaz qui coule convertit le mosh fosse de l'essaim à un menuet classique, organisant les trous noirs afin qu'ils puissent se jumeler ", dit-elle.

Une fois que les trous noirs fusionnent, le nouveau trou noir désormais plus grand subit un coup de pied qui l'envoie dans une direction aléatoire, et il laboure le gaz dans le disque. "C'est la réaction du gaz à cette balle qui accélère qui crée une fusée lumineuse, visible avec des télescopes", explique le co-auteur Barry McKernan, également du CUNY Graduate Center, du BMCC et de l'AMNH.

Une telle poussée devrait commencer des jours ou des semaines après l'éclaboussure initiale d'ondes gravitationnelles produites lors de la fusion. Dans ce cas, ZTF n'a pas saisi l'événement immédiatement, mais lorsque les scientifiques sont revenus et ont parcouru des images d'archives ZTF des mois plus tard, ils ont trouvé un signal qui a commencé quelques jours après l'événement des ondes gravitationnelles de mai 2019. ZTF a observé que la fusée s'estompe lentement au cours d'un mois.

 

 

Sur cette vue d'artiste, on peut voir en arrière plan un TN géant, autour duquel gravitent des TN plus petits et un disque de gaz. Deux de ces "petits" TN ont fusionné (c'est l'évènement OG detecté par LIGO et VIRGO) provoquant un mouvement dans le disque de gaz : c'est possiblement ce qui a été détecté...

 

z1.jpg

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9_9

On ne peut pas dire que cette annonce fracassante recueille l'attention qu'elle mérite, ni ici ni dans les médias même spécialisés...

Peut-être que l'article sur "ça se passe la haut" sera plus utile :

 

https://www.ca-se-passe-la-haut.fr/2020/06/une-possible-emission-electromagnetique.html

 

Une possible émission électromagnétique associée à la fusion de trous noirs stellaires

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Le 26/06/2020 à 19:55, jackbauer a dit :

On ne peut pas dire que cette annonce fracassante recueille l'attention qu'elle mérite, ni ici ni dans les médias même spécialisés...

 

Je pense que ce manque d'attention est normal :

  • L'événement est considéré comme un candidat, pas une détection
  • La probabilité que ce soit un artéfact terrestre est estimée à 3%
  • La distance de l'événement (si c'en est un, donc) est de 4000 Mpc avec une incertitude de 1000 Mpc (six milliards d'années-lumière en profondeur, donc
  • La localisation sur le ciel de 600 degrés carrés, soit à cette distance, une zone de plus de 1000 Mpc de côté
  • Dans ce volume, on doit avoir une énorme palanquée de galaxies
  • Dans ce volume, donc, des gens disent avoir observé un sursaut bizarre
  • Le sursaut a eu lieu plusieurs semaines après l'événement.
  • Comme le sursaut est bizarre ils se disent que c'est peut-être la contrepartie optique tardive d'un événement incertain issu d'une configuration improbable.

Tout ressemblance avec la fugacement célèbre étoile KIC 8462852 n'est à mon avis pas complètement fortuite, à moins que ce ne soient avec les canaux martiens.

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9_9

Tout cela est vrai... mais les auteurs font une prédiction, on verra s'ils ont raison :

 

"...Et Mattew Graham et ses collaborateurs connaissent la masse du trou noir central (2,5 millions de masses solaires), la distance où se situe le trou noir fusionné (à 700 fois le rayon gravitationnel du trou noir supermassif) et sa masse probable (100 masses solaires), ils peuvent donc estimer la forme de son orbite. Ils calculent que le trou noir fusionné devrait retraverser le disque d'accrétion du trou noir supermassif seulement 1 an et demi après son départ, et qu'il devrait au passage refaire un petit feu d'artifice... "

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Il y a 18 heures, jackbauer a dit :

Tout cela est vrai... mais les auteurs font une prédiction, on verra s'ils ont raison :

 

Oui, c'est ça qui est le plus culotté, et ça permettra de juger.

Mais il faut reconnaître que le résumé commenté de dg2 justifie l'absence d'emballement médiatique.

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https://in2p3.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/nouvelle-edition-du-catalogue-ligo-virgo-suite-run-o3

 

Nouvelle édition du catalogue LIGO-Virgo de sources d’ondes gravitationnelles : plus de 100 trous noirs détectés entre le 1er avril et le 1er octobre 2019

 

La classification et l’analyse finale des 39 événements détectés1 par Virgo et LIGO lors de la prise de données « O3a » du 1er avril au 1er octobre 2019, ont été rendues publiques le jeudi 29 octobre 2020 sur le serveur de prépublications arXiv. Vingt-six de ces événements ont été détectés en temps réel et ont fait l’objet d’alertes publiques tandis que les treize autres sont nouveaux. En plus de la nouvelle édition du catalogue d’événements LIGO-Virgo, trois articles ont été mis en ligne simultanément : propriétés astrophysiques des sources du catalogue, tests de la relativité générale et recherche de coïncidences entre ondes gravitationnelles et sursauts gamma. La plupart des sources O3a sont des fusions de trous noirs ; l’étude de leurs caractéristiques remet en question certains modèles théoriques et ouvre de nouvelles perspectives. Une probable fusion d’un système binaire d’étoiles à neutrons et deux possibles systèmes « hybrides » – formés d’un trou noir et d’une étoile à neutrons – figurent également au tableau de chasse de O3a.

 

(...)

 

« Nous attendons déjà avec impatience les résultats de l’analyse finale des données de la seconde moitié du run O3 (« O3b » : 1er novembre 2019 – 27 mars 2020). Le grand nombre d’événements qui restent à étudier promet une troisième édition du catalogue au moins aussi excitante que celle publiée aujourd’hui. En parallèle, nous faisons tout notre possible pour améliorer encore de manière significative le détecteur Virgo, afin de faire progresser sa sensibilité en vue de la prochaine prise de données, O4, prévue courant 2022. »

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Vendredi  prochain (27/11/2020) visite live en remote du détecteur VIRGO:

https://www.ego-gw.it/blog/2020/11/20/european-reserchers-night-2020-at-ego-virgo-en/

 

Live Online: Discover EGO and Virgo!

Virgo is one of the three largest and most sensitive gravitational wave detectors in the world and consists of a laser interferometer, with arms of 3 km, lying in the countryside near Pisa. You will be connected live with the European Gravitational Observatory (EGO), where the Virgo experiment is installed, in which hundreds of European researchers participate. It will be some of these that will guide you to discover the crucial points of the detector: the long tunnels in which the lasers propagate, the interferometer mirrors suspended in 11-meter high vacuum bells and the control room, where thanks to countless controls automated make all components of Virgo work. Here in an interactive session you will discover the complexity of this extraordinary instrument, capable of listening to the echo of cosmic events that took place millions or billions of light years from Earth.

 

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