Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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Etonnante et irréelle cette image.

On jurerait que les roches claires flottent sur le sable sombre, comme rajoutées à posteriori.

A moins que ce soit du à ce verre de trop de Géwurzt....O.o

Toujours est-il que, merci Vaufrèges !

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Un peu de sable martien observé de près par la caméra Mars Hand Lens Imager (MAHLI) montée sur le bras robotique de Curiosity, Sol 2989 (NASA/JPL-Caltech/MSSS/Kevin M. Gill).

 

 

sables.jpg

Modifié par Bill46
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Sans vouloir trop m'avancer, je pense que cette image a été prise au niveau des dunes des "Sables de Forvie" (qui ne sont pas spécialement sombres comme on peut le constater). Je dirais que l'érosion éolienne joue un rôle prépondérant dans le façonnage et la forme observée des grains de sable constituant les ergs martiens. Je laisse la parole aux spécialistes de la géologie martienne.

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Il y a 12 heures, Theta Coxa a dit :

C'est moi ou bien les grains de sable sont très ronds par-rapport à ceux de chez nous ?

 

Il y a 12 heures, Bill46 a dit :

Je dirais que l'érosion éolienne joue un rôle prépondérant dans le façonnage et la forme observée des grains de sable constituant les ergs martiens

 

 

Sur Terre, selon que le transport du sable et son érosion aient pour origine l'air ou l'eau, il aura une forme et un aspect assez spécifiques définis par une analyse "morphoscopique" qui permet de définir son "parcours" et une part de sa composition. Un sable dit "émoussé" souvent bien rond et luisant démontre que celui-ci a été transporté par l'eau, alors que celui soulevé et déplacé par le vent, de forme plutôt ovoïde, a des grains qui s'entrechoquent en permanence, se rayent, se dépolissent et deviennent mats.

Sur Mars, la gravité, la pression atmosphérique et la densité de l'air sont beaucoup plus faibles, mais les processus érosifs sont semblables. Sachant que Mars étant devenue assez rapidement très sèche, l'érosion éolienne y est exclusive et active depuis au moins trois milliards d'année.

Le sable analysé en 2015 sur les "dunes noires de Bagnold"  est minéralogiquement similaire à du matériau basaltique, avec des quantités significatives de silice, de feldspaths, de pyroxènes et d'olivines. Une minéralogie semblable au sable d’origine volcanique sur l’île d’Hawaii ou de La Réunion.

Celui  des "Sables de Forvie" semble moins moins sombre, donc peut-être moins chargé en olivine. 

 

 

HAZCAM AVANT - 2 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2989) - Paul Hammond :

 

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MAHLI - 2 DÉCEMBRE 2020 (SOL 2989) - Paul Hammond :

 

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5ff2403f1cc1e_2989MAHLI2.jpg.2d954e54e1aff99e1247636648ab9862.jpg

 

 

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Étonnant ,sur le dernier clicher ,sur terre j aurai vraiment penché pour un transport aquatique....

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Il y a 7 heures, Achaim a dit :

j aurai vraiment penché pour un transport aquatique....

 

On voit bien sur l'image que même les grains les plus arrondis sont dépolis et mats, caractéristique des sables transportés par le vent.

On observe la coexistence de grains ronds mats en majorité plutôt sombres (olivine), et de quelques grains isolés plus grossiers et plus clairs, très probablement issus de la désagrégation plus récente des grès.

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Dans la famille Bouic, Appéré, van Driel, je voudrais... le Néerlandais ! ¬¬

 

Panorama sur les dunes des "Sables de Forvie" augmenté de 5 nouvelles images NavCam (droite).

 

Sol2991.jpg

 

 

J'aime bien ce détail, vue reminiscente d'une approche maritime le long d'une côte sauvage et désertique... :

 

Sol2991detail.jpg

 

Modifié par Bill46
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Le 5 janvier 2021 (sol 2992), Curiosity était toujours positionné sur le site atteint le 23 décembre (sol 2979) au bord du champ de "Sables de Forvie".

 

5ff4e9d46fdec_2979Capturedcran(28).png.d1afa1af3a58facd800183d269c7aec3.png

 

 

 

Avant de reprendre la route, l’équipe a utilisé la roue avant droite du rover pour creuser un sillon dans l'une des grandes ondulations des "Sables de Forvie" et permettre ainsi d'en observer la structure intérieure. Opération pas vraiment réussie au vu de la faible profondeur obtenue

 

HAZCAM AVANT - 4 JANVIER 2021 (SOL 2991) :

 

5ff4e94191001_2991HAZCAV401.jpg.ce6047c3a58e19d4b74d38f8b86e38ef.jpg

 

 

Je cite Mariah Baker, géologue planétaire : "L’une de nos principales motivations pour visiter ces ondulations était d’acquérir des images MAHLI haute résolution du sable qui les composent. Lorsque le vent souffle du sable, il le trie naturellement en fonction de propriétés telles que la taille des particules, de sorte que des images rapprochées de grains de sable sur différentes parties d’une ondulation peuvent fournir un moyen d’étudier les processus de tri naturel et les vents qui les contrôlent. MAHLI est en mesure de résoudre la taille, la forme et la couleur des grains de sable individuels qui ne sont pas plus grands que ceux que vous trouverez sur une plage ici sur Terre.

Un objectif majeur de notre planification a été d’obtenir un ensemble préliminaire d’images MAHLI de la crête et creux d’une ondulation importante dans notre espace de travail. Ces images permettront à l’équipe de planifier un deuxième ensemble d’images MAHLI à encore plus haute résolution."

FIN DE CITATION

 

Noter que la caméra MAHLI est capable de se concentrer sur des cibles à une distance minimale de 21 millimètres de l'avant de sa fenêtre. Sachant que MAHLI est collé à une énorme tourelle de forage pesant 34 kg, au bout d’un bras de près de 2 m de long pesant lui-même 67 kg. Il est étonnant de réussir à placer un objet aussi lourd et volumineux que la tourelle en bout de bras avec une précision millimétrique. Mais ils le font et placent régulièrement la fenêtre principale de MAHLI à une distance de 26 millimètres d'une cible (voir images ci-dessous)

 

HAZCAM AVANT - 5 janvier 2021 (sol 2992) :

 

5ff4eac842de2_2992HAZCAV501.jpg.524ad9edd7cde9098a6a82bb4259c7b9.jpg

 

 

NAVCAM - 5 janvier 2021 (sol 2992) :

 

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Tourelle porte outils : 1 : Brosse DRT - 2 : Foreuse PADS - 3 : Système de préparation des échantillons CHIMRA - 4 : Spectromètre à rayons X (APXS) -

5 : Caméra microscope MAHLI

5ff4ebb139898_Tourelleporteoutils.png.150a83007f0ae7f48e35ecfd8a3c450f.png

 

 

Je cite à nouveau Mariah Baker : "D’autres mesures scientifiques prévues comprenaient une mesure APXS pour accompagner les images MAHLI de l’ondulation, des observations ChemCam et mastcam pour le suivi du mouvement du sable. Des images spéciales de détection des changements matin et soir étaient également prévues pour nous aider à mieux limiter le moment et la direction des vents responsables de façonner les ondulations des Sables de Forvie. Une mosaïque stéréo Mastcam et une observation multispectrale Mastcam (*) fourniront des données supplémentaires sur les ondulations dans notre espace de travail immédiat".

FIN DE CITATION

 

(*) Capacités d'imagerie multispectrale de Mastcam : Les cônes dans un œil humain sont sensibles aux longueurs d'ondes bleues, vertes et rouges qui, combinées, nous permettent de voir toute la gamme des couleurs visibles. À l'aide d'une série de filtres, Mastcam est capable de contrôler finement les longueurs d'onde de la lumière qui entrent dans la caméra. Cela signifie qu'il est possible de calibrer avec précision les données afin de quantifier la façon dont les surfaces reflètent des longueurs d'ondes spécifiques de la lumière. En outre, Mastcam peut enregistrer des longueurs d'ondes au-delà de la sensibilité de l'œil humain dans l'infrarouge proche, et cette information supplémentaire peut être utilisée pour approfondir la composition de la surface martienne. Tout comme la façon dont le sel de table est blanc et les grenats sont rouges, d'autres matériaux géologiques présentent également des signatures uniques dans l'infrarouge. En conséquence, Mastcam est un outil géologique extrêmement utile.

 

 

Sur Mars, le vent règne et a façonné les paysages depuis des milliards d'années, et continue de le faire aujourd'hui.

Les observations combinées montrent que dans le cratère Gale les profils de vent diffèrent aujourd'hui des vents du nord qui ont enlevé les matériaux qui remplissaient autrefois l'espace entre le mont Sharp et le bord du cratère. Maintenant le mont Sharp lui-même est devenu un facteur important dans la détermination des directions locales de vent. Le vent a formé la montagne, puis la montagne forme le vent.

L'atmosphère martienne est environ cent fois moins dense que sur Terre, donc les vents sur Mars exercent beaucoup moins de force que les vents sur Terre. Mais le temps est LE facteur qui fait que les vents martiens dominent et façonnent le paysage. La plupart des forces qui façonnent les paysages terrestres - l'eau qui érode et déplace les sédiments, l'activité tectonique qui érige les montagnes et recycle la croûte terrestre, le volcanisme actif - n'ont plus influencé Mars depuis des milliards d'années.

 

Le cratère Gale est né lorsque l'impact d'un astéroïde ou d'une comète, il y a plus de 3,6 milliards d'années, a creusé un bassin de près de 160 kilomètres de diamètre. Plus tard, des sédiments comprenant des roches, du sable et des boues ont rempli le bassin, l'apport de certains de ces matériaux étant réalisé par des cours d'eau qui y circulaient à partir des terrains plus élevées entourant Gale. 

Le mont Sharp au centre du cratère est un dépôt résultant du vent, érodant et transportant ce qui avait été un bassin entièrement rempli. Le vaste volume de matériaux enlevé - environ 64 000 kilomètres cubes - est compatible avec les observations orbitales sur les effets des vents, dans et autour du cratère, multiplié par un milliard d'années ou plus.

 

 

PANO MASTCAM - 4 JANVIER 2021 (SOL 2991) - Kevin Gill :

 

Dantesque !

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MASTCAM - 4 JANVIER 2021 (SOL 2991) :  

 

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Modifié par vaufrègesI3
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Il y a 6 heures, vaufrègesI3 a dit :

L'atmosphère martienne est environ cent fois moins dense que sur Terre, donc les vents sur Mars exercent beaucoup moins de force que les vents sur Terre.

Effectivement.

Mais ceci ne joue que sur le soulèvement/transport des grains (et encore, des plus gros, sachant que la moindre gravité martienne compense partiellement sur ce point la faible densité atmosphérique diminuant leur "prise au vent", comme le prouve la granulométrie observée des sables éoliens martiens, peu différente de celle des sables équivalents terriens).

Ceci n’influe pas en revanche sur leur énergie cinétique lorsqu’ils viennent ensuite percuter un obstacle - donc pas sur leurs capacités abrasives qui ne dépendent comme sur Terre que de leur dureté relative à la roche qu’ils érodent et de leur vitesse au moment de l’impact.

Je ne serais pas surpris que, tous paramètres intégrés, l’érosion éolienne soit aussi rapide sur Mars que sur notre planète, du moins en ordre de grandeur.

Il me semble que la densité de poussières atmosphériques lors des grandes tempêtes saisonnières martiennes, récurrentes, n’a rien à envier aux haboobs que connaissent périodiquement les déserts terrestres - à la notable différence que les premières peuvent durer des mois, quand les secondes s’essoufflent généralement en quelques heures seulement...

Qu’en est-il du bilan érosif annuel comparé ?

Des mesures ou des estimations ont-elles pu être réalisées in situ* à ce sujet ?

* au sol par les rovers, je veux dire.

Modifié par Alain MOREAU
Précision

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Le panorama ci-dessus semble si étrangement familier avec son dégradé de contrastes estompés par les lointains et ses douces lumières obliques... :x

Tout en concédant volontiers que nous n’y sommes pas prêts, je comprends et partage la fascination qu’exercent ces paysages martiens sur les géologues-planétologues et tous les amoureux de grands espaces inaltérés par l’homme : de quoi effectivement concevoir ce rêve un peu fou d’en fouler de ses propres pas les étendues encore inviolées (une émotion comparable sans doute à celle que j’ai éprouvée en explorant les abîmes inconnus de notre Terre, aventure plus modeste et infiniment moins technologique que j’ai eu la chance, pour ma part, de concrétiser).

Modifié par Alain MOREAU
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Punaise, la dernière image fait rêver,

à mon avis bien plus "envoutante" que les panoramiques à large champ.

  on a envie d'aller explorer ce "pays", cette image invite à traverser la zone sableuse et déambuler dans cette vallée qui s'offre au regard et dont on s'interroge sur la perspective nouvelle qu'on y découvrirait.... (punaise, j'suis en manque de désert ces derniers temps....)

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Jolie plage hein les copains :)

Très belle prose Alain et désolé pour Serge privé de dessert xD

Bonne journée,

AG

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Il y a 3 heures, Alain MOREAU a dit :

Qu’en est-il du bilan érosif annuel comparé ?

Des mesures ou des estimations ont-elles pu être réalisées in situ* à ce sujet ?

 

 

Sur la base du rayonnement cosmique subi par la surface de Mars et implanté dans les premiers décimètres les plus superficiels des roches et du sol martiens, leur teneur indique depuis combien de temps cette roche est exposée en (sub)surface.

Par exemple, dans le cas des roches forées à "Yellowknife Bay", on trouve un âge de 78 ±30 millions d'années. Cet âge, associé à la morphologie du site, permet d'estimer la vitesse d'érosion éolienne à environ 1 mètre/Million d'année. Ce qui ne constitue pas une valeur absolue pour l'ensemble du cratère, mais permet de donner l'échelle.

 

L'équipe a mesuré la concentration de potassium dans la poudre de roche à l'aide de l'APXS, puis, dans une publication scientifique, Kenneth Farley (California Institute of Technology) et ses collègues ont expliqué que l'équipement embarqué de Curiosity a pris de la poudre de roche, l'a chauffée à des températures suffisamment élevées pour que l'argon puisse s'échapper puis a laissé le spectromètre de masse de SAM faire le gros travail. L'équipe a découvert que le mudstone (*)a un âge de 4,21 ± 0,35 milliards d'années, du noachien à l'hespérien précoce. Ce résultat n'était pas complètement inattendu. En utilisant des techniques de comptage des cratères (basées sur des surfaces plus anciennes ayant plus de cratères d'impact que des surfaces plus jeunes) réalisées bien avant le lancement du MSL, les chercheurs ont prédit un âge de 3,6-4,1 milliards d'années pour la surface.

Farley et son équipe ont également conçu des expériences pour déterminer depuis combien de temps diverses roches sont exposées en surface du cratère de Gale en mesurant les isotopes de l'hélium, du néon et de l'argon produits dans la roche par exposition aux rayons cosmiques. Il s'agit d'une méthode couramment utilisée sur les météorites et les roches lunaires, appelée « datation de l'exposition en surface ». Ils ont découvert que le mudstone (*) du cratère Gale a été exposé à la surface (très probablement par l'érosion des couches rocheuses sus-jacentes par le sable soufflé par le vent) pendant près de 80 millions d'années - une courte période de l'histoire martienne qui peut avoir des implications importantes pour trouver des preuves de la présence possible de matériaux organiques sur Mars. Les rayons cosmiques désintègrent la matière organique à la surface, mais à un rythme très lent, ce qui signifie que le temps relativement court pendant lequel ces mudstones (*) ont été exposées pourrait potentiellement améliorer la perspective de trouver des composés organiques préservés sur un futur site de forage.

 

 

(*) Les "mudstones" (terme d'origine anglaise) sont des roches sédimentaires à grains très fins composées à l'origine d'argile ou/et de boue. Les variations minéralogiques dans ces "mudstones" peuvent être dues à des différences en fonction des facteurs suivants : Les matériaux déposés par l'eau entrée dans les lacs, les processus de sédimentation et de formation de roche, et la façon dont les roches ont été plus tard altérées.

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il y a 19 minutes, Alain MOREAU a dit :

Le panorama ci-dessus...

 

Cette vue, prise au sol 2991, regarde vers l'entrée étroite de la Vallée de Gediz (flèche sur la carte de situation ci-après, d'après fredk). Sur Terre, le Gediz est le second plus long (401 km) fleuve d'Anatolie, en Turquie, qui se jette dans la mer Egée par un delta dans le golfe d'Izmir.

 

 

carte.jpg

 

Modifié par Bill46
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Il y a 10 heures, vaufrègesI3 a dit :

Sachant que MAHLI est collé à une énorme tourelle de forage pesant 34 kg, au bout d’un bras de près de 2 m de long pesant lui-même 67 kg.

 

Bonjour,

 

Ce sont les poids (exprimés aves des unités de masse, comme souvent) sur Terre, n'est-ce pas ?

 

Donc sur Mars, cela ferait du genre 13 kg et 25 kg. Ce qui reste quelque chose au bout d'un bras de 2 m de long à positionner au millimètre !

 

Jacques

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il y a 3 minutes, starjack a dit :

Ce sont les poids (exprimés aves des unités de masse, comme souvent) sur Terre, n'est-ce pas ?

 

Oui, bien sûr.

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Il y a 1 heure, Alain MOREAU a dit :

en explorant les abîmes inconnus de notre Terre, aventure plus modeste et infiniment moins technologique

 

Sauf que l'abîme est parfois proche de l'atome.. 

 

===> OK, je sors un moment..

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Un début de panorama en couleur (Thomas Appéré). Qui fera le plus joli ?

 

 

panorama.jpg

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En regardant attentivement quelques dernières images brutes prises par Curiosity, j'ai remarqué celle-ci (dont j'ai augmenté le contraste) qui montre l'empreinte d'une des roues (laquelle ?) du rover qui a écrasé un peu de sable des dunes des "Sables de Forvie", image enregistrée par la caméra de descente MARDI au sol 2992. Au centre se situe une petite empreinte carrée (un sorte de "timbre") que j'ai entourée de rouge : à quoi cela correspond-il ? Ai-je la berlue (un défaut de l'image ou une illusion d'optique) ? Ou alors est-ce que ça correspond à un trou dans une des roues (qui sont passablement abîmées) ? Ou à un relief au sol ? Ou à rien d'intéressant (là c'est probable) ? Vu les chevrons, ce n'est pas au niveau de l'odomètre.

 

D'après Fred Calef, aux sols 2994-2995, le rover va de nouveau piétiner le sable au niveau d'une ondulation pour fournir une vue en 3 dimensions de la façon dont les grains s'accumulent au fil du temps ("we'll turn the rover in place to re-scuff a ripple to provide a three dimensional view into how the sand grains built up over time") : intéressant !

 

traces.jpg

 

images brutes

 

Modifié par Bill46

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Il y a 5 heures, Bill46 a dit :

Au centre se situe une petite empreinte carrée (un sorte de "timbre") que j'ai entourée de rouge : à quoi cela correspond-il ?

 

Je vote pour une trace aléatoire sans origine précise. J'ai pensé un moment à l'APXS mais rien ne correspond..

 

La campagne d'étude et d'observation des "Sables de Forvie" se poursuit avec une exploration plus approfondie des ondulations et du sillon creusé précédemment par une roue visible ci-dessous (voir mon message du mardi 5 janvier).

 

HAZCAM AVANT - 5 JANVIER 2021 (SOL2992) :

 

Analyse par le système APXS d'un creux d'ondulation nommé "Ratharsair"

5ff77ba0a3573_2992HAZCAVX501.jpg.fafecb4e067f965073880eb382a9ba0f.jpg

 

 

Je cite Lucy Thompson, géologue planétaire (5 janvier 2021) : "Nous sommes au milieu d'une mini-campagne visant à examiner plus avant les processus éoliens (érosion éolienne, transport et dépôt) sur Mars. Curiosity est stationné sur une couche de sable sombre et étudie la composition et la texture des grains de sable de différentes régions de la couche de sable, ainsi que tout mouvement actuel des grains de sable. Hier (4 janvier), Curiosity a pris des images d'une crête à grain plus grossier et à ondulation plus sombre ("Airor") et d'une zone de creux plus fine et plus rouge ("Ratharsair") avec MAHLI, et a étudié la composition de la cible de creux avec APXS (image ci-dessus). Dans le plan d'aujourd'hui 5 janvier, ces images seront utilisées pour prendre des images encore plus proches et à plus haute résolution de la crête et des cibles en auge avec MAHLI. Ces images faciliteront l'analyse détaillée de la taille, de la forme et de la couleur des grains. L'APXS analysera la composition de la cible du creux dans ce plan, et les différences de chimie entre le creux et la crête pourront alors, espérons-le, être liées à la texture du grain et aux processus éoliens"

"Nous allons essayer d'obtenir des données de composition de l'APXS sur une zone perturbée et éraflée par les roues du rover avant de partir. Cela devrait nous permettre de comparer la composition de la surface de la nappe de sable avec celle du sous-sol, ce qui nous donnera peut-être un meilleur aperçu des processus éoliens."

FIN DE CITATION 

 

Le 8 janvier (sol 2995), un autre sillon sera creusé dans la sable en faisant à nouveau tourner le rover sur place afin d'offrir une vue tridimensionnelle de la façon dont les grains de sable se sont accumulés au fil du temps.

 

Le spectromètre à rayons X et particules Alpha est appelé APXS (pour faire court) : 

 

APXS.jpg.6657eb06ec6b13b71d28df88eeac39cc.jpg

 

 

Lorsqu’il est placé juste à côté d’une roche ou d’une surface de sol, il utilise deux types de rayonnement pour mesurer l’abondance des éléments chimiques lourds dans les roches et le sol.

Il expose le matériau aux particules alpha et aux rayons X émis lors de la désintégration radioactive de l’élément curium. Les rayons X sont un type de rayonnement électromagnétique, comme la lumière et les micro-ondes. Les particules alpha sont des noyaux d’hélium, composés de 2 protons et 2 neutrons.

Lorsque les rayons X et les particules alpha interagissent avec les atomes dans le matériau de surface, ils éliminent les électrons de leurs orbites, produisant une libération d’énergie en émettant des rayons X qui peuvent être mesurés à l’aide de détecteurs. Les énergies radiographiques permettent aux scientifiques d’identifier tous les éléments importants formant des roches, du sodium aux éléments plus lourds.

Le capteur est monté sur le porte-outils situé au bout du bras du rover tandis que l'électronique se trouve dans le corps central du rover. La tête de l'instrument, dont la partie active a un diamètre de 1,7 cm, est placée à moins de 2 cm de l'échantillon à analyser durant une période allant de 15 minutes à 3 heures et restitue dans ce dernier cas jusqu'à 13 spectres électromagnétiques qui permettent d’analyser la composition élémentaire des roches et des sols, donc comment le matériau s’est formé et s’il a ensuite été modifié par le vent, l’eau ou la glace.

 

 

POUR LE PLAISIR DES YEUX :

 

NAVCAM - 7 JANVIER 2021(SOL 2994) :

 

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5ff77f12f128f_2994NAVC3.jpg.399768c6d749c6cdd72dbd0fcc3532b8.jpg

 

 

PANO MASTCAM - 4 JANVIER 2021 (SOL 2991) - Version de Robert Charbonneau :

 

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Merci Vaufrèges pour ce plaisir des yeux avec ces belles vagues figées aux rides et moirures argentées et pour ces explications claires sur le fonctionnement de l'instrument de mesure au sibyllin nom d'"APXS".

 

Bonne continuation et bonne année martienne et ici aussi sur Terre.

Modifié par Géo le curieux
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