Fourmi103

Actualités de Curiosity - 2013

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C'est vrai qu'on ne te remercie jamais assez Daniel, de faire vivre ce(s) fil(s) passionnant(s) avec une telle constance, une telle érudition et un tel enthousiasme, depuis si longtemps !

:):):)

Dis-moi, une question que je me pose depuis un moment en prenant la mesure des efforts déployés pour enfin résoudre ces problèmes de forages et leurs corollaires : une fois les échantillons livrés aux labos puis analysés, comment sont-ils évacués et comment fait-on place nette pour les suivants en évitant leur contamination par les précédents ?

Ne serait-ce que la vidange de la chambre d'échantillonnage, ça ne doit pas être simple de s'assurer qu'elle a été complète, avec les propriétés adhérentes particulières de la poussière martienne ?

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N'en jetez plus :D^_^ ! Merci à toi Alain.. et à tous.

Avec ce boulot de mise à jour pour les rovers martiens, j'ai même plus le temps d'aller sur le fil consacré à Monsieur Musk et ses merveilleux projets interplanétaires (intergalactiques ?) sur le fil consacré.. c'est dire ! :D:D..

Et puis j'ai aussi bossé pour autre chose que ce forum, vous le verrez peut-être bientôt.

 

Il y a 4 heures, Alain MOREAU a dit :

Dis-moi, une question que je me pose depuis un moment en prenant la mesure des efforts déployés pour enfin résoudre ces problèmes de forages et leurs corollaires : une fois les échantillons livrés aux labos puis analysés, comment sont-ils évacués et comment fait-on place nette pour les suivants en évitant leur contamination par les précédents ?

Ne serait-ce que la vidange de la chambre d'échantillonnage, ça ne doit pas être simple de s'assurer qu'elle a été complète, avec les propriétés adhérentes particulières de la poussière martienne ?

 

 

- Concernant la chambre d'échantillonnage située au dessus du foret, le seul procédé de nettoyage possible est de mettre le système en vibration, bec verseur vers le bas.

Il existe forcément une contamination croisée quand les opérations se succèdent. Celle-ci était estimée à 5% maximum pour l'ensemble du processus avec CHIMRA. Un peu moins maintenant donc.

 

- Pour les 27 cellules de l'instrument CheMin (chacune utilisable jusqu'à trois fois) un dispositif d'actionneurs piézoélectriques permet de faire vibrer les cellules lors des opérations de remplissage et ensuite de vidage à travers un "puisard" interne. Noter que le volume d'échantillon nécessaire pour chaque cellule ne dépasse pas celui d'un cachet d'aspirine.

- Le labo SAM lui comporte 59 coupelles fabriquées en quartz et d'un volume de 0,78 cm3. Elles peuvent résister à un chauffage à très haute température, jusquà 1100 °C. Après usage, les coupelles peuvent donc être nettoyées par pyrolyse pour accueillir un nouvel échantillon.

Modifié par vaufrègesI3
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EXCELLENT !

Un Mars et ça repart :)

Merci pour le complément d'info sur la livraison des "copeaux" ;)

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Les scientifiques de l’équipe thématique chargée de l’étude de l'environnement surveillent une tempête de poussière de plus en plus importante de l'autre côté de la planète.

Des observations Mastcam et Navcam sont programmées pour surveiller la quantité de poussière dans l'atmosphère. Je cite Scott Guzewich, spécialiste de l’atmosphère au "NASA Goddard Space Flight Center" : "Nous nous attendons à ce que même si la tempête se dissipe avant de devenir une tempête de poussière globale, la quantité de poussière dans Gale augmentera au cours des prochains jours et cette vue du bord du cratère deviendra beaucoup plus brumeuse."

 

Vue vers les remparts Nord. Comme toujours à cette époque où les températures augmentent notablement, l’atmosphère s’est déjà chargée en poussière

 

MASTCAM – 3 JUIN 2018 (SOL 2070) :

 

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Un superbe panoramique produit ce jour et dont les images datent de mars 2018. À cette époque Curiosity cheminait encore au sommet de la crête "Vera Rubin", ce qui permettait de découvrir l’ensemble de la vallée argileuse et les contreforts du Mont Sharp.

 

PANO DE Jan van DRIEL – 18 MARS 2018 (SOL 1995)-  8,8 mb :

 

FI_1995_PANOJvD.thumb.png.30b193f6dbd884ba440b69509bc5ccee.png

 

 

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http://spaceref.com/mars/nasa-mars-has-ancient-organic-material-mysterious-methane.html

 

Deux papiers basés sur les résultats de la mission figurent dans le dernier n° de Science

Le second reparle de ce fameux méthane détecté par l'instrument SAM : "...This new result shows that low levels of methane within Gale Crater repeatedly peak in warm, summer months and drop in the winter every year..."

La question is : biologique or not biologique ?

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C’EST PLUS QUE ÇA !!!!!!!

 

La Nasa avait soigné ses effets : excitation et mystère entouraient la tenue de la conférence de presse de ce jeudi 7 juin, consacrée à la planète Mars. Depuis le centre spatial Goddard, dans le Maryland, l’agence spatiale américaine a annoncé avoir découvert des molécules organiques vieilles de plusieurs milliards d’années. Et obtenu la confirmation qu’il y a bien du méthane dans l’atmosphère de Mars.

Ce ne sont pas des traces de vie. D’accord, mais ce sont quand même des molécules organiques, qui constituent les briques élémentaires de nombreuses formes de vie. Et il y en a sur Mars. Joli coup de tonnerre dans le ciel de la planète rouge – et jusque sur notre bille bleue, à 100 millions de kilomètres de là.

Le petit rover Curiosity, qui ausculte et photographie Mars sous toutes ses coutures depuis août 2012, a trouvé des traces de ces fameuses molécules organiques dans le sol de la planète, a annoncé la Nasa ce jeudi 7 juin. Celles-ci sont la plupart du temps composées de carbone et d’hydrogène. Elles ne sont pas des molécules « vivantes », elles ne sont pas « la vie », mais se retrouvent par exemple sur Terre emprisonnées dans le charbon ou certains hydrocarbures, voire au sein de météorites.

Ces molécules, par leur structure, montrent aussi qu’elles appartenaient à des ensembles bien plus grands – à des macro-molécules. Et qu’elles ont été capables de résister aux changements survenus à la surface de Mars.

https://www.ouest-france.fr/sciences/espace/mars/mars-la-nasa-annonce-avoir-trouve-des-molecules-organiques-sur-la-planete-rouge-5809682

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Quelques remarques en première approche.

 

- Concernant les molécules organiques, le premier point à souligner c'est qu'il ne s'agit pas d'une première. Des molécules organiques ont déjà été trouvées lors du forage réalisé en avril 2013 à "Yellowknife Bay" dans une roche nommée "Cumberland". J'en ai déjà parlé abondamment dans ce fil.

 

- Les derniers forages susceptibles de produire ces nouvelles molécules organiques sont intervenus jusqu'à fin 2016.. (Sachant qu'il ne peut s'agir du forage réalisé en mai 2018)..

Ce long délai avant l'annonce est un peu étonnant et on aimerait surtout avoir des précisions sur les forages concernés (sur les 15 réalisés)..

 

-Pour le méthane "saisonnier" c'est encore plus étonnant car, il y a deux ou trois mois, il avait été précisé l'absence quasi totale de détection de méthane par SAM.. depuis 2014 ! À L'époque, quatre lectures sur 20 mois (à la fin 2013 et au début de 2014) avaient rendu des valeurs moyennes de 7 parties par milliard, donc dix fois supérieures aux mesures antérieures.. et postérieures.. Depuis rien de nouveau..

Comprend pas.... Ici aussi il conviendrait qu'ils soient beaucoup plus précis..

 

Je m'en occupe ^_^...

Modifié par vaufrègesI3
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il y a 25 minutes, jackbauer 2 a dit :

Des molécules organiques : la belle affaire ! Ils ont en déjà fait l’annonce en 2014

Pas la peine de s’exciter Kaptain…

 

Des molécules organiques, on s'excite. Toujours. Point. C'est comme ça. Pas la peine de discuter JackB. Un point c'est tout. Faut t'y faire. On s'excite. Voilà.     xDxD

 

  

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Que toutes sortes de phénomènes soient saisonniers sur Mars n'a rien d'étonnant, vu que Mars a des saisons ;)

C'est même le contraire qui semblerait anormal, nan ?

Moi, tant qu'on me rapportera pas un fossile de martien pour que je puisse l'examiner en chair et en os (enfin surtout en os :)), je resterai au minéral !

(savourez l'exquise allusion à ma sobriété légendaire en dehors des jours de fête :D)

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Bon, bon, ça va, j’ai compris... :(:D

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Il y a 3 heures, Alain MOREAU a dit :

Que toutes sortes de phénomènes soient saisonniers sur Mars n'a rien d'étonnant, vu que Mars a des saisons

 

La vraie vérité vraie qu'on nous cache, c'est que Mars est plate comme la Terre. Sur Terre ils ont inventé les saisons pour qu'on croive que la Terre est ronde. Sur Mars y a personne, mais ils ont quand même inventé les saisons pour qu'on croive que Mars est ronde quand on l'observe depuis la Terre ou qu'on y envoye des robots dessus.

 

Croivez-moi sur parole !

Modifié par Cédric Perrouriefh
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A la réflexion, ils parlent quand même de molécules organiques COMPLEXES... Déjà vu ?

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il y a 29 minutes, Kaptain a dit :

A la réflexion, ils parlent quand même de molécules organiques COMPLEXES... Déjà vu ?

 

Non Kaptain, je cite un extrait de l'article de "science" :

 

".. deux instruments de la suite SAM (Sample Analysis at Mars) pour détecter les traces de composés organiques complexes conservés dans des sédiments vieux de 3 milliards d'années. Le chauffage des sédiments a libéré un ensemble de composés organiques et de composés volatils qui rappellent les roches sédimentaires riches en matière organique trouvées sur Terre"

 

Il n'est donc question que d'un "ensemble de composés organiques"...

 

Par ailleurs il semble que seuls deux forages soient concernés (dont celui de Cumberland).. Il manque pas mal d'infos, c'est encore assez flou cette histoire

 

Pour le méthane c'est plus clair, j'y reviendrai.

 

 

EDIT : Il s'agirait bien de macromolécules organiques complexes ! je cite cet extrait :

 

Résumé
Depuis que le rover Curiosity de la NASA a atterri sur Mars en 2012, il a passé au crible des échantillons de sol et de roches broyées à la recherche de molécules organiques - les chaînes de carbone complexes qui forment la Terre. Détections passées ont été si faibles qu'elles pourraient être juste une contamination. Maintenant, des échantillons prélevés sur deux sites de forage différents sur un ancien lit de lac ont donné des macromolécules organiques complexes qui ressemblent de manière frappante au kérogène, les blocs de construction fossilisés par goopy du pétrole et du gaz sur Terre. À quelques dizaines de parties par million, les niveaux détectés sont 100 fois plus élevés que les découvertes précédentes, mais les scientifiques ne peuvent toujours pas dire s'ils ont des origines en biologie ou en géologie. La découverte positionne les scientifiques pour commencer à rechercher des preuves directes de la vie passée sur Mars et soutient le retour d'échantillons de roche de la planète, un effort qui commence avec le robot Mars 2020.

 

Modifié par vaufrègesI3
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il y a 28 minutes, vaufrègesI3 a dit :
il y a 45 minutes, Kaptain a dit :

A la réflexion, ils parlent quand même de molécules organiques COMPLEXES... Déjà vu ?

 

Non Kaptain, je cite un extrait de l'article de "science" :

 

".. deux instruments de la suite SAM (Sample Analysis at Mars) pour détecter les traces de composés organiques complexes conservés dans des sédiments vieux de 3 milliards d'années. Le chauffage des sédiments a libéré un ensemble de composés organiques et de composés volatils qui rappellent les roches sédimentaires riches en matière organique trouvées sur Terre"

 

Il n'est donc question que d'un "ensemble de composés organiques"...

 

Par ailleurs il semble que seuls deux forages soient concernés (dont celui de Cumberland).. Il manque pas mal d'infos, c'est encore assez flou cette histoire

 

Pour le méthane c'est plus clair, j'y reviendrai.

 

Bonjour

Moi, ce qui m'etonne, c'est que les experiences de recherche de vie réalisées par les sondes Viking ont donné des resultats  positifs, mais que ces resultats ont été declarés erronés a cause de l'absence complete de composés organiques: Les deux hypotheses etaient et sont toujours celles-ci: ou il y a effecitvement des microorganismes dans le sol qui ont revelé leur metabolisme, mais le chauffage des echantillons ont detruits les molecules organiques sous l'action des perchlorates. Ou alors la reaction detectée par les sondes Viking est totalement chimique: Je pense que la conjonction de ces anciennes experiences, et la decouverte recente de composés organiques dans le sol, et de la variation saisonniere du taux de methane selon la temperature, fait incliner favorablement vers l'hypothese de la vie....

 

 

une copie de wikipedia programme viking:

 

 

Résultats scientifiques

 

Les instruments utilisés pour détecter la présence de vie dans le sol martien fournirent des résultats ambigus. Dans un premier temps, les résultats furent positifs et le résultat d'une des expériences remplit les conditions fixées par la NASA pour affirmer que la vie avait bien été détectée. Ces premiers résultats positifs furent contredits par un second test qui ne parvint pas à révéler l'existence de molécules organiques dans le sol. La plupart des scientifiques furent alors convaincus que les résultats initiaux était le fruit de réactions chimiques de nature non biologique, créées par les conditions particulières d'oxydation du sol sur Mars.

Modifié par dfremond

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Voila les details de l'experience LR qui reunissait toute les caracteristiques de la vie: pris sur le site  https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronomie-vie-martienne-retour-experience-viking-1976-38217/

 

Les expériences de Viking font toujours parler d’elles

Aujourd'hui, une équipe revient à la charge, avec une nouvelle analyse de l'expérience dite LR, pour Labeled released, dans un article publié par la revue sud-coréenne en ligne Journal of Aeronautical and Space Sciences. Parmi les signataires on trouve Gilbert Levin, qui a participé à la mise au point des expériences embarquées par Viking et qui est toujours resté persuadé qu'elles ont effectivement mis en évidence une activité biologique. L'équipe comprend également Joseh Miller (Keck School of Medicine, University of Southern California), qui est neurobiologiste et pas un spécialiste d'exobiologie ni de géologie martienne, mais qui a collaboré avec Gilbert Levin.

Dans l'expérience LR, un échantillon de sol martien est placé dans une enceinte contenant une solution nutritive dont les composés ont été marqués au carbone 14 (radioactif, donc). Après incubation, un détecteur recherche le dégagement de CO2 radioactif, qui démontrerait la dégradation des molécules organiques de la solution nutritive. C'est bien ce qui a été observé : du dioxyde de carbone radioactif apparaît rapidement dans l'enceinte, alors que ce n'est pas le cas dans une autre enceinte qui a reçu des échantillons de sol martien préalablement stérilisé par chauffage. Une troisième expérience, dont l'enceinte subit un chauffage à près de 50 °C, ne produit qu'un faible dégagement et, enfin, aucune production de dioxyde de carbone n'apparaît avec des échantillons de sol restés plusieurs mois enfermés avant l'expérience."

 

Avouez que maintenant qu'on sait qu'il y a de la matiere organique, il y a de quoi etre enthousiasmé....

Modifié par dfremond

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 Il y a du méthane parce que les roues pètent ! :)xDxD !

 Pardon daniel , j'ai pas pu m'en empêcher , et c'est pas une contrepèterie ! :)xD

 polo

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Très intéressant, et je suppose, pas trop périmé ?

Eh bien ça confirme une fois de plus qu'il faut encore creuser : qu'on m'apporte un os, même microscopique - enfin n'importe quel truc à ronger - et je serai fou de joie !

(ça se verra malgré vos protestations offusquées, car je vous ferai des léchouilles de partout en vous sautant au cou sans vergogne et en remuant la queue ! xD)

Y a un budget à voter ces temps-ci à la Nasa, pour la prochaine mission martienne ? (je sais, j'ai mauvaise langue - et baveuse de surcroît ! :P)

Alors maintenant assez rigolé : je veux mon nonos, sinon je boude, na ! :D

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Tentative de synthèse des résultats pour le méthane martien :

 

Les mesures in situ du méthane de l’atmosphère de Mars ont commencé peu après l'atterrissage d'août 2012 du rover Curiosity dans le cratère de Gale. Le spectromètre laser de la suite d'instruments du labo SAM a initialement rapporté une faible abondance de méthane dans le cratère Gale, 0,41 ± 0,16 partie par milliard en volume (ppbv) [intervalle de confiance à 95%], avec une limite supérieure de 1,3 ppbv - 1,3 partie par milliard - [intervalle de confiance à 95%].

 

Des observations ultérieures sur une période de 20 mois (fin 2013 début 2014) ont  montré un niveau de fond supérieur à 0,69 ± 0,25 ppbv et révélé des pics occasionnels inattendus à 7,2 ± 2,1 ppbv (IC 95%).

 

Le niveau de fond constaté au départ est relativement facile à expliquer et, il faut insister sur ce point, il aurait été étonnant qu'un niveau de fond de méthane ne soit pas présent sur Mars !..

Le méthane est produit dans l'atmosphère terrestre principalement par des processus biologiques. Son existence dans une atmosphère telle que Mars est reconnue comme une biosignature potentielle dont les sources putatives pourraient inclure des bactéries méthanogènes. Il existe aussi des mécanismes alternatifs de production de méthane non biologiques qui comprennent des processus géologiques tels que la serpentinisation de l'olivine ou du pyroxène, la dégradation ultraviolette de composés organiques météoritiques, la formation de comètes, la libération de clathrates souterrains ou gaz absorbé dans le régolite, l'érosion du basalte avec des inclusions de méthane, ou des processus géothermiques.

 

Depuis 2012, Curiosity n'a jamais cessé de renifler du méthane dans l'atmosphère martienne, bien que les quantités détectées soient relativement faibles (moins d'un demi-milliardième de l'air martien).

À titre de comparaison, l'atmosphère terrestre en contient 5000 fois plus en proportion (et 500.000 fois plus en valeur absolue, l'atmosphère étant 100 fois plus dense).

 

LE POINT IMPORTANT, c’est que les relevés périodiques effectués sur une période de 5 ans par les instruments du labo SAM de Curiosity ont montré UNE FORTE VARIATION SAISONNIÈRE : les niveaux de fond de méthane ont une valeur moyenne de 0,41 ± 0,16 partie par milliard en volume (ppbv) (intervalle de confiance à 95%) et présentent une forte variation saisonnière répétable (0,24 à 0,65 ppbv).

Les concentrations varient donc quasiment du simple au triple et atteignent leur pic en été. Les variations saisonnières de température pourraient donc être à l'origine de la libération fluctuante de méthane observée. "Il existe des variations pour d'autres gaz, tels que l'argon, qui ont la même forme, mais pas du tout la même amplitude", souligne François Forget. "On pouvait s'attendre à des variations de plus ou moins 20%, mais certainement pas à des valeurs qui passent du simple au triple".

 

IL FAUT NOTER que les modèles de méthane provenant de matériaux exogènes sont incompatibles avec la valeur de fond observée.

 

La grande variation saisonnière du niveau de fond et les occurrences de pics temporaires plus élevés (~ 7 ppbv) enregistrées fin 2013/début 2014 sont en accord avec l’action de petites sources localisées de méthane libérées par les réservoirs martiens de surface ou souterrains. Les auteurs de cette étude suggèrent que de grandes quantités de méthane peuvent être stockées dans le sous-sol martien.

 

 

Mesures de méthane TLS-SAM par rapport à la longitude solaire martienne.

Toutes les valeurs tracées sont listées dans le tableau S2, ont des barres d'erreur de ± 1 SEM et sont corrigées en valeurs annuelles moyennes globales. (A) Mesures jusqu'au 27 mai 2017, y compris celles provenant des ingests directs (carrés) et des ingests d'enrichissement (cercles avec des barres d'erreur plus petites). (B) Les mesures de fond des ingests d'enrichissement montrent une forte variation saisonnière. La pression atmosphérique (échelle inversée à droite) de REMS est tracée pour comparaison, la ligne continue représentant les valeurs moyennes sur les 3 années martiennes.

 

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Modifié par vaufrègesI3

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il y a 32 minutes, Alain MOREAU a dit :

Très intéressant, et je suppose, pas trop périmé ?...

 

Non pas trop, et modérant un peu la com' de la NASA et les conclusions trop...rapides qui en découlent parfois.

Certes les résultats récents sont intéressants et viennent utilement compléter ceux engranger depuis 2002. C'est une longue histoire.

Non seulement il faut éclaircir l'origine de ce méthane mais expliquer aussi la diminution rapide de sa présence selon le cycle saisonnier mis en évidence. Le mystère reste entier à ce sujet. 

Ne pas oublier non plus TGO et les observations que cette sonde fait en ce moment...

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Ah oui, aussi, pour la matière organique martienne, savez-vous que de nombreux chercheurs s'étonneraient de ne point en trouver sur Mars tant le bombardement de poussières cométaires et "astéroïdaires" en importe des quantités considérables depuis des lustres ? 

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