Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

Messages recommandés

Daniel, tu m'as l'air bien optimiste à propos des roues.
Il y en une qui m'a l'air bien amochée.
On va demander à René Vietto de lui passer sa roue.
henri

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Nan, nan, les roues sont encore en très bon état, mais bon à quelques centimètres par jour, quand tout va bien, y'a encore de la marge...

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"René Vietto" ?.. Punaise Henri, les d'jeuns y vont rien comprendre, c'est quasiment l'antiquité pour eux, juste après Socrate, Démocrite ou Platon .
Et puis je n'étais pas encore né moi non plus, je ne suis pas si vieux ..

Superfulgur peut-être ??


Merci de me soutenir jmpg86 ..

Panorama de 360 ​​degrés avec des images MastCam du 4 septembre 2016 (sol 1448) à "Murray Buttes".

Le sommet plat de la mesa près du centre de l'image monte à environ 12 mètres au-dessus de la plaine environnante. De la position du rover, le haut de cette mesa est d'environ 40 mètres et le début du tablier de débris à la base de la mesa est d'environ 30 mètres.
Dans la moitié gauche de l'image, la butte sombre qui apparaît la plus grande se trouve à l'Est du rover et a environ 10 mètres de haut. Depuis la position de Curiosity le haut de cette butte est d'environ 26 mètres, et le début du tablier de débris à sa base est d'environ 10 mètres.
Le premier plan relativement plat fait partie d'une couche géologique appelée la "formation Murray" composée de dépôts lacustres de boue. Les buttes et mesas s'élevant au-dessus de cette surface sont des vestiges érodés de grès anciens qui ont pris naissance lorsque les vents ont déposé du sable sur la partie inférieure du Mont Sharp. Buttes et mesas sont couverts par un matériau qui est relativement résistant à l'érosion, comme c'est souvent le cas pour ces structures sur Terre.

La scène est présentée avec un réglage de couleur qui se rapproche de la balance des blancs pour ressembler à la façon dont les roches et le sable apparaîtraient dans des conditions d'éclairage de jour sur Terre.

Voir surtout ici pour la full : http://mars.jpl.nasa.gov/imgs/2016/09/MSL-Curiosity-360-degree-mosaic-panorama-Murray-Buttes-pia20840-Mastcam-full.jpg

Source : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/multimedia/images/?ImageID=8065


Position de Curiosity au 6 octobre (sol 1482) :


Source : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/mission/whereistherovernow/?s=1


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quote:
Et puis je n'étais pas encore né moi non plus

Moi non plus. Oui, 1934 c'est loin.
Je persiste à penser que sur la première et deuxième photo , les trous sont importants. Il n'y a que les argiles qui peuvent ressouder tout ça, avec les carbonates.

[Ce message a été modifié par adintc (Édité le 09-10-2016).]

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Au terme du déplacement du 6 octobre (sol 1482), plusieurs blocs rocheux se trouvaient à portée du bras robotique dont un qui a été sélectionné pour brossage avec l'imagerie associée. Le 7 octobre (sol 1483) semble avoir été "chômé" car les activités n'ont repris que le 8 octobre (sol 1484) avec le vidage du dernier échantillon de forage du labo SAM, puis avec une suite complète d'images Mahli et une courte mesure APXS sur un autre bloc de roche-mère. Au soir du 8 octobre l'APXS a été placé sur la roche brossée pour une intégration de nuit. Tôt le lendemain matin 9 octobre (sol 1485) la NavCam a recherché des nuages ​​et des tourbillons de poussière, et la MastCam a mesuré la quantité de poussières dans l'atmosphère. Plus tard le bras a été arrimé pour permettre aux ChemCam et MastCam d'observer les blocs rocheux, et à la MastCam droite d'acquérir une mosaïque d'une roche stratifiée.

Le même jour 9 octobre (sol 1485), Curiosity s'est déplacé d'environ 35 mètres au Sud Sud-Est, puis a procédé à l'imagerie habituelle de son environnement. Le système automatisé AEGIS a été ensuite utilisé pour sélectionner une cible ChemCam pour le lendemain 10 octobre (sol 1486), et la MastCam a de nouveau réalisé une mesure de quantité de poussières dans l'atmosphère. Puis Curiosity s'est endormi paisiblement pour recharger ses batteries afin de préparer les activités du lundi 10 octobre.


HazCam avant – 9 octobre (sol 1485) :

NavCam – 9 octobre (sol 1485) :









Pano de Jan van Driel – 9 octobre (sol 1485) :


Original : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=40253

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Les 14 forages de Curiosity :


Le dernier site est "Quela" où Curiosity a foré dans la roche de la "formation Murray" le 18 septembre 2016 (sol 1464). Curiosity a débarqué en Août 2012 dans la plaine (nommée "Aeolis Palus") près du mont Sharp (ou "Aeolis Mons"). Les dates de forage pour les 13 premiers échantillons de roche prélevés sont, par emplacement: "John Klein" le 8 février, 2013 (Sol 182); "Cumberland" le 19 mai 2013 (Sol 279); "Windjana" le 5 mai 2014 (Sol 621); "Confidence Hills" le 24 septembre 2014 (Sol 759); "Mojave" le 29 janvier 2015 (Sol 882); "Telegraph Peak" le 24 février 2015 (Sol 908); "Buckskin" le 30 Juillet 2015 (Sol 1060); "Big Sky", le 29 septembre 2015 (Sol 1119); "Greenhorn" le 18 octobre 2015 (Sol 1137); "Lubango" le 23 Avril 2016 (Sol 1320); "Okoruso" le 5 mai 2016 (Sol 1332); "Oudam" le 4 Juin 2016 (Sol 1361); et "Marimba" le 6 août 2106 (Sol 1422).


Le diamètre de chaque trou de perçage est d'environ 1,6 cm. Les images utilisées ici sont de couleurs brutes, telles qu'enregistrées par la caméra Mahli. On remarque de nettes différences de couleur de matière sur les différents sites de forage.

À noter qu'avec sa pelle Curiosity a aussi récupéré deux échantillons de sol sur chacun de deux autres sites: "Rocknest" et "Gobabeb" : Curiosity a recueilli deux échantillons de poussière et de sable sur un site appelé "Rocknest" en Octobre et Novembre 2012, puis du sable de "Namib Dune" à "Gobabeb" les 14 et 19 janvier 2016.

En lisant attentivement le dernier "press release" du JPL, on a ENFIN pu lire une explication sur le forage avorté du 15 septembre sur le site nommé "Quela" – je la cite :

"Une tentative de percer sur ce site quatre jours plus tôt [le 15 septembre] avait été arrêtée prématurément en raison d'un problème de court-circuit que Curiosity avait déjà connu auparavant, mais la deuxième tentative [le 18 septembre] a atteint avec succès toute la profondeur..»

Bref, tout sauf une surprise... pas bon..


Source : http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1936

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 14-10-2016).]

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Merci,
Une question concernant les manips qd le rover sera sur le site des argiles: va-t on utiliser le forage ou d'autres instruments?

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adinct > "sur le site des argiles: va-t on utiliser le forage ou d'autres instruments?"

Henri, il n'existe AUCUN autre instrument que la foreuse pour ce type de matériau..
La pelle peut être utilisée pour recueillir du sable ou/et de la poussière si la couche est assez épaisse, mais c'est tout.
Si la couche argileuse est assez meuble, il peut être envisageable de ne pas utiliser la percussion, source de ces multiples courts-circuits. Sauf que la percussion de la foreuse participe grandement au transfert des matériaux de l'échantillon au sein de CHIMRA (vers des chambres de stockage) avec l'aide de mouvements de rotation du porte-outils exploitant la gravité martienne.
Sans percussion, on ne sait pas trop si la quantité d'échantillon serait suffisante...


.saci > "De toute façon c'est une planète
lyophilisée"


Depuis au moins 3,3 milliards d'années, en bonne part oui..
Mais Curiosity évolue actuellement sur une couche géologique de 180 mètres d'épaisseur appelée la "formation Murray".

Curiosity a grimpé sur près de la moitié de l'épaisseur de cette formation composée jusqu'ici principalement de "mudstone", c'est à dire d'une boue cimentée à grains très fins accumulée au fond de lacs anciens. Les résultats de l'équipe scientifique du rover indiquent que l'environnement du lac était "durable, pas éphémère", sans préciser ce que ces termes recouvrent comme durée. On peut toutefois imaginer qu'il s'agit ici de "temps géologiques", c'est à dire de quelques milliers à quelques millions d'années.

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 11-10-2016).]

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Vite fait un pano sol 1485.

Il semblerai que le bestiau s'approche du bord d'une cassure dans le paysage.

C'est peut-être juste une illusion d'optique.

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Merci pour les infos.
J'attend le geyser quand même on ne sait jamais.
En tous cas, autour des trous c'est pas de la terre c'est de la mars

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quote:
il n'existe AUCUN autre instrument que la foreuse pour ce type de matériau..

Merci Daniel,
Donc nous avons une épée de Damoclès (ou plusieurs: roue, foret) jusqu'en janvier 2018.
Cela va être épique d'ici là!

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michelR > "Il semblerai que le bestiau s'approche du bord d'une cassure dans le paysage."

Belle image Michel, c'est superbe.
L'image est orientée vers l'ouest, alors que la direction du rover vers l'objectif devrait tendre à diriger le rover vers le Sud-Est. Et les images de MRO ne semblent pas montrer de changements significatifs au Sud-Est avant au moins un bon km. Un peu plus de sable cependant...
Paul Hammond a réalisé à peu près le même pano en mentionnant à quelles distances se situent les mesas (voir plus bas).


Lundi certains membres de l'équipe de Curiosity on fêté "Columbus Day", (le Jour de Christophe Colomb), jour férié célébré le deuxième lundi d’octobre chaque année en commémoration de la date d'arrivée de Christophe Colomb dans le Nouveau Monde en 1492. Sont un peu feignasses aussi les Ricains, comme nous quoi, pareil .. Indifférent aux célébrations étranges de ce monde lointain , Curiosity avait parcouru exactement 36 mètres le 9 octobre (sol 1485) puis a continué à travailler le lendemain 11 octobre (sol 1486). On est passé directement du dimanche 9 octobre au lendemain 11 octobre pour rattraper le décalage entre la durée du jour terrestre et celle du jour martien (24h37mn), ceci pour conserver une correspondance calendaire avec les jours terrestres.

Donc le 11 octobre (sol 1486) les ChemCam et MastCam ont observé les veines claires et le substratum rocheux. Par ailleurs la MastCam droite a réalisé des mosaïques de structures sédimentaires et de cibles de forage potentielles vers une zone nommée "Mowe Bay".

Le 12 octobre (sol 1487) Curiosity a nettement changé de direction en roulant Ouest-Sud-Ouest sur environ 17 mètres.

Au terme de ce déplacement le logiciel AEGIS sera utilisé pour sélectionner deux cibles ChemCam. Puis il sera tenté un "nettoyage" de l'entonnoir d'entrée du labo CheMin (en le faisant vibrer) car quelques résidus de l'échantillon "Quela" y sont restés coincés dans la grille (voir l'image plus bas). Quelques activités sont prévues au 13 octobre (sol 1488), y compris une mesure DAN (Dynamic of Albedo Neutrons) et, comme d'habitude, les observations de la station météo REMS (Rover Environmental Monitoring Station) ainsi que les observations RAD (Radiation Assessment Detector), de sorte que les batteries du rover devront être chargées et prêtes pour les activités de mercredi.

Position de Curiosity le 12 octobre (sol 1487) :



HazCam avant – 12 octobre (sol 1487) :


Hazcam arrière – 12 octobre (sol 1487) :

NavCam – 12 octobre (sol 1487) :







L'entonnoir d'entrée du labo CheMin vu ici le 8 octobre par la caméra Mahli.
Les résidus du dernier forage à Quela sont coincés dans le grille :


Pano de Paul Hammond – 9 octobre (sol 1485)
L'image est prise direction Ouest-Sud-Ouest, dans la direction prise par le rover au sol 1487 (voir l'image HazCam avant plus haut).
La mesa notée B au centre est à 976 mètres
La mesa notée A à gauche est à 819 mètres
(Paul Hammond a fait une petite erreur dans sa nomenclature. L'image est bien du sol 1485)


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Hé, hé, on voit que ça commence à monter de la pente sur certains plans... Terrain pas évident non plus...

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Toute relative la difficulté du terrain en fait : nous "réfléchissons" comme des terriens, sous gravité de 1g et avec des véhicules 4x4 qui, même en première courte et sur le couple du ralenti moteur, ont des vitesses minimum de progression supérieures d'un facteur 30 au moins à celle du rover, en dessous desquelles ils calent...
Le terrain le plus piégeux dans son cas est plutôt sablonneux, avec son risque d'enlisement (comme sur Terre d'ailleurs pour des véhicules plus conventionnels dans les zones arides)
Un terrain rocheux ou caillouteux, malgré qu'il paraisse plus impressionnant et moins "doux-papattes" pour les roues déglinguées, ne présente aucune difficulté de franchissement particulière pour un 6x6 disposant de sa garde au sol, du débattement de ses roues, et d'une avance super-lente toute au couple, de l'ordre du centimètre/seconde

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Ce qui se "déglingue dans les roues, même à très faible vitesse, c'est la "peau" en alu de 0,75 mm d'épaisseur entre les "crampons". Pour l'heure les crampons sont intacts, mais même s'ils devaient se dégrader quelque peu à la longue, ça ne compromettrait pas l'avancée du rover.

Sur un terrain plat et non sableux, Curiosity peut se déplacer à la vitesse maximale de 4 centimètres par seconde, soit 150 m/h. Dans ce cadre si les opérateurs ont suffisamment de données pour définir une trajectoire sure, sur la base des images fournies par les différentes caméras NavCam, HazCam et MastCam, les instructions adéquates sont transmises au rover, charge à ce dernier de les suivre automatiquement, en aveugle. Si j'ai bien compris, ce n'est pas le mode de navigation le plus fréquemment utilisé depuis qu'on s'approche du mont Sharp.

Dans le cas où il n'est pas possible de planifier une trajectoire sure, ils peuvent ordonner au rover d'utiliser son système de navigation autonome d'évitement de danger, très utile lorsque le terrain est accidenté. Dans ce mode, Curiosity n'atteint au mieux qu'une vitesse de 2 centimètres par seconde, soit 75 m/h. Sauf que la vitesse moyenne tombe beaucoup plus bas car il doit marquer des pauses fréquentes pour balayer son environnement et déterminer l'existence et la position d'éventuels obstacles de façon autonome après analyse des images fournies par deux jeux de caméras : Les caméras de navigation (NavCam), fixées en hauteur sur le mât, et les caméras d'évitement de dangers (HazCam), montées en position basse près du sol (à l'avant et à l'arrière). Sachant que les opérateurs peuvent faire varier de nombreux paramètres, comme le nombre d'arrêts, le type de caméras actives, et le type de décision que le rover doit prendre si une situation problématique est rencontrée (par exemple évitement de l'obstacle, patinage, ou arrêt définitif). Dans ce mode de navigation, le temps passé à l'arrêt pour analyser le terrain peut être supérieur au temps passé à rouler, ceci explique pourquoi les déplacements de Curiosity peuvent être très lents et un peu frustrants, comme actuellement.

Curiosity conserve quand même une bonne marge de sécurité pour éviter les obstacles : Une garde au sol de 60 cm et la capacité à affronter des pentes de 50°, une station de navigation inertielle, sensible à l'orientation et à l'inclinaison du rover. Elle complète les HazCam en fournissant des informations qui permettent à Curiosity de détecter des dangers éventuels comme une pente trop inclinée, ou un déplacement latéral dû à un terrain glissant.
Pourtant, considérant toutes les précautions prises par les opérateurs du rover depuis le début de la mission, sur le terrain actuel il est probable qu'ils ont fait le choix du mode de navigation autonome d'évitement de dangers, avec des paramètres de sécurité maxi..

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Le 18 septembre 2014 à "Pahrump Hills" Curiosity atteignait l'Unité géologique représentative de sédiments lacustres déposés au fond d'un lac (en eaux stagnantes), Unité nommée "formation Murray". À "Pahrump Hills" Curiosity réalisera trois forages, dont le premier à "Confidence Hills" le 24 septembre 2014 (sol 759). Deux ans plus tard, soit le 18 septembre 2016 (sol 1464) à "Quela", Curiosity s'est élevé de 81 mètres et réalise un nouveau forage, toujours dans cette même "formation Murray".

Le 12 octobre (sol 1487), Curiosity a atteint une altitude qui est à 100 m au-dessus du site de "Confidence Hills". Soit une élévation de 100 m dans la stratigraphie formant la base du mont Sharp et témoignant en particulier d'une incroyable épaisseur de sédiments lacustres !

Les activités du 14 octobre (sol 1489) vont participer à l'échantillonnage systématique de la "formation Murray" avec l'objectif d'un nouveau et quinzième forage au terme du prochain déplacement demain 15 octobre (sol 1490).

Le 14 octobre la MastCam a mesuré l'opacité atmosphérique en imageant les remparts du cratère, et la ChemCam va observer trois cibles pour évaluer la composition de la roche locale. Sont également prévues deux mosaïques MastCam pour caractériser le type de stratification dans la "formation Murray".

Le 15 octobre (sol 1490) Curiosity se déplacera à l'emplacement de forage prévu et imagera son nouvel environnement. Il procédera ensuite dans l'après-midi à une activité d'étalonnage de l'instrument ChemCam, puis à une observation NavCam pour rechercher les nuages ​​au-dessus du rebord nord des remparts du cratère, et enfin la caméra MARDI située sous le rover fera une image pour documenter le nouveau terrain. L'équipe scientifique du rover exploitera ce dernier volume de données pour se préparer aux activités de forage plus tard dans la semaine qui vient.


Selfie "officiel" à "Quela" (le trou de forage est visible) :


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- "Curiosity a atteint une altitude qui est à 100 m au-dessus du site de "Confidence Hills". Soit une élévation de 100 m dans la stratigraphie formant la base du mont Sharp et témoignant en particulier d'une incroyable épaisseur de sédiments lacustres !" - Nous dit Vaufrèges.

La formation lacustre "Murray" sur laquelle roule actuellement Curiosity, semble correspondre aux dépôts formés par les derniers lacs présents dans le cratère, lacs qui se seraient formés après la mise en place du mont Sharp.

Le fait que Curiosity soit monté de 100 m en altitude n'entraîne pas nécessairement qu'il ait remonté la stratigraphie d'une même épaisseur. Curiosity circule sur des sédiments déposés au fond d'un lac et ce fond devait remonter sur les bords au voisinage du Mont Sharp. Les sédiments se déposent parallèlement au fond et le sommet des dépôts s'élève donc sur les bords, comme ils le font dans les lacs terrestres. Il faut s’imaginer les couches non pas parfaitement horizontales, mais légèrement inclinées parallèlement au fond du lac avec des épaisseurs variables suivant les endroits, plus importantes à proximité des apports.

L'épaisseur des sédiments lacustres est néanmoins sans doute importante sous les roues de Curiosity. Une étude faites sur ces grands lacs formés après l'édification du mont Sharp (présumé peu changé depuis) indique qu’il y aurait eu au moins trois grands lacs successifs. L'épaisseur totale des dépôts lacustres n‘est pas connue, mais il s'agissait de lacs assez importants. Pour le plus grand (« Pancake lake » ), sa superficie aurait atteint près de 5800 Km2 (dix fois plus grand que le lac Léman), son volume environ 3700 Km3 et sa profondeur environ 700 mètres. Cette étude estime la durée de ce lac à 10 000 à 130 000 ans. Un autre lac ultérieur aurait duré davantage et l’ensemble des épisodes lacustres postérieurs au mont Sharp aurait pu s’étaler sur plusieurs millions d’années, entrecoupé d’épisodes d’assèchement, au moins partiel. Pour plus de détails, lire cette étude, cf. le lien communiqué par Vaufrèges :
http://www.researchgate.net/p ublication/296469328_Sequence_and_relative_timing_of_large_lakes_in_Gale_crater_Mars_after_the_formation_of_Mt_Sharp

On trouve également sous le mont Sharp, affleurant localement sur sa bordure ouest, d'autres dépôts lacustres qui sont plus anciens. Ces dépôts sont antérieurs à la formation du mont Sharp qui les recouvre. On semble savoir peu de choses à leur sujet car les affleurements sont restreints et ils ont sans doute été érodés ou recouverts par les dépôts ultérieurs. Il s'agit des dépôts lacustres renfermant les fameuses argiles et au-dessus contenant des sulfates, objectif de Curiosity. Leur épaisseur serait de 75 à 250 mètres. Les couches y sont recoupées par l'érosion ce qui fait une belle coupe géologique et permettra à Curiosity d'en étudier l'évolution stratigraphique.

L’ensemble des principaux dépôts dans ce cratère (formation du Mont Sharp, avec vers la base les argiles, puis les dépôts lacustres postérieurs) se serait fait entre 3,8 milliards d’années (date estimée de l’impact) et 3,6 milliards d’années.

La géologie de ce cratère très particulier est encore assez sommairement connue et comprise (et pour cause, c'est sur Mars et vieux de milliards d'années), notamment le mode de formation du mont Sharp qui fait l'objet de diverses hypothèses. Curiosity, espérons le, nous en apprendra plus une fois enfin arrivé au droit des couches formant la base de cette formidable et singulière montagne.

Quant aux argiles, desséchées depuis des milliards d'années et sans doute compactées par les anciens terrains érodés qui les recouvraient, elles doivent être dures comme de la brique et la foreuse sera sans doute indispensable si l'on veut pouvoir les analyser avec Sam (le laboratoire d‘analyse). Mais on n’en est pas encore là. Bonne chance et endurance Curiosity !

Il parait qu'une tempête de poussières planétaire s'annonce sur Mars d’après les météorologues martiens. Si cela se confirme, souhaitons à Curiosity de s'en sortir aussi bien que l’ont fait Spirit et Oppy lors de la précédente tempête de 2007. Je suppose que Curiosity est conçu pour y résister, mais la fine poussière en s’infiltrant un peu partout peut avoir des effets pernicieux.

[Ce message a été modifié par Géo le curieux (Édité le 15-10-2016).]

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Géo le curieux > "Le fait que Curiosity soit monté de 100 m en altitude n'entraîne pas nécessairement qu'il ait remonté la stratigraphie d'une même épaisseur"


Si on lit les précisions apportées par les géologues de la mission, il semble bien que si (extraits récents parmi d'autres) :

À partir d'aujourd'hui, Curiosity a atteint une altitude qui est 100 m au-dessus du site confidence Hills, où nous avons rencontré d'abord la formation Murray. Cela signifie que dans les 2 dernières années, nous avons grimpé 100 m de la stratigraphie formant la base du mont Sharp. Cela représente un progrès incroyable, et témoigne d'une incroyable épaisseur de sédiments lacustres principalement!

http://astrogeology.usgs.gov/news/astrogeology/sols-1489-1490-100-m-of-mount-sharp-


///////


"Ce dernier site de forage - le 14ème pour Curiosity - est dans une couche géologique d'environ 600 pieds (180 mètres) d'épaisseur, appelée la formation Murray. Curiosity a grimpé près de la moitié de l'épaisseur de cette formation jusqu'à présent et a trouvé qu'elle se compose principalement de mudstone, formé à partir de boues qui se sont accumulées au fond des lacs anciens"

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1936


////////


"La formation Murray a environ un huitième de mile (200 mètres) d'épaisseur. Jusqu'à présent, Curiosity a examiné environ un cinquième de son étendue verticale."

http://mars.jpl.nasa.gov/msl/news/whatsnew/index.cfm?FuseAction=ShowNews&NewsID=1912


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Géo le curieux > "Il parait qu'une tempête de poussières planétaire s'annonce sur Mars d’après les météorologues martiens."

Il s'agit d'un modèle prédictif établi en 2015 par James Shirley, un planétologue du Jet Propulsion Laboratory, modèle prenant en compte la variable d'un cycle lié au mouvement orbital de Mars et l'influence d'autres planètes :

http://www.jpl.nasa.gov/news/news.php?release=2016-256

Faut pas trop s'inquiéter outre mesure je crois, un participant d'UMSF citait James Shirley qui relativisait lui même la "portée" de son modèle :


"Nos prévisions sont expérimentales et provisoires et manquent actuellement d'une base physique. Ainsi nous avertissons que celles-ci [les tempêtes globales] peuvent venir sans garantie d'aucune sorte."

Bref...

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« ...Soit une élévation de 100 m dans la stratigraphie formant la base du mont Sharp et témoignant en particulier d'une incroyable épaisseur de sédiments lacustres !"

Un des "géologues de la mission" affirme cela, mais sans apporter d'arguments stratigraphiques (uniquement topographiques) pour le prouver. Le prouver n‘est pas facile avec ces couches fracturées dont il est très difficile d‘analyser la continuité. Peut-être a-t-il fait une analyse plus précise... Mais peu importe, dans tous les cas il y a une assez forte épaisseur de sédiments lacustres dans ce cratère, suffisante pour en recouvrir une vaste surface.

[Ce message a été modifié par Géo le curieux (Édité le 16-10-2016).]

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Géo le curieux > ""Un des "géologues de la mission" affirme cela, mais sans apporter d'arguments stratigraphiques (uniquement topographiques) pour le prouver"

Pour cela il faudra attendre un peu. Déjà on peut dire que vu que la mise à jour de l'USGS des activités du rover est l'œuvre de plusieurs géologues de la mission et qu'ils écrivent sous contrôle de leurs pairs, de l'équipe scientifique de Curiosity et du Directeur de la mission, il apparaît difficile de suspecter que leurs auteurs écrivent n'importe quoi.


[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 16-10-2016).]

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Le serveur d'images du JPL pour Curiosity n'est plus actualisé depuis le 13 octobre et idem pour les mise à jour USGS depuis le 12 octobre : http://astrogeology.usgs.gov/news/astrogeology/

Donc pas grand chose à dire du côté de Curiosity dont on croit savoir qu'il s'est déplacé le 14 octobre (sol 1489) de quelques mètres toujours direction Ouest Sud-Ouest – position supposée par Phil Stooke :

[Ce message a été modifié par vaufrègesI3 (Édité le 17-10-2016).]

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Tout est rentré dans l'ordre, tant du côté de l'actualisation de l'imagerie que celle des activités du rover. Une nouvelle campagne de forage qui devrait durer toute la semaine a officiellement commencé sur la cible nommée "Sebina".

Le 16 octobre (sol 1491) l'échantillon post-tamisage du forage précédent à "Quela" a été déchargé au sol, et la cible "Sebina" a subi un brossage suivi par une intégration du capteur APXS et une imagerie Mahli.
Le 17 octobre (sol 1492) le rover a fait beaucoup de télédétections, à commencer le matin tôt par des observations atmosphériques utilisant les NavCam et MastCam. De plus la MastCam a acquis une mosaïque de 360 ​​degrés. Dans l'après-midi la MastCam a réalisé une observation multispectrale de "Sebina" et une ou deux autres mesures des poussières atmosphériques, puis la caméra RMI de l'instrument ChemCam une observation du ciel, suivie d'une analyse de "Sebina" ainsi que de concrétions sur deux cibles.

Les préparatifs de forage ont continué ce jour 18 octobre (sol 1493). Dans la matinée, la MastCam droite a réalisé la mosaïque d'une crête à l'Ouest du rover, suivie par une mesure spectrale ChemCam de la fraction tamisée de l'échantillon de "Quela" déposé au sol. La ChemCam et la MastCam droite doit également observer une exposition du substratum rocheux à proximité. Dans l'après-midi la MastCam mesurera la quantité de poussières dans l'atmosphère et la NavCam recherchera les tourbillons de poussières au Nord du rover. Plus tard, le système de manipulation d'échantillon CHIMRA sera nettoyé et Mahli imagera la pile de vidage de l'échantillon "Quela". Enfin, l'APXS sera placé sur cette pile pour une intégration durant toute la nuit du 18 au 19 octobre ((sols 1493/1494).

Au 14 octobre (sol 1489) après un parcours de 5 à 6 m, Curiosity est arrivé à son nouvel emplacement de forage, position qui reste à vérifier (voir message précédent). HazCam avant – 14 octobre (sol 1489) :



HazCam arrière – 14 octobre (sol 1489) – Curiosity tourne un peu le dos au Mont Sharp :


NavCam – 14 octobre (sol 1489) :

NavCam – 16 octobre (sol 1491) – mise en place APXS :

HazCam avant – 17 octobre (sol 1492) – l'APXS est toujours sur la même cible :

Pano de Paul Hammond – 14 octobre (sol 1489) :

Original : http://www.unmannedspaceflight.com/index.php?act=attach&type=post&id=40273


Pile de vidage de l'échantillon foré à "Quela" - MastCam - 16 octobre (sol 1491) :

Affleurements rocheux près de Curiosity – MasTcam – 14 octobre (sol 1489) :

Pano de Paul Hammond – 14 octobre (sol 1489) :

Astres lointains des soirs, musiques infinies,
Ce Cœur universel ruisselant de douceur
Est le cœur de la Terre et de ses insomnies.
En un pantoum sans fin, magique et guérisseur
Bercez la Terre, votre sœur.

(Jules Laforgue)

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Journée venteuse aujourd'hui 19 octobre (sol 1494)..

Je cite le géologue Ken Herkenhoff :

"Lorsque nous avons examiné les dernières données de Curiosity ce matin, nous avons remarqué que les images Mahli et ChemCam (RMI) de la pile de vidage de "Quela" ont été inopinément décalées par rapport au centre de la pile. Après avoir regardé plusieurs des images récentes, il est devenu clair que la pile de vidage avait été déplacée par les vents ! Nous avons donc mis sur pied des plans pour répéter l'observation passive ChemCam et l'intégration APXS sur la pile de vidage sur sa nouvelle position, mais finalement nous n'avons pas été en mesure d'utiliser la ChemCam dans le plan en raison de limitations de puissance. Nous ne voulions pas remettre la planification stratégique de l'expérience contamination croisée qui nécessite une puissance importante. Espérons que le vent ne viendra pas souffler la pile de vidage avant que l'APXS ait pu mesurer sa composition chimique !"

Il existe une "contamination croisée" à partir de l'échantillon précédent. Il s'agit donc de nettoyer les coupelles d'un labo, ici très certainement le labo SAM. À l'intérieur de SAM, un système de manipulation d'échantillons (SMS) comporte 74 coupelles d'un volume de 0,78 cm3. 59 de ces cellules sont fabriquées en quartz et peuvent résister à un chauffage à 1000 °C lorsqu'elles sont placées dans un four. Après usage, les coupelles peuvent être nettoyées par pyrolyse avant d'être préparées à nouveau pour accueillir un nouvel échantillon. D'où la sollicitation d'une "puissance importante". Il s'agira ensuite d'utiliser un sous-système de pompes pour purger les séparateurs et les analyseurs.

Position de Curiosity au 14 octobre (sol 1489) confirmée - 3m60 parcourus. Le rover totalise 14,520 km :


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