Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Certes un boulet pareil on ne pouvait pas le laisser tomber, ça aurait fait très mal !
... et prendre au passage l'air détaché permet de ne pas capituler devant quelque état d'âme suranné !

Sinon pour revenir plus modestement au sujet qui nous intéresse sans contrepéter plus haut que je l'ai (ça va être dur, va falloir faire du yoga ! ) : à la veille du quatrième anniversaire de Curiosity sur Mars, a-t-on une idée à présent avec le recul, de l'autonomie dont il dispose encore pour accomplir le reste de sa mission ? Est-ce que la dénivelée croissante par exemple à l'approche du Mont Sharp, représente une sollicitation supplémentaire notable pour le RTG, ou bien est-ce totalement négligeable par rapport aux autres besoins énergétiques du rover : communications, forages, analyses, etc ?
Parce qu'en voyant s'accentuer le relief et les pentes, je ne peux m'empêcher de faire l'analogie avec la consommation d'un véhicule terrestre malgré la plus faible pesanteur martienne.
Je sais que la question peut sembler stupide car le RTG débite quoi qu'il arrive une puissance dont on doit se contenter, mais je me demande si la pente peut influer sur ses autres performances - scientifiques en particulier - ou simplement ralentir sa progression ?
D'autre part Toutiet a posé ici une question : http://www.astrosurf.com/ubb/Forum1/HTML/004205.html mais sans citer ses sources, qui j'avoue m'a laissé sur ma faim ne sachant si c'était du lard ou du cochon ?
J'ai un peu cherché par images mais rien trouvé d'autre que tout ce qu'on nous cache - ça doit être pour ça que je n'ai rien vu

[Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 05-08-2016).]

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Youpie !

Merci Daniel !

Bravo JPC !

Jean-Jacques

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C'est super Daniel, content de ton retour ...

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Bonjour
J'ai pas suivi le problème mais je suis bien content que ce fil continu avec ceux qui l'alimentent normalement car j'y passe régulièrement et j'en profite pour les remercier.
Bonne journée.
Luc

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Nous en étions resté à la position atteinte par Curiosity le 19 juillet (sol 1405) tout près du dépôt polyédrique – voir page précédente mon message du 21 juillet.
Les géologues se sont alors intéressés à cette roche détritique composée d'un conglomérat de petits fragments de roches le plus souvent anguleuses ou peu érodées, noyées dans un ciment de grès :




Gros plan au sol 1407 - 21 juillet – Noter le point jaune désigné par la flèche :


Plan rapproché sur ce point jaune au sol 1409 – 23 juillet.. DE L'OR !!!..
Ah non.. mince .. Il s'agit plus probablement d'une petite "tranche" de sable ou de limon finement stratifiée, assez miraculeusement restée intacte et prisonnière dans ce conglomérat :



Le 24 juillet (sol 1410) ayant terminé ses investigations au dépôt "Bimbe", Curiosity a repris sa route vers le Sud-Ouest et "Murray Buttes". Environ 150 mètres parcourus en quatre étapes :
(sol 1410 (24 juillet) – sol 1412 (26 juillet) – sol 1414 (28 juillet) – sol 1417 (31 juillet) :


Les mesas sont maintenant distantes d'à peine 60 à 70 mètres du rover (pour les plus proches).
Pano Thomas Appéré au sol 1417 (31 juillet) :

[/URL]


Original : http://www.flickr.com/photos/105035663@N07/28620843312/sizes/o


La zone atteinte au sol 1417 (31 juillet) est désignée comme zone de forage (le treizième).

Curiosity roule toujours sur le plancher sédimentaire appelé "Formation Murray" qui a constitué le fond du lac originel remplissant une bonne part du cratère Gale, il y a près de quatre milliards d'années.
Un premier affleurement nommé "Chibia" a été brossé le 31 juillet et il présente une texture très différente de toutes les roches étudiées jusqu'ici : Un aspect bosselé qui donne une impression de "dureté", des petites veines blanches et une couleur assez peu altérée par le brossage. Les plus fines rayures sont dues aux poils métalliques de la brosse DRT :


Afin de le nettoyer et de l'inspecter avec les caméras, le système de préparation d'échantillon "CHIMRA" a été mis en vibration et a vidé au sol l'échantillon tamisé du forage précédent, à "Oudam", 12 ème forage réalisé sur le "plateau Naukluft" au sol 1361 (04 juin 2016). L'APXS a été placé sur la pile de vidage dans la nuit du 1er au 2 août. Images de la caméra Mahli après l'opération de vidage :



Parallèlement, et dès le 1er août (sol 1418) la cible de forage est choisie, elle est appelée "Marimba" et fait l'objet d'une observation de ChemCam.
Le forage est programmé au sol 1420 (3 août)
Image de la cible brossée au sol 1419 (2 août) :


Forage en cours au sol 1420 (3 août) :



La flèche rouge indique le trou de forage, la bleue la pile de vidage "d'Oudam" :



Plus près :


[


Encore plus près - images Mahli - Un forage manifestement inachevé ! :



Je cite Lauren Edgar, géologue chercheur à l'USGS Astrogeology Science Center et membre de l'équipe scientifique de MSL. :

"Nous essayons d'évaluer pourquoi ce trou de forage est différent, et ce qui a empêché l'exercice de se terminer comme prévu. Le rover est en bonne santé et toutes les autres activités complétées avec succès, alors cela pourrait juste être une roche plus dure que celles que nous avons vu auparavant."

Il faut se souvenir que depuis l'incident de court-circuit survenu le 27 février 2015 dans le système de percussion (voir le premier message de la page 35), le foret est utilisé depuis en rotation mais très probablement sans le système de percussion. Sans problème jusqu'ici puisque les roches ayant fait l'objet de forage se sont toujours révélées plutôt tendres. Sauf pour Marimba très probablement..
Normal.. c'est le treizième!

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 05-08-2016).]

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Alain Moreau > ".. a-t-on une idée à présent avec le recul, de l'autonomie dont il dispose encore pour accomplir le reste de sa mission ?"

Dans les spécifications du MMRTG il est prévu qu'il fournisse 120 W en début de mission, et 100 W au bout de.. 14 ans. Ce qui correspond à peu près à la perte d'énergie due à la désintégration très très lente du combustible (le plutonium 238) et à la perte de rendement des thermocouples. Ce qui nous donnerait 90 à 100 W en 2026.

La capacité énergétique du plutonium du MMRTG ne diminue que de 0,787 % par an.. en fait tout dépend surtout du taux de dégradation du rendement des thermocouples.

Et sur ce point.. très mauvaise nouvelle : Emily Lakdawalla indique dans son blog que le générateur de Curiosity ne délivrera plus qu'à peine 50 W d'ici la fin de 2025 (vers le sol 4700) ! Une misère !! À ce stade, le rover ne sera même plus en mesure de se "réveiller" !
D'une part Emily est très proche des équipes du rover, d'autre part elle est toujours très pondérée dans ses commentaires et infos. On peut donc lui faire toute confiance, même si la Nasa n'a encore rien annoncé de nouveau sur ce plan.

D'autres questions peuvent se poser :

- Combien de temps le rover va-t-il conserver l'usage de son bras robotisé ?
- Combien de temps va-t-il conserver une certaine mobilité ?
- Combien de temps va-t-il ensuite rester opérationnel en tant que plate-forme de recherche, stationnaire ?
- Qu'en sera-t-il de la durée de vie des divers instruments scientifiques ?

Évidemment, nous ne le savons pas.


Alain Moreau > "Est-ce que la dénivelée croissante par exemple à l'approche du Mont Sharp, représente une sollicitation supplémentaire notable pour le RTG, ou bien est-ce totalement négligeable par rapport aux autres besoins énergétiques du rover ?"

Voyons déjà les chiffres :

- Depuis son départ du site d'atterrissage, Curiosity s'est élevé d'un peu plus de 100 mètres, sur moins de 14 km.
- Depuis Murray Buttes, sa position actuelle, jusqu'à la crête "Hematite Ridge", le rover va s'élever de 200 m sur environ 2500 m. La pente devrait être assez sévère juste avant la crête.

Sur Mars le rover a encore une masse de 300 kg. Pour tirer le bouzin va falloir bouffer bien plus d'énergie !
Dans ce cadre l'équation est simple > Plus petits parcours.. ou/et moins d'opérations scientifiques.. Et les phases de charges et de décharges des batteries risquent de poser quelques problèmes par rapport à la programmation des activités, bref va falloir gérer.. Il faut bien comprendre que ce sont les batteries qui sont sollicitées, car l'ensemble des instruments et des systèmes de Curiosity consomment bien davantage que ce que le RTG peut produire au "fil de l'eau".


Profil d'élévation entre "Murray Buttes" et l'objectif, les argiles derrière la crête "Hematite Ridge" :


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 05-08-2016).]

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D'accord Merci pour toutes ces explications, c'est très clair.
Donc le point faible visiblement c'est le rendement de conversion du thermocouple qui se dégrade beaucoup plus vite que prévu...
Un problème qui avait été constaté bien avant même le décollage du rover, je me souviens. Je me suis toujours demandé pourquoi on avait en quelque sorte "expérimenté" ce nouveau modèle de générateur sur un engin aussi coûteux et surtout aussi irrécupérable en cas de pépin, comme le sont toutes les sondes qu'on envoie dans l'espace lointain ?
Contrairement aux apparences, ce ne sont donc pas les roues son talon d'Achille, mais son coeur...

[Ce message a été modifié par Alain MOREAU (Édité le 06-08-2016).]

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6 AOÛT 2012 - 6 AOÛT 2016 : CURIOSITY.. QUATRE ANS SUR MARS!


En 4 ans, Curiosity en est à son treizième forage à "Marimba", il a parcouru près de 14 km, il a pris des centaines de milliers d'images, il a effectué plus de 362000 tirs laser, ses labos SAM et CheMin ont analysé une quarantaine d'échantillons...
Pour marquer l’événement, j'ai choisi ce pano de Damia Bouic – 16 janvier 2014 (sol 514) :


Original : http://www.db-prods.net/blog/wp-content/uploads/2014/01/Sol514_pano_postcard_colorized_web.jpg


Pour l'occasion le JPL a concocté une vidéo ;
http://mars.nasa.gov/multimedia/videos/?v=303

..et un jeu vidéo ! :

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1927


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 06-08-2016).]

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Waow ! Damia n'a pas perdu la main semble-t-il ! Et quel bonheur de vous revoir, cher maître .

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Kaptain, le pano de Damia date de l'époque (janvier 2014)..

Il a déjà été posté quelque part dans ce fil, je l'avais trouvé sublime et conservé sur mon ordi.. J'adore les couleurs et la profondeur de l'image..

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Très heureux de te retrouver et de te lire à nouveau.

Ton post est une vraie mine d'informations et un énorme boulot pour compiler
toutes ces données.

Cela aurait été une catastrophe si ce fil avait dû s'arrêter à cause de pauvres
types qui ne méritent que le mépris.

En passant un looooonnnng pano sur Murray Buttes, sol 1421.

Merci encore pour ce travail de bénédictin!

[Ce message a été modifié par michelR (Édité le 08-08-2016).]

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Superbe michelR !
Un décor étrange mais quelque part familier..

On s'attend un peu à voir surgir Clint Eastwood sur son cheval ..


Suite au forage raté du 4 juillet, le géologue Lauren Edgar se montrait rassurant quant à la capacité de l'instrument de forage. Il évoque une nouvelle tentative pour le 6 juillet : "La fête d'anniversaire de Curiosity sur Mars démarre avec une autre tentative de forer la cible "Marimba". Bien que cet objectif pourrait être plus difficile que les roches précédentes que nous avons foré, nous sommes optimistes sur le fait que le forage se termine avec succès. Dans l'après-midi, nous allons transférer l'échantillon de forage, le tamiser, et en déposer une partie dans "CheMin". Ensuite, nous allons laisser "CheMin" analyser pendant la nuit.»

Et en effet, hier 6 juillet (sol 1422) Curiosity a fêté son anniversaire avec un treizième forage enfin réussi ! :


Forage en cours :


Et réussi :



La flèche rouge désigne le forage avorté du 4 juillet.
On constate que le nouveau forage a été réalisé très proche de la première tentative :

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Composition de Sean Doran avec Curiosity mis à l'échelle et placé tout près des mesas :



Du nouveau pour Curiosity :

Grâce à un nouveau logiciel développé au JPL et nommé "AEGIS" (Autonomous Exploration for Gathering Increased Science) Curiosity réalise désormais une sélection autonome des roches cibles pour son spectromètre laser.
C'est la première fois que cette fonction est disponible pour un instrument de ce type sur une mission planétaire robotique.



Curiosity effectue maintenant le choix de plusieurs cibles par semaine pour son instrument "ChemCam" (CHEMistry and CAMera) et son laser. La plupart des cibles sont sélectionnées par les scientifiques au vu des images du rover reçues sur Terre, mais le ciblage autonome ajoute une nouvelle capacité.
Pendant ces quatre années de Curiosity sur Mars l'instrument ChemCam a inspecté plusieurs points sur plus de 1400 cibles en détectant le spectre des couleurs des plasmas générés lorsque des impulsions laser sur une cible - au total plus de 350000 tirs laser sur environ 10000 points .

L'application la plus fréquente de "AEGIS" utilise l'analyse informatique à bord des images de la Caméra de navigation stéréo de Curiosity (NavCam) qui sont prises régulièrement à chaque endroit où le rover termine une étape. "AEGIS" choisit une cible et dirige le pointage de la ChemCam, généralement avant que les images NavCam soient transmises à la Terre. Cela donne à l'équipe un coup d'avance dans l'évaluation de l'environnement du rover et des opérations à mener pour la planification des jours suivants.

Pour sélectionner une cible autonome, l'analyse du logiciel d'images utilise des critères réglables spécifiées par les scientifiques, telles que l'identification des roches en fonction de leur taille ou de leur luminosité. Les critères peuvent être modifiés en fonction de l'environnement du rover et des objectifs scientifiques des mesures.

Un autre mode "AEGIS" est utilisable avec des images à distance du Micro-Imager de la ChemCam (RMI), et il utilise l'analyse d'image pour parfaire le pointage du laser sur des cibles choisies à l'avance par les scientifiques. Par exemple, les scientifiques peuvent sélectionner une veine filiformes ou une petite concrétion dans une roche sur la base des images reçues sur Terre. "AEGIS" commande alors le tir de précision au laser. "AEGIS" apporte donc une possibilité supplémentaire d'utiliser ChemCam lorsque l'interaction avec les scientifiques est limitée»

Le logiciel "AEGIS" avait déjà été utilisé sur Opportunity bien après son arrivée sur Mars car il n’opère que depuis décembre 2009. Il permet une analyse autonome des images à grand champ, la détection des objets intéressants sur ces images et l’utilisation automatique de moyens de prises de vue plus détaillées (Pancam) en moins de 45 minutes sans que des experts n’aient à analyser les images sur Terre. Le système aurait aussi pu être utilisé pour braquer automatiquement le spectromètre "mini-TES" mais celui-ci n’est plus opérationnel depuis qu’une tempête a saturé de poussière son miroir en 2007.

ChemCam est situé sur le mât, au-dessus des caméras de navigation NavCam et des deux objectifs de la caméra MastCam. Il se compose d'un télescope d'un diamètre de 11 centimètres, d'un laser, d'une caméra "RMI" (Remote Micro Imager) capable de prendre des images monochromes de 1024 pixels sur 1024 pixels, et enfin de trois spectromètres, hébergés à l'intérieur du rover et reliés au télescope par 6 mètres de fibres optiques.

L'instrument fonctionne selon le principe d'un "LIBS" (Laser Induced Breakdown Spectroscopy) : un faisceau laser est tiré vers une structure intéressante (roche ou sol) située au maximum à une distance de 7 mètres. Un laser est un pinceau de lumière bien particulière, caractérisée par une longueur d'onde unique, et des photons qui sont tous absolument identiques (un phénomène que les physiciens appellent cohérence). Au point d'impact (une surface de moins d'un millimètre carré), le pinceau laser va porter le matériau à une température de 10 000°C pendant quelques milliardièmes de seconde. A cette chaleur, n'importe quelle roche ou minéraux rentre en fusion et est instantanément vaporisé. L'énergie déposée par le laser de puissance va provoquer l'émission d'un petit nuage de plasma (matière ionisée) qui va luire de façon intense et très brève dans l'air martien. Ce flash est bien visible sur certains clichés de Curiosity.
Trois spectromètres travaillant dans l'ultraviolet, le bleu et le visible vont alors analyser finement l'étincelle lumineuse résultant de l'impact du laser, dont les photons sont récupérés par le miroir du télescope. Les données collectées permettent ainsi de déterminer la composition élémentaire de l'échantillon visé. De nombreux éléments peuvent être analysés, même ceux présents en très petites quantités à l'état de trace. ChemCam peut entre autre détecter le sodium, le magnésium, l'aluminium, le silicium, le calcium, le potassium, le titane, le manganèse, le fer, l'hydrogène, l'oxygène, le béryllium, le lithium, le strontium, l'azote, le phosphore, etc.

Le laser mis en œuvre par ChemCam est un laser de puissance pulsé (un flash - ou pulse - de lumière est émis toutes les 5 nanosecondes) qui fonctionne dans l'infrarouge (à une longueur d'onde de 1067 nm, il est donc invisible à l'œil nu, contrairement à ce que pourrait laisser penser les dessins d'artiste, ou il apparaît en rouge ou en vert)

Grâce à son canon laser, Curiosity est capable d'identifier la nature d'une roche donnée (volcanique, sédimentaire) en un temps record, quelques secondes, à comparer aux nombreuses heures nécessaires lors d'analyses similaires, comme celle de l'APXS. Les informations fournies par ChemCam servent principalement aux scientifiques à déterminer si l'échantillon ciblé est suffisant prometteur pour être analysé plus en détails par les autres instruments du rover.

Commandé au CNES par la NASA, la réalisation de CHEMCAM a été confiée au CESR/Observatoire de Toulouse. Celui-ci a demandé au CEA (Plateforme Laser Nanoseconde pour applications Industrielles du Département de Physique et Chimie) de réaliser les études préliminaires et la mise au point. La partie optique de l'instrument a été développée par l'IRAP à Toulouse sur la base d'un laser développé par Thales, sous financement CNES, tandis que les spectromètres et l'intégration de l'instrument sont placés sous la responsabilité du Laboratoire national de Los Alamos.


PS > Merci michelR

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 08-08-2016).]

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quote:
[PS > Merci michelR

Pas de quoi!

Vue sur le mont Sharp depuis Murray Buttes.

Petit soucis d'homogénéité des images, je n'en suis aperçu après coup!

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Salut Daniel,

super, c'est reparti pour un tour ! Jolie la contribution de MichelR également.

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très intéressant la description et le fonctionnement de la ChemCam daniel !
merci! *
polo

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Belle image michelR.. Champion !

On a quelques précisions sur ce forage qui aura connu pas mal de difficultés..

La deuxième tentative de forage dans "Marimba" s'est bien passée, sauf qu'il y a eu récidive du court-circuit électrique dans le mécanisme de percussion pendant le transfert de l échantillon à CHIMRA. Tout laisse à penser qu'à la suite de l'échec de la première tentative de forage le niveau de percussion a été rehaussé, ce qui a probablment engendré cette récidive. En conséquence, l'échantillon n'a pas été livré à CheMin comme prévu.

Un deuxième essai de transfert a été effectué et réussi au sol 1425 (8 août), cette fois en utilisant uniquement des vibrations plus douces.
L'analyse de l'échantillon par CheMin s'est donc réalisée pendant la nuit du 8 au 9 août..

Sur ce problème de court-circuit dans le système de percussion, voici ce que déclarait en avril 2015 Jim Erickson, chef de projet au JPL pour Curiosity :
"Cette menace pour la capacité de forage du rover est une grave préoccupation pour la mission, les expériences SAM et CheMin sur les roches de Mars dépendent du forage pour les échantillons. La question de forage s'attaque à une de nos principales raisons d'être. Si la perceuse échoue complètement ça va vraiment nuire à deux de nos principaux instruments d'un seul coup. Le risque de perdre cette capacité est plus grave que le risque de perdre un seul instrument sur Galileo ou MER. Nous allons en perdre deux en même temps si cela se produit. Oui, vous pouvez toujours faire l'excavation [de sol meuble], mais nous sommes là pour les roches ".


A noter que Curiosity a parcouru environ 500 mètres depuis son départ du plateau "Naukluft", et il s'est élevé de 25 mètres. Dans ce cadre il était légitime de forer à nouveau pour étudier la stratigraphie de la "formation Murray".

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 10-08-2016).]

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