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Actualités de Curiosity - 2013

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Au vu des premières images rapprochées du trou de forage "Kilmarie", la profondeur atteinte semble assez faible..

Mais la roche paraissant très friable (voir les gros morceaux de résidus en surface autour du trou), on peut toutefois envisager que le fond du trou se soit rempli de gros débris après le retrait du foret, ce qui fausse la perception. Affaire à suivre..

 

MASTCAM - 21 AVRIL 2019 (SOL 2384) :

 

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CHEMCAM RMI - 22 AVRIL 2019 (SOL 2385) : 

 

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Gif de PaulH51 (UMSF) sur le dernier forage dont nous parle Daniel :

 

 index.php?act=attach&type=post&id=44621

 

Il y a 10 heures, vaufrègesI3 a dit :

Au vu des premières images rapprochées du trou de forage "Kilmarie", la profondeur atteinte semble assez faible..

Mais la roche paraissant très friable (voir les gros morceaux de résidus en surface autour du trou), on peut toutefois envisager que le fond du trou se soit rempli de gros débris après le retrait du foret, ce qui fausse la perception.

 

Cette éventualité semble effectivement assez probable. 

Au vu du Gif de Paul, on constate aussi  les effets du forage dans un large périmètre autour du trou, cailloux bougés et petits fractionnements de la dalle.

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Il y a 2 heures, Huitzilopochtli a dit :

on constate aussi  les effets du forage dans un large périmètre autour du trou, cailloux bougés et petits fractionnements de la dalle

Ça je me l'explique beaucoup moins, en l'absence de percussion... ou la dalle est vraiment mince et l'effort appliqué pour le forage, intense ?

J'ai loupé un épisode ?

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Bonjour Alain,

 

Nous nous trouvons dans le même type de terrain que pour le précédent forage (Aberlady).

 

Dans mon post du 12 avril, je donnais à voir un Gif montrant les conséquences relativement spectaculaires du retrait de la foreuse de l'affleurement, après forage.

 

Nous sommes dans de la roche tendre sédimentaire avec beaucoup moins de cohésion et de dureté que dans du basalte ou du granite, par exemple et avec l'avantage évident de  pouvoir y forer aisément.

 

PS : Dans ma constatation, il faut aussi tenir compte du changement d'éclairage d'un sol à l'autre, ce qui provoque une modification importante des ombres. Mais, cela dit, les perturbations que je signale sont flagrantes.

Modifié par Huitzilopochtli
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L'équipe du rover considère que les opérations de forage à "Kilmarie" ont été "couronnées de succès "..  

Dont acte !

 

Je cite :

La principale priorité de Sol 2386 est donc de déposer des portions de l'échantillon de "Kilmarie" sur un couvercle d'admission fermé de SAM et de prendre des images Mastcam après chaque largage pour caractériser la taille de chacune. Les résultats de ce test de portionnement seront utilisés pour décider du nombre de portions à laisser tomber dans SAM.

Une fois ces tests terminés, Mastcam mesurera la quantité de poussière dans l'atmosphère au-dessus de MSL en imageant le soleil à travers des filtres de densité neutre, et Navcam recherchera les nuages. Ensuite, ChemCam RMI va acquérir une "empilement" d'images du trou de forage "Aberlady" selon différents réglages de mise au point afin de déterminer le meilleur réglage pour les futures mesures de la chimie élémentaire LIBS à partir de notre nouveau point de vue. Le RMI acquerra également quelques mosaïques de roches riches en sulfates exposées au sud-est du rover. Mastcam mesurera les variations de luminosité du ciel pour contraindre la taille des grains de poussière en suspension dans l'atmosphère avant que le rover ne fasse une longue sieste. Tard dans la soirée, CheMin fera vibrer son tamis d'entrée et déversera l'échantillon "d'Aberlady" en vue de l'analyse de l'échantillon de forage de "Kilmarie".

 

Sur Sol 2387, Mastcam va à nouveau mesurer l'opacité des poussières et Navcam va rechercher les diables et les nuages de poussière. ChemCam utilisera ensuite son laser pour mesurer la chimie élémentaire dans la paroi du nouveau trou de forage de "Kilmarie" et d'un caillou voisin nommé "Quirang" ainsi que d'un affleurement rocheux appelé "Canal calédonien". La Right Mastcam effectuera une image de toutes les cibles ChemCam avant que DAN ne mette son générateur de neutrons à la recherche d’hydrogène jusqu’à un demi-mètre sous la surface.

 

 

GIF anaglyphe par atomoid (umsf) qui met en évidence le résultat des vibrations engendrées par le forage sur la dalle rocheuse :

 

index.php?act=attach&type=post&id=44622

 

 

 

Mis à part ceux réalisés sur la crête d'hématite "Vera Rubin", la majorité des forages ont été réalisés dans des roches relativement tendres et assez épaisses.

Un seule exception concerne un forage avorté à Parhump Hills fin 2014 suite à la fracturation de la roche. C'est d'ailleurs à partir de cet emplacement (où Curiosity a réalisé 5 forages) que le rover a pu explorer la "formation Murray", la couche sédimentaire du/des lac(s) antique(s) qui emplissai(en)t une bonne part du cratère il y a environ 3,5 à 4 milliards d'année (probablement avec plusieurs phases d'assèchements) .

 

Sur ces images de 16 forages, de "John Klein" le 9 février 2013 à "Duluth" le 20 mai 2018, on peut vérifier que la roche a plutôt bien conservé sa cohésion, et que, généralement, les résidus de forage ont une consistance poudreuse..

On peut noter la différence sur les images des deux récents forages dans la vallée argileuse.

 

Drill_sites.thumb.jpg.8cf6783070c9ac6de0a44f34ca1c4063.jpg

 

 

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http://www.planetary.org/blogs/emily-lakdawalla/2019/curiosity-update-sols-2313-2387.html


Extraits du rapport d'Emily (lien ci-dessus) sur les dernières opérations. Je n'en donne que les points qui n'ont pas été déjà traités par Daniel.


20190425_clay-bearing-unit-1_f840.jpg


CARTE DE GLEN TORRIDON, L'UNITÉ D'ARGILE À LA BASE DU MONT SHARP


Superposée à une image haute résolution de la base du mont Sharp, la carte est constituée de données provenant de l'instrument CRISM de la sonde MRO . En bleu, la carte montre l'intensité du signal spectral attribué à la présence de smectite, un type de minéral argileux suggérant la présence passée d'eau liquide. La zone avec le signal de smectite, appelée de manière informelle Glen Torridon, a également un aspect caillouteux particuliers. La ligne jaune indique le chemin parcouru par Curiosity jusqu'au sol 2366  (3 avril 2019). Le chemin blanc était le plan initial de la future traversée du rover à partir du sol 2296.


http://www.planetary.org/multimedia/space-images/mars/glen-torridon-pebbles.html

Une grande partie de Glen Torridon (secteur actuel exploré par Curiosity) est couverte d'un régolithe de matériaux en vrac parsemé de cailloux. Les cailloux changent de taille et de rondeur d'un endroit à l'autre. Curiosity a pris ces photos avec sa caméra MARDI orientée vers le bas lors des sols 2313, 2316 et 2352 (les 7 et 11 février et 20 mars). MARDI a toujours le même champ de vision, 92 cm sur 64 cm, pour une portion de sol située sous le rover et derrière la roue avant gauche. La roue est en bas à droite pour les 3 images.


http://www.planetary.org/multimedia/space-images/mars/stonebriggs-granules.html

Curiosity a pris cette image (caméra MAHLI) au sol 2356 (24 mars 2019). Les grains sont exceptionnellement arrondis (mais pas uniquement) et se situent dans la plage de sable grossier à granulaire, de quelques millimètres seulement. 

 


Les affleurements  ont également une apparence étrange. Ils semblent être faits de roches très minces, comme les mudstones de Murray, que Curiosity étudie depuis longtemps, mais ils ont un aspect différent. Il sera intéressant de voir en quoi ils sont différents de ceux examinés précédemment. 


20190410_2339MH0004580000804355F00_DXXX_


Certaines des "unités d'argile" de Glen Torridon. Mosaïque d'images MAHLI prises au sol 2339 (6 mars 2019)

 


http://www.planetary.org/multimedia/space-images/mars/muir-of-ord-curiosity-sol.html

Ce bloc de roche fracturé inhabituel nommé Muir of Ord a attiré l'attention des géologues de l'équipe de Curiosity lors du sol 2350 (17 mars 2019), alors qu'ils effectuaient leur première traversée de l'unité d'argile. La roche mesure environ 40 centimètres de large. 

Mais le rover a continué à rouler pour atteindre l'affleurement le plus bas de Glen Torridon, car si vous êtes un géologue qui lit des roches, il est préférable de commencer le livre au début, qui correspond à l'affleurement le plus bas. Cette zone coïncidait avec une signature particulièrement forte de minéraux argileux vus depuis l’orbite. L’équipe espérait pouvoir y trouver un affleurement qui puisse être foré dans de bonnes conditions.


Pour les forages Aberlady et Kilmarie, Emily insiste sur le fait que la roche était particulièrement tendre.
 

 


 


 

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Il y a 5 heures, Huitzilopochtli a dit :

Pour les forages Aberlady et Kilmarie, Emily insiste sur le fait que la roche était particulièrement tendre.

 

 

Emily confirme ce que nous avons tous observé, le forage précédent à "Aberlady" était - je la cite : ".. facile - trop facile, en fin de compte. La foreuse pénétrait si facilement dans la roche qu’elle n’avait besoin d’aucune percussion; "Aberlady" a été le premier site de forage rotatif de Curiosity."

Il en a été de même pour "Kilmarie".

 

CHEMCAM RMI - 24 AVRIL 2018 (SOL 2387) :

 

Le trou de forage "Kimarie" en partie effondré, signe de la friabilité de cette roche sédimentaire

 

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Deux probables météorites ferreuses 

 

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Pour rappel, je crois utile de revenir ici sur les aléas de l'utilisation de la percussion pour les forages, et sur les techniques actuellement utilisées.

 

Ceux qui lisent ce fil depuis quelques années se souviendront du gros problème survenu depuis la tentative de forage à "Precipice" le 1er décembre 2016 (sol 1536). C’est sur ce site qu’ont commencé les ennuis, le système de forage et de livraison d’échantillon étant devenus totalement HS. Je cite le compte rendu d’Emily :  "Pour compliquer encore les choses, la panne d’alimentation de forage à "Precipice" s’est produite lors du test d’une nouvelle technique de forage, le forage rotatif uniquement. Le forage uniquement rotatif visait à réduire l’usure du mécanisme de percussion, qui a connu des courts-circuits intermittents". 

 

Pour remettre en service le système de forage (au bout de 14 mois !) il a été nécessaire de développer et de déployer deux nouvelles techniques :

 

1)      Concernant le forage lui-même et pour résumer, il s'agit de maintenir l'extension de l'ensemble de forage et d'utiliser le mouvement du bras pour déplacer le foret vers le bas. Une méthode que l'équipe a baptisée "FED" (Feed-Extended drilling). Sauf que le bras ne sera pas bloqué et équilibré contre la roche grâce aux deux tiges stabilisatrices. Seule la pointe du foret sera en contact avec la cible. Le 17 octobre 2017 (sol 1848), un test a été mené en amenant le foret au contact de la roche. Curiosity a pressé le foret vers le bas, puis a appliqué des forces latérales plus faibles tout en prenant des mesures avec un capteur de force / couple appliqué sur le bras. L'objectif était de comprendre comment les lectures du capteur peuvent être utilisées pendant le forage pour s'ajuster à toute pression latérale qui risquerait de coincer le foret dans une roche.

 

1)      Pour la livraison d'échantillons aux labos SAM et CheMin, il n'est plus possible d'utiliser le système de traitement et de transfert nommé CHIMRA, car les opérateurs ne prendront pas le risque de rétracter le foret et de bloquer définitivement l'ensemble de forage (voir mon message du 11 septembre 2017 page 97). Avec la méthode "FEST" (Feed-Extended Sample Transfer), les ingénieurs réalisent désormais la distribution d'échantillons directement à partir du foret. Le rover positionne le foret en bout du bras robotique directement au dessus de l'entrée d'échantillon du labo concerné (située sur le pont), puis le fait tourner à l'envers. L'échantillon sort de la chambre d'échantillonnage à travers la douille qui recouvre le foret, et la matière tombe directement dans l'entrée du labo, trappe ouverte. C'est en fait assez simple, l'ensemble de forage peut être positionnée de manière très précise, et la rotation inversée du foret permet une méthode de livraison raisonnablement contrôlée. Mais les matériaux livrés ne seront pas tamisés

 

(Pour plus de détails voir pages 97 et 98 de ce fil l’historique de ces problèmes (court-circuits et blocage du système) ainsi que le principe du nouveau système de forage et de livraison d’échantillon)

 

Lors des deux premières tentatives de "forage avec alimentation prolongée" au "lac Orcadie" sur les sols 1977 et 1984 (27 février 2018 et 6 mars 2018), ils ont utilisé le forage par simple rotation du foret (sans percussion). Deux échecs liés à la particulière dureté des roches sur la crête d’hématite.

 

En définitive et en réponse aux courts-circuits dans le mécanisme de percussion, et pour chercher à en réduire l’utilisation, les tentatives suivantes sur la crête, puis actuellement dans la vallée argileuse, ont vu le développement d’un nouvel algorithme permettant au rover de réagir en temps réel aux conditions rencontrées sur un site de forage : L'exercice de forage commence en mode rotatif uniquement. Le rover dispose de capteurs lui permettant de mesurer la vitesse à laquelle le foret pénètre dans la roche. Si le mouvement descendant de l'exercice n'atteint pas un seuil déterminé, le rover activera les percussions en commençant au niveau le plus bas de 1 (sur 6 niveaux) puis au-delà si nécessaire. Lorsqu'ils se préparent à forer, les ingénieurs sur Terre peuvent régler le seuil à atteindre par le foret.

Pour rappel la profondeur maximale possible de forage est de 65 millimètres.

 

 

Eléments principaux de la dernière mise à jour Nasa du 26 avril 2019 :

 

"Nous avons commencé à planifier avec impatience les résultats préliminaires de notre liaison descendante et à déterminer si le spectromètre de diffraction aux rayons X CheMin avait reçu suffisamment d’échantillon de l’échantillon de forage "Kilmarie" pour mener à bien une première nuit d’analyse.

 

Moins de 40 minutes après la liaison descendante, l'équipe CheMin nous a confirmé avoir effectivement reçu suffisamment de matériel. Cela signifiait que nous pouvions procéder aux deux activités prioritaires du plan ; la deuxième nuit d'analyse CheMin de l'échantillon de forage Kilmarie et une activité de préconditionnement de SAM en vue de la livraison de l'échantillon pour une expérience d'analyse de gaz évolué SAM (EGA) dans le plan de la semaine à venir. L'instrument CheMin nous informe de la minéralogie de l'échantillon, ce qui peut nous donner des indices sur la source de l'échantillon de roche, les conditions dans lesquelles il s'est formé et les éventuels changements ultérieurs. Il sera intéressant de comparer la minéralogie de "Kilmarie" avec le trou de forage "Aberlady" situé à proximité. L’expérience SAM EGA mesurera la composition des différents gaz dégagés à différentes températures lors du chauffage de l’échantillon dans le four SAM. Ceci complète les données CheMin et peut aider à affiner la minéralogie et à nous renseigner sur la quantité et la nature de S, N, H, Cl, O et C associées aux différents minéraux. Nous nous intéressons particulièrement à la question de savoir si cet échantillon de la "Clay Clay Bearing Unit" (région de Glen Torridon) contient effectivement de l'argile (comme la majorité des échantillons forés), et dans l'affirmative, quelle est sa teneur et quel type d'argile. est-ce minéral ?"

 

 

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Merci Daniel, de toutes ces explications sur le forage : il m'avait échappé que la percussion pouvait encore être plus ou moins activée malgré les problèmes rencontrés (et pour toutes les autres explications aussi, bien sûr ;))

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Un panorama par ici (Sol 2381 et 2385, pour les bouts de Mont Sharp) : 

 

Sol2381_pano_b.jpg

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LES LABOS, AU TRAVAIL !

 

Suite au forage à "Kilmarie" et aux livraisons d’échantillons aux deux labos SAM et CheMin, l’activité principale est actuellement dédiée aux analyses effectuées par les labos.

 

CheMin effectue son analyse minéralogique habituelle en projetant des rayons X sur  l'échantillon pour déterminer les minéraux présents.

 

SAM, chargé des analyses biologiques, est l'instrument le plus complexe du rover. Ses 45 kg constituent plus de la moitié de la charge utile du rover. Il comporte un système de manipulation des échantillons, un "carrousel" de 74 petites coupelles pour recevoir des échantillons d’un volume de 0,78 cm3.

59 de ces coupelles sont fabriquées en quartz et peuvent résister à un chauffage à très haute température lorsqu’elles sont placées dans un four afin d’extraire les gaz volatiles, la chromatographie en phase gazeuse permettant ensuite de séparer les molécules organiques. Après usage, les coupelles peuvent être nettoyées par pyrolyse et être à nouveau disponibles.

Jusqu’à présent les équipes du rover n’ont utilisé que l’analyse "à chaud"» de ce système pour déchiffrer la composition moléculaire des échantillons déposés. Et cette méthode rend les molécules vulnérables aux sels de perchlorates présents sur le sol martien.

Les perchlorates martiens se forment naturellement, comme les perchlorates terrestres, grâce au rayonnement solaire ultraviolet puissant qui atteint la surface et facilite l’oxydation des éléments chlorés contenus dans le sol en l’absence d’eau. L’oxydant doit provenir de l’oxygène de l’atmosphère (sur Mars, quelques molécules d’oxygène libre et l’oxygène des molécules de gaz carbonique qui est abondant). Chauffés, les perchlorates sont extrêmement corrosifs, et on a pu constater qu'ils ont très probablement corrompu les analyses des Viking, de Phoenix, et malheureusement aussi en bonne part les analyses d'échantillons du labo SAM de Curiosity.

 

POUR ÉVITER DE DÉGRADER LES MOL֤ÉCULES FRAGILES SENSIBLES À LA CHALEUR ET À L’OXYDATION DES PERCHLORATES IL EXISTE 9 AUTRES COUPELLES, fermées par un opercule transperçable et remplies de solvants chimiques pour les expériences de "chimie humide "À BASSE TEMPÉRATURE". Ces solvants sont des produits chimiques spéciaux appelés "agents de dérivatisation" conçus à l’origine pour rendre certaines molécules plus faciles à détecter. Pour les molécules plus fragiles, sensibles à la chaleur, il est donc également possible de passer par la technique de "dérivatisation". Celle-ci permet de rendre volatile des molécules organiques en attachant sur ces dernières des fonctions chimiques particulières. Ainsi dérivatisées, les molécules passent facilement à l’état gazeux, ce qui rend alors possible leur analyse. Sachant aussi que la dérivatisation est plus efficace que la chaleur pour l’étude de molécules organiques volumineuses, ou réactives.

L’inconvénient c’est que ces 9 coupelles ne sont utilisables qu’une seule fois et qu’il s’agit de les utiliser à bon escient, c'est sans doute pourquoi l'équipe scientifique attendait d'opérer dans la vallée argileuse.. Si les premiers résultats de ce forage donne des résultats intéressants, il est possible que l'équipe exerce cette possibilité.. On verra.. 

 

Excepté l’activité des labos, le 30 avril 2019 (sol 2393) devait être consacré aux observations atmosphériques. Les caméras Navcam surveillent les nuages de poussière et les diables de poussière, et les MastCam examineront le soleil et le ciel pour déterminer la quantité de poussière présente dans l'atmosphère et ses propriétés.

Le 1er mai 2019 (sol 2394), les Navcam ont effectué deux autres observations sur la présence de poussière, puis ChemCam a pris la relève.

ChemCam devait effectuer une observation "passive" (sans laser) des résidus de forage de Kilmarie, puis zapper deux cibles de substrat rocheux, afin de documenter la composition chimique du substrat rocheux, variable dans la région.

Dans le type d'investigation en "mode passif", le télescope de l'instrument ChemCam (CHEMistry CAMera) transmet aux spectromètres la lumière du soleil réfléchie par un petit point cible. Ce mode utilise aussi les spectromètres LIBS (Laser-Induced Breakdown Spectrometer) qui offrent la possibilité de spectres pris avec la réflectance de la lumière du soleil (sans plasma laser).

 

Il est prévu de continuer à analyser les échantillons de "Kilmarie" pendant encore plusieurs jours. Ces analyses des laboratoires consomment beaucoup d'énergie (surtout SAM), mais elles nous en disent beaucoup sur les roches présentes.

 

 

PANO MASTCAM - 26 AVRIL 2019 (SOL 2389) :

 

Regard vers la crête Vera Rubin - 5,1 mb - PAUL HAMMOND 

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Champ de dunes sous la crête - 11,9 mb - Jan van Driel :

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Mise à jour du 5 mai 2019 : "La première série d’expériences SAM a été couronnée de succès. Nous avons donc prévu d’expérimenter avec le GCMS (spectromètre de masse par chromatographie en phase gazeuse) ce week-end. Tout d'abord, un échantillon supplémentaire sera livré à SAM." 

 

Une deuxième livraison au labo SAM et une nouvelle analyse étaient donc programmées ce dernier week-end, preuve que les nouvelles techniques de forage et de livraison sont bien maitrisées..

 

Il a fallu 14 mois pour les élaborer, et c'était loin d'être évident..

 

Avec la nouvelle technique de forage baptisée "FED" (Feed Extended Drilling) il s’agit d’utiliser la force du bras robotique un peu comme si un bras humain tenait une perceuse. Curiosity utilise tout son bras pour pousser le foret verticalement en se recentrant, tout en prenant des mesures avec un capteur de force situé dans l’articulation du bras (son « coude »). Ce capteur a été inclus à l'origine pour stopper le bras s'il recevait un choc violent. Il offre désormais à Curiosity "un sens du toucher" essentiel, évitant que le foret ne dérive trop latéralement et ne se coince dans la roche.

Les ingénieurs du JPL ont passé beaucoup de temps à tester la nouvelle méthode. Ils ont été conduit à effectuer une "chirurgie invasive" sur leur banc d'essai avec une réplique quasi-exacte de Curiosity et en installant un nouveau capteur de force pour correspondre à celui existant sur Mars. En effet le capteur du banc d'essai terrestre avait cessé de fonctionner avant le lancement de Curiosity en 2012, mais il n'y avait jamais eu de raison de le remplacer auparavant !

 

Il faut aussi se rappeler que la foreuse est collée à une énorme tourelle instrumentale pesant 34 kg, au bout d’un bras de 2m20 de longueur et pesant lui-même.. 67 kg !!.

Et l'une des craintes des gestionnaires du rover, c'est que s'exercent des forces latérales susceptibles de bloquer le foret dans le trou de forage. Ce cas de figure a bien sûr été envisagé, et deux forets de remplacement sont prévus (situés dans un boitier à l'avant du rover) avec une procédure adaptée pour changer le foret.. Sauf qu'il semble que la confiance dans la réussite d'une telle procédure reste assez limitée ! C'est bien pourquoi Curiosity a été lancé vers Mars avec la foreuse déjà équipée d'un forêt (ce n'était pas prévu, et la manipulation s'est effectuée à la dernière minute, manuellement, et en dépit des règles draconiennes de protection planétaire).  

 

Avec la méthode "FEST" (Feed-Extended Sample Transfer) ou "transfert d'échantillons étendu", la distribution d'échantillons s’effectue directement à partir du foret. Il se positionne au dessus des entrées des labos (situées sur le pont du rover), puis tourne à l'envers. Ainsi l'échantillon sort du réservoir (nommé "chambre d'échantillonnage") à travers la douille qui recouvre le foret, et le matériau tombe directement dans les orifices d’entrées des labos, ce qui permet une méthode de livraison raisonnablement contrôlée.

Sur la base de tests effectués sur Terre, ils s’attendent généralement à acquérir 10 à 15 portions livrables avec la nouvelle technique. 

 

Selon Emily Lakdawalla il existe deux problèmes majeurs avec cette méthode (qui contourne le système de préparation "CHIMRA" désormais HS) :

 

1) Le matériau de l'échantillon n'a pas été préalablement tamisé et n'a pas une taille de grain uniforme très fine. Cependant les tests de forage menés sur Terre et utilisant une variété de types de roche montrent que le foret produit de manière fiable de la poudre avec de très petites tailles de grain relativement correctes pour la livraison aux deux instruments. Si Curiosity était amené à forer une roche très différente, il pourrait laisser tomber un échantillon sur son plateau d'observation pour que les scientifiques vérifient la taille du grain et d'autres propriétés avant d'autoriser la livraison aux laboratoires. Si l'échantillon foré s'avère avoir du matériel à grain grossier, les deux entrées de laboratoire ont des tamis de 1 millimètre pour empêcher les gros grains de tomber dans les instruments, de sorte qu'ils seront à l'abri des plus gros grains.

  

MASTCAM - 5 MAI 2019 (SOL 2397) -  Trappe ouverte, TAMIS À L'ENTREE DU LABOT "SAM" : 

 

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2) L'autre problème c'est que les quantités d'échantillons livrées à CheMin et à SAM sont moins précises qu'auparavant. Ceci est particulièrement délicat pour le labo de biologie "SAM". Certaines expériences scientifiques de 'SAM' sont très sensibles à la quantité de matériaux livrée.

La durée de mise en rotation inverse du foret détermine assez bien la quantité livrée, et manifestement ils ont su évaluer très précisément la durée nécessaire pour chaque labo..

 

 

PANO MASTCAM - 27 AVRIL 2019 (SOL 2390) - Jan van Driel :

 

10,9 mb - Du grand spectacle !

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 merci daniel ! :)

 moi , je suis impressionné par le nombre de météorites repérées par les sondes malgré

le (peu) de chemin parcouru par celles-ci ! ;)

bonne journée ! :)

 polo

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Et moi par la qualité des images :)

AG

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Le GIF posté par Huitzy a été élaboré à partir d’images prises le soir du 8 mai 2019 (sol 2400)

 

Ci-dessous des nuages visibles dans une image brute MastCam prise vers 16 heures, heure locale, le 30 avril 2019 au sol 2393 :

 

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Dans la mise à jour du 7 mai, Claire Newman, scientifique spécialiste en atmosphère planétaire (principalement pour les atmosphères de Mars et de Titan) donne des précisions intéressantes :

 

Mars se déplace progressivement vers la période la plus nuageuse de l'année aux basses latitudes, période qui se situe du milieu de l'automne au milieu de l'hiver.

Cela signifie qu’à présent, un peu plus de 40 sols de Mars après l’équinoxe d’automne, nous nous attendons à voir la couverture nuageuse augmenter, en particulier aux heures de la journée lorsque la température de l’air est plus fraîche.

Dans le plan actuel, nous avons ajouté un film Navcam "crépuscule" tourné vers le nord pour rechercher des nuages juste après le coucher du soleil. Un avantage supplémentaire intéressant est que nous pourrons peut-être estimer l'altitude des nuages que nous observons, si nous les voyons «s'estomper» pendant le film. En effet, les nuages ne paraîtront lumineux que s'ils reçoivent toujours la lumière directe du soleil, et l'heure à laquelle elle cesse dépend de la hauteur à laquelle ils se trouvent au-dessus de la surface. C’est également un très bon sol pour prendre des films de nuages orientés vers le nord, car InSight - le «voisin» de Curiosity situé à seulement 600 kilomètres au nord - prendra simultanément des images orientées vers le sud. Donc, en théorie, les deux missions pourraient voir le même nuage de nuages, à condition qu’ils soient suffisamment hauts !

 

Par ailleurs le labo CheMin continuait d'analyser une partie de l'échantillon prélevé sur la cible "Kilmarie" qui se trouve dans un substrat rocheux plus cohérent, tandis que le reste de l'échantillon de forage sera rejeté à la surface.

 

 

Dans la mise à jour du 9 mai, Lucy Thompson, géologue planétaire, précise les objectifs des activités planifiées des 10 et 11 mai 2019 (sols 2402 et 2403).Je les reformule ci-dessous. 

 

Il a été décidé de procéder au déchargement des résidus de forage de "Kilmarie"" subsistant dans la chambre d’échantillonnage (voir les images ci-dessous). Les instruments SAM et CheMin ont tous deux terminés ou sont sur le point de terminer les analyses d’échantillon et c’est maintenant au tour des instruments APXS et MAHLI d’analyser le matériau.

L’analyse chimique des matériaux déversés par APXS et éventuellement par le laser ChemCam sera comparée à celle de la surface du substratum avant le forage, ainsi qu’aux résidus de forage du forage précédent à proximité "Aberlady", afin de rechercher des variations de composition selon la profondeur et entre les deux trous de forages. Plus précisément, l'équipe de CheMin utilisera la chimie dérivée de l'APXS du matériau déversé pour affiner son analyse minéralogique.

 

L'imagerie en gros plan de MAHLI donnera des informations détaillées sur la texture et la couleur des résidus. MAHLI réalisera également une image du trou de forage et des résidus entourant le trou de forage à une distance de 25 cm pour faciliter la mise en place de l'APXS et pour une imagerie plus proche de MAHLI dans le prochain plan d’activité. L'imagerie multispectrale Mastcam et la spectroscopie passive ChemCam du matériau déversé à "Kilmarie" aideront à élucider davantage la minéralogie. Dans le type d'investigation en mode passif, le télescope de ChemCam transmet aux spectromètres de l'instrument la lumière du soleil réfléchie par un petit point cible.

 

MAHLI- 10 MAI 2019 (SOL 2402) :

 

Les résidus de forage déversés au sol

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Trou de forage "Kilmarie"

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La caméra MAHLI elle-même est capable de se concentrer sur des cibles à une distance minimale de 21 millimètres de l’avant de sa fenêtre. Il faut rappeler une nouvelle fois que MAHLI est collée à une énorme tourelle instrumentale pesant 34 kg, au bout d’un bras pesant lui-même 67 kg. Il est étonnant de réussir à placer un objet aussi volumineux avec une précision millimétrique, et de commander l’opération depuis la Terre, située actuellement à près de 350 millions de km de Mars, grâce à des signaux radios qui prennent 20 mn à parcourir cette distance dans chaque sens. Mais ils le font, et placent régulièrement l’objectif de MAHLI à une distance de 26 millimètres d'une cible.

 

 

NAVCAM - 10 MAI 2019 (SOL 2402) :

 

Vers le Sud-Ouest et le delta alluvial

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Mesas bordant la vallée argileuse au Sud 5cd81e74b9af0_2402NAVC2.jpg.6fd33a006c2913ec47979e694810b652.jpg

 

 

Le mont Sharp plein Sud

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La crête "Vera Rubin" à gauche et l'extrémité Est de la vallée argileuse 

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À droite les mesas situées au pied de Sharp le long du bord Sud de la vallée  

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Merci à Daniel pour ces précisions.


Je me permets d'ouvrir, et de fermer, une "brève" parenthèse sur ces nuages martiens.

 

https://www.jpl.nasa.gov/spaceimages/details.php?id=PIA21842


Traduction du lien :


Des nuages vaporeux au début de la période où l'on peut les observer, et ressemblant aux cirrus terrestres constitués de cristaux de glace, se déplacent dans le ciel, visualisés par de nouvelles séquences d'images saisies dans le ciel martien par Curiosity.


Ces nuages sont les plus clairement visibles à ce jour (Juillet 2017) par le rover, qui a atterri il y a cinq ans, à environ cinq degrés au sud de l’équateur. Des nuages se déplaçant dans le ciel martien ont déjà été observés par Curiosity ainsi que d’autres missions à la surface de Mars, notamment, il y a neuf ans,  par le lander Phoenix dans la région arctique boréale de Mars.


Les chercheurs ont utilisé la caméra de navigation (Navcam) de Curiosity pour prendre deux séries de huit images du ciel, le mois dernier, au petit matin. Pour une séquence, la caméra pointait presque au zénith. Pour l’autre, elle pointait juste au-dessus de l’horizon sud. Le mouvement des nuages a été enregistré et a été rendu plus facile à voir par traitement des images. Une observation faite à midi le même jour, avec la même caméra, n’a montré aucun nuage.


L'orbite elliptique de Mars fait que la distance de cette planète au Soleil varie plus que ne le fait la Terre. Au cours des années martiennes précédentes, une ceinture de nuages est apparue près de l'équateur à peu près au moment où Mars était la plus éloignée du Soleil. Les nouvelles images de nuages ont été prises environ deux mois avant le périhélie, relativement tôt dans la saison pour une apparition de cette ceinture nuageuse.


"Il est probable que les nuages soient composés de cristaux de glace d'eau qui se condensent pour former des cristaux à une altitude où il fait assez froid dans l'atmosphère", a déclaré John Moores, membre de l'équipe scientifique de Curiosity ( l'Université York, Toronto, Canada). "Les traînées sont créées lorsque les cristaux tombent et s’évaporent selon un schéma appelé" traînée de chute. Bien que le rover n’ait aucun moyen de déterminer l’altitude de ces nuages, de tels nuages se forment à haute altitude. "

 

 

J'ajoute qu'il il existe plusieurs types de nuages martiens. 


On peut d'abord signaler que tous ne sont pas forcément constitués de glace d'eau et qu'on a pu observé des cirrus et autres cirro-cumulus formés de cristaux de glace carbonique, dans la haute troposhère, à 35 km d'altitude.


Du site Nigal de Philippe Labrot :


Nuage spirale


cyclone.jpg


Ce nuage en forme de spirale a été observé pendant l'été au-dessus de la région polaire nord par l'orbiteur Viking 1. Le nuage est large de 200 km et son altitude est de 7 km. Constitué de particules de glace d'eau, il résulte de la rencontre d'une masse d'air tropicale avec une masse d'air polaire. Par ses caractéristiques, il ressemble aux cyclones tropicaux que l'on rencontre sur Terre. Un cyclone aux dimensions impressionnante et similaire à celui visible sur cette photographie a été récemment observé par le télescope spatial Hubble - voir ci-dessous - (Crédit photo : NASA/JPL).


Nuage orographique


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(Ci-dessus)

En août 1976, la sonde Viking 2 s'approchait de la planète Mars. Elle a profité de cette occasion pour prendre une image du globe martien. On note en particulier l'un des volcans du dôme de Tharsis. Un imposant nuage orographique en forme de V s'étend sur l'un de ses flancs (Crédit photo : NASA/JPL).

 

(i-dessous) Image prise par le télescope Hubble.
PIA02049_hires.jpg


Commenté par François Forget, images de ce même type de nuage sur Live Science :


https://www.livescience.com/64134-mysterious-cloud-over-mars-volcano.html

 

Nuage d'onde


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Nuage d'onde (lee waves). Ces nuages se forment lorsque le vent butte contre un obstacle, ici un cratère d'impact de 90 km de diamètre dans Mare Acidalium. Les vents à la surface soufflent avec une vitesse de 10 à 20 km/h (Crédit photo : NASA/JPL).
 

J'avais aussi signalé dans le sujet Exomars 2016, le rôle d'une couverture nuageuse dans l'atmosphère martienne, particulièrement important dans le freinage de l'assèchement de celle-ci.

 

 

Modifié par Huitzilopochtli
reformulation
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Question de néophyte suite à vos commentaire sur les nuages et plus généralement l'atmosphère de Mars. De ce que je sais et ai pu lire, Mars a eu dans un lointain passé une atmosphère digne de celle de notre bonne vieille Terre. La disparition progressive de celle-ci serait dû aux vents solaires/rayonnements UV provenant du soleil et également au fait que Mars ait perdu son champ magnétique. 

 

C'est là que ça se corse au niveau des explications (pour l'instant je n'ai guère que wikipedia qui me donne des réponses...). Pourquoi cette disparition du champ magnétique ?  La théorie des astéroïdes impacteurs annulant les convections internes et donc l'effet dynamo est-elle la seule envisagée actuellement ? Plus généralement, est-il admis que sans événements majeurs (type astéroïdes ou autre raison), Mars disposerait toujours d'un champ magnétique suffisant pour protéger son atmosphère ?
 

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Il me semble avoir lu que Mars étant plus petite que la terre, elle avait emmagasiné moins de chaleur, le noyau ferreux a donc refroidi plus vite, ralentissant l'effet dynamo.

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il y a 3 minutes, Smith a dit :

Il me semble avoir lu que Mars étant plus petite que la terre, elle avait emmagasiné moins de chaleur, le noyau ferreux a donc refroidi plus vite, ralentissant l'effet dynamo.

 

Effectivement, moins un corps est massif, plus vite il se refroidira. Même si cela est le principal paramètre pouvant expliquer la disparition d'un champ magnétique planétaire, dans certains cas, ce n'est pas le seul. La composition du noyau peut aussi avoir un rôle significatif. A contrario, la présence d'un satellite massif peut booster ce champs magnétique interne. Les forces de marées quand elles existent ne sont pas à négliger.

Mais bon, je n'épilogue pas davantage.  

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Il y a 3 heures, Pulsarx a dit :

Question de néophyte suite à vos commentaire sur les nuages et plus généralement l'atmosphère de Mars. De ce que je sais et ai pu lire, Mars a eu dans un lointain passé une atmosphère digne de celle de notre bonne vieille Terre. La disparition progressive de celle-ci serait dû aux vents solaires/rayonnements UV provenant du soleil et également au fait que Mars ait perdu son champ magnétique. 

 

 

Il existe plusieurs phénomènes pour expliquer la déperdition atmosphérique de Mars

Le Soleil émet toujours un flux continu de particules chargées, principalement des électrons et des protons. Parfois, des éruptions appelées éjections de masse coronale se produisent, avec une densité, une énergie et une vitesse plus élevées des particules éjectées, ces évènements possédant des niveaux d’intensités variables. De telles tempêtes ont peut-être participées à détruire une grande partie de l'atmosphère martienne dans le passé.

 

Certaines études soulignent le rôle possiblement majeur de nombreux et gros impacts de comètes et/ou d'astéroïdes sur Mars pendant une période de bombardement intense survenu il y a 3,8 à 4,5 milliards d'années : 99 % de l'atmosphère martienne aurait pu être soufflée ainsi !..

L'absence de magnétosphère a bien sûr aussi influencé cette déperdition, le vent solaire conférant de l'énergie aux particules des couches supérieures de l'atmosphère, ceci leur permettant d'atteindre la vitesse de libération et de quitter Mars. Mais ce phénomène n'apparait pas décisif..

 

Modifié par vaufrègesI3
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Il y a 21 heures, Pulsarx a dit :

La disparition progressive de celle-ci serait dû aux vents solaires/rayonnements UV provenant du soleil et également au fait que Mars ait perdu son champ magnétique. 

 

 

D'après les recherches de la NASA publiées en 2015: quand Mars s'est refroidie le champs magnétique s'est affaibli il y a de ça 3,6 milliards d'année.

 

"On 5 November 2015, NASA announced that data from MAVEN shows that the erosion of Mars' atmosphere increases significantly during solar storms. This shift took place between about 4.2 to 3.7 billion years ago, as the shielding effect of the global magnetic field was lost when the planet's internal dynamo cooled."

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Donc de ce que je comprends, l'arrêt de l'effet dynamo était en quelque sorte programmé ... de par la taille de Mars ?
J'étais plus dans l'idée qu'une succession d'événements que je ne connaissais pas avaient conduit à l'arrêt des mouvements internes.
La réalité serait donc plus simple et presque un peu déprimante vis a vis de la vie qui a éventuellement pu se développer sur Mars. En somme, c'était couru d'avance ...
Reste la question du rôle des grands impacteurs dans la vitesse de disparition de l'atmosphère comme dit plus haut.

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MOSAÏQUE DES 41 PREMIÈRES IMAGES POUR L'ÉBAUCHE DU DERNIER SELFIE DE CURIOSITY - Par Thomas Appéré :

 

Noter la présence des deux derniers trous de forage face au rover - À sa droite "Kilmary" et "Aberlady" à sa gauche :

 

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MAHLI - 12 MAI 2019 (SOL 2404) :

 

Comme prévu, examen du trou de forage par imagerie de la caméra MAHLI  positionnée à 26 cm de la cible

 

- )1 "Kilmarie" au plus près (de jour) :

 

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- 2) et de nuit, sous tous les angles, avec éclairage par LED : 

 

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Je présente une version un peu plus complète (et un peu plus fisheye) du dernier autoportrait :)

 

Sol2405_MaHLI_b.jpg

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Dans mon message du 1er mai page précédente j’indiquais ceci concernant le labo SAM– je me cite :

 

POUR ÉVITER DE DÉGRADER LES MOL֤ÉCULES FRAGILES SENSIBLES À LA CHALEUR ET À L’OXYDATION DES PERCHLORATES IL EXISTE 9 AUTRES COUPELLES, fermées par un opercule transperçable et remplies de solvants chimiques pour les expériences de "chimie humide" À BASSE TEMPÉRATURE. Ces solvants sont des produits chimiques spéciaux appelés "agents de dérivatisation" conçus à l’origine pour rendre certaines molécules plus faciles à détecter. Pour pouvoir être séparée par chromatographie en phase gazeuse les molécules organiques doivent être volatilisées. La technique la plus simple pour les rendre volatiles est de les chauffer à plus ou moins haute température. Cependant, pour étudier des molécules fragiles, sensibles à la chaleur, il est également possible de passer par la technique de dérivatisation. Celle-ci permet de rendre volatile des molécules organiques en attachant sur ces dernières des fonctions chimiques particulières. Ainsi dérivatisées, les molécules passent facilement à l’état gazeux, ce qui rend alors possible leur analyse. Sachant aussi que la dérivatisation est plus efficace que la chaleur pour l’étude de molécules organiques volumineuses, ou réactives.

 

L’inconvénient c’est que ces 9 coupelles ne sont utilisables qu’une seule fois et qu’il s’agit de les utiliser à bon escient, c'est sans doute pourquoi l'équipe scientifique attendait d'opérer dans la vallée argileuse.. Si les premiers résultats de ce forage donne des résultats intéressants, il est possible que l'équipe exerce cette possibilité.. On verra..

FIN DE CITATION

 

 

Dans la mise à jour Nasa du 10 mai 2019 on peut lire ceci :

 

Aujourd'hui 10 mai (sol 2402), nous avons mis au point un plan en 3 étapes axé sur la conclusion des activités sur le site de forage "Kilmarie". Nous avons appris très tôt que l'équipe SAM avait décidé de ne pas procéder à une expérience de chimie par voie humide sur ce site, ce qui nous aurait obligé à forer un troisième échantillon. En conséquence, nous avons terminé les analyses du trou de forage de Kilmarie avec l'imagerie MAHLI du trou de forage et des résidus et les mesures APXS sur deux régions des résidus.

FIN DE CITATION

 

 

Les premiers éléments d’analyse sur les échantillons de ces deux forages ne semblent donc pas assez prometteurs. Et l'équipe scientifique préfère remettre l’expérience de "chimie humide" basse température à plus tard, sur d'autres forages, pour ne pas risquer de "griller l'une de ces 9 précieuses cartouches" inutilement..  

 

Ce jour 15 mai 2019 (sol 2407) les images des caméras HazCam avant révèlent que le rover s'est déplacé car il n'est plus positionné devant les deux trous de forage :

 

Face aux dunes noires au pied de la crête

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HAZCAM ARRIÈRE :

 

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RAPPEL DE LA POSITION OCCUPÉE DEPUIS LE 3 AVRIL 2019 (SOL 2366) :

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NAVCAM - 15 MAI 2019 (SOL 2407) : 

 

Dunes noires au Nord près du rover

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Il est possible que Curiosity fasse un prélèvement dans ces dunes pour en vérifier la minéralogie.

Depuis l'orbite les données du spectromètre de MRO pointé sur ces dunes semblent indiquer la signature de l'olivine, ce qui confirme l'origine volcanique et basaltique de ce sable.

L'olivine est le premier minéral à cristalliser lorsqu'un magma refroidit. C'est pourquoi elle est souvent présente dans les roches volcaniques noires, les basaltes. Sachant qu'elle est un des premiers minéraux modifiés par l'eau, les chercheurs essaient d'évaluer dans quelle mesure basses et hautes quantités d'olivine dans certains grès anciens pourraient être causées par le vent plutôt que par l'altération de l'eau.

 

MAHLI - 15 MAI 2019 (SOL 2407) :

 

Contrôle de l'état des roues.. C'est pas joli joli, mais pas d''aggravation notoire.

 

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Ce sont surtout les roues avant et du milieu qui subissent des dommages, les roues arrières ne subissent pas la même force vers le bas, elles sont traînées un peu comme une valise (même si elles sont aussi motrices).

La "peau" alu de la roue mesure 0,75 millimètres d'épaisseur, dans l'absolu l'épaisseur la plus mince qui puisse être usinée.

Plusieurs facteurs ont conduits à concevoir des roues les plus légères possibles. Leur grande taille signifiait que de très légères modifications de conception ajoutaient une quantité substantielle de masse. Par exemple l'augmentation de l'épaisseur de la "peau" en alu des roues d'un seul petit millimètre ajouterait 10 kg à la masse totale du rover !

 

Et selon Emily Lakdawalla le principal obstacle à l'augmentation de la masse des roues résulte de la gestion d'une séquence délicate à l'atterrissage.

C'est à dire à l'instant où les roues sont déployées alors que le rover est suspendu sous l'étage de descente : La chute brutale des roues induite par leur déploiement implique des efforts importants, voire limite, sur l'ensemble du système.

 

Dans ce cadre, ajouter de la masse aux roues n'était absolument pas envisageable.

 

Pour le rover Mars 2020, si la "peau" des roues est désormais plus épaisse, leur largeur a été réduite..

 

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