vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 10 octobre 2021 Il y a 20 heures, Mercure a dit : comprennent parfois à tort que chimie organique ne veut pas dire biologique. Gaffe, la négation peut laisser croire le contraire de ce que tu veux exprimer .. Il y a 10 heures, ckhoude a dit : A 16 ans je savais faire la différence entre chimie orga et chimie du vivant Il faut reconnaître aussi que pas mal de médias (et parfois la Nasa) jouent à entretenir l'ambiguïté que peut suggérer l'adjectif "organique", et dans ce cadre il n'est pas évident que le lecteur lambda puisse relativiser lui même certaines annonces "fracassantes". Dans le même ordre d'idée, ces derniers jours certains titres annoncent que Perseverance a trouvé "un lac d'eau liquide" .. c'est du lourd .. 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 21 octobre 2021 La période critique de la conjonction solaire passée, nous retrouvons Curiosity en bonne forme là où nous l’avions laissé sur la position atteinte le 23 septembre (sol 3247). HAZCAM AVANT – 20 OCTOBRE 2021 (SOL 3273) : POSITION AU 23 SEPTEMBRE 2021 (SOL 3247) - Phil Stooke : Durant ces 3 semaines le rover n’a exécuté que des activités de surveillance de routine de l’environnement et des radiations . Avant la conjonction, Curiosity s’était éloigné du site de forage "Maria Gordon" vers une zone très proche contenant de gros nodules résistants (~ 6-7 cm de diamètre) en surface, et avait délibérément roulé dessus pour les écraser et tenter ainsi d’en exposer les éléments sous-jacents pour examen par ses instruments scientifiques. L’équipe s’intéresse à la détermination de la chimie des nodules par rapport au substrat rocheux du sol. Pourquoi sont-ils résistants? Comment leur composition se compare-t-elle à d’autres nodules précédemment rencontrés, et qu’est-ce que cela pourrait nous dire sur les fluides qui étaient présents dans ces roches? L’imagerie de l’espace de travail avait confirmé que certains nodules s’étaient brisés, mais il était trop tard pour utiliser les instruments APXS et MAHLI montés sur le bras, celui-ci devant être replié pendant la conjonction. MAHLI – 20 OCTOBRE 2021 (SOL 3273) : Concrétions nodulaires près de Curiosity Je cite Susanne Schwenzer, géologue planétaire : "L'image ci-dessous montre les preuves de notre passage sur un nodule - regardez attentivement les lignes imprimées très droites au milieu des zones aplaties qui apparaissent légèrement plus grises. Vous pouvez également voir des fissures, surtout clairement à droite du nodule sur l'image, mais si vous regardez autour, vous verrez qu'il y en a plus. Certaines des zones rayées semblent également blanches. Toutes ces caractéristiques nous permettront de mieux comprendre les nodules et de les interpréter au-delà de ce que nous pouvons voir à la surface. Autant que la surface puisse nous en dire - ici, nous entrons dans le cœur de ces nodules !" "Dans le plan d'aujourd'hui, ChemCam examine les roches perturbées par la roue avec une observation LIBS [tirs laser] sur la cible " Picardy Stone " et avec une observation spectrale passive (*) sur la cible " Pollock ". Mastcam se joint au festin de roches brisées avec une observation multispectrale sur une zone appelée " Acadian ", qui est également étudiée par APXS et MAHLI. Enfin, un élément de dune, maintenant appelé " Longhill ", reçoit une attention particulière avec une mosaïque Mastcam pour étudier plus en profondeur les dunes sur Mars. Si les dunes peuvent nous en apprendre beaucoup sur les vents et le climat actuels et passés, il est également prévu de surveiller l'atmosphère afin de documenter les conditions actuelles autour du rover et d'ajouter à notre cadence d'images pour évaluer les niveaux de poussière dans l'atmosphère - et nos recherches de tourbillons de poussière. Et, bien sûr, le REMS (Rover Environmental Monitoring Station) envoie son rapport météorologique quotidien. En plus de toute la science atmosphérique possible grâce à ces ensembles de données à long terme, nous pouvons également apprécier de connaître la température actuelle sur Mars". FIN DE CITATION MASTCAM – 18 OCTOBRE 2021 (SOL3271) : Dune " Longhill " (Au sujet des nodules martiens voir page 174 de ce fil – message du 16 mai 2021) Il est prévu ensuite un nouveau déplacement qui devrait permettre d'étudier davantage cette zone intéressante. Les images prises après le trajet donneront un premier aperçu de la situation, et ChemCam a une longueur d'avance sur la chimie grâce à une observation "AEGIS". Le logiciel AEGIS (Autonomous Exploration for Gathering Increased Science) soit : "exploration autonome pour un recueil scientifique accru"), guide l'instrument ChemCam pour un choix automatique des échantillons de roches martiennes à analyser. Auparavant le choix des cibles nécessitait de multiples échanges entre Curiosity et la Terre ce qui prenait donc beaucoup de temps. Installé depuis la Terre en octobre 2015 et testé durant des mois, le logiciel AEGIS se charge désormais de la sélection. Dans 93 % des cas, les échantillons choisis se sont révélés pertinents. Sans lui, ce pourcentage n’aurait été que de 24 % ! L'application la plus fréquente de "AEGIS" utilise l'analyse informatique à bord des images de la Caméra de navigation stéréo de Curiosity (NavCam) qui sont prises régulièrement à chaque endroit où le rover termine une étape. "AEGIS" choisit une cible et dirige le pointage de la ChemCam, généralement avant que les images NavCam soient transmises à la Terre. Cela donne à l'équipe un coup d'avance dans l'évaluation de l'environnement du rover et des opérations à mener pour la planification des jours suivants. Pour sélectionner une cible autonome, l'analyse du logiciel d'images utilise des critères réglables spécifiées par les scientifiques, telles que l'identification des roches en fonction de leur taille ou de leur luminosité. Les critères peuvent être modifiés en fonction de l'environnement du rover et des objectifs scientifiques des mesures. Un autre mode "AEGIS" est utilisable avec des images à distance du Micro-Imager de la ChemCam (RMI), et il utilise l'analyse d'image pour parfaire le pointage du laser sur des cibles choisies à l'avance par les scientifiques. Par exemple, les scientifiques peuvent sélectionner une veine filiformes ou une petite concrétion dans une roche sur la base des images reçues sur Terre. "AEGIS" commande alors le tir de précision au laser. "AEGIS" apporte donc une possibilité supplémentaire d'utiliser ChemCam lorsque l'interaction avec les scientifiques est limitée. (*) Précisions sur les modes dits "actifs" et "passifs" de l’instrument CHEMCAM RMI : L'instrument ChemCam « CHEMistry CAMera » a les capacités pour être utilisé dans les modes passif ou actif. Dans le type d'investigation en mode passif, le télescope de l'instrument transmet aux spectromètres la lumière du soleil réfléchie par un petit point cible. Ce mode utilise aussi les spectromètres LIBS (Laser-Induced Breakdown Spectrometer) qui offrent la possibilité de spectres pris avec la réflectance de la lumière du soleil (sans plasma laser). Les observations en mode actif utilisent de puissantes impulsions laser concentrées sur un petit point situé sur des échantillons de roche et de sol à moins de 7 m du rover. Ces impulsions placent les atomes et les ions dans des états excités électroniquement à partir desquels ils se désintègrent, produisant un plasma émettant de la lumière. La densité de puissance nécessaire pour le LIBS est supérieure à 10 MW/mm^2. Elle est produite sur un spot de diamètre compris entre 0,3 et 0,6 mm de diamètre à l’aide d’impulsions laser focalisées de ~ 14 mJ sur une durée de 5 nanosecondes. La lumière plasma est collectée par un télescope de 110 mm de diamètre et concentrée sur l'extrémité d'un câble à fibres optiques. La fibre transporte la lumière dans trois spectromètres dispersifs qui enregistrent les spectres dans une plage de 240 à 850 nm à des résolutions de 0,09 à 0,30 nm. 3 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BERTRAND76 1 389 Posté(e) 22 octobre 2021 Encore et toujours merci pour tout ça 👍👍👍 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 24 octobre 2021 Comme prévu, le 22 octobre déplacement en montée au Sud, environ 20 mètres.. Noter que le rover a parcouru un total de 26,40 km. Surprenant de voir à quel point la texture du sol peut changer d'un endroit à l'autre, pourtant proches. POSITION AU 22 OCTOBRE 2021 (SOL 3274) : CONTEXTE Images HiRISE (MRO) assemblées par Sean Doran - renseignée par mes soins Sur les contreforts du Mont Sharp Parcours depuis l'atterrissage à Bradbury en août 2012 HAZCAM AVANT - 22 OCTOBRE 2021 (SOL 3274) : Au plus haut et au centre de l'image, on distingue l'étroit passage nommé "Maria Gordon" qui permettra ensuite d'accéder au "fronton de Greeunheug" NAVCAM - 22 OCTOBRE 2021 (SOL 3274) : PANO NAVCAM - 22 OCTOBRE 2021 (SOL 3274) – Jan van Driel : MOSAÏQUE MAHLI – 21 OCTOBRE 2021 (SOL 3273) – Jan van Driel : Concrétions nodulaires 1 6 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 58 518 Posté(e) 24 octobre 2021 Fabuleuses images Daniel Mais Google earth on Mars . . . hummm Bonne soirée, AG 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 24 octobre 2021 il y a une heure, ALAING a dit : Mais Google earth on Mars . . . hummm Ben oui môônsieur... meuuuhhh ... 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 26 octobre 2021 (modifié) Deux nouvelles montées sur environ 25 et 30 mètres aux sols 3277 et 3278 (25 et 26 octobre) en direction du "Passage Maria Gordon", conformément à la route stratégique prévue pour l’accès au "Fronton de Greenheugh". POSITION AU 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) : CONTEXTE : HAZCAM AVANT - 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) : HAZCAM ARRIÈRE - 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) : NAVCAM - 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) : Passage "Maria Gordon" à environ 150 mètres Approche au plus près de "Siccar Point" Je cite Abigail Fraeman, géologue planétaire : "Notre lieu de stationnement d'aujourd'hui marque l'approche la plus proche d'un élément que nous avons nommé "Siccar Point" [image ci-dessous], nous nous assurons donc de prendre de nombreuses images de cet élément. (Les roches sombres qui se trouvent au sommet de Siccar Point sont beaucoup plus jeunes que les roches plus claires couleur bronze qui se trouvent en dessous, et le contact entre les deux types de roches marque une grande rupture dans le temps dans l'enregistrement des roches. Ce type de contact est appelé "discordance" par les géologues. Le Siccar Point de la Terre se trouve en Écosse, et il est célèbre pour les historiens de la géologie en raison de la discordance spectaculaire qui y est exposée. Lorsque James Hutton a observé la discordance de Earth's Siccar Point en 1788, il s'est rendu compte qu'elle démontrait la longévité des temps géologiques, et cette notion l'a conduit à développer l'un des principes clés de la géologie moderne : l'uniformitarisme (*). L'uniformitarisme stipule que les changements dans la croûte terrestre au cours de l'histoire ont résulté de l'action de processus continus et uniformes. Je suis impatient de voir quelles nouvelles informations nous apprendrons sur le Siccar Point du cratère Gale dans les images que nous prendrons ce week-end." (*)L'uniformitarisme, est un des principes de base de la géologie moderne. Il postule que les processus qui se sont exercés dans le passé lointain s'exercent encore de nos jours. L'adage "le présent est la clé du passé" résume la méthode qui en découle MOSAÏQUE MASTCAM – 16 SEPTEMBRE 2021 (SOL 3239) - Robert Charbonneau : "SICCAR POINT" Je cite Scott Guzewich, scientifique spécialiste de l'atmosphère : " ..ma première pensée en regardant les rochers près de notre espace de travail a été : "On dirait des piles de tortillas !" Mais pour les géologues de l'équipe, ces couches incroyablement fines et fragiles indiquent que les roches ont été déposées dans un environnement sédimentaire. Les ailettes inclinées en forme de "tortilla chip" indiquent que l'eau s'est écoulée plus tard par des fractures dans les roches. Les couches minces et les ailettes sont visibles le long du bord inférieur de la pointe Siccar toute proche, et il est probable que le matériau de recouvrement sombre qui est encore présent sur la pointe Siccar a été érodé à l'endroit où nous sommes garés, laissant le "terrain tortilla chip" (mon terme, pas un terme officiel du MSL) exposé à la surface". NAVCAM - 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) : Les "tortillas" PANO NAVCAM – 26 OCTOBRE 2021 (SOL 3278) – Jan van Driel : Modifié 27 octobre 2021 par vaufrègesI3 2 2 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Meade45 490 Posté(e) 27 octobre 2021 J'inquiète peut-être à tord mais y aura assez de jus pour monter et passer Maria Gordon ? Guy Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
RL38 881 Posté(e) 27 octobre 2021 On voit bien à quel point les roues ont morflé sur cette image, impressionnant. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 27 octobre 2021 Il y a 3 heures, Meade45 a dit : J'inquiète peut-être à tord mais y aura assez de jus pour monter et passer Maria Gordon ? Même si les déplacements en montée sont énergivores, j'espère bien qu'on n'en est pas déjà à ce stade .. En raison essentiellement de la perte de rendement des thermocouples, la puissance de production d'énergie du générateur diminue d’environ 1 W tous les 80 sols, ce qui diminue inexorablement le champ opérationnel. Et on constate en effet que les déplacements sont plus courts et que le "rythme" des opérations ralentit, mais le rover demeure encore très actif. Au début de la mission, les ingénieurs estimaient que le MMRTG produirait encore 54 watts de puissance 17 ans après avoir été alimenté (en 2008), soit le 28 octobre 2025, ce qui correspondrait au sol 4702. À ce stade, le rover ne sera même plus en mesure de se "réveiller" ! Le MMRTG n’est pas très efficace pour transformer la chaleur du plutonium en électricité. Lorsqu’ils ont été alimentés pour la première fois, les thermocouples ont produit environ 110 W de puissance électrique. Le système de rejet de chaleur du rover utilise une partie des 1900 W de chaleur restants pour garder la boîte électronique du rover au chaud, le reste rayonnant dans l’air martien. Sachant que le rover a besoin de 45 à 70 watts de cette puissance en tout temps pour, à minima, "survivre" pendant son sommeil. Il consomme au moins 150 watts dès qu'il est éveillé, et jusqu’à 500 watts en roulant. Par conséquent, le rover est complètement dépendant du niveau d'énergie stocké dans ses batteries pour ses activités et passe la plupart de son temps à dormir et à recharger. Il est actif pendant environ 6 heures chaque sol (sans doute moins aujourd'hui). Il y a 2 heures, RL38 a dit : On voit bien à quel point les roues ont morflé sur cette image, impressionnant. En comparaison d'autres images, celle-ci serait plutôt rassurante .. Depuis que les premiers dégâts ont été constaté en 2013, les roues sont vérifiées à intervalles réguliers par imagerie MAHLI. La dernière opération d'imagerie s'est déroulée le 2 août 2021(images ci-dessous) et on n'a pas observé d'évolution notable. D'une part les terrains noduleux près de l'unité de sulfate et du Fronton ne présentent pas d'aspérités particulièrement agressives, d'autre part tant que la plupart des chevrons résistent il n'existe pas de risque d'affaissement de la structure. Bref, les roues devraient encore tenir le choc encore longtemps, très probablement jusqu'à la fin de l'aventure d'ici.. encore 2 ans (?) grand maximum, surtout au bond vouloir des attributions budgétaires (Nasa/Congrès) et de la quantité d'énergie encore produite par le générateur. Ce sont surtout les deux roues centrales qui subissent des dégâts. En particulier du côté gauche où un chevron cassé a entrainé un affaissement de la partie centrale de la roue. Roue médiane gauche, la plus dégradée (chevron cassé) - image MAHLI du 2 août 2021 (sol 3195) Quand le rover roule sur un terrain plat toutes les roues tournent à la même vitesse. Mais quand il y a un obstacle, la roue qui est en avant tire sur la roue qui attaque l’obstacle, et la roue qui est derrière pousse celle-ci sur l’obstacle. En mars 2017, après 18 mois d’essais au JPL, un nouveau logiciel a été téléchargé sur Curiosity afin de limiter l’usure des roues. Ce logiciel a été testé sur Mars durant plusieurs mois et déclaré bon pour le service le 8 juin 2017. Ce nouveau logiciel corrige la vitesse des roues en fonction des déplacements de la suspension. Des réductions de 11 à 20% des efforts ont été mesurées grace un "contrôleur intelligent" sur le courant de chaque roue et en permettant aux taux de rotation de varier intelligemment en réponse aux conditions détectées. Ce logiciel détecte aussi quand une roue tourne dans le vide et ajuste la vitesse des autres jusqu’à ce que la roue soulevée reprenne contact avec le sol. Quelques autres exemples - images du 2 août 2021 : La "peau" en alu mesure 0,75 millimètres d'épaisseur 3 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
serge vieillard 6 654 Posté(e) 27 octobre 2021 J'sais pas vous, mais personnellement, le site des flancs de ce cratère exploré par Curiosity est vraiment extraordinaire en terme d'esthétique, de paysage, de relief. Vachte plus grisant que toutes les missions mobiles passées avec Spirit et Oportunity - bien que déjà assez remarquables, d'un coté des monts et affleurements, de l'autre l’incroyable course de cratère en cratère - et tout cas plus chouette que celui de Persévérance. En termes d’intérêt géologique, je n’ai vraiment aucune compétence pour juger des intérêts en la matière et les gros plans de cailloux me laissent de pierre. Mais en ce qui concerne l'aventure au sens premier du terme, je place Curiosité au sommet du podium - s'il en fallait un..... Pour l’énergie disponible, et si ce bidule était doté que quelques compléments en panneaux solaires, en plus du RTG ? cela permettra de pousser davantage la mission, fut-elle en mode pépère. Mais pour ce rover, la fin de vie est inéluctable, et pourtant il semble que ce site n'a pas fini de nous surprendre. Encore merci aux acteurs qui font vivre ce post de façon mémorable. 5 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 28 octobre 2021 Il y a 15 heures, serge vieillard a dit : J'sais pas vous, mais personnellement, le site des flancs de ce cratère exploré par Curiosity est vraiment extraordinaire en terme d'esthétique, de paysage, de relief. C’est en lisant Jean Giono et ses merveilleuses descriptions de paysages de la Provence montagnarde, hautaine et âprement réservée, plus close qu’un jardin secret mystique, que j’ai retrouvé enfin exprimés pas mal des sentiments qui peuvent affleurer nos esprits en découvrant ces splendeurs. J'aime beaucoup ces récits, surtout lorsque ces lieux se laissent voir au cours de déambulations et de voyages finissant par mêler la description objective et les rêveries qu'elle produit. J'apprécie que quelque chose de l'esprit de l'observateur s'ajoute à la pure perception : plutôt la rêverie impressionniste que le simple relevé d’un carnet de voyage ! Chez Giono, la nature est belle, mais elle est aussi cruelle, destructrice et purificatrice : l'Homme en fait partie, mais elle n'est pas l'Homme. Sur Mars c’est encore plus évident. Car même si les images nous rappellent souvent des aspects familiers de notre propre Terre, ce monde lointain nous est profondément et viscéralement hostile, interdit. Sur ce sol martien, longtemps rêvé avant d'être arpenté, je tire des pérégrinations des rovers précédents et de Curiosity une teinte surréelle qui me tient souvent délicieusement éloigné de considérations scientifiques . Ce qui, sur Terre, tire sa poésie du végétal prend sur Mars un visage de pierre et de sable. Au milieu de ces montagnes et collines "d’ossements minéraux" figés dans leur gangue pierreuse, le paysage devient irréel à force d’être minéral. L’Homme en est proscrit. Tant de beauté pesante tient évidemment d’un autre monde, d’un concert de symphonies étranges de roches et de sable. En s’élevant, le soleil crée des ombres et sculpte une œuvre tout en mouvement, les formes évoluent, s’approfondissent ou se dérobent et soulignent inlassablement une magnifique et intense désolation. Bref, au travers des caméras des rovers et de mon propre regard, depuis l’image marquante du pied de Viking 1 posé sur le sol martien, plus que jamais la magie demeure, intacte.. 1 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Superfulgur 16 019 Posté(e) 28 octobre 2021 il y a 28 minutes, vaufrègesI3 a dit : Bref, au travers des caméras des rovers et de mon propre regard, depuis l’image marquante du pied de Viking 1 posé sur le sol martien, plus que jamais la magie demeure, intacte.. Ca me fascine, ce que tu écris, parce que je ressens exactement l'inverse : j'ai été bouleversé par les images de Mars des Viking et, disons (frustration oblige) jusqu'à Mars Pathfinder. A partir des rovers, et de leurs images quotidiennes en 3D dolby stéréo odorama 6G +, ça a été terminé. Fini. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 58 518 Posté(e) 28 octobre 2021 il y a 34 minutes, Superfulgur a dit : j'ai été bouleversé par les images de Mars des Viking Moi j'étais trop petit Mais je suis fasciné par les images et les récits de Daniel Bonne journée, AG 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 28 octobre 2021 il y a 31 minutes, Superfulgur a dit : Ca me fascine, ce que tu écris, parce que je ressens exactement l'inverse : j'ai été bouleversé par les images de Mars des Viking et, disons (frustration oblige) jusqu'à Mars Pathfinder. A partir des rovers, et de leurs images quotidiennes en 3D dolby stéréo odorama 6G +, ça a été terminé. Fini. Je sais bien.. on en a souvent discuté ici et tu sais que je ne t'en veux pas, personne n'est parfait ... Plus sérieusement, c'est bien sûr une question de sensibilité personnelle et chacun réagit selon la sienne propre.. Perso ça vient de loin et ce serait un peu long à expliquer ici, sachant de plus que ça n'intéresse personne (et que ce n'est pas totalement explicable). 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Kaptain 5 816 Posté(e) 28 octobre 2021 Il y a 1 heure, Superfulgur a dit : Ca me fascine, ce que tu écris, parce que je ressens exactement l'inverse : j'ai été bouleversé par les images de Mars des Viking et, disons (frustration oblige) jusqu'à Mars Pathfinder. A partir des rovers, et de leurs images quotidiennes en 3D dolby stéréo odorama 6G +, ça a été terminé. Fini. J'ai AUSSI été bouleversé par les images des Viking ET je continue à l'être par les images des rovers ! Celle au-dessus en noir et blanc est fabuleuse, je plane à fond comme un gosse devant ce genre de panorama d'un autre monde, j'y entrevois la princesse de Mars de mes rêves, des aventures fabuleuses, tout ça... 4 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
serge vieillard 6 654 Posté(e) 28 octobre 2021 (modifié) oui mais SuperMartien, en effet les premières images des premiers atterrisseurs sont par définition nouvelles, inédites, uniques, une réelle découverte où un environnement jadis imaginaire devient tout à coup tangible, et c’est merveilleux.... Mais ces bidules roulants comblent le grand vide des prédécesseurs,à savoir - déjà des images d'une autre trempe, incomparables en termes de qualité - et des points de vue qui se déroulent au fur et à mesure des pérégrinations, allant de découvertes en découvertes, certes de paysages inhospitaliers - perso, j'me fous du degré d'hospitalitée de ces planètes- mais qui sont foutrement évocateurs. Parthfinder nous a jamais montré ça, encore moins les Viking. j'ai presque envie de dire avec les 1°, ya comme une sorte de frustration parce qu'on aimerait béatement en voir plus et mieux, et plus loin. Ces bidules roulant sont une étape remarquable en ce sens, en attendant autre chose d'encore plus performant. J'sais pas mais par exemple j’attends un radeau navigable sur les lacs de Titan, et ça n'enlèvera rien à l'émotion partagée et ressentie à La Villette lors de l’atterrissage de la sonde. Disons que je suis avide Pi de-diou, ces paysages sont diablement évocateurs de l'Atacama, ces zones totalement minérales où même pas un mouche à crotte vient perturber la sensation d'un monde quasi invivable. Modifié 28 octobre 2021 par serge vieillard 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 30 octobre 2021 Deux nouveaux déplacements en direction du passage "Maria Gordon" les 27 et 28 octobre (sols 3279 et 3280) totalisant près de 60 mètres. POSITION AU 28 OCTOBRE 2021 (SOL 3280) - Phil Stooke : CONTEXTE : Depuis le début de l'année 2021 Curiosity a poursuivi sa lente ascension et contourne désormais le flanc Ouest du "Mont Rafael Navarro" haut de 140 m. Il se dirige maintenant plein Sud pour franchir une sorte de goulet nommé "Maria Gordon" et accéder un peu plus haut au "Fronton de Greenheugh". Les déplacements du rover vont offrir de nouvelles perspectives de paysages. Nous allons perdre de vue très bientôt certaines parties du "Mont Rafael Navarro" derrière d'autres collines. Avant de perdre cette vue Curiosity donnera la priorité à l'imagerie à longue distance de cette montagne pour s'assurer de ne pas manquer d'observations intéressantes et précieuses. HAZCAM AVANT - 28 OCTOBRE 2021 (SOL 3280) : Ici le trajet suit la route stratégique prévue et se rapproche de la zone ciblée pour la prochaine campagne de forage, sans doute avant de monter sur le Fronton. Le terrain devient désormais très difficile, avec de gros rochers, des roches pointues qui représentent un danger pour les roues, ainsi que des ondulations de sable. Selon Ashley Stroupe, ingénieur des opérations de mission "Il faut un certain temps pour planifier ces déplacements afin de s'assurer que nous évitons tous les dangers tout en nous rendant là où la science veut aller. Nos chemins finissent par avoir l'air un peu "ivres" lorsque nous nous faufilons entre les obstacles". NAVCAM - 28 OCTOBRE 2021 (SOL 3280) : Le passage "Maria Gordon" se profile PANO NAVCAM - 28 OCTOBRE 2021 (SOL 3280) – Jan van Driel : Je me permet un superbe extrait du pano de Jan van Driel : Et là.. c'est pas mal non plus : MOSAÏQUE NAVCAM – 27 OCTOBRE 2021 (SOL 3279) – PDP8E : MASTCAM - 28 OCTOBRE 2021 (SOL 3280) : Quelques délicieux "mille feuilles" du coin Par ailleurs, sur la deuxième partie du plan d’activité est prévue une nouvelle expérience sur le méthane avec l'instrument SAM dans le cadre de la campagne périodique pour surveiller le méthane atmosphérique et comprendre les variations saisonnières. 7 1 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 31 octobre 2021 (modifié) Ci-dessous panoramique du 13 août tourné vers l'Ouest et le "Fronton de Greenheugh" Noter au centre l'imposant "Point Siccar" et plus haut à gauche le goulet d'étranglement nommé "Maria Gordon". Aujourd'hui Curiosity a largement dépassé "Point Siccar" et se situe à environ 110 mètres de "Maria Gordon" PANO MASTCAM - 13 AOÜT 2021 (SOL 3206) - Thomas Appéré Gros plan sur "Point Siccar" le 24 octobre, juste avant de le dépasser. Le fronton marque une transition majeure dans le climat du cratère Gale. À un moment donné, les eaux qui remplissaient le cratère ont en effet disparu laissant des sédiments qui se sont érodés pour former le mont Sharp. Le "Fronton de Greenheugh" s'est formé plus tard. Puis du sable soufflé par les vents a ensuite recouvert sa surface, lui construisant un "chapeau" de grès sombre bien marqué sur toute sa surface (d'environ 3 km2). Cette formation est considérée comme le résultat de la sédimentation et de "cimentation sèche" de sable d'origine éolien, sans apport d'eau liquide. MOSAÏQUE MASTCAM - 24 OCTOBRE 2021 (SOL 3276) - Thomas Appéré : Comme on peut le vérifier avec l'image du 27 octobre ci-dessous , en se dirigeant plus au Sud le rover a désormais dépassé "Point Siccar". L'érosion du fronton provoque la chute de blocs rocheux issus du "chapeau sombre" de sable pétrifié. PANO MASTCAM - 27 OCTOBRE 2021 (SOL 3279) - Jan van Driel : Sur Mars, le vent règne et a façonné les paysages depuis des milliards d'années, et continue de le faire aujourd'hui. Les observations combinées montrent que dans le cratère les profils de vent diffèrent aujourd'hui des vents du nord qui ont enlevé les matériaux qui remplissaient autrefois l'espace entre le mont Sharp et le bord du cratère. Maintenant le mont Sharp lui-même est devenu un facteur important dans la détermination des directions locales de vent. Le vent a formé la montagne, puis la montagne forme le vent. L'atmosphère martienne est environ cent fois moins dense que sur Terre, donc les vents sur Mars exercent beaucoup moins de force que les vents sur Terre. Mais le temps est LE facteur qui fait que les vents martiens dominent et façonnent le paysage. La plupart des forces qui façonnent les paysages terrestres - l'eau qui érode et déplace les sédiments, l'activité tectonique qui érige les montagnes et recycle la croûte terrestre, le volcanisme actif - n'ont plus influencé Mars depuis des milliards d'années. Le cratère Gale est né lorsque l'impact d'un astéroïde ou d'une comète, il y a plus de 3,6 milliards d'années, a creusé un bassin de près de 160 kilomètres de diamètre. Plus tard, des sédiments comprenant des roches, du sable et des boues ont rempli le bassin, l'apport de certains de ces matériaux étant réalisé par des cours d'eau qui y circulaient à partir des terrains plus élevées entourant Gale. Curiosity a trouvé des preuves de cette ère humide datant de plus de 3 milliards d'années. Le mont Sharp au centre du cratère est un dépôt résultant très majoritairement du vent, érodant et transportant ce qui avait été un bassin rempli de lacs successifs. Le vaste volume de matériel enlevé - environ 64 000 kilomètres cubes - est compatible avec les observations orbitales sur les effets des vents, dans et autour du cratère, multiplié par un milliard d'années ou plus. Modifié 31 octobre 2021 par vaufrègesI3 4 1 5 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
lugrou 6 Posté(e) 1 novembre 2021 Images incroyables, bravo !! 1 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 1 novembre 2021 L'infatigable Matt Damon assis au sommet de "Siccar Point" !!!!!.... MOSAÏQUE MASTCAM - 24 OCTOBRE 2021 (SOL 3276) - Thomas Appéré : .... et la perspective prend tout de suite une autre dimension, merci Thomas (agrandir l'image, comme d'hab' ) Noter qu'un nouveau déplacement a été réalisé ce jour 1er novembre (sol 3284) Info et images suivront.. 5 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 2 novembre 2021 (modifié) Curiosity continue sa montée vers le corridor "Maria Gordon". Il a parcouru environ 50 mètres le 1er novembre et environ 6 mètres dès le lendemain 2 novembre pour atteindre une possible nouvelle zone de forage.. POSITION AU 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) – Phil Stooke : CONTEXTE : L’étape de 50 mètres du 1er novembre a fait gagner plus de 6 m d'altitude ! Les dalles de roche inclinées et les minces veines résistantes qui s'élèvent dans toutes les directions rendent difficile la planification des mouvements du rover. Le trajet du 2 novembre devait permettre d’amener le rover au plus près de la zone de forage, mais pas nécessairement à l'endroit exact. Compte tenu de la variété des caractéristiques qui l’entourent actuellement , il est certain que les bons endroits ne manqueront pas ! HAZCAM AVANT – 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) : Curiosity fait face à des blocs de roches feuilletées qui bloquent son avancée ! NAVCAM - 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) : Le terrain plus avant en direction de "Maria Gordon" demeure compliqué Les blocs rocheux au plus près devant le rover MOSAÏQUE MASTCAM – 30 OCTOBRE 2021 (SOL 3282) – Thomas Appéré : Le corridor "Maria Gordon" vers lequel Curiosity se dirige Modifié 2 novembre 2021 par vaufrègesI3 2 4 2 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
serge vieillard 6 654 Posté(e) 3 novembre 2021 ...là, ça devient épique ! Ta-ta-ta-taaaaaaaaa !!!!! 1 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
ALAING 58 518 Posté(e) 3 novembre 2021 il y a 32 minutes, serge vieillard a dit : ça devient épique ! épique et colegram Allez bonhomme on lâche rien 3 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
vaufrègesI3 14 813 Posté(e) 3 novembre 2021 (modifié) Le 03/11/2021 à 10:01, serge vieillard a dit : ...là, ça devient épique ! Ta-ta-ta-taaaaaaaaa !!!!! Le 03/11/2021 à 10:34, ALAING a dit : Allez bonhomme on lâche rien Pas question !! : Curiosity a atteint la zone lui permettant d'attaquer son 34ème forage !!!... Ta-ta-ta-taaaaaaaaa !!!!! Je cite Ken Herkenhoff, géologue planétaire : "Le déplacement du sol 3285 s'est bien déroulé et MSL a une bonne vue des affleurements voisins, de sorte que l'équipe scientifique a beaucoup de cibles scientifiques potentielles de forage et de contact à observer. Nous avons envoyé une liste de cibles prioritaires aux planificateurs du Rover, et nous avons finalement choisi un affleurement de faible élévation que l'on voit à droite du centre sur cette image (voir ci-dessous). Cette cible semble être facilement accessible, donc le plan d'aujourd'hui représente le premier sol d'une nouvelle campagne de forage !". FIN DE CITATION NAVCAM – 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) : Cible potentielle à confirmer HAZCAM AVANT – 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) : La cible potentielle choisie pour le 34ème forage est située non loin à quelques mètres à l’avant gauche du rover et nécessite son repositionnement, donc un recul et un petit déplacement pour contourner les blocs rocheux qui bloquent sa progression. Déplacement de quelques mètres réalisé le 3 novembre, mais Curiosity ne semble pas encore être à portée de bras de la cible sélectionnée (il est aussi possible qu’ils aient changé de cible au vu des dernières images - à vérifier). Mouvement du rover le 3 novembre (sol 3286) : HAZCAM AVANT - 3 NOVEMBRE 2021 (SOL 3286) : Avant son déplacement, Curiosity a analysé la chimie du plus gros bloc rocheux situé devant lui (avec le spectro APXS) HAZCAM AVANT - 3 NOVEMBRE 2021 (SOL 3286) - après le déplacement : Vue depuis la dernière position qui ne semble pas proche de la cible potentielle choisie (mais sous réserve, à vérifier) NAVCAM - 3 NOVEMBRE 2021 (SOL 3286) : Le passage "Maria Gordon" quelque peu inquiétant avec ses roches en surplomb Le Mont Rafael Navarro (140 m) à l'Est. Il cache le sommet du Mont Sharp) Vers l'Est, les petites buttes au pied de la montagne et les remparts du cratère au loin Les remparts du cratère Gale au Nord-Est Les remparts Nord à environ 35 km PANO NAVCAM - 2 NOVEMBRE 2021 (SOL 3285) - Jan van Driel : Modifié 4 novembre 2021 par vaufrègesI3 7 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites